Avis sur Far West Story

Je pensais pas que Far West Story me plairait autant, un beau western spaghetti avec une belle musique d'Ennio Morricone ; parfois un peu maladroit (le final déçoit un peu) l'ensemble est cependant entraînant c'est cruel mais il y a aussi de l'humour. Le casting est solide Telly Savalas, Laura Betti, Susan Georges et un habitué du genre Tomas Milian, c'est 2 derniers forment un couple d'hors-la-loi. Far West Story est à découvrir.

En 1972, la mode du western spaghetti est en train de passer et Sergio Corbucci ne le sait que trop bien, lui qui depuis 1964 avec Sergio Leone en a été un de ses créateurs. Après son premier essai, "Le justicier du Minnesota", avec onze films à son actif il s'y est presque exclusivement consacré. "Far West Story" est donc sa dernière incursion dans un genre qui commence sérieusement à se répéter, sans doute par trop de facilité. Sergio Leone a tiré sa révérence avec "Il était une fois la révolution" et Corbucci s'apprête à le faire de manière moins brillante aidé de Tomas Milian qu'il avait dirigé dans "Companeros" une de ses plus belles réussites. Si la plupart des artefacts du spaghetti sont à nouveau utilisés c'est avec plus de mesure par un Corbucci à l'âme poétique qui s'intéresse essentiellement au couple que forment Tomas Milian et Susan George qu'il assimile à des Bonnie and Clyde d'un Far West finissant. Le scénario très nihiliste pourtant écrit à six mains manque d'une ossature solide mais Susan George est jolie comme un cœur et pour elle on fera grâce à Corbucci de cette petite faiblesse. La musique du grand Ennio Morricone comme de coutume dans le genre, accompagne magnifiquement cette balade picaresque où après bien des disputes et des avatars, la belle va finir par apprivoiser la bête jouée par un Tomas Milian rustre à point. On notera comme toujours la présence d'une vedette américaine venue cachetonner pour payer ses impôts. Ici c'est Telly Savalas qui n'a pas encore connu le succès mondial que lui apportera la série Kojak. "Far West Story" repose sur peu de choses en effet mais le vent de liberté que sait y insuffler Corbucci retranscrit parfaitement l'état d'esprit qui trottait dans la tête de certains réalisateurs de cette époque où pendant un court instant le monde a paru pouvoir changer. Ce temps est désormais révolu.

Un bon western Spaghetti avec une bonne touche d'humour soutenu comme toujours par la bonne musique d'Ennio Morricone.

Un des tous derniers westerns de Corbucci qui cède au registre le moins intéressant du spaghetti : la parodie fantaisiste (lourdingue, en général). Le réalisateur garde heureusement des qualités habituelles chez lui : le sens de la surprise, du rebondissement, son humour picaresque aussi, même si le personnage de macho vulgaire interprété par T. Milian tombe dans la caricature (c’est un de ses rôles les moins intéressants). Susan George en femme amoureuse (et jalouse) finissant par prendre le dessus est plutôt bien, dans un rôle inhabituel dans le genre western.

Le ton de ce western est fantaisiste et lorgne du coté de la comédie italienne.Seulement il a du mal a tenir la distance,avec la première moitié du film plaisante a regarder,même si les dialogues ne sont pas toujours inspirés.La seconde partie devient du grand n'importe quoi,on sent que Corbucci a peiné a terminé son film.L'image reste tout de même bien meilleur que pas mal de film du réalisateur.

Un western vraiment décevant. Pourtant, l'idée de départ était originale (Un Bonnie et Clyde au Far West, pourquoi pas ?). Et puis un western réalisé par un cinéaste culte en la personne de Sergio Corbucci, le réalisateur des chefs-d'oeuvre que sont Django et le Grand Silence... de quoi allécher le grand fan de western que je suis. Hélas, Far West Story se révèle être vraiment fatiguant avec ce scénario basé la relation chaotique d'un bandit et d'une femme garçon manqué qui ne cessent de s'engueuler durant la majeure partie de l'histoire, avec notamment une Susan Georges qui peine à s'affirmer. Son personnage n'est pas assez attachant. C'est encore pire pour celui de Jed, joué par Tomas Milian (qui au passage surjoue à mort) qu'on finit par le trouver détestable, abject et insupportable à force de mauvais coups, d'irrespect, de méchanceté et de bassesse. Ce qui au tout début faisait sourire finit par lasser puis complètement énerver. Cette idée de couple truand à la Bonnie et Clyde aurait pu être vraiment plaisante si ce couple avait été un minimum uni et fusionnel. De plus, le film se complaît inutilement dans la vulgarité verbale, la grossièreté dans les dialogues qui se révèle vraiment excessive et pénible. Ne cessant d'accumuler les scènes déplaisantes, Far West Story n'est en fin compte rien d'autre qu'un film désespérément brouillon et abrutissant. Sergio Corbucci nous avait habitués à de biens meilleurs westerns comme Django, le Grand Silence ou encore Companeros. À éviter. Si vous voulez voir un western de la même époque qui ait vraiment de l'intérêt, regardez la Chevauché Sauvage, Josey Wales hors-la-loi ou encore Keoma.