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    Häxan, la sorcellerie à travers les âges
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    24 critiques spectateurs

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    Sharn
    Sharn

    3 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2020
    Je ne sais pas trop comment l'expliquer, mais j'ai trouvé cette oeuvre envoûtante. Les effets cinématographiques et le rendu visuel du film lui donne un aspect spectrale qui plante une ambiance dont on ne saurait dire si elle est parfaite ou complètement décalée par rapport à ce récit qui peut finalement se résumer à une étude de sujet illustrée.
    Tout au long du film je n'ai pu m'empêcher de penser: "ces images ont été capturée il y a un siècle". A voir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 mai 2016
    Si un tel document historique est intéressant, c'est essentiellement par sa mise en scène et sa musique, qui nous font remonter dans le temps et qui sont véritablement ensorcelant ! Quant à l'aspect documentaire historique, le plus gênant est bien le ton paternaliste et méprisant pris par le narrateur, qui prend des représentations mystiques et parfois allégoriques comme des phénomènes auxquels la population croyait de but en blanc et les adapte pour bien dire au spectateur : regardez comme ces gens pieux étaient idiots et insérés dans une société obscure. Le résultat est que le spectateur n'apprend rien, mais pire que ça, se méprend sur des sujets où le rôle des différents acteurs mériterait d'être approfondi, et enfin perçoit le Moyen-Age comme une époque affreuse, au contraire de la société moderne, éclairée par la raison scientifique. Ce mépris affiché de la foi, de la Tradition, et les raccourcis historiques (les tribunaux laïcs et non l'Inquisition se chargeaient au Moyen-Age de juger les sorcières, l'Inquisition étant occupée par les hérétiques bien plus nombreux), au-delà d'une explication mesurée de la forte piété parcourant la société de l'époque, dessert considérablement ce qui aurait pu faire de ce film une grande oeuvre. Regardez donc plus cette oeuvre comme une fiction, un pastiche, que comme un document historique, ce que pourtant le réalisateur semblait bien vouloir nous montrer
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    36 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2016
    Ce film m'a tout de suite intrigué quand j'ai appris son existence. Le titre dégage quelque chose, il pourrait être celui d'un vieux livre poussiéreux abandonné dans la réserve d'une bibliothèque... Et le fait que ce soit un film muet scandinave participe à l'aura de l’œuvre. Je me suis donc jeté dessus, impatient de découvrir ce qu'elle a à offrir.

    La démarche du réalisateur est avant tout informative. Il narre la naissance de la sorcellerie dans les civilisations perse et égyptienne avant de s'attarder très longuement sur son impact sur la société du Moyen-Âge puis il conclue en faisant un lien avec le XXième siècle. Au départ, les nombreux panneaux explicatifs sont entrecoupés de gravures et de dessins d'époques servant à illustrer les propos. Lorsqu'on arrive au sujet des sorcières, le réalisateur met en scène des reconstitutions n'ayant pas toujours de lien direct entre elles. Ces scénettes exposent les différentes étapes de la condamnation d'une femme et ses répercussions sur les autres personnages, ce qui permet de retranscrire assez justement la paranoïa qui régnait à l'époque.

    Le long-métrage représente également les sabbats et les invocations du Diable sans pudeur (autant de nudité et de blasphèmes en 1922, il fallait oser). On regrettera le manque volontaire d'éclairage qui rend certains plans illisibles (et ce tout le long du film), mais l'ambiance de ces scènes est particulièrement soignée et les costumes restent impressionnants aujourd'hui encore. Par ailleurs, la magie est illustrée par des effets spéciaux basiques (surimpressions, fondus) qui donnent l’impression que le réalisateur cherche continuellement à trouver de nouveaux moyens de montrer l'impossible. D'une certaine manière, cela confèrent au film le même charme qu'ont les courts-métrages de Méliès.

    Bien que La Sorcellerie à travers les âges soit mi-chemin entre le documentaire et le film fantastique, il ne reste pas le cul entre deux chaises. L'ensemble sait où il va et plonge efficacement le spectateur dans cette culture occulte. Et si le point de vue exprimé n'est pas neutre, il n'en reste pas moins intéressant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 mars 2016
    Häxan ou autrement appellé "La sorcellerie à travers les âges", est un film muet en noir et blanc (avec "philtres colorants" type sépia ou autre selon les versions, qui nous replonge dans les sombres époques féodales et renaissantes ou la croyance aux maléfices sataniques et païens remplaçaient à quasiment 90% les croyances scientifiques que nous connaissons aujourd'hui. Häxan est aussi un film traitant de l'ignorance de l'homme et de ses jugements hâtifs et potentiellement crus et génocidaires, face à ce qui lui est inconnu et incompréhensible, choses sans liaisons avec ses convictions, ses croyances, ses standards (après c'est selon les époques - les pays et les régions, bien sûr, mais même à notre époque actuelle, il y a encore biens des choses, que les humains ne veulent pas admettre, et qui leur semble très immorales et inconcevables dans leurs petites têtes, tant leurs principales convictions relatives à leurs pensés dans la vie quotidienne, sont encore (inconsciemment de leur part) très enracinés par les bases et fondamentaux, de ces sombres et anciennes croyances médiévales, bien que celles-ci ont été "ramollis par le temps, les siècles", laissant place pourtant à biens d'autres croyances parallèles et ce, en toute liberté de droit, droit de tout un chacun).

    Les musiques de ce film varient selon les versions et les époques car beaucoup de versions renouvelées ont vu le jour depuis, mais les meilleures musicalement, resteront pour moi celles de Matti Bye (la seule version que j'ai su obtenir jusque là pour voir le film), ou encore, celles de Bardi Johannsson (je n'avais pas cette version, j'ai donc du écouter ses musiques séparément du film, via youtube). Pour la musique, toujours et en revanche, je n'ai pas trop aimé la version du duo Daniel Humair et Jean-Luc Ponty.

    Question "Durée du film", celui-ci à connu deux versions à ce niveau là:

    -La durée du film en version courte, est d'environ 1h15 (voir un peu moins), c'est celle que j'ai visionné.

    -alors que la version longue est d'environ 1h45 il me semble.

    La durée du film, que ce soit en version courte ou longue, reste honnête.

    Le film est assez plaisant, on entre bien dans l'ambiance des anciennes civilisations occidentales, bien que les scènes supposées choquantes à l'époque, reste très légères, douces pour ne pas dire "soft", et dont le jeu des acteurs dans ces moments crus et précipités, resteront très proches d'un ancien art théâtral (Ce qui est exactement ce que le cinéma muet attendait des acteurs à l'époque, ce ne sera donc pas une tare dans ce film).

    Le réalisateur à aussi l'art, en parlant des sorciers/sorcières, d'à la fois mêler les anciennes croyances autant d'une façon réaliste que fantaisiste (ce qui est plutôt intelligent de sa part). L'ambiance est souvent tantôt glauque ou mélancolique, tantôt spirituelle et énigmatique. La narration est assez correcte, bien qu'il me semble dans mes vagues souvenirs, avoir vu un texte apparaître à l'écran qui n'a pas été traduit par le narrateur au moment voulu, mais c'est un détail peu embêtant sur tout le film.

    Mais question de valeur morale, même sans oublier la lucidité de la science, la sorcellerie, restera tout de même un sujet très mystérieux, mais pourrait nous mener à bien nous questionner sur l'humain, sur ce qu'il doit croire ou ne pas croire en général. Car même sans croire aux sorcières, on peut croire en des bêtises. Sans faire de sorcellerie, on peut faire des bêtises. Et même sans tuer des sorcières, nous pouvons encore à notre époque, tuer des potentiels innocents pour diverses façons qui auront tendance à échapper aux humains, lié aux différents qu'ils ont entre eux, selon leurs vécus, leurs convictions et leur croyances (qu'elles soient, tout du moins dans la base, religieuses ou scientifiques).
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    64 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 septembre 2015
    "La Sorcellerie à travers les âges" ou l'un des films essentiels au cinéma fantastique. Tourné à la fois comme un documentaire et à la fois comme un film de genre, le long-métrage du danois Benjamin Christensen étonne par sa maîtrise formelle de la fiction et la richesse de sa documentation. Et même si son étude de la démonologie se concentre essentiellement sur les sorcières pendant le Moyen-Âge, il donne une bonne vision de ce qui était considéré comme le mal dans l'Antiquité puis plus récemment vers le vingtième siècle. Pour chaque époque le réalisateur donne également les châtiments infligés à ceux qui sont accusés de fricoter avec le diable et tuti quanti : c'est l'occasion pour Christensen de faire une critique virulente de l'Église et de ses méthodes durant l'inquisition, en particulier en ce qui concerne les méthodes de torture. Elles sont répugnantes mais imaginatives, et conviennent bien aux prêtres sadiques qui les exécutaient sur des pauvres hères, souvent sur simple dénonciation. A ce titre, spoiler: le long procès de la vieille sorcière (dans les chapitres trois à cinq)
    est un modèle du genre tout ce qu'il y a de plus révoltant. Les derniers chapitres parlent quant à eux de l'hystérie et du somnambulisme avec force détails et des interprétations qui sont loin d'être idiotes et donnent à réfléchir. En somme, "Haxan" (en VO) est une vraie trouvaille cinématographique, instructive et captivante, qui malgré quelques coups de mous dans la version longue reste un grand film. A voir.
    Death_Metallus
    Death_Metallus

    11 abonnés 417 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2015
    La Sorcellerie À Travers Les Ages est sans aucun doute un élément important de l'histoire du cinéma, que ça soit dans le domaine du documentaire ou dans le domaine de l'horreur. En effet, ce film muet dano-suédois de 1922 fut certainement une grande source d'influence dans le mythe de l'horreur pour les années à venir. Le film est souvent à la frontière du réel et de la fiction en mélangeant images de livre d'histoire, maquettes et reconstitutions parfois fantasmées. Il aborde notamment les thèmes du diable, de la sorcellerie, de l'Inquisition et de la psychiatrie moderne. Sur le plan de la mise en scène, c'est riche en procédés cinématographiques et truffé de détails visuels. Les décors sont toujours très travaillés ce qui génère une véritable atmosphère (ex : la scène de Sabbat). Les chapitres sur l'Inquisition sont particulièrement instructifs. D'une manière générale, le réalisateur Benjamin Christensen nous montre comment, de siècles en siècles, l'Homme utilise son imagination pour mettre un nom sur ce qu'il ne comprend pas ou sur ce qui lui fait peur. Ainsi, les événements qui découlent d'une cause inconnue comme les intempéries, la chance ou la malchance, la laideur, la maladie ou encore la mort doivent trouver une explication incarnée par le Mal et ses disciples. Il est à noter que la femme et la sexualité féminine sont souvent liées à cette mythologie : le diable est celui qui pousse la femme à l'adultère et à la perversion (ce qui en fait une sorcière) et la femme dépressive (souvent à cause d'une insatisfaction sexuelle) devient folle et possédée.
    Acidus
    Acidus

    625 abonnés 3 654 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2014
    Si les propos de ce film de 1922 paraissent aujourd'hui redondants, naïfs et peu instructifs, les passages de pure fiction sont quant à eux sublimes et vraiment réussis. En effet, "Haxan" est esthétiquement et techniquement superbe avec ses décors grandioses et un maquillage bluffant. Si l'ambiance horrifique est loin d'être aussi palpable que pour le "Nosferatu" de Murnau, il n'est toutefois pas étonnant que l'oeuvre de Christensen ait autant influencer le cinéma d'épouvante. Une belle fresque expressionniste qui vaut le détour.
    Benjamin A
    Benjamin A

    652 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2014
    Réalisé en 1922 par le danois Benjamin Christensen, "Häxan - La sorcellerie à travers les âges" a pour ambition de retracer à travers sept chapitres la sorcellerie à travers les âges, évoquant ses origines les plus ancienne jusqu'à maintenant.

    En tout cas, c'est un film qui ne m'a pas laissé indifférent. Passant des divinités de l'antiquités jusqu'à divers représentation du diables en passant par la sorcellerie au moyen âge, les scènes mémorables et marquantes ne manquent pas. Il mélange ici plusieurs genres, parfois totalement fantastique, d'autres plus documentaire ou encore burlesque, il fait preuve d'originalité et nous emmène dans des sentiers souvent inattendus.

    Le film en lui-même est assez osée, il n'hésite pas à critiquer la religion (que ce soit au moyen âge ou maintenant) et les excès qui en découlent, l'irrationalité, l’ignorance ou encore la nature humaine dans son ensemble, notamment lorsqu'il prend le point de vue subjectif des sorcières. Mais surtout, il arrive bien à retranscrire une atmosphère sombre, onirique, maléfique et par moment fascinante. Néanmoins, "Häxan" souffre parfois d'un ton un peu trop démonstratif dans ses messages, donnant lieu à quelques petites lourdeurs.

    Le film est aussi osé par sa manière d'être parfois proche de l'érotisme d'autres du grotesque. Christensen fait preuve d'une certaine inventivité et beaucoup de ses plans sont assez riches, comprenant plusieurs idées. En plus d'être bluffant par son audace, il l'est aussi par ses effets spéciaux, trucages, reconstitution et costumes. Christensen nous transporte dans les différentes époques qu'il met en scène avec brio et la représentation des différentes démons, sorcières ou autres participent à l'atmosphère occulte du film. Les acteurs sont aussi très bons et ce dans tous les registres.

    Bref, si il n'est pas sans reproche, ce docu-fiction est loin de laisser indifférent que ce soit par son propos, les différentes époques qu'il représente ainsi que sa qualité visuelle défiant l'épreuve du temps.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 013 abonnés 4 093 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2017
    "La sorcellerie à travers les âges" est une œuvre majeure du cinéma muet, sans doute trop mésestimée du fait de la relative confidentialité de son auteur, le metteur en scène danois Benjamin Christensen. Le film nous propose un curieux et fascinant mélange entre documentaire et fiction. De formation scientifique (il avait entamé des études de médecine dans sa jeunesse), Christensen s'interroge à travers la sorcellerie sur le sort réservé aux femmes depuis la naissance du christianisme (Eve n'a t'elle pas tenté Adam dans l’épisode la pomme ?). Très original encore aujourd'hui dans sa forme, le film se présente comme un exposé ou une leçon donnée par le metteur en scène qui en préambule apparait face à la caméra pour exposer le plan rigoureux de sa démonstration. Un découpage en sept actes qui rendront compte des méfaits de la sorcellerie sous toutes ses formes et à toutes les époques. Le premier acte essentiellement composé de vues picturales et d'inserts explicatifs dresse un bilan de l'obscurantisme qui a pendant des siècles guidé l'homme, désarmé face à sa condition de mortel qui l'amène à expliquer tout ce qu'il ne comprend pas par l'intervention céleste. L'homme étant dual, il était fatal que la manifestation divine prenne deux formes dont celle du diable pour tenter de justifier sinon d'expliquer toutes les exactions et transgressions des tabous. Les sorcières, dites Häxan en danois, sont très vite apparues comme un repoussoir facile et une manière très pratique d'expier les péchés. Transposer sur un ou une autre ses mauvais instincts est le plus sûr et plus doux moyen d'apaiser sa conscience. Christensen de façon très docte, à l'aide d'une règle qu'il promène sur des gravures du XVIIème siècle, illustre le sort réservé aux femmes reconnues sorcières qui servaient de réceptacles à l'ignorance, la culpabilité et la peur qui dictaient alors les conduites. Si l'homme avança très lentement dans le domaine de la science, son imagination ne fut jamais en reste pour ce qui est de la torture abondamment utilisée pour faire avouer l'inavouable. A ce jeu-là, les puissants gagnaient à tous les coups et pouvaient ainsi continuer d'asseoir leur domination . Après cette introduction qui pose clairement le contexte, Christensen peut passer aux cinq actes chargés d'illustrer le préambule. On quitte alors les gravures pour la chose filmée où en plus de son esprit scientifique et rigoureux, Christensen fait montre d'un talent graphique exceptionnel qui donne vie de manière envoûtante aux gravures exposées en introduction. Les tons sépia et bleu cobalt qui colorent les scènes selon qu'elles se passent de jour ou de nuit, nous plongent dans un univers inconnu propice à laisser vagabonder l'imaginaire qui impressionnait autrefois notre âme d'enfant comme par magie subitement ressuscitée. Le travail sur la photographie de Johan Ankerstjerne unanimement reconnu au Danemark dans les années 1910 est impressionnant notamment sur les gros plans, saisissants de vérité. Les décors multiples très fouillés rendent crédible la réputation du film d'être le plus gros budget jamais dépensé pour un film muet en Europe. La musique additionnelle interprétée par le Bulgarian Chamber Orchestra et composée par Bardi Johannsson (leader du groupe islandais Bang Gang) en 2006 achève de nous transporter en ces temps lointains où l'homme implorait en permanence le divin et redoutait les ténèbres. Ne perdant jamais le fil de sa démonstration, Christensen en réaliste humaniste termine son film par un septième acte où il s'interroge sur le réel degré d'évolution de l'homme alors qu'à l'entrée du XXème siècle la science lui permet de dominer son environnement. Les vieilles peurs ont-elles réellement disparues ? Le sortilège reproché aux femmes ne s'appelle plus sorcellerie mais hystérie et les inquisiteurs ont désormais troqué leurs soutanes contre les blouses blanches des psychiatres. Tel est le triste constat de Christensen qui nous appelle à la vigilance. "La sorcellerie à travers les âges" au-delà de son esthétique somptueuse, fait œuvre de réflexion sur la condition humaine selon un procédé unique jamais utilisé auparavant qui en fait tout le prix. Certains réalisateurs comme Christensen ou Charles Laughton ("La nuit du chasseur",1955) n'ont pas eu besoin de nombreux coups d'essai pour laisser à la postérité un chef d'œuvre intemporel. William Friedkin ne s'y est pas trompé qui a sans doute puisé dans "Häxen" pour donner vie à "L'exorcisme" (1975).
    Terreurvision
    Terreurvision

    190 abonnés 505 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2013
    Presque un siècle après sa réalisation, Häxan, La Sorcellerie à Travers les Âges, étonne toujours par sa liberté de ton et surtout par les moyens techniques qu'il met en œuvre pour étayer son propos. Lire notre critique complète sur le site Terreurvision.
    Fidelio-2001
    Fidelio-2001

    37 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2013
    J'ai vu ce film sans ennui. La reconstitution est soignée et documentée, le récit est intelligent et émouvant, et j'ai beaucoup aimé la musique de Bardi Johannsson qui accompagne le film sur le DVD des éditions Potemkine (les 2 autres versions proposées ont un intérêt tout au plus cinéphilique). Les thèses assénées par Benjamin Christensen sont peut-être un peu dépassées par presque un siècle de recherche scientifique, il semble par exemple que le nombre de 8 millions de victimes des procès en sorcellerie est disproportionné. Mais ce film n'en pas moins reste une oeuvre sérieuse et sensible. A compléter par "Les diables", de Ken Russell.
    real-disciple
    real-disciple

    68 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2012
    Voilà un film assez unique, aussi surprenant qu'intéressant, narré par le réalisateur lui même qui s'est bien documenté sur le sujet. Ce sujet porte sur la sorcellerie, les superstitions et leur évolution. En ce sens on a droit à des procédés filmiques saisissants pour l'époque (maquettes, gravures, peintures, surimpressions...). Le montage est original, on a droit à l'alternance entre documentaire et scéne filmée. On voit l'influence sur les films d'horreurs futurs dont L'Exorciste de Friedkin. Si le film aurait pu être plus ambitieux il reste très intéressant à voir pour un cinéphile et je pense que certaines scènes sont inoubliables.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 novembre 2012
    j'ai vu seulement la bande annonce mais j'ai vraiment envie de voir le film
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 août 2012
    "Häxan" est un film assez incroyable dans son genre : c'est une co-production suédo-danoise de 1922, réalisée par le seul autre réalisateur scandinave connu de l'époque après Dreyer, Benjamin Christensen (qui, également acteur, incarne rien de moins que le Diable), prenant des allures de faux-documentaire sur la sorcellerie et mettant en scène de la nudité, de la torture et même un peu de gore. Soit autant de raisons d'y jeter un oeil curieux. Pour peu que l'on possède la version longue, qui l'est peut-être un peu trop, il y a moyen d'être légèrement déçu, mais il n'empêche que les reconstitutions historiques sont assez réalistes, de même que les maquillages et les costumes (le Diable est à la fois ridicule et totalement fidèle à l'iconographie médiévale). Le film est libre de droit et trouvable assez facilement : ça vaut le coup d'oeil.
    Schwann
    Schwann

    9 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2012
    Si on craint un instant d'assister simplement à une rétrospective savante de la sorcellerie à travers les âges - surtout au début -, ce n'est finalement pas le cas. Christensen met en place des situations pour illustrer ses propos. Les effets cinématographiques, les costumes et les maquillages sont particulièrement réussis pour l'époque - en parlant de cela ... des nus en 1922 ? Christensen créé une atmosphère sombre, entrecoupée d'instants plus éthérés. La conclusion, qui met en relation le début du XXème siècle avec les cas de sorcellerie du Moyen-Age, est appréciée du fait qu'elle ne cherche pas à donner triomphalement des généralités, mais suggère seulement des rapprochements. Enfin, assister à la projection d'un film muet avec un pianiste qui élabore une bande-sonore en direct, c'est un beau moment !
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