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Arnaud R
85 abonnés
826 critiques
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3,5
Publiée le 6 février 2015
Peu de films ont réussi comme Excalibur à traiter du Moyen Age et surtout dans sa partie mythologique. John Boorman délivre ici un film à la fois épique et particulièrement symbolique, ce qui en fait une oeuvre très singulière dans le paysage des productions de ce calibre. les décors et les acteurs ont pris un coup de vieux mais le film reste une référence sur son sujet.
Film culte. Un grand film sur la légende arthurienne réalisé par John Boorman (Prix de la Meilleure Contribution Artistique au Festival de Cannes). C'est à la fois épique, magique, violent et sombre. On plonge très vite dans cette histoire avec de nombreux moments forts. Le film se divise en trois parties : La première partie est celle de l’âge des ténèbres avec la folie de l'homme, la deuxième partie est celle de l'âge d'or de la chevalerie avec la constitution de l’ordre des Chevaliers de la Table Ronde et la troisième partie est celle du doute avec la quête du Graal. La musique de Trevor Jones est mythique. Le casting est convaincant : Nigel Terry, Helen Mirren, Nicholas Clay, Cherie Lunghi, Paul Geoffrey et Nicol Williamson. Le film a également lancer les carrières d'acteurs de Gabriel Byrne, Liam Neeson, Patrick Stewart et Ciaran Hinds qui jouent dans des rôles secondaires.
Le sommet du genre, mis en en scène avec maestria par un cinéaste inspiré par la légende arthurienne. Tourné en décors naturels avec un sens admirable de l'utilisation de la flore, "Excalibur" est le joyau des films de chevalerie, reléguant au grenier les œuvres de l'après-guerre, pourtant estimables, tournées à Hollywood par Richard Thorpe. Ici, tout est passion, fièvre, trahison, vengeance et amour inconditionnel. L'utilisation de la musique est également parfaite, tout comme l'interprétation dans son ensemble, dont se détachent Nicol Williamson et Helen Mirren dans les rôles de Merlin et de la fée Morgane. De nombreuses scènes demeurent à jamais dans la mémoire des spectateurs, notamment celles où s'unissent charnellement les personnages d'Ygraine et Uther Pendragon, Lancelot et Guenièvre, ainsi que Morgane et Arthur.
Prodigieusement hideuse, sauf quand elle est prodigieusement belle lors de quelques scènes en extérieur, cette adaptation de la légende arthurienne a bien du mal à se défaire de tous les signes qui la renvoient aux années 80. L'interprétation des acteurs est globalement peu remarquable. Heureusement, l'histoire est suffisamment intéressante pour tenir en haleine deux heures durant.
Fresque épique et emblématique sur le thème de la légende du Roi Arthur et ses Chevaliers de la Table Ronde, John Boorman signe ici un film mythique, de par une photographie, une ambiance et une réalisation hors du commun. Même plus de 30 ans après sa sortie, ce film insuffle encore aujourd'hui une image impressionnante, une musique envoutante, des personnages charismatiques, un univers passionnant, bourré de symboles marquants. Même si les dialogues et le jeu d'acteur peut parfois paraitre kitsch, le film se re-regarde encore avec nostalgie et passion. Une œuvre magistrale qui, on espère, sera un jour remodelée sous forme de remake, tout en restant d'une telle qualité.
Franchement, c'est le meilleur film que j'ai vu sur la légende du roi Arthur ! C'est le meilleur parce que c'est le plus complet. Il y a tout car c'est l'histoire d'Excalibur : Uter Pendragon qui a l'épée et qui la plante dans la pierre ; la naissance d'Arthur ; Arthur qui retire l'épée de la pierre ; la rencontre avec certains chevaliers (ex : Lancelot) ; la libération de la Bretagne ; la table ronde ; Kaamelott ; la quête du Graal ; la fée Morgane ; Merlin ; ... Bref, ce n'est pas un film au cours duquel on s'ennuie. Après, c'est vrai que ce film fait un peu vieillot dans les costumes, dans les décors, dans les scènes d'action. Mais en même temps, je préfère ça que de voir des chevaliers européens se battant comme des samouraï. Différents atmosphères apparaissent dans le film et ils fonctionnent. Pour toutes ces raisons, c'est le meilleur film que j'ai vu dans ma vie sur la légende du roi Arthur !
La mise en scène de John Boorman est extrêmement soignée mais parvient difficilement à compenser le manque de charisme des interprètes nuisant au souffle épique de cette fresque prenante et bien écrite.
Malgré une mise en scène grandiloquente, un jeu d’acteurs très théâtrale et un côté kitch parfois un peu ridicule (les reflets verts d’Excalibur, les armures brillantes…), "Excalibur" reste un bon film bénéficiant d’un histoire intéressante (pas évident pourtant de résumer la légende du Roi Arthur en un peu plus de 2 heures) et d’une superbe musique signée Trevor Jones. C’est avec plaisir qu’on retrouve les personnages légendaires de la mythologie celtique (Arthur, Merlin, Lancelot, Gauvin, Perceval, Guenièvre, Morgane…) mais il faut bien admettre que le casting aurait pu être plus étoffé. Ainsi, si on ne peut rien reprocher à Helen Mirren qui campe une Fée Morgane démoniaque et à Gabriel Byrne en terrible Uther, j’ai trouvé que Nigel Terry n’avait pas forcément les épaules pour incarner Arthur et que Nicholas Clay campait un Lancelot bien falot. Quant à Nicol Williamson, son interprétation de Merlin avec son casque argenté sur la tête a le mérite d’être originale (et souvent drôle) mais il est à mille lieux de l’idée qu’on se fait de l’Enchanteur (plus proche pour moi de Gandalf ou tout simplement du Merlin de Disney). Quant à l’image, il a particulièrement vieilli (le film ne date pourtant que de 1981). Et puis, j’aurais bien aimé que l’histoire des Chevaliers de la Table Ronde (et leur quête du Graal) soit davantage exploitée et qu’on retrouve le personnage de Viviane et son amour pour Merlin. Il reste un grand film à réaliser sur la légende du Roi Arthur !
Appréciation en deux temps pour ce Excalibur. Premièrement, sautent aux yeux la lourdeur de l'imagerie et le kitch aujourd'hui provoqué par un baroque boursouflé et incontrôlé, là où en effet, les films récents n'ont qu'à aligner des centaines de figurants et des décors monstrueux pour signifier la grandeur, sans avoir à appuyer le trait à chaque scène. Voilà pourquoi on dit si souvent qu'Excalibur a vieilli, et on a raison. On peut même en sourire, je crois, notamment à travers à ces couleurs et ces reflets artificiels qui tentent si maladroitement de représenter la magie qui traverse constamment l'univers. Pourtant, j'ai fini par ne plus sentir ce décalage et à m'enfoncer petit à petit dans l'histoire il faut dire toujours passionnante des légendes arthuriennes. J'ai d'abord cru m'être acclimaté, avoir renoncé à trop de premier degré et oublié ainsi les défauts évidents du film de John Boorman. Pourtant, c'est quelque chose dont je me sais difficilement capable (faire des concessions avec ce que j'aurais aimé voir) et il me semble en fait qu'Excalibur m'ait emporté pour de toutes autres raisons. Parce qu'il est vivant, incroyablement sûr de lui-même et qu'il transpire d'une vraie et belle fluidité, Excalibur a une âme, c'est incontestable. Il survit quelque part en équilibre entre une belle spirale épique et une chute qui menace toujours, mais se maintient droit dans ses bottes encore aujourd'hui, et cela le rend je trouve quelque peu fascinant. Et puis, il garde quand même certaines qualités indéniables, sa maîtrise narrative en tête. Malgré une durée pas si énorme que ça (2h15) et un programme pharaonique à développer, il arrive à faire magnifiquement ressentir l'écoulement des âges, et garde toujours un magnifique équilibre entre les personnages et le cadre du récit, fait essentiel pour ne verser ni trop dans le mysticisme ni trop dans la psychologie et amalgamer les deux comme seuls le font les grands contes. Car s'il est quelque chose que Boorman a su ne pas perdre, c'est bien l'esprit légendaire que possède l'épopée, qui dès que son support est sincère rejaillit avec force droit vers l'imaginaire et le domaine des grands sentiments. Vieux et pourtant immortel.
Les défauts d"'Excalibur" sont flagrants : des effets spéciaux calamiteux (mais heureusement rares) et des décors en carton éclairés de lampes vertes et roses. Le film a vieilli, c'est évident, mais par suffisamment pour le déclasser. Car "Excalibur" était un grand film au moment de sa sortie en 1981 et reste remarquable. C'est un spectacle visuellement grandiose (si on fait abstraction de quelques décors intérieurs comme la grotte digne d'un parc d'attraction), et j'ai encore en mémoire l'un des films les plus beaux que j'ai eu l'occasion de voir en salle. Mais c'est surtout, au travers d'un moyen-âge fantasmé, la meilleure adaptation des romans arthuriens. On y retrouve cette ambiance absolument unique fait d'amours galants, de grands sentiments, de magie et de combats dantesques entre preux chevaliers. Pour les amoureux de ces livres et de ces épopées, "Excalibur" est un film absolument unique.
John Boorman nous offrait en 1981 son adaptation de la légende arthurienne, avec son lot de roi Arthur, de reine Guenièvre, de Lancelot du Lac, de Merlin l’enchanteur, de chevaliers de la Table ronde et de quête du Graal condensés sur 2h15. Son atmosphère onirique, sombre, violente, gothique et moyenâgeuse allait poser les bases de la fantasy sur petit et grand écran. Devenu mythique, le film bénéficie de décors incroyables et de costumes géniaux qui participent grandement à donner ce sentiment si particulier de monde contigu, aux couleurs étranges, visiblement terrestre mais hors du temps. En plus d’être passionnant dans ses nombreuses scènes d’action, Excalibur offre aussi une réflexion intéressante sur la légitimité politique et la constitution d’une communauté, ainsi que sur la fin de l’ère païenne et la montée en puissance de la croyance en un Dieu unique à travers l’avènement du christianisme. Un vrai univers à part.
Un peu kitch (parfois même un peu ridicule) un peu foutraque aussi (surtout la deuxième partie du film). Certaines scènes méritaient plus d'ampleur (le duel final, l'épée qui sort du rocher...). Après ça reste du spectacle du coup les 2h15 du film passent sans problème comme une lettre à la poste. Mais en film médiéval y a mieux quand même...
John Boorman a fait le choix du féérique et du dramatique plutôt que celui du spectaculaire, des faits d’armes et des effets spéciaux. Bien lui en a pris, c’est ainsi qu’il fait partager quelque chose qui ressemble à des contes d’enfance, grâce à une mise en scène inventive et un aspect visuel travaillé. Et c’est un vrai plaisir de voir apparaître successivement tous ces personnages mythiques qui allient mystère et humanité.