Avis sur L'Armure Noire

C'était vraiment, vraiment la fin de carrière d'Errol Flynn et ça se sent... L'interprète des « Aventures de Robin des Bois » est presque toujours doublé et le visage bouffi ne trompe pasquant à l'état dans lequel il pouvait être à l'époque. En plus de cela, le réalisateur est Henry Levin, auteur de quelques bons films mais surtout un simple exécutant, ce qui n'aide pas pour donner à « L'Armure noire » une
envergure et une ambition plus importante. Mais surtout, l'œuvre se permet d'être l'une des fantaisies historiques les plus invraisemblables de tous les temps, à l'image d'une représentation des français ultra-caricaturale (et que dire de Du Guesclin!) histoire de vraiment bien, bien, bien flatter l'ego des anglais qui produisent le film... Après, soyons totalement honnêtes : cela reste divertissant, les décors sont sympas, Peter Finch plutôt bon, Joanne Dru très belle, on croise Christopher Lee et (très) brièvement Patrick McGoohan, tandis que quelques scènes de bagarre valent le coup d'œil, mais il est peu dire que la grande époque des « Capitaine Blood », « L'Aigle des mers » et autres « Gentleman Jim » semble bien loin pour le beau Errol...

Voilà un chouette film de chevalerie, même si Errol Flynn à un peu perdu de sa superbe. Il garde un certain panache dans les scènes de duel. L'action se déroule durant la guerre de cent ans, et comme c'est une production américaine les français sont très méchants et les anglais loyaux, courageux et très gentils. Au programme donc batailles, joutes, armures, châteaux forts et demoiselles en détresse, un régal ! Pour l'anecdote, c'est sur ce film que Flynn fit une cicatrice à la mains à Christopher Lee, ici dans le rôle d'un capitaine de gardes (2 minutes à l'écran).

De grands effets pour une petite cause au final. Car en vérité il n'est question ici que de délivrer une amie du prince, mais la tentative échoue et le voilà enrôlé dans une guerre contre son camp !!!!!
Cette maigre histoire se retrouve imbriquée maladroitement au coeur d'un sujet plutôt grandiose et on sent véritablement ce manque de souffle malgré une reconstitution très bonne et l'on regrette quand même le panache du héros vieillissant qui n'est pas sans rappeler Harrison Ford sans cesse Indiana Jones à 70 ans passé!!!!!!!!

Obsédé de la vérité historique passez votre chemin, car en plus ici les français sont méchants et les anglais gentils. Quant aux amis d'Eroll Flynn, inutile de réclamer des sourires en gros plan, il était tellement imbibé par l'alcool que son visage était devenu bouffi. Et pourtant le film est bon, pas extraordinaire, mais bon, genre série B de luxe. Pas de temps morts, pas de blabla, beaucoup d'action même si c'est toujours un degré en dessous de ce qui se fait de mieux. Eroll Flynn fait ce qu'il peut… de loin. Côté dames, j'ai trouvé Joanne Dru transparente, en revanche Yvonne Furnaux en soubrette montante nous offre une séquence fabuleuse et teinté d'un érotisme subtil. Un film qui vaut mieux que sa mauvaise réputation. Et qui reste très agréable à regarder  

Quel dommage que le scénario des 20 dernières minutes ne soit pas à la hauteur du reste qui est du niveau d’Ivanhoé. C’est un superbe film se passant au moyen âge, au début de la guerre de 100 ans, lorsque le roi d’Angleterre Edouard III après avoir fait prisonnier Jean 2 le Bon se proclame également roi de France. Le film est censé se passer en Guyenne alors territoire sous domination anglaise. La mise en scène ainsi que les chevauchées et les combats sont superbes. Le cinémascope associé à la couleur est parfait, c’était un ravissement pour les yeux des enfants des années 60. Aujourd’hui la mode est passée mais ce cinéma demeure pour les puristes. Errol Flynn qui représente le prince noir est un peu vieux mais comme son rival français n’a guère de personnalité, ce n’est pas trop gênant. Du Guesclin qui était encore loin d’être le connétable (1370) de Charles V le sage y est ridiculisé à la sauce américaine habituelle, alors qu’il n’aurait du en aucune façon être présent dans le film. Joanne Dru est plutôt mieux dans les westerns mais notre française Yvonne Furneaux dégage un érotisme difficile à oublier. On ne sait comment Errol Flynn n’y succombe pas.

J'avais découvert ce film totalement par hasard chez un vendeur de dvd. Comme j'adorais Errol Flynn, les films d'aventure médiévale et que j'avais apprécié un film du même réalisateur Henry Levin à savoir Voyage au centre de la terre, j'ai décidé de me l'acheter et de le visionner. On retrouve dans le film la très belle Joanne Dru, déjà vu dans deux chefs d'oeuvre du western, la Rivière Rouge et la Charge Héroïque, ainsi qu'un grand nombre d'acteurs qui s'illustreront plus tard dans les films de la Hammer : Yvonne Furneaux (La Malédiction des Pharaons), Patrick Holt (Quand les dinosaures dominaient le monde), Rupert Davies (Dracula et les femmes), Robert Urquhart (Frankenstein s'est échappé), Robert Brown (Un million d'années avant J.C), Noel Willman (La Déesse des sables, le Baiser du Vampire). On voit même Christopher Lee le temps d'un duel avec Errol Flynn. Et d'ailleurs, Errol Flynn, parlons de lui. Alors si dans ce film son jeu d'acteur est toujours juste, mais il n'a plus l'éclat ni la vigueur d'autrefois. On sent vraiment qu'il était fatigué à l'époque et qu'il était en fin de carrière. Malgré l'excellente idée d'employer Joanne Dru pour ce rôle, le personnage de Joan est plat et sa romance avec le héros manque de développement bien qu'elle soit justifiée (ils se connaissent depuis l'enfance). Le personnage de Marianne dans les Aventures de Robin des Bois était plus consistant et sa romance avec Robin était attachante car développée. Je trouve ça également regrettable que le personnage de Marie jouée par Yvonne Furneaux disparaisse si rapidement de l'intrigue car il aurait pu être vraiment intéressant. Les combats sont plutôt mous, on a vu combats mieux réalisés dans de précédents films d'Errol Flynn et si l'attaque du château est correctement mise en scène, elle est loin d'être aussi épique que celle de Ivanhoé. Enfin, la fin est certes réjouissante car heureuse, mais elle est trop rapide. Le public français pourra également trouver cela gênant que les français tiennent le rôle des méchants, surtout en connaissant le contexte historique, mais sachez qu'à aucun moment le film ne diabolise les français. Mais je trouve que le film vire un peu à la propagande de par sa valorisation un peu excessive du personnage du Prince Edward qui, je rappelle, s'est rendu responsable de massacres et de pillages en France. Cela dit, le film possède des qualités à savoir un bon rythme, une réalisation élégante, de beaux costumes et décors et des acteurs crédibles. C'est un film d'aventures en somme tout à fait classique, pas très marquant, en dessous de Capitaine Blood, l'Aigle des Mers ou les Aventures de Robin des Bois, mais qui reste très agréable à visionner et offre un bon divertissement. Et puis, ça reste toujours bien mieux que le Vagabond des Mers, autre film d'Errol Flynn qui était parfaitement oubliable. 7/10.