Avis sur La Vierge de Nuremberg

Un nanar du cinéma d'horreur italien, comme ceux-ci savaient si bien les faire dans les années 60. Néanmoins, force est de reconnaitre que c'est tout de même un nanar honorable, du fait que ce film est sans grande prétention et que le thème de la Vierge de Nuremberg (un engin de torture) est narré de manière relativement convenable. Sans faire d'étincelles tant sans faux, la mise en scène est honorable et l'interprétation est acceptable, bien que dominé (évidemment) par Christopher Lee. Le scénario est lui un peu douteux avec cette histoire de nazis mais peu importe, on ne s'ennuie finalement pas (trop) devant cette drole de curiosité qui se regarde même parfois avec un petit plaisir coupable.

"La Vierge de Nuremberg" est un bon vieux film d'épouvante doté d'un scénario à la fois mystérieux et pourtant très "série B" dans le fond, mais qu'importe: l'intrigue se suit sans déplaisir et l'ambiance fonctionne bien. Les habitués des films d'horreur n'auront certainement pas peur, mais ils retrouveront dans ce film les ingrédients typiques du genre: un soir d'orage dans un vieux manoir, des instruments de torture, un étrange tueur masqué, des personnages qui paraissent louches, des expériences scientifiques qui créent un monstre... Franchement, si vous en avez l'occasion et que vous êtes amateur de ce type de films, voyez-le ! Ce n'est évidemment pas aussi gore que les films d'aujourd'hui, mais finalement, c'est peut-être de meilleur goût.

Une série B bien mal réalisée, on ne peut pas la comparer à un Bava.. Et que viennent faire les nazis là dedans? Je me le demande.. Cristopher Lee toujours aussi bon et.. on rigole bien.

Contre toute attente, "La vergine di Norimberga" est l'une des meilleures rèussites de Anthony M. Dawson alias Antonio Margheriti! « Il est revenu rèpandre la terreur et les femmes sans pudeur paieront de leur vice leurs pèchès ! » Dès le dèbut de ce film fantastique, on lit clairement dans les yeux de Rossana Podestà que quelque chose lui fait peur! Dècors gothiques, tension palpable et musique originale qui obsède! Le ton est donnè [...] Certaines scènes impressionnantes (la cage au rat attachèe au visage) ainsi que sa thèmatique le feront même dèconseiller aux âmes sensibles! Balafrè, avec d'affreuses cicatrices, Christopher Lee est touchant en gardien du musèe! Ce dernier se garde de tirer la couverture à lui, ce qui donne au film son èquilibre entre une èpouse apeurèe, une gouvernante inquiètante (style Judith Anderson dans "Rebecca") et un ètrange promeneur! La fuite de Podestà dans le parc du manoir familial mènage aussi quelques surprises sur le plan visuel! Bref, tout est surprenant dans ce long-mètrage des sixties qui commence lentement pour finir sur les chapeaux de roue avec cet effrayant crâne vivant! « C'est par la vierge que tu mourras » . A bon entendeur...

Un couple (jeune mariés ?) passe la nuit dans le manoir du mari. La femme, souvent abandonné par son mari, entend des cris, parcourt un labyrinthe de couloirs, se retrouve dans une pièce-musée où sont exposés des instruments de torture dont "la vierge de Nuremberg" dans laquelle se trouve justement une femme ensanglantée... La suite est une suite d'évènements plus ou moins incohérents, allant jusqu'à une vengeance d'anciens nazis défigurés !
Vraiment trop incohérent, avec des longueurs et des répétitions (la moitié du film : la femme seule errant dans des couloirs sombres !) La mise en scène est banale, classique pour ce genre de film avec musique forte et insistante. Un scénario invraisemblable, une fin hétéroclite avec des extraits de documents nazis, tout cela donne un film très moyen devant lequel on a tendance à s'ennuyer fortement.

L'appellation film d'horreur est un véritable fourre-tout où l'on classe n'importe quoi. Comme film d'horreur cette vierge de Nuremberg (nom d'un instrument de torture) ne peut que décevoir puisqu'il n'en est pas un, en revanche comme film d'angoisse, il est plutôt efficace, la tension et le mystère étant omniprésents jusqu'à la fin. La réalisation est plus qu'honnête pour une série B, les décors sont particulièrement soignés de même que la belle photographie couleur, quant à Rossana Podesta, quelle superbe femme ! Un très bon film malgré une fin abracadantesque et confuse ne répondant pas à toutes les questions.

Je poursuis dans mes critiques de films de genre un peu ancien avec La Vierge de Nuremberg, réalisé par Antonio Margheriti, et qui s’avère un honnête film d’épouvante italien des années 60.
Au casting la vedette reste bien sur Christopher Lee, même si celui-ci tient un second rôle. Acteur toujours sympathique à voir, il est assez mineur ici, nous gratifiant simplement de quelques apparitions profitant de son charisme pour être inquiétante, mais son jeu reste restreint. La plupart des seconds rôles sont d’ailleurs un peu faibles, sans être non plus ratés. Surement car les personnages manquent de piquants, sont un peu quelconque, surtout dans un film de ce genre, et la meilleure surprise reste clairement Rossana Podesta, qui hérite du rôle principal, et qu’elle porte en revanche avec une belle efficacité. Son jeu fait plaisir à voir.
Le scénario a de bons atouts. Notamment une révélation un peu grandiloquente qui s’avère sympa, quelques scènes plus épicées qui viennent assez bien rythmer le film qui reste sinon un peu lent. Le début est assez poussif, et La Vierge de Nuremberg accuse quand même quelques longueurs qui montrent que l’histoire reste en soi trop légère surement pour un long métrage, et pourtant le film ne dure déjà qu’1 heure 20. Il y avait peut-être de quoi muscler un peu plus l’intrigue, et peut-être d’ajouter plus de spectacle.
Visuellement en revanche le film de Margheriti, malgré un budget que l’on imagine faible n’est pas mauvais du tout. La photographie est très belle, les couleurs sont très agréables, l’ambiance tient la route, et même si certains décors ne font pas très allemands, en revanche il faut reconnaitre que ces mêmes décors sont tout à fait réussis. Ça ne sent pas le toc, c’est luxueux, les accessoires sont beaux, les matières aussi, bref, là rien à redire. Quant à la mise en scène de Margheriti elle témoigne d’un certain doigté que l’ouverture du film révèle bien. Après Margheriti offre une mise en scène parfois trop statique, et ne parvient pas toujours à installer l’ambiance voulue, mais c’est assez commun dans les films des années 60. Peu d’effets sanglants évidemment, et une bande son qui recoure largement aux violons. C’est assez convaincant.
En fait pour tout dire ce film souffre d’un fond assez faible. On sent que le scénario est quand même assez vide, et du coup le métrage vivote parfois à outrance, pour arriver à la conclusion. Le travail sur les personnages est discutable et pas assez costaud. Cela ajoutez à quelques petites anicroches sur le reste, je donne 3.5.

A. Margheriti est un des artisans les plus doués du cinéma de genre italien des années 60-70 dont les films sont très comparables à ceux d'un M. Bava. La « Vierge de Nuremberg » est un film d'épouvante où le gothique sert à suggérer une lignée familiale ancienne, à poser des décors inquiétants et à fournir des ustensiles sadiques. Le surnaturel, le fantastique sont évacués au profit de l'énigme et du thriller. Le thème de la défiguration est central, le film est en quelque sorte une catharsis de l'horreur de la seconde guerre mondiale, terminée alors que depuis à peine vingt ans. Une pépite très estimable du cinéma de genre où les italiens ont excellé.

Je trouve ce film extrêmement sympathique malgré tous ses défauts; on est dans une facture classique de femme apeurée (la girlfriend du réal, le film est constitué pour moitié de gros plans sur son visage) dans un pseudo chateau hanté ou erre un fantôme tortionnaire... avec tous les artifices du genre, y compris le grand Chrisopher Lee, tres bankable à l'époque donc indispensable pour la notoriété du film, dans le rôle d'un domestique défiguré qui terrifie la pauvre jeune femme.

Réalisé par Antonio Margheriti (Danse Macabre), la Vierge de Nuremberg situe son histoire dans un cadre contemporain, ce qui était inhabituel pour l'époque, où les films d'épouvante gothique se situaient en général au XIXème siècle. L'héroïne est interprété par la belle Rossana Podesta (Ulysse, Hélène de Troie). À ses côtés, on retrouve Georges Rivières, déjà vu dans Danse Macabre, ainsi que Christopher Lee qui vient tout juste de tourner dans le Corps et le Fouet. Même si on ne retrouve pas la poésie de Danse Macabre, et sans que le film soit parfait en raison de quelques défauts (un scénario assez confus, le film met du temps à décoller et comporte un peu trop de bavardages), la Vierge de Nuremberg demeure une curiosité intéressante et a de quoi plaire les fans du cinéma gothique en offrant des éléments rattachés à ce genre : nuit orageuse, passages secrets, cryptes et notes de musique menaçante digne d'un James Bernard.