Avis sur El Condor

Tourné à Alméria, en Espagne, ce western américain à clairement des allures de western spaghetti d'autant qu'on y retrouve un certain Lee Van Cleef. L'histoire est en tout les cas bien sympathique à suivre, la mise en scène de John Guillermin fait preuve d'une grande efficacité dans les scènes de fusillades et la BO de Maurice Jarre est une belle réussite. A noter, par ailleurs, quelques passages marquants, dont celle où le personnage interprétée par Marianna Hill se déshabille totalement pour attirer l'attention des soldats de Chavez.

Quelques scènes d'action pas trop mal, qui sauvent un minimum les faiblesses de ce film et permettent au spectateur de rester jusqu'au bout. Néanmoins,
"El Condor" décevra à coup sûr les fans de westerns traditionnels.

Tourné à Almeria, en Andalousie, dans le désert de Tabernas, ce film a bénéficié d'un gros budget, notamment pour la construction de la forteresse El Condor, située près du petit village de Gergal. Ce décor a servi a d'autres tournages tel Connan le barbare. John Guillermin reprend le thème de Vera Cruz (1954) déjà revisité par Don Siegel avec Sierra Torride en 1970. Deux mercenaires (Jim Brown et Lee Van Cleef) tentent, avec l'aide d'une tribu apache, de s'approprier l'or de la forteresse défendue par un régiment mexicain commandé par le général Chavez (Patrick O'Neal). Jim Brown, ancien champion de football américain, incarne un personnage froid et dénué de charme face à un Lee Van Cleef qui, lui, s'en donne à cœur joie, virevoltant et volubile. Le scénario est plutôt mince et basique pour ce western de série B, qui se limite à une aventure distrayante mais sans envergure.

Il est évident que ce film déplaira aux vrais connaisseurs de Westerns, car il est pour le moins classique, mais pour ceux qui ne sont pas adeptes des aventures des héros du Far West, ce film leur plaira, car comme je l'ai dit plus haut, il est très banal, mais très efficace.
De plus, coté casting nous retrouvons un des acteurs de Westerns les plus connus: Lee Van Cliff et a ses côtés Jim Brown qui fut joueur de football américain dans les années 60 et à haut niveau qui plus est. Cela donne un Western efficace et musclé.

John Guillermin réalise un western tout à fait dans l'esprit des westerns italiens mais ce film tourné en Espagne est américain bien que devant ou derrière la caméra les nationalités soient variées pour un résultat peu homogène. Le début d'El Condor est assez laborieux, une véritable ambiance a du mal à s'installer et dans un premier temps l'histoire avance maladroitement de plus le duo Brown/ Van Cleef fonctionne moyennement même si aucun des 2 n'est mauvais, il n'y a pas vraiment d'alchimie entre eux. En fait le film trouve vraiment sa voie à partir de la scène ou les soldats sont massacrés chez les putes et vire même dans une certaine violence car d'un coup ce western devint plus sombre et cynique. Guillermin ne parvient pas à insuffler de véritable âme ni de de souffle à son film mais techniquement c'est sans reproche notamment au niveau des scènes d'action nombreuses et parfaitement maîtrisées. Au final sans être marquant dans son genre El Condor est un bon divertissement.

John Guillermin qui est un bon cinéaste anglais, principalement lorsqu’il tourne des films de guerres modernes aurait mieux fait de s’abstenir. Copier le style spaghetti western sans être italien, c’est prendre le risque de déplaire aux puristes des films américains et aux amateurs des autres. Dans El Condor, seule la mise en scène est acceptable malgré quelques séquences d’un mauvais gout accentué dans un tel scénario enfantin. Seul Jim Brown est à la hauteur de son rôle, Lee Van Cleef ‘’surjoue’’ à qui mieux mieux et Patrick O’Neal n’a pas du tout le physique qu’il conviendrait à Chavez. Quant aux apaches, difficile de faire pire. C'est un bien mauvais film sauvé juste de l'ennui par les scènes d'action.

Réalisé en Espagne par un cinéaste anglais qui singe les westerns italiens avec des acteurs américains, le film n'est pas très bon, notamment car il oscille entre comique et sérieux sans jamais trouver le bon ton. Quant au duo Lee Van Cleef et Jim Brown, il ne fonctionne pas du tout.

« El condor » est un western dont le propos de base est assez classique, la recherche d’un trésor abrité dans une forteresse supposée imprenable. Aux manettes, John Guillermain qui n’est pas le plus brillant réalisateur de sa génération, mais qui pour ce film a bénéficié d’un budget assez conséquent plutôt bien employé. « El condor » oscille entre le film d’aventure et la douce comédie avec au casting Lee Van Cleef, en auguste qui cabotine à souhait, et en clown blanc, Jim Brown, aussi hermétique qu’une combinaison de plongée. Tout le long du film, je me suis demandé quand Jim Brown allait mettre à profit ses talents de footballeur américain. Attendez la fin du film pour savourer. « El condor » fait partie de cette génération de westerns américains tournés à l’étranger qui souffrent de la comparaison avec les bons westerns spaghettis. Les scènes d’action sont plutôt réussies. Le duel final ne s’imposait pas. « El condor » est un bon western qui a dû mal à trouver un équilibre en comédie et action, mais qui se laisse regarder tout comme la plastique de Mariana Hill dans une scène assez complaisante.

Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.