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    Le fantôme de la liberté
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    36 critiques spectateurs

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    GéDéon
    GéDéon

    54 abonnés 444 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 février 2024
    En 1974, Luis Buñuel livre un film audacieux mais complètement absurde dans lequel il brocarde les conventions. Constitué d’une succession de petits sketchs d’inégale valeur, ce long-métrage réunit pourtant une pléiade d’acteurs français reconnus (Jean-Claude Brialy, Michael Lonsdale, Jean Rochefort, Michel Piccoli, etc.). Dans cet enchaînement farfelu tantôt burlesque, tantôt surréaliste, l’auteur bouleverse les codes de la société tout en se moquant gentiment de l’Eglise, de la police et du pouvoir. Heureusement, grâce à quelques scènes fulgurantes (la soirée sadomasochiste avec les prêtres, le dîner assis sur les WC, etc.), la rythmique comique évite de sombrer dans l’ennui. Bref, une œuvre irrévérencieuse mais trop brouillonne.
    Max Rss
    Max Rss

    168 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2024
    Comme un film à sketches. Donc forcément inégal. Mais quand même, par tous les Saints, quel panard que ce "Fantôme de la liberté". Dans le genre complètement surréaliste, jamais Bunuel n'a fait mieux que ça. Une fois achevé le passage avec Jean-Claude Brialy et Monica Vitti, on a la certitude que l'on va assister à du grand délire, doublé d'une maîtrise à en faire trembler tous les murs. Et je n'ose même pas parler du passage à l'hôtel avec les Frères. Ça se passe de mots tant c'est hallucinant. Tous films confondus, j'ai rarement vu des séquences aussi timbrées que celles-ci. Il faut y voir pour y croire. Pas de critiques de la bourgeoisie ici (il n'y en a jamais eu chez Bunuel, contrairement à la croyance nettement répandue), mais juste de l'absurde. Rien d'autre que de l'absurde. Ainsi que des comédiens grandioses qui se prêtent volontiers au jeu. Un régal.
    iof
    iof

    3 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2023
    Avant dernier film de Luis Bunuel sur un scénario de Jean-Claude Carrière, ce film est construit comme un "portrait chinois", avec une succession de scènes qui s'enchaînent, apparemment sans logique narrative. On suit des personnages dans divers situations, souvent absurdes et drôles, qui se moquent des convenances bourgeoises hypocrites. Tout y passe, l'éducation des enfants, la probité du clergé, les mœurs sexuelles, l'engagement politique, etc. Au milieu du film, une séquence de crime gratuit où un homme tire au hasard dans la foule depuis le haut de la Tour Montparnasse, alors tout juste terminée, comme une allégorie d'un monde qui rend dingue, est très réussie. Et une tirade dite par Michael Lonsdale sur la surpopulation mondiale (on était 4 milliards d'êtres humains en 1974) est prophétique et glaçante. Comme toujours chez Bunuel, au delà de l'intelligence et de la finesse du propos, le montage est virtuose et casse les codes de la narration. C'est brillant (la distribution est éblouissante) et ça n'a pas pris une ride.
    Hotinhere
    Hotinhere

    417 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 juin 2021
    Un film fantaisiste et déconcertant avec un scénario gigogne où les personnages se succèdent sans intrigue apparente ni construction raisonnée. Pas désagréable à suivre, notamment pour son casting séduisant, mais vraiment peu captivant.
    ronny1
    ronny1

    29 abonnés 911 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2021
    « Le fantôme de la liberté » reprend le principe développé dans « La ronde » par Max Ophüls, un personnage d’une scène mène à la scène suivante, amenant de facto une construction de films à sketchs. Ainsi, comme « La voie lactée », « Le fantôme » souffre du même problème de cohérence, même s’il bénéficie d’un discours plus clair et d’une mise en scène nettement plus inspirée. La première séquence qui s’ouvre sur une tableau de Goya (« 3 mais 1808 ») est un réquisitoire contre le franquisme et les dictatures d’Amérique du Sud qui à cette époque étaient considérés comme bien pire que Staline, Mao où les Khmers rouges, dont le cinéma dit de gôche à l’humanisme orienté, accompagné par les critiques cinématographiques du même tabac, n’ont jamais fait la moindre allusion. Ainsi, d’emblée le film a bénéficié d’un a priori très favorable qui perdure de nos jours. Mais en tout état de cause, deux sketchs sont très brillants. Celui des moines joueurs de poker avec Michael Lonsdale génial, et celui de la petite fille, le satyre et le double préfet (Julien Bertheau et Michel Piccoli). Ils déclenchent à la fois l’hilarité et une profonde réflexion dans l’absurde et une tendance à la paranoïa, qui n’a fait qu’empirer de nos jours avec le développement des médias et réseaux sociaux. Malheureusement quelques dénonciations ont la légèreté d’un diplodocus dans un champ de pâquerettes. Par exemple, celle de la société de consommation et ses toilettes en guise de siège dans la salle à manger, semble plus proche de la dénonciation outrancière selon Bertrand Blier avec le très moyen « Calmos », que celle tout en finesse et pertinence d’un Jacques Tati dans des chef d’œuvres tel que « Mon Oncle », « Playtime » ou « Trafic ». Et c’est bien tout le problème de ce film inégal. En se voulant plus mordant « Que le charme discret de la bourgeoisie », le réalisateur en a perdu son liant et sa magie. Avec la volonté d’améliorer la sauce habituelle (critique de la bourgeoisie, de l’ordre, des convenances et de l’église) au sein de son schéma favori : la répétition, le réalisateur semble avoir trié le résultat et, par là, perdu son velouté si particulier. C’est bien connu, le mieux est souvent l’ennemi du bien.
    delabresse
    delabresse

    2 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2021
    Soyez bien assis : rien n'a de sens, mais tout s'enchaine, tout est curieux, amusant, surprenant. Un cinéma décalé auquel chacun s'attachera à trouver un ou des messages : pourquoi pas. Même derrière le nom d'un grand maître comme Bunuel, ce type d'OFNI ne serait sans plus finançable aujourd'hui. Ni sur le fond, ni sur la forme. Jouissif.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    104 abonnés 2 176 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 mars 2021
    LA VOIE LACTEE. Bunuel brise les chaines. Une hallucination de scènes absurdes et provocantes. j'ai beau analysé ses pensées et accepter ses fantasmes, ce désordre étrange ne m'a pas fait rire. Drôles de pensées.
    gabdias
    gabdias

    74 abonnés 1 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2021
    Films à sketchs avec de très grands noms du cinéma français des années 70, beaucoup de scènes surréalistes qui critiquent selon les points de vue à tour de rôle la religion, les élites bourgeoises, la liberté. Avec une certaine audace et même une certaine folie, Buñuel passe ces messages avec force. Pour son avant-dernier film, il n’a rien perdu de son génie.
    pierrre s.
    pierrre s.

    349 abonnés 3 235 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 novembre 2020
    Surréaliste dans tous les sens du terme, le film de Buňuel peine à nous intéresser, malgré une distribution impressionnante.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    916 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mai 2019
    Du sens il ne faut point en chercher.
    Le film est drôle par l’absurdité et intéressant par les acteurs (nombreux) qu’on est ravi de retrouver.
    Les liens fragiles entre les scènes sont de petites ficelles habiles et souvent bien trouvées.
    Mais il faut prendre le film comme une pochade.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2018
    Buñuel a toujours eu beaucoup de choses à dire, et la clarté relative de son style l'a souvent justifié auprès du grand public. Le Fantôme de la liberté est dans ce sens une de ses œuvres les plus iconiques, car c'est presque un film à sketches formé d'une succession de bonnes idées. Mais l'œuvre passe aussi un peu pour un exutoire bâclé, car elle laisse entrevoir plusieurs symptômes de relâchement : des montages bricolés au Scotch, indignes d'un grand réalisateur, des chapitres qui s'effacent sans s'expliciter, et une fin similaire qui ne laisse pas seulement dans le doute mais dans la confusion, et avec brutalité encore.

    Comme je le dis souvent, tout peut avoir un sens ; encore faut-il qu'il soit discernable à moins de s'assumer comme indiscernable.

    Dommage que le film doive vraiment prendre les apparences d'un fantôme : une présence atone, fade et catatonique qui n'est pas pour faire honneur au propos de son créateur. Pourtant les idées y sont vraiment géniales quand elles ne donnent pas l'impression que rien que dix minutes en sont un développement par trop avide ; Buñuel s'y surpasse en sarcasme, trônant avec gloire dans son pince-sans-ririsme parfait où il bénit un casting clinquant et sans faiblesse. Les chapitres en eux-mêmes m'autorisent à donner une note largement positive, mais j'ai eu une impression trop forte qu'ils auraient pu être mieux agencés sans tellement d'effort.

    septiemeartetdemi.com
    cinono1
    cinono1

    253 abonnés 1 985 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2018
    Tout est surréalisme avec Luis Bunuel qui aime à s'amuser des conventions de la société. Ses cibles sont souvent les représentants de la société publiques, policiers-étudiants, curés occupés à fumer et jouer aux cartes, hommes politiques déphasés...Entre scènes marquantes et ennui poli, ce film à sketches trace le sillon d'un auteur iconoclaste qui lui, semble avoir trouvé les clefs de la liberté dans sa liberté de ton et de pensée. Belle galerie d'acteurs Français, Rochefort, Brialy, Londsale et consort...
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2017
    « Le Fantôme de la liberté » tourné en 1974 par Luis Buñuel est un chef d’œuvre du maître du cinéma surréaliste depuis son court métrage « Un chien andalou » co-écrit avec Salvador Dali en 1929. Ce film co-écrit avec Jean-Claude Carrière, en est typique avec - après une ouverture sur le tableau Tres de mayo de Goya (de 1814 donc sous Napoléon 1er) – une série de plusieurs sketchs qui peuvent paraître à certains loufoques mais sont très représentatifs d’un Buñuel anticlérical (bien que ou plutôt parce qu’élevé par des Jésuites ?), anti-bourgeois et antisocial voire anarchique. Dans ce film il joue à merveille du choc entre la réalité et l’imaginaire. En vrac, on assiste ainsi
    1) A une scène évoquant un pédophile (forcément un peu bouffi et à petites lunettes rondes) qui présente à des jeunes filles des photos … qui se révèlent être les photos des grands monuments du monde que Jean-Claude Brialy s’empresse de trouver odieux allant jusqu’à déchirer la photo de la basilique du Sacré Cœur de Montmartre car « c’est dégoutant » … alors que lui-même et sa fille se passionnent pour les araignées, allant même regretter qu’il n’y ait pas de mygales en France.
    2) Un rêve onirique de Brialy qui insomniaque voit déambuler dans sa chambre un coq, une femme avec une montre et une bougie, un facteur distribuant ses lettres, un émeu …
    3) Une femme qui est arrêtée sur une route par un char d’assaut à la recherche d’un renard (sic) et étant bloquée, va débarquer dans une auberge « espagnole » c’est le cas de le dire. On y assistera à une veillée de prières de 4 pères Carmes (« heureusement pas des Franciscains ») devant une représentation de St Joseph pour essayer d’hâter la guérison de son père … mais il va s’en suivre une partie de poker arrosée où on mise « des vierges, des rosaires … ». Dans cette même auberge, un jeune homme et une dame âgée qui se révélera être sa tante vierge follement amoureuse de son neveu depuis qu’il a osé posé sa main sur la sienne lors d’une messe un Jeudi Saint … et en dehors de cette tante pudique, tout le monde de se retrouver dans une chambre où le porto et le whisky coulent à flots avant que Michaël Lonsdale montre devant tout le monde (prêtres compris) qu’il est adepte du masochisme ... sur un air de flamenco et sous l’œil d’un renard empaillé (celui que l’armée cherchait ?)!
    4) Un cours de classe dans une gendarmerie où sur le tableau est noté « Le colonel est cocu et le capitaine un tapette » avec un prof qui parle de la variabilité des lois et des mœurs y compris sexuelles (polygamie en Indonésie … et qui conseille d’aller lire le livre qui est dans la bibliothèque de l’école) pendant que les élèves gendarmes sont appelés pour ci ou ça, seuls restant en cours Pierre Tornade qui a osé afficher un clown dans le dos du prof et ce prof d’aller chercher le Colonel et la Capitane pour maintenir l’ordre !
    5) Une réception bourgeoise où chacun s’assied sur des WC autour d’une table pour lire des revues et parler du développement trop rapide de l’humanité quoi va ainsi produire plus de 6 milliards de déchets par jour (Buñuel écolo avant l’heure ?) … et pour assouvir ses besoins alimentaires, il faut aller s’enfermer à clef dans une petite pièce et là quelqu’un de frapper à la porte avec la réponse « c’est occupé » ! Pour mémoire, le très controversé film « La grande bouffe » a été tourné par Marco Ferreri en 1973 donc un an avant.
    6) Jean Rochefort victime d’une consultation médicale totalement ubuesque où il apprend qu’il a « un néoplasme, une prolifération ... bref un cancer du foie au stade terminal ». Il ne dira mot à son épouse car elle lui apprend que sa fille a disparu de l’école bien catholique où elle est inscrite. Nouvelle scène ubuesque avec la Directrice de l’école qui fait l’appel confirmant la disparation de Mariette qui a pourtant répondu présente … Le le couple d’aller avec leur fille voir un commissaire de police – un Claude Pieplu superbe dans ce rôle – qui sous une reproduction du tableau de Goya va ouvrir un dossier de recherche d’enfant disparu en demandant à la petite Mariette son âge, sa taille … et Pieplu de lancer toute la police pour fouiller tout Parsi après cette disparation bien mystérieuse. Au passage, note anti-bourgeoise, le couple a bien sûr illico licencié la nurse qui avait conduit Mariette à l’école.
    7) Un tireur qui du haut de tour Montparnasse fait un carnage au hasard dans la foule … repéré par la police, la police vient s’occuper des morts mais le tireur sera quand même jugé – un jugement qui dure 9 mois présidé par Jacques Debary (un ancien instituer amiénois) – pour au final une condamnation à mort : le tireur va sortir libre du palais de justice, être félicité avec des demandes d’autographes.
    8) Un préfet de Police ( ?? pourtant acteur fétiche de Buñuel) qui dans un café où il va incognito jouer aux dominos, reçoit une appel téléphonique de sa sœur morte il y a plusieurs années et après contrôle d’identité (la sœur jouait bien la Rapsodie de Brahms au piano toute nue devant son frère pour le détendre), notre Préfet d’aller au caveau familial à minuit … et d’y être arrêté par la Police puis emmené devant Claude Pieplu qui est horrifié par ce scandale et téléphone au Ministre de l’intérieur - Michel Piccoli - pour une confrontation au cours de la laquelle le préfet de Police et le Ministre vont se serrer la main … avant d’aller tous les 2 à une manifestation au zoo de Vincennes où des jeunes manifestent au cri « A bas la Liberté » ce qui déclenche une fusillade rappelant la fusillade du Tres de mayo mais on ne voit rien de la manifestation/fusillade ... que l’œil inquiet d’un émeu (pour s’émouvoir ?).
    Toutes ces scènes sont rythmées par l’alcool et le don d’une cigarette (Ex : le médecin en donne une à Jean Rochefort après lui avoir donner son diagnostic alors qu’avant il lui avait dit que fumer était mortel) et des effets subtils (les portes des chambres de l’hôtel sont plus petites que la norme, symbolique à plusieurs reprises de la clef et du miroir) … Bref du Buñuel typiquement surréaliste où chacun est libre de prendre ce qu’il veut et de juger de la sagesse/folie des hommes et donc d’aimer ou de détester. Pour moi, peut-être trop influencé (déformé … comme le font toutes les sociétés et us) par l’esprit 68, ce « à bas la liberté = mort aux convenances sociales » est une merveille du genre et le film n’a pas quasiment pas vieilli depuis sa sortie lorsque je l’avais vu.
    cylon86
    cylon86

    2 255 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 août 2017
    On le pensait assagi, toujours aussi vivace dans ses critiques mais plus raisonnable sur la forme du récit. Mais non ! Pour son avant-dernier film, Luis Bunuel livre un film totalement surréaliste comme lui seul aime les faire. D'où une impression sacrément décousue devant le film au fur et à mesure que le récit avance, sans aucun fil rouge, faisant se croiser des personnages, s'attardant sur l'un puis sur l'autre, allant de saynètes en saynètes. Car c'est bien de cela dont il s'agit sans que l'on soit vraiment capable de tout saisir. Qu'importe, "Le fantôme de la liberté" vaut le détour pour quelques scènes fortes, assez tordantes : un couple vire leur baby-sitter car elle a laissé un pervers donner à leur fille des photos de... monuments, un chapelier se fait fouetter par une femme devant des moines, des gens dans une salle à manger sont assis sur des toilettes autour d'une table et se cachent pour manger, un couple signale la disparition de leur fille alors qu'elle est avec eux, un condamné à mort signe des autographes... Autant de scènes fortes que Bunuel convoque sans pour autant parvenir à nous embarquer totalement dans son récit. et ce malgré le casting réuni (Jean-Claude Brialy, Monica Vitti, Paul Frankeur, Jean Rochefort, Julien Berthaud, François Maistre, Claude Piéplu, Michael Londasle). Reste bien évidemment une œuvre tout à fait singulière, secouant les mœurs avec audace.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juin 2017
    Dans Le fantôme de la liberté, Luis Buñuel s’appuie sur un large et prestigieux casting en partie identique à celui du Charme discret de la bourgeoisie, son précédent long-métrage. Au-delà d’une distribution en partie commune, les deux films partagent aussi une même tonalité marquée d’une liberté certaine.
    Le réalisateur et son coscénariste, Jean-Claude Carrière, ont tissé de subtils liens scénaristiques dans la succession de vignettes qui composent le film. La bascule d’une histoire à l’autre est matérialisée par un quasi imperceptible passage de témoin entre le personnage principal de l’histoire finissante qui s’éclipsera à un personnage secondaire promu protagoniste principal de l’histoire à venir. Le fantôme de la liberté prend les allures d’un cadavre exquis où le surréalisme, l’humour et le non-sens finissent par faire sens.
    Luis Buñuel maintient le cap sur ses thématiques favorites. Au fil des récits, il s’adonne à nouveau à un portrait sarcastique de ses cibles privilégiées : la petite bourgeoise urbaine, les détenteurs des fonctions régaliennes de l’État ou encore les représentants de l’Église catholique. En tournant au ridicule ces agents sociétaux, le cinéaste souligne leur inutilité pour mieux mettre en relief sa critique d’un conformisme qu’il se plait à prendre à rebrousse-poil. Les vignettes proposées sont ainsi autant de féroces pieds-de-nez à la morale bien-pensante de la société, entre autre de consommation, des années 70.
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