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    Eternal Sunshine of the Spotless Mind
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    4,2
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    1 591 critiques spectateurs

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    benoitmarly
    benoitmarly

    1 abonné 64 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 mars 2011
    Au milieu de ce concert d'éloges je prétends que ce film est à mourir d'ennui. Certes le jeu des acteurs est excellent mais l'histoire est abracadabrante. C'est bien simple j'ai lutté tout le film pour ne pas m'endormir...
    Ti Nou
    Ti Nou

    400 abonnés 3 347 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2020
    L’association entre Michel Gondry et Charlie Kauffman donne lieu à l’une des plus belles romances narrées sur grand écran. Quel plaisir de voir Jim Carrey cesser de faire le pitre et apporter une sensibilité forte à son personnage.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 janvier 2010
    Misère quelle platitude. Plus impersonel que ça , tu meurs. ESSM (rien que le titre me gave hautement) ne m'a rien apporté, ne m'a pas divertie, pire, m'a saoulée. Chiant d'un bout à l'autre, à peine sauvé par Kate, ce film semble avoir été taillé sur mesure pour plaire aux gens facilement impressionnables. Parceque disons le clairement, c'est fouilli et alambiqué exprès pour faire 'Genre'. La musique crisseuse est aussi bandante qu'une fessée au martinet est douce. La mise en scène est bien trop travaillée, organisée pour parraitre intéressante quant aux plans, ils ne sont ni recherchés ni intrigant. Bref, belle déception.
    Arnaud R
    Arnaud R

    85 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2015
    Une dramédie un peu déjantée, plein d'émotion et portée par une mise en scène extrêmement visuelle qui avait révélé Michel Gondry pour le cinéma. Jim Carrey n'a jamais été aussi bon depuis The Truman Show et Kate Winslet montre à nouveau qu'elle peut être exceptionnelle. On rit, on pleure, tout est là pour en faire un film culte.
    Artriste
    Artriste

    82 abonnés 1 817 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 avril 2022
    Deuxième long-métrage réalisé par Michel Gondry, Eternal Sunshine Of The Spotless Mind est un petit bijou mélangeant les genres et les sentiments. L'histoire nous fait suivre le destin de Joel et Clementine qui ont vécus une relation amoureuse intense, qui va se voir effacée de leurs mémoires par une société ayant crée un procédé pour se faire. Ce scénario qui débute de façon assez simpliste se transforme rapidement en un voyage à travers les souvenirs qui s'effacent, emprunt de nostalgie au sein de cette romance destructrice. On se retrouvent totalement happés par ce récit tout du long au point de ne pas voir défiler les une heure quarante-cinq de bobine. Si cette remontée de l'esprit vers un passé qui s’effondre est aussi réussie c'est en grande partie grâce aux personnages attachants interprétés par un casting prestigieux. Jim Carrey trouve là certainement son plus joli rôle, tout en sobriété en Joel, Kate Winslet illumine l'écran par son visage d'ange malgré le caractère fort de Clementine, Kirsten Dunst, Mark Ruffalo et Elijah Wood sont également appréciables dans leurs interprétations. Tous ces individus entretiennent des échanges d'une belle authenticité donnant lieux à des scènes ou les émotions s'entrelacent, bien aidés par des dialogues d'une belle justesse emplis de sincérités. Si l'ensemble est si singulier et onirique c'est notamment dû à la réalisation de Michel Gondry qui nous gratifie d'une mise en scène grandiose. Les séquences se superposent, se chevauchent, s’entremêlent, se déforment, s’écroulent, pour un résultat qui nous transporte entre rêve et réalité. Le montage est parfait à l'image des transitions travaillées afin de nous faire passer d'un souvenirs à l'autre naturellement. Tout cela permet d'avoir un scénario clair et lisible malgré un synopsis qui peut paraître complexe. Tous ces beaux moments sont merveilleusement bien accompagnés par une b.o. douce et délicate en parfait accord avec ce drame. Reste une fin d'une grande beauté venant mettre un terme à cette rencontre entre deux âmes égarées. Vous l'aurez compris, on ne peut que tomber sous le charme d'Eternal Sunshine Of The Spotless Mind qui est un film à voir absolument tant il dégage de magnifiques ondes.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 163 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2019
    Avant de réaliser le film culte et décalé Soyez sympas, rembobinez, Michel Gondry s’était essayé à un drame centré sur les souvenirs, Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Près de quinze ans plus tard, ce film fait désormais partie des classiques à voir absolument. Ici, vous ferez la connaissance d’un Jim Carrey dans un rôle sérieux et celui-ci va s’avérer étonnamment formidable. Le film raconte une histoire d’amour entre deux êtres unis par leurs tribulations. Mais Clémentine, jouée par Kate Winslet, va finir par ne voir que les mauvais côtés de leur relation. Elle va alors faire appel à une entreprise pour effacer Joel de sa mémoire. Ce dernier est tellement attaché à sa partenaire, qu’il va également demander à l’entreprise gérée par Tom Wilkinson, Mark Ruffalo, Elijah Wood et Kristen Dunst, de l’oublier. Mais l’amour est plus fort que tout et même lorsqu’il s’agit de remonter le temps, Clémentine est un souvenir ineffaçable pour Joel. Œuvre à la fois poétique et magique, Eternal Sunshine of the Spotless Mind est une déclaration d’amour au couple. C’est un film inoubliable dont la bande originale de Jon Brion et la chanson de Beck Hansen savent si bien nous rappeler.
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    vidalger
    vidalger

    289 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2013
    Un scénario légèrement embrouillé et un rythme parfois alangui mais un thème particulièrement original qui est développé de façon très intelligente.
    dougray
    dougray

    207 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2014
    J’ai mis beaucoup de temps à voir le "chef d’œuvre de Michel Gondry"… qui surfe encore sur la vague de ce succès aujourd’hui. Et, bien que ce statut me parassent un peu disproportionnée, la première chose qui frappe en voyant cet "Eternal sunshine of the spotless mind" (titre compliqué mais finalement pas si compliqué à retenir), c’est que le film en ressemble à rien de connu et s’avère presque impossible à pitcher. Michel Gondry mêle, ainsi, un couple de paumés visiblement abîmés par la vie, une histoire d’amour qui refuse tout glamour, un ton poétique et mélancolique, des seconds rôles terriblement pragmatiques, des méthodes médicales tout droit sorties d’un film de SF, des séquences oniriques, d’autres totalement absurdes… et nous offre, sans doute, l’une des plus formidables histoires d’amour vu sur grand écran, sans pour autant se perdre dans une quelconque recherche d’excuse bidon ou d’explication foireuse aux comportement des personnages. Gondry présente ses deux héros tels qu’ils sont, sans fard : Joël (incroyable Jim Carrey, qui prouve, après "The Truman Show" qu’il est un grand acteur dramatique) est terriblement ennuyeux avec sa tête de chien battu et sa timidité maladive, Clémentine (Kate Winslet, surprenante en baba cool paumée) est insupportable d’instabilité tant relationnelle que capillaire. Ces deux-là n’ont, a priori, rien à faire ensemble et, pourtant, ils se sont trouvés, ont voulu s’oublier l’un l’autre puis se retrouvent… sans que le réalisateur n’ait à se justifier sur les origines de cette attraction. Gondry préfère s’intéresser à l’évolution de ce couple atypique, et surtout sur les raisons de l’érosion du couple (que les deux héros ressassent juste après la rupture) pour mieux revenir aux raisons de leur amour, malgré les défauts de l’autre. A ce titre, le montage est parfaitement adapté au propos et permet à Gondry de se livrer à une véritable autopsie d’un amour qui refuse de mourir. On ne s’étonnera pas, dès lors, de l’intervention du corps médical dans l’intrigue, le personnel de la société LUCANIA (Tom Wilkinson, Kirsten Dunst, Mark Ruffalo et Elijah Wood) faisant office de médecins légistes constatant que le cadavre vit encore. Leur rôle dans l’histoire ne se cantonne, cependant, pas à cette seule métaphore puisqu’ils permettent, également, de crédibiliser la fameuse machine à effacer les souvenirs et équilibrent, par leur caractère très terre-à-terre, les séquences plus oniriques du film (c'est-à-dire les flash-back plus ou moins fantasmés de Joël). On en oublierait presque les légers coups de mou dans le rythme (à commencer par la longue introduction et sa voix off) qui, du coup, participe au charme ambiant du film, renforcé par une BO de circonstance. On se prend, donc, au jeu de cet "Eternal sunshine of the spotless mind" qui reste, malgré tout, une expérience cinématographique qui laissera une certaine partie du public sur le carreau. En effet, outre, l’originalité du sujet et son traitement peu conventionnel (les scènes de rêves sont assez hallucinantes), le film prend le risque de s’aliéner les spectateurs qui refuseront de s’identifier aux deux héros, tellement ordinaires et bourrés de défauts qu'ils ne peuvent engendrer le fantasme. Mais, à défaut de se sentir proche de Joël ou de Clémentine, il est difficile de ne pas se retrouver, au moins un petit peu, dans leurs errements post-rupture et dans ce déchaînement de sentiments contradictoires. C’est sans soute l’ultime tour de force du film : nous émouvoir avec l’histoire de deux personnages qui ne nous l’ont pas demandé. Peut-on parler, pour autant, d’un chef d’œuvre ? Pas pour moi. Mais, "Eternal sunshine of the spotless mind" n’en demeure pas moins une incontestable réussite et un très beau film invraisemblablement abordable, malgré son originalité. Ce qui est déjà un exploit...
    Maqroll
    Maqroll

    131 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2010
    Déjanté, merveilleux, poétique, nostalgique, envoûtant, déroutant, aérien, souterrain, mystérieux, mystique, philosophique, étrange, original, classique, éternel... éternel comme l’amour, comme la vie, comme le souvenir, éternel comme la peur du noir, de la solitude et de l’enfance, éternel comme la crainte de se réveiller un matin en ayant tout oublié, éternel comme ce besoin que l’être humain a, depuis qu’il existe, de se blottir auprès d’un autre dans lequel il croit se retrouver... Éternel comme la dégaine de Jim Carrey, échappant complètement à ses emplois habituels pour devenir le plus romantique des comédiens, éternel comme Kate Winslet, la plus belle, la plus radieuse, la plus à même d’incarner cette figure de la femme et de l’amour, la grande Kate au grand sourire, au petit pli fugace au coin des lèvres vite chassé par une grimace qui fait lever le soleil... même les clowns pleurent. Éternel comme l’œuvre d’art, dont le propre est de susciter. Mais dire tout ce que ce film suscite est au-delà des mots... Il faudrait pouvoir atteindre une zone inaccessible, impossible à effacer, celle où seuls deux amants peuvent se retrouver, deux amants qui fantasment - l’espace d’un moment ou l’espace d’une vie - que l’amour rend la vie éternelle... Un rêve ? Sans doute, mais que reste-t-il d’autre, que nous restera-t-il d’autre quand nous aurons tout oublié ? Que reste-t-il à un esprit immaculé (que l’effacement soit volontaire, accidentel ou pathologique) sinon cette éternelle petite lueur d’espérance, This Thing Called Love, pour reprendre le titre d’un standard célèbre ? Michel Gondry est l’un des cinéastes les plus doués et surtout l’un des plus créatifs et des plus sensibles de notre temps... Avec ce film et avec le sublime Be Kind Rewind, il est à jamais au panthéon du cinéma de tous les temps. Eternal Sunshine of the Spotless Mind, un film au contenu aussi fulgurant que son titre, à voir et surtout à revoir... pour garder l’illusion que nous ne sommes pas uniquement des pantins manipulés, pour garder l’illusion que l’amour peut ne pas mourir un jour et que la poésie peut l’emporter en toute fin...
    kal-el 02
    kal-el 02

    96 abonnés 843 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2019
    Si Eternal Sunshine of the Spotless Minds’avère complexe et bâti autour d’une intrigue à tiroirs, les personnages qu’ils développe et les sujets qu’il approche sont on ne peut plus banals. Banals ne veut cependant pas dire inintéressants, car cette banalité traduit une approche de sujets essentiels à même de parler à chaque spectateur qui se lance dans le visionnage du film de Michel Gondry. Eternal Sunshine of the Spotless Mindraconte une histoire d’amour, il confronte ses personnages à ses fluctuations, il parle de la conscience, des rêves, mais avant tout et surtout, il parle de fuite. Fuir l’amour, fuir le chagrin, fuir le destin, c’est sur cette ligne directrice et désordonnée que s’articule un film qui ne manque d’ailleurs pas de se permettre des folies dans sa construction et de proposer quelques passages visuellement étonnants pour appuyer son propos.
    Ce sont donc les fuites simultanées de Joel (Jim Carrey) et de Clementine (Kate Winslet) qui provoquent cette rencontre fortuite, fruit du destin, un destin qui s’avère, au fil de l’intrigue, plus triste que ne le laisse augurer le début du film. L’une est lassée d’expériences décevantes, elle se cherche, tandis que l’autre est fatigué de son quotidien routinier et de vivre dans un environnement gris et morne. Ces deux personnages sont endigués par cet univers plein d’entraves, et c’est en se marginalisant vis-à-vis de ce dernier qu’ils parviennent enfin à se sentir vivants et à s’exprimer. Toutefois, malgré leurs points communs et leur capacité à se donner mutuellement l’envie de vivre pleinement, ils se heurtent à un mur et à la fatalité.
    Rotten Tomatoes
    Rotten Tomatoes

    91 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2013
    Ce film est beau. Kate Winslet est touchante, peut être plus que d'habitude. Jim Carey est quant à lui égal à lui-même : naturel, vrai, un homme comme les autres, M. Tout le monde... Et on aime justement parce qu'on s'identifie à lui, cet être si insignifiant, si fragile et lambda. Eternal Sunshine of the Spotless Mind, est donc un beau film, émouvant et vrai, parfois confus mais on aime s'attarder sur les détails qui le rendent si psychédélique. Je ne dirais pas non plus, malgré toutes les recommandations de mes amis, que ce long-métrage nous retourne le cerveau. Il est vrai à sa manière, porté par de merveilleux acteurs (j'aurais pu aussi citer les histoires et personnages secondaires, notamment Elijah Wood, Kirsten Dunst ou Marc Ruffalo). Mais si la technique et l'idée sont bien présents, il manque cette petite touche au film, une petite touche de je ne sais quoi (appelons cela, par défaut, de la "magie") qui l'aurait rendu parfait. 4/5
    Alexis D.
    Alexis D.

    94 abonnés 873 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mars 2020
    Ce qu’il convient de dire en premier lieu est que "Eternal Sunshine of The Spotless Mind" est un film d'amour d'une beauté pure, une œuvre cinématographique particulièrement originale, qui sort des sentiers battus. Dans ce film, Joel (Jim Carrey) est dépité. Son amoureuse Clémentine (Kate Winslet) a décidé d’effacer de sa mémoire tout souvenir qu’ils partageaient ensemble avec l’aide de la société Lacuna. Il décide alors de faire la même chose afin de s’éviter toute douleur liée à elle. Mais pendant le processus d’effacement, il se rend compte qu’il ne veut plus l’oublier... "Eternal Sunshine of The Spotless Mind" est la rencontre entre deux esprits d’une imagination débordante : Charlie Kaufman et Michel Gondry. Le premier est un scénariste de talent, dépeignant avec brio l’esprit humain, souvent sur un ton absurde ("Dans la peau de John Malkovich"). Le second est un réalisateur de clips aux visuels marquants. L’union de ces deux personnalités fortes sur un thème aussi complexe que l’amour ne pouvait que mener à un résultat unique. "Eternal Sunshine of The Spotless Mind" est ainsi un trésor aussi bien visuel que narratif. Abordant son couple avec une écriture des plus réalistes, le film aborde le besoin d’avancer, difficile mais nécessaire. Il y a évidemment quelque chose des plus tentants dans la proposition du docteur Howard. En effet, la vie ne serait-elle pas plus facile si l’on pouvait oublier les histoires qui nous ont affectés, les personnes qui nous ont blessés ? Pourtant, ce sont ces blessures qui nous construisent, qui font de nous les femmes et les hommes que nous devenons. Chaque rencontre, bonne ou mauvaise, a son impact dans notre existence et les renier ne ferait que nous endommager bien plus que les accepter. Dans ce long-métrage qui est l’un des meilleurs de Michel Gondry, le ton est donné dès le début. On sent très rapidement une mélancolie bien ancrée qui sera présente tout le long. Cette dernière traitée avec intelligence et finesse est interrompue quelquefois par des passages comiques, tout à fait salutaires. La morosité est également au rendez-vous dès les premières images. Elle est tout d’abord personnifiée par la gare et les trains, ces derniers qui retranscrivent une routine âpre et ennuyeuse. Elle sera également palpable par le biais de scènes intelligentes et éloquentes, qui traduisent la banalité du quotidien dans lequel sont plongés les gens par habitude. L’hiver et le froid très présents viennent alourdir une atmosphère déjà bien cafardeuse. Ce climat fait de "Eternal Sunshine of The Spotless Mind" un film profondément réaliste car les moments du quotidien sont saisis et rendus dans leur vérité. Et au milieu de cette grisaille, une fantaisie des plus agréables vient pointer le bout de son nez. L’une des grandes qualités du film est d’être parvenu à ce mélange doux-amer savamment dosé, qui ne penche jamais complètement d’un côté ou de l’autre. En effet l’équilibre est toujours trouvé entre le beau et le laid, la douceur et l’agressivité ou encore le pétillant et le monotone. Tout ceci nous offre un magnifique clair-obscur, qui ne tombe pas dans la facilité ou dans le surfait, mais qui toujours transpire l’amour, et surtout la tendresse des sentiments. Paradoxalement, cet amour est également accompagné d’une profonde détresse, formidablement rendue dans la réalisation, tout ceci grâce à une mise en scène puissante et prodigieuse qui porte haut les sentiments humains. Ce mélange d’atmosphères est sublimé par un jeu d’acteur époustouflant qui sert magnifiquement le long-métrage. La fantaisie est merveilleusement incarnée par la pétillante Clémentine, jouée par une Kate Winslet en grande forme. Cette dernière comparée à une météorite tente de briser la froideur et l’ennui des vies humaines, parfois empêtrées dans la routine des automatismes. Cette légèreté vient s’opposer frontalement et se mêler à une dure réalité, parfois glaciale. Le côté terre à terre est représenté par Joel, interprété par un Jim Carrey méconnaissable dans un rôle à contre-emploi. À la fois pudique, juste et sobre, il explose ici dans un rôle de composition. Touchant à souhait, il parvient à retranscrire avec authenticité la puissance des sentiments, avec la thématique de la perte en tête. Jim Carrey est certainement ici dans l’un de ses plus beaux rôles. Le casting général est de toute façon tout bonnement bluffant. "Eternal Sunshine of The Spotless Mind" est un film infiniment poétique. Une poésie poussée au paroxysme lors de certains passages, offrant un lyrisme vibrant qui touche parfois à la magie. C’est également un film de science-fiction tout à fait singulier. L’histoire est une course-poursuite contre le temps, mise en abîme par une mise en scène prodigieusement originale. Le temps n’est plus linéaire, les images sont désordonnées, ce qui contribue au chaos ressenti. Un chaos finalement hautement symbolique du bric-à-brac qui peut résider dans les têtes, souvenirs et pensées confondus. Tout autrement symbolique est cette métaphore de la tête qui voudrait contrôler le cœur, mais qui échoue à plate couture. Mais avant toute chose, "Eternal Sunshine of The Spotless Mind" est une romance au sens large. Nous avons là un long-métrage mené d’une main de maître, celle d’un réalisateur habité et passionné, mais surtout honnête, qui illustre un scénario prodigieux du maître Charlie Kaufman ("Dans la peau de John Malkovich", "Adaptation"…). Un film qui invite à la réflexion, la tolérance et l’écoute, et qui sert brillamment un propos profondément humain. Le moment présent est chéri et le souvenir est vu comme un trésor inaliénable et inébranlable. Au final, jamais l’on ne s’ennuie devant cette perle. "Eternal Sunshine of The Spotless Mind" est absolument sublime de bout en bout, avec un final servi sur un plateau d’argent par une scène d’acteurs somptueuse. Le tout est rythmé par une bande-son complètement raccord, signée Jon Brion. Du sordide au sublime, entre spleen et légèreté, c’est un ovni qui ne ressemble à aucun autre. On peut même dire que le cinéma n’a certainement rien produit d’aussi romantique au sens noble du terme, depuis un paquet d’années. Le réalisateur Michel Gondry nous plonge dans ce questionnement existentiel des plus Kaufmaniens avec un plaisir des plus prégnants. Jouant aussi bien sur la couleur, le montage, la taille de ses décors et sur des détails par milliers, le réalisateur nous offre une de ces réjouissances visuelles des plus marquantes sans plonger non plus dans le trop plein envahissant. On sent la joie de Michel Gondry de nous immerger dans son style visuel mais sans nous faire oublier son récit. Tout apprenti(e) réalisateur/réalisatrice à l’esprit imaginatif peut trouver dans le film de quoi apprendre à gérer à merveille sa patte visuelle sans s’aliéner ses spectateurs. Une autre réussite du film est son casting, et particulièrement son duo principal. Jim Carrey et Kate Winslet trouvent dans des interprétations opposées à leurs habitudes l’un de leurs meilleurs rôles. Il se dégage d’eux une sincérité des plus humaines, collant à l’écriture de Kaufman et évitant le stéréotype dans lequel tant de scénaristes plongent. Les seconds rôles aussi sont de grande qualité, liés à l’intrigue de manière inhérente (l’amoureux voulant copier Joel, la révélation sur Mary). Je ne suis pourtant pas le plus grand fan des films de romance, même si j’en apprécie quelques-uns, mais "Eternal Sunshine of The Spotless Mind", c'est une histoire intelligente et bien écrite. Autant "500 jours ensemble" était une invitation à ne pas vivre dans le passé et à profiter du moment présent, autant "Eternal Sunshine of The Spotless Mind" c'est un rappel au souvenir et à l'apprentissage. Après une rupture difficile, on a tous voulu plus ou moins effacer la personne aimée de notre esprit, n'en garder aucun souvenir en se disant que tout serait pour le mieux. C'est le même postulat de Joel, personnage principal, qui décide de faire appel à une clinique qui lui promet d'effacer ses souvenirs, mais lors du processus il se rend compte de sa bêtise et tente d'inverser le processus. C'est là que le film montre toute sa qualité d'écriture où au lieu de montrer simplement les bonnes choses, il fait un habile mélange entre les bons et mauvais souvenirs. C'est ça dépeindre la réalité de la vie et des relations : ce ne sont pas que des bonnes expériences ou un cocon parfait. Tout est fissuré et on répare les morceaux avec plus ou moins de réussite selon les situations, mais malgré tout on chérit bien plus la tasse qui a vécu, qui a un passé que la tasse vierge de toute expérience et bien trop propre. Le film nous met face à nos réactions lors d'une rupture : le désir d'oublier et de cracher son venin sur l'autre via les cassettes d'entretien avant l'opération. Cependant il ne bascule jamais dans le cliché, ni même le pathos, c'est toujours juste et intelligent. Le film s'accorde aussi quelques moments plus humoristiques qui fonctionnent bien et s'insèrent toujours bien dans la continuité du récit. La fin est touchante et (toujours) juste. Elle invite le spectateur à tenter des expériences, même s'il sait que ça n'ira peut être pas jusqu'au bout, mais au moins il vivra et grandira avec. En ce qui concerne la psychologie des personnages, on ne peut déjà que s'attacher à Joel et s'y reconnaître si on est du style solitaire et gauche avec les gens, ce personnage qui retrouve une bouffée d'air avec celui de Clémentine. L'alchimie, comme les désaccords, fonctionnent bien entre les deux et on y croit de bout en bout. Les autres personnages, si au départ assez secondaires, deviennent de plus en plus intéressants au fur et à mesure du film. Ils servent à montrer les dérives d'un tel système. Pour ce qui est de la réalisation, là aussi c'est du tout bon. Beaucoup d'idées ingénieuses se retrouvent dans chacun des plans ayant trait à la suppression des souvenirs. Alors oui, en 2019 certaines techniques sont éculées, mais il faut avoir en tête que le film date de 2004 et donc pour l'époque ce sont d'excellentes trouvailles. Michel Gondry sait aussi rendre vivantes et intenses quelques petites scènes du quotidien. La relation entre Joel (Jim Carrey) et Clémentine (Kate Winslet) fonctionne aussi parfaitement ! En conclusion, "Eternal Sunshine of The Spotless Mind" est un magnifique film qui sait à la fois toucher le spectateur, mais aussi lui transmettre un message de vie important. Le scénario est écrit avec passion et justesse. Les acteurs sont excellents (j'ai aussi beaucoup apprécié Kirsten Dunst, Tom Wilkinson et Elijah Wood) et les différentes alchimies entre les personnages fonctionnent parfaitement. Du tout bon ! "Eternal Sunshine of The Spotless Mind" constitue donc un immanquable pour tout amoureux de cinéma en quête de trésor visuel et narratif. C’est une œuvre des plus humaines et des plus belles avec sans aucun doute l’un des couples les plus marquants et les plus touchants peints sur grand écran. Surtout, le film de Michel Gondry nous pousse à avancer dans notre existence, à faire fi des malheurs et mieux se les approprier pour devenir la personne que l’on souhaite devenir, celle dont l’on pourra être fier lors de nos dernières heures, et à aimer passionnément ceux qui comptent à nos cœurs. Sans doute LE meilleur film de romance au monde, à voir absolument
    Xavier D
    Xavier D

    47 abonnés 1 045 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 août 2019
    Un revirement plus que salutaire de Jim Carrey qui avait plus a prouver dans le drame que dans le comique avec ces mimiques habituels, depuis le génial The Truman Show, j'avais envie de revoir ça. La belle Kate Winslet, pétillante et déluré et une multitude de comédiens et comédiennes impressionnant jalonne ce conte de fée et d'amour mâtiné de science fiction. La réalisation est étonnante et original marquant le suspens et le bizarre au bon moment, les dialogues sont saisissant, un humour burlesque bien dosé, les images sont fortes. La musique me fait penser au film des années 40/50 pour le côté mystérieux de ce long métrage. Un puzzle qui se reconstitue au fur et à mesure; attirant, attachant, passionnant. Revirement et rebondissement. Entre le cinéma de Sofia Coppola et de Christopher Nolan, c'est presque un film d'anticipation. Ce film est vraiment très bien, très beau !
    this is my movies
    this is my movies

    616 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2011
    M. Gondry est un grand romantique. Et ce film, scénarisé par C. Kauffman (très à la mode à l'époque) en est la preuve. Après avoir été largué par une fille dont il était fou amoureux, un homme décide de se la faire effacer de sa tête. Mais comme de bien entendu, rien ne va se dérouler comme prévu car l'Amour est plus fort que tout. On suit en parallèle donc l'effacement des souvenirs du héros et puis le parcours de celui-ci pour échapper aux techniciens tandis que ces derniers vivent eux aussi une drôle d'histoire. La science du bidouillage visuel de Gondry est içi très présente et ce dernier s'est visiblement éclaté. Mais il sait aussi raconter une histoire et ne laisser sa virtuosité visuelle prendre la pas sur elle. Devant sa caméra, on a droit à ce qu'il se fait de mieux : J. Carrey impressionnant, K. Winslet inhabituelle et dynamique, M. Ruffalo, K. Dunst et un T. Wilkinson génial. Le scénario est bien construit car malgré un apparent bordel, il dit beaucoup et mieux que la plupart des comédies romantiques. Bon, le rythme est inégal mais ça reste un très bon film, très rafraîchissant et stimulant visuellement.
    Shawn777
    Shawn777

    456 abonnés 3 314 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    Ce film, réalisé par Michel Gondry et sorti en 2004 est très bon ! C'est l'histoire de Joel et Clementine qui ne se supportent plus malgré leur fiévreuse relation et lorsque Clementine se fait effacer Joel de sa mémoire par une nouvelle machine, ce dernier veut faire la même chose mais ce ne sera pas aussi simple. Si le synopsis est déjà assez original et donne envie de voir le film, le scénario l'est encore plus et arrive vraiment à surprendre ! C'est le premier film de Gondry que je vois mais j'avais déjà entendu parler de ce réalisateur, connu pour son côté loufoque mais je ne m'attendais tout de même pas à ce genre de choses. C'est à dire qu'une fois l'introduction passée, on plonge véritablement dans le vif du sujet et on suit cette fabuleuse et hors-norme histoire d'amour à travers les souvenirs de Joel. C'est à la fois surprenant et magnifique et puis surtout, cela change des comédies romantiques habituelles ! De plus, le film alterne entre humour et drame mais sans en faire trop, c'est à dire que ce n'est pas du tout larmoyant, tout en restant très touchant. La fin est très bien écrite et on ne s'y attend pas vraiment, enfin plus ou moins mais en tout cas pas de cette façon et le film se révèle encore une fois ici très surprenant. La réalisation est excellente, le réalisateur apporte pleins d'idées et de magie au film, nous avons de très beaux plans notamment bien-sûr celui où les deux personnages regardent les étoiles allongés sur la glace, et nous avons de très belles transitions entre les plans. Malgré ce côté un peu bordélique, la réalisation ne nous perds pas et on arrive à suivre assez facilement. Le rythme est également très bon, nous n'avons pas le temps de s'ennuyer. Le casting est superbe, Jim Carrey et Kate Winslet dans les rôles principaux sont employés à contre-emploie et jouent très bien, l'alchimie fonctionnant très bien entre eux et puis nous avons également dans les seconds rôles, entres autres, Elijah Wood, Mark Ruffalo, Kristen Dunst et Tom Wilkinson qui jouent très bien, eux aussi. De plus, la B.O. est très belle. "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" est donc un très bon film rempli de poésie (d'ailleurs, le titre en est assez évocateur).
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