Avis sur Le Hasard

réflexion sur la destinée à travers la vie d'un jeune homme qui court après un train et connaît trois dénouements différents du fait qu'il le manque ou non. une grande réussite, et le film, s'il reste parfois statique, a la grande qualité de ne pas sombrer dans l'exercice de style mais propose au contraire un scenario haletant et une fin très inattendue à partir d'une idée de départ très conceptuelle dont aurait raffolé un Bunûel, voire un tarantino.

Que peut-il se passer après avoir attrapé ou alors raté son train et quelles en seront les conséquences (in)directes? Tout le monde s'est déjà posé cette question en invoquant soit le hasard soit le destin. Kieslowski, lui, va beaucoup plus loin et exploite de multiples possibilités de réflexion dans une oeuvre passablement bavarde aux déroulements complexes. Le réalisateur de la récente comédie "Sliding doors" ("Pile ou face" en français) avec l'actrice G. Paltrow semble s'être partiellement inspiré du scénario de Kieslowski. En revanche, "Le hasard" n'a rien d'une comédie mais relève clairement du drame. Encore une réussite du plus brillant réalisateur polonais après Polanski.

Plus de dix ans avant "Smoking" et "No Smoking", Krzysztof Kieslowski imagine les trois destins opposès de son hèros selon qu'il attrape ou non son train! Dans les trois versions, Witek traverse les mêmes lieux mais perçoit diffèrement les personnes qu'il y rencontre! Au-delà de la construction ludique, le cinèaste polonais brosse un portrait pessimiste de son pays en 1981, montrant comment le communisme, l'opposition et l'absence d'engagement conduisent à des impasses! La mort, cependant est toujours au bout du chemin! Une oeuvre remarquable passablement inconnue à la structure pour le moins surprenante...

Un film très intéressant, et mystique : si le hasard décide du cours de la vie, le destin lui est inscrit d'avance, ou à peu près. Une oeuvre rigoureuse et un peu austère (ce n'est pas un défaut d'ailleurs) qui ne tombe jamais dans la sécheresse ou l'exercice de style. A voir, c'est du même niveau que l'exceptionnel "décalogue" et infiniment supérieur aux films français de Kieslowski.

J'aime le cinéma de Kieloswky mais ici la politique m'a clairement ennuyé. Les trois histoires et les trois points de vue ne tendent qu'à dévoiler des aspects de la société et les pensées diverses du pays.
Cela peut être un avantage mais les discussions, les rencontres et les hommes du parti sont relativement assommants.
Dommage j'aurais souhaité une thématique différente.

Je viens de poster une critique sur le film "la vague" qui demontre la fragilité des convictions de l'homme. Il en est de même pour ce film. L'histoire d'un hasard qui intervient un moment culminant du héros et aportera 3 possibilités de futur de ce derniers. A mon grand regret, ces 3 hypothètiques futurs ne sont traité que linéairement. Mais passer cela, il est intérrésant de voir comment les choix, les gouts, les vies du héro se ressemblent et se contredisent. Il me vient cette question qui a été poser en cours: Avons-nous notre propre personnalité ou résulte -t-elle de notre éducation, de notre entourage et de nos experiences?
Une question qui sucite encore bien des débats mais qui la pose dans ce film à la vue de cette succèsion de vie.
Un film interesant qui mérite le coup d'oeil!!!!!

A travers l’histoire d’un jeune étudiant cherchant à attraper son train dans la Pologne oppressante des années 80, Kieslowski signe une fable politique déclinée en trois scénarios possibles, qui interroge sur le poids du hasard et de nos choix dans le destin d’une vie.
Si l’exercice de style est brillant et vraiment intéressant, le récit confus l’est un peu moins.

Sur une idée originale, Kieslowski montre successivement trois possibilités de vie de son personnage, Witek, dont le point de départ relève d’un hasard de la vie : soit il parvient à sauter au dernier moment dans un train, soit il n’y parvient pas, et dans ce dernier cas un hasard oriente encore différemment la suite de son existence. Au-delà de cette notion de hasard qui peut déterminer des vies, chose dont chacun a conscience, l’intérêt réside surtout dans les évolutions différentes de la personnalité de Witek, et plus encore de ses engagements, politiques et même religieux. Cette influence des rencontres, du milieu social, des rôles confiés par l’entourage, montrent l’importance de l’environnement, de ce que l’on nomme le « culturel » par rapport à notre supposé « naturel ». Le film est intéressant mais il se disperse, part trop souvent dans plusieurs directions, et souffre d’un côté un peu trop schématique, ce qui amoindrit le propos ; il est loin d’avoir la maîtrise, la densité et la pertinence des films ultérieurs de l’immense « Décalogue ».

On comprend facilement la longue censure (6 ans) dont ce film a été victime quand on voit la description que fait Kielowski de son pays, un pays triste et froid, surveillé par un état policier omniprésent, où toute forme de fantaisie est muselée, y compris la tradition catholique. Les seules issues possibles sont la collaboration, la religion, ou tracer sa route sans se préoccuper de ce qui se passe autour. Un film profondément pessimiste (cf la fin) dans lequel j’ai eu un peu de mal à rentrer.

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