D'un point de vue de la mise en scène et pour son premier long métrage en tant que réalisateur, Sidney Lumet nous offre une oeuvre d'une grande richesse. En effet, on est vraiment devant un huis-clos bien prenant et ce grâce a des mouvements de caméras d'une grande finesse et qui arrivent à captiver le spectateur, ce qui n'était pas chose aisée au départ quand on sait que les protagonistes sont entre quatres murs pendant la quasi intégralité du film. Ajouter à cela une histoire bien prenante, une superbe photographie en noir et blanc de Boris Kaufman, ainsi qu'une distribution de très grande qualité composée notamment des excellents Lee J. Cobb, Martin Basalm ou encore de Henry Fonda, et vous verrez que nous sommes en présence d'une oeuvre judiciaire qui lorgne du côté d'Agatha Christie ( je pense au roman " Dix petits nègres ) et qui est à ne pas rater.
Un tres bon film de Lumet mais qui est cruellement cousu de fils blancs car je m'attendais à une chute finale plus interessante. La decision finale n'est basée que sur des doutes alors que c'est cela même que denigrait Henry Fonda au début. Mis à part ce léger accro "12 hommes en colère" es
superbe, captivant de bout en bout. Comme quoi avec un seul décor et un jeu basé sur le dialogue, on peut nous tenir en haleine bien mieux qu'avec des effets spéciaux de partout, et des dialogues tout plat... Jeu d'acteur formidable.
Le film de huit clos référence. Le chef d'oeuvre du film juridique etc etc. Bref, pour moi, aucun doute, ce film allait être un chef d'oeuvre intemporel. Quelle déception à sa vision. Le film a horriblement vieilli. Le film est horriblement prévisible du début à la fin. Et la mise en scène est horriblement sobre et quasi absente. Henry Fonda reste immense et Sydney Lumet est un grand d'Hollywood mais je suis déçu par ce film. Peut être est ce parce que nombre de films ont depuis repris la trame et la forme de celui ci qu'il manque maintenant une vraie chose en plus. Pas ému, ni révolté, juste diverti, et pour moi, c'est pas assez. Déçu.
Une maestria hors du commun. Tout est dans dans la même pièce et on ne s'ennuie jamais. Les dialogues sont non seulement excellents, mais également passionnants et donnent à réfléchir.
un drame d'une grande justesse réalisé par un monstre sacré du septième art et joué par douze acteurs tous habités par leurs rôles. ce huis clos est prenant de bout en bout et chacun essaye de se justifier de manière parfois hors procès. d'une très grande force et parfois d'un cynisme étonnant. juste magnifique.
Un huit-clos judiciaire brillant qui aurait pu être tourné en 2020.
12 Angry men s'ouvre sur un long plan séquence qui nous fait parcourir le tribunal dans lequel nous retrouvons les 12 jurés que nous suivons dans la salle de délibération. Nous y verront se jouer la vie d'un homme : les faits restent centraux bien sûr mais on voit également que bien d'autres facteurs interviennent : la personnalité des jurés, le charisme des leaders d'opinion, l'esprit de groupe, l'inégal investissement des participants, les préjugés liés à l'origine et la classe sociale de l'accusé, la lassitude face aux contradictions et même l'environnement : ne sous-estimons pas l'inconfort de la chaleur moite provoquée par la panne du ventilateur dans l'envie des jurés "d'en finir". A la question : est-il possible de rendre une justice démocratique juste et centrée sur les faits ? Malgré son happy end, Sidney Lumet semble répondre Non, il y a "trop d'humain" dans la prise de décision.
Le scenario peut sembler manquer de surprise, on voit très bien dès les premières minutes où l'on va finir (et même dès le plan sur l'accusé qui a une vraie tête de gentil) mais le cheminement quoique dénué de rebondissement est si riche que l'on est absorbé, investis dans la recherche de vérité. Les dialogues passionnent plus que n'importe quelle course poursuite et les gros plans sur les visages permettent des moments d'intensité plus puissants que n'importe quelle explosion CGI. Pas de femme ni de minorité à l'écran mais un Henry Fonda exceptionnel d'intensité de magnétisme.
" Oppressant, Stressant ! Ne peut-on pas changer de titre du film "12 hommes en colère " pour s'intituler : "13 hommes en colère" puisque ce beau film m'a donné l'impression de faire partie au huis clos de 12 jurés qui réfléchissent et qui discutent pour affirmer si l'accusé est coupable du neutre ? Fascinant, ce film qui est simple mais qui est très habile au niveau du scénario, de la mise en scène caniculaire et des décors sombres dans un seul et petit espace, une salle pour les jurés ! Dans le film "12 hommes en colère", chaque juré essaie d'apporter leurs points de vue ... 11 plaident l'accusé coupable qui devait être condamné de la peine de mort. Un seul va arriver à remettre en cause leurs jugements, leurs décisions ... Comment alors saura-t-il convaincre les 11 autres jurés ? Captivant ! Ce qui est intéressant dans ce film, c'est qu'on voit une belle palette des personnalités des jurés selon leur âge, leur classe sociale et leurs vécus ... Il y a une ambiance théâtrale où les jurés essaient d'argumenter leurs points de vue. Ce film n'a surtout pas besoin de montrer des scènes excitantes, comme les scènes de meurtre. C'est à nous d'écouter et d'observer les échanges entre jurés pour se construire une image du meurtre ... Les dialogues sont vivants ! Henry Fonda (Les raisins de la colère) est magistral ... il garde du sang froid face à la colère de certains jurés qui semblent fixés sur les preuves ou les témoignages ... Enfin, le film "12 hommes en colère" montre bien que la place des jurés est délicate dans le système judiciaire américain ... Leurs préjugés, leurs émotions par rapport à leur propre histoire, leurs indifférences, leurs personnalités peu ouvertes peuvent bêtement basculer la vie d'un accusé, ce qu'on appelle "erreur judiciaire" ... Ce film est clairement contre la peine de mort ... Enfin, alors, un juré aura t il réussi à convaincre les 11 jurés ? A vous d'aller le voir ! J'ai bien aimé ce film, je compte le revoir un jour pour encore mieux voir ce qui a pu un déstabiliser un des jurés après chaque remarque contradictoire sur le meurtre ... "
"12 hommes en colère" est un classique indémodable du 7ème art, ce film de 1957 réalisé par Sidney Lumet nous transporte dans les discussions entre jurés sur le sort d'un condamné à la chaise électrique pour le meurtre de son père. Le 8ème juré interprété par Henry Fonda trouve les preuves impliquant le jeune homme beaucoup trop hasardeuses. Il réussira à faire changer d'avis les 11 autres hommes autour de la table de l'importance de réfléchir longuement à cette affaire sachant que la vie d'un homme est en jeu. Ce long métrage est riche d'enseignements, on se rend compte que la culpabilité ou non du jeune homme repose plus sur les aprioris et des notions empiriques liés à la vie personnelle de chacun des jurés plutôt que sur des faits ou une pensée purement objective. Le film est riche d'enseignements sur la complexité de la nature humaine et sur une décision de justice qui se joue parfois à peu de choses. On reprochera, tout de même, à l'oeuvre quelques moments un peu théâtraux et peu vraisemblables notamment lorsque les jurés se lèvent et tournent le dos à un juré qu'ils trouvent bien agressif. Un film culte qu'il faut voir une fois dans sa vie.
La célébration des Fonda père et fille à l'occasion du Prix Lumière remet en exergue un des huis-clos les plus prenants du cinéma. On a déjà tant dit sur l'imperturbable juré n°8, qui répond calmement "it is possible" quand on le presse de répondre à la question "vous le croyiez innocent?". Qui esquisse un quart de sourire lorsque le nombre de votes non guilty progresse à petits pas. Aujourd'hui, on peut poser la première question: pourquoi aucune femme dans le jury? Et ne pas esquiver, à l'époque actuelle de la vague populiste aux States, la deuxième: et si Henri Fonda n'avait pas été présent au sein du jury? Au passage, l'étape suivante m'a traversé l'esprit pendant les délibérations: une fois rendu dans le couloir de la mort, un innocent condamné à tort n'a plus qu'à espérer qu'un journaliste style Clint Eastwood débarque à la dernière minute (revoir son film Jugé coupable) pour le tirer d'affaire... Il vaut douze fois mieux la droiture d'un Fonda pour se tirer d'affaire auparavant. Ce premier film de Lumet n'a pas pris une ride. Exceptionnel. DVD 2 vo - novembre 2018