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    Les Possédés
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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 080 abonnés 4 211 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2016
    Les Possédés est un film pour lequel je rejoins en très grande partie la critique précédemment postée sur allocine, et qui correspond tout à fait à ce que j’ai pensé au visionnage.
    Les deux défauts qui ont fait baissé ma note son d’une part une interprétation parfois inégale, et une histoire sans doute trop complexe pour un film sûrement trop court.
    Dans les interprétations inégales, il est souvent question de surjeu, et je suis d’accord avec la critique d’Amchi, on dirait que c’est lié au côté « romantique et rebelle » de certains personnages. Parmi les responsables, je souligne Isabelle Huppert qui en fait tout de même beaucoup par moment, ainsi que Lambert Wilson qui dans le registre « leader ténébreux » se défoule comme un petit fou ! Alors ce n’est pas continuel, et globalement ce sont plus les seconds rôles qui sont touchés, et parfois c’est assez réaliste compte tenu de l’engagement à la limite de la folie des personnages, mais c’est vrai que c’est gênant. Maintenant il y a de très bons acteurs, et ça reste de haute tenue, avec surtout en personnage principal un Chatov, incarné pour le coup avec une précision de métronome par un Jerzy Radziwilowicz remarquable.
    Autre défaut donc, dans l’histoire, le côté touffu ! Adapté de Dostoïevski, ce film s’empare d’un sujet passionnant, rare au cinéma, et il y a la fureur, la folie, la gravité que l’on peut espérer dans le récit. Maintenant il y a beaucoup de sous-intrigues qui paraissent peu utilisés, de personnages dont la présence est presque anecdotique (Sharif, Blier par exemple), et cela donne le sentiment que Les Possédés n’a pas une architecture aussi maitrisée qu’on aurait pu la souhaiter. Le film est très accrocheur, mais en même temps on ne peut s’empêcher de penser que quelques passages auraient mérité d’avoir davantage de relief, d’être plus approfondis, quoiqu’il serait malvenu de dire que j’ai beaucoup apprécié.
    En revanche, sur la forme, rien à redire. L’image est superbe, l’ambiance d’une exceptionnelle noirceur. Film sans espoir, Wajda nous offre un métrage à la photographie d’une grande tristesse, où les couleurs sont celles de l’hiver russe, où il pleut, où il neige, où le soleil n’est jamais apparent. Remarquablement mis en scène, intense à souhait, Les Possédés est un bijou de tristesse et de désespoir, porté de surcroit par des décors d’une réelle authenticité. On soulignera encore l’usage très particulier de la musique, qui pourra surprendre, qui ne m’a pas enthousiasmé au début, et qui au fur et à mesure du film m’a paru allé à merveille avec ce côté furieux et romantique que Les Possédés cherche manifestement à nous transmettre.
    En clair, sans échapper totalement au surjeu théâtral et sans être complètement maitrisé dans sa narration, Les Possédés est clairement un grand film dont je n’attendais pas grand-chose, mais qui m’a réellement convaincu. A voir, en s’attendant tout de même à un film très froid, compliqué et qui ne fait pas rire une seule fois ! 4
    AMCHI
    AMCHI

    5 019 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2011
    Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le roman de Dostoïevski dont est tiré ce film pour comprendre que Les Possédés de Wajda ne peut pleinement présenter les nombreux personnages de cette histoire (on regrettera que le rôle d'Omar Sharif ne soit pas davantage développé ) d'ailleurs lorsque le film s'achève on a une impression d'inachevée mais cependant Wajda nous offre un beau film présentant une Russie prérévolutionnaire encore tsariste ou de jeunes exaltés veulent changer l'ordre établi. Les Possédés tourne en particuliers autour du personnage de Sjatov car c'est le plus raisonnable et sympathique de tous ses possédés ; les autres sont justement trop possédés par leurs idéaux. Le casting du film est riche mais la qualité de l'interprétation n'est pas égale certains des acteurs exagèrent leur jeu (sans doute voulant être proche de l'idée que l'on se fait du révolutionnaire romantique du XIXème siècle) quant au scénario il ne semble pas réellement savoir ou s'arrêter il fallait soit allonger ce film soit éliminer des personnages pour se recentrer sur une vraie intrigue. Malgré ses défauts Wajda sait tirer partie de cette histoire pour en faire un film intéressant traitant d'un sujet finalement peu abordé au cinéma.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    578 abonnés 2 745 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2022
    Andrzej Wajda a parfaitement saisi l’essence du roman de Dostoïevski et, plus largement encore, de tout un pan de la littérature russe : il compose une œuvre en mouvement sur les mouvements d’acteurs aux motivations opaques, étroitement liées aux mouvements redoutés d’un « peuple » qu’on ne voit jamais mais auquel on pense, que l’on prétend incarner et connaître. C’est que le peuple est toujours, dans la littérature politique russe, une notion bicéphale, abstraite par les penseurs qui l’ajoutent aux théories et concrète lorsque la colère vient à éclater et déferle dans les rues, un corps aimé et redouté, concerté et manipulable.

    L’intérêt des Possédés réside alors dans le point de vue adopté : non plus celui des détenteurs éphémères du pouvoir, comme le faisait brillamment le Boris Godounov d’Alexandre Pouchkine, non pas le peuple en tant que tel, mais un organisme de contre-pouvoir que l’on nomme par le nom de son instigateur, sans que ce dernier ne s’en revendique chef. Tous s’empressent, fomentent en cachète derrière des portes ou dans des pièces obscures ; tous revendiquent une action destructrice dégagée de la pensée et des références : décapiter, casser, brûler, renverser… au diable Victor Hugo ! Même l’intervention du personnage magnifiquement joué par Omar Sharif, suivant laquelle il vaudrait mieux stimuler les esprits que couper des têtes, n’est pas écoutée. La jeunesse est présentée dans une relation de négation avec le passé, témoignage d’un sentiment de déception et d’une volonté d’agir sans concessions et sans projet sur le long terme. Le plan de l’architecte – ce même architecte qui est prêt à mettre fin à ses jours comme preuve d’une pleine liberté – est taché d’une encre noire renversée par précipitation ; le nouveau-né ne porte aucun espoir de renouveau, privé de sa figure paternelle, qu’elle soit biologique ou symbolique.

    Wajda signe une œuvre pessimiste que sert une mise en scène magnifique, forte d’une lumière crépusculaire que brisent la séquence initiale ainsi que celle de l’incendie : la fluidité des mouvements de caméra, comme lorsque le protagoniste est capté dans une forêt enneigée inhospitalière, se voit quelque peu perturbée par des problèmes de synchronisation sonore et de bruitages parasites, qui jettent sur des scènes la suspicion d’une facticité dommageable. Le long métrage n’en demeure pas moins marquant, porté par des acteurs talentueux et par une écriture du scénario et des dialogues signée Jean-Claude Carrière.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    216 abonnés 2 782 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 décembre 2016
    L'adaptation d'une œuvre littéraire est déjà une gageure en soi. Adapter Dostoïevski relève du défi, mais s'attaquer aux Possédés est pour ainsi dire mission impossible. C'est hélas ce qui arrive ici à Wajda, qui s'échine à rendre compte de l'invraisemblable tourbillon que représente l'ouvrage du grand Fédor, mais n'y parvient pas vraiment, la faute d'une part à une simplification du récit en un sens nécessaire mais en l'occurrence mal gérée, d'autre part à une théâtralisation de la moindre scène qui vise à l'authenticité et la proximité, mais force trop le trait et rend les personnages si ce n'est ridicules, en tout cas pas très crédibles. La confusion règne tout au long du film, les acteurs exagèrent à tout bout de champ, le fond musical colle bien à l'atmosphère mais finit par agacer à force de remplir le moindre silence. En résumé, les intentions sont louables, mais l'objectif loin d'être atteint.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 362 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 juin 2021
    Grâce au DVD j'ai pu revoir un film que j'ai vu et que j'avais trouvé mauvais à l'époque mais en le revoyant j'ai réalisé à quel point il me déplaisait. Je ne m'étendrai sur le livre et l'intention de Wajda de l'adapter à l'écran car ce qui compte c'est ce que l'on voit à l'écran. C'est hystérique de la pire façon possible et joué comme une compagnie dramatique amateur totalement hors de contrôle. Isabelle Huppert a pris vie le peu de temps qu'elle a passé à l'écran son entrée avec un chapeau ridicule et des lunettes rondes était risible mais dès qu'elle les a enlevés elle a joué admirablement son rôle. Aucun des autres acteurs n'a pu s'approcher d'elle et ils ont passé la plupart de leur temps à prononcer les dialogues délirants. Stavrogin joué par Lambert Wilson est une déception car une musique démoniaque semble l'accompagner à chaque entrée. Quant aux autres ils ont soit sur joué ou soit joué la carte de la sainteté. La fin sur une musique sainte était larmoyante à l'extrême et n'était certainement pas telle que Dostoïevski l'avait écrite. À mon avis le film aurait dû être tourné en russe et non en français mais même dans ce cas je pense que Wajda aurait échoué...
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    61 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 décembre 2018
    Les possédés, de Wajda, 1987
    Le film raconte un épisode du roman éponyme de Dostoïevski. C'est l'histoire de jeunes révolutionnaires russes qui divaguent sur des idées fumeuses, et veulent tuer un des leurs soi-disant traître.
    Grande déception pour un film de Wajda. C'est assez bien filmé certes, mais le jeu excessif des acteurs, la théâtralisation à outrance, la complexité des relations entre personnages, rendent le film rébarbatif voire ennuyeux, surtout au début.
    Les décors sont corrects, mais légers, quelques belles images sont présentes.
    Un dialogue trop littéraire ou pompeux plombe le film, et le délire de ces révolutionnaires présage bien le système bolchévique, et empêche d'éprouver quelques sentiments vertueux à leur égard.
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