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    Chantage
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    Frédéric P
    Frédéric P

    14 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2018
    Blackmail, 1929, existe en deux versions : muette et parlante. La version muette est très interessante. On y voit encore les influences du cinéma expressionniste allemand avec les ombres, la manière de filmer le viol/meurtre derrière un rideau.
    Le montage est rapide, l’attention ne faiblit pas. La recherche dans le fichier des criminels avec un écran où les photos sont démultipliés est aussi saisissante que les split screens de Dziga Vertov..Les gros plans sur le détails comme les mains qui sonnent comme un rappel de mauvaise conscience donne une dimension psychologique. Très présents aussi les objets techniques, la roue de la voiture qui tourne prise en travelling latéral enfin Londres lui-même jusqu’à la course poursuite dans la British Library concourent à faire de ce dernier film muet d’Hitchcock une œuvre remarquable. Le jeu des acteurs est aussi à souligner.
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    22 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2011
    Une histoire très bien ficelée mais jamais je n'ai vu qualité plus pitoyable que celle de ce film. L'image et le son sont déformés par la vieillesse, dommage.
    Benjamin A
    Benjamin A

    654 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juillet 2016
    Si aujourd'hui je considère le cinéma comme intemporel et dont certaines de ses plus belles œuvres remontent à l'ère du muet, c'est en partie grâce à Alfred Hitchcock, qui m'aura fait découvrir la richesse du 7ème art lors de mes années lycées. C'est à travers ses films, notamment ceux américains, que je me suis plongé dans l'univers et l'histoire du cinéma, sans jamais y ressortir et, ayant très vite fini son immense et riche filmographie, c'est avec Blackmail que j'y replonge.

    Blackmail est un film important pour Hitchcock, immense triomphe à sa sortie, c'est celui qui lança définitivement sa carrière et qui lui permit d'acquérir une vraie notoriété sur le sol britannique. C'est aussi son premier film parlant, d'abord tournée en muet, il a été sonorisé en cours de tournage et Blackmail sorti finalement dans deux versions (tous les cinémas n'étaient pas équipés pour recevoir le parlant en 1929). Il devient par la même occasion le premier film parlant de l'histoire du cinéma britannique et aujourd'hui c'est sous cette forme qu'il est régulièrement distribué.

    On est encore loin du Hitchcock célèbre, celui qui tourna à Hollywood du début des années 1940 jusqu'au milieu des années 1960 et qui est resté dans les annales du cinéma. Ici il axe son film autour du dilemme moral entre dénoncer celle que l'on aime et coupable d'un crime involontaire ou la protéger. L'histoire est assez simple mais efficacement écrite, elle va à l'essentiel sans détour inutile et elle est rendue intéressante, avec une finition aussi audacieuse que brillante. Les personnages sont d'ailleurs le point fort du film, tous bien traités, ils dévoilent peu à peu qui ils sont vraiment et Hitchcock oppose l'amour face à la raison au cœur d'une intrigue policière.

    Néanmoins, si j'en gardais un très bon souvenir, cette nouvelle vision m'a légèrement déçu. Bien qu'il se montre inspiré et révèle quelques bonnes idées, Hitchcock peine à vraiment instaurer une forte tension ainsi qu'à faire ressortir l'émotion qui pourrait y avoir chez les personnages. Pourtant c'est intéressant à plus d'un titre, notamment par rapport à ce qu'il montre, ou non à l'écran et sa façon de l'utiliser. On ressent que le parlant n'en est qu'à ses débuts et que le film a commencé à être tourné en muet. Hitchcock est parfois maladroit, que ce soit dans les dialogues ou la construction du récit, prenant trop son temps à certains moments et accélérant trop le film à d'autres.

    Pourtant, Blackmail reste plaisant à suivre, surtout grâce aux personnages et donc enjeux. Bien qu'il n'en devienne le maitre que plus tard, le suspense est présent et quelques scènes sont vraiment brillantes. On retrouve ici plusieurs effets de styles et de mises en scènes assez audacieux (à l'image des jeux d'ombres et de lumières, toujours influencés par l'expressionnisme) bien qu'il abuse parfois un peu trop des gros plans. On retrouve plusieurs similitudes avec certains de ses futurs films à l'image de la scène du meurtre rappelant celle de Psycho, Hitchcock usant d'un montage ingénieux et la tournant en un long plan-séquence. On retrouve toute sa science du détail où il joue avec des éléments semblant minimes qui auront pourtant toutes leurs importances plus on avance dans le récit. De plus, les interprètes sont très bons, notamment Anny Ondra, l'une des premières blondes maléfiques de la longue filmographie d'Hitchcock (à noter aussi l'excellent caméo du maître).

    Blackmail aura permis à Hitchcock de donner une toute autre dimension à sa carrière et livre là le premier film parlant de l'histoire du cinéma britannique. On retrouve plusieurs éléments qui feront la notoriété du maître et, si c'est parfois maladroit, ça n'en reste pas moins plaisant à suivre, bien ficelé et ne manquant pas de charme.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 mai 2013
    Premier film parlant du maître du suspense et visiblement le génie n'attend point le poids des années. Ce film est étonnant car malgré la technique plutôt rudimentaire de l'époque (le film souffre d'ailleurs de la qualité infâme du son), le cadrage n'a pas pris une ride; les zooms hitchcockiens y sont déjà présents de même et la suggestion par l'image fonctionne. Côté scénario, ne tombons pas dans l'anachronisme, cent fois rabâchée de nos jours, cette histoire de chantage est à la hauteur de son année de tournage et a d'ailleurs très bien vieilli. Fans d'Hitchcock, vous vous délecterez à y trouver ses constantes (blonde victime/coupable, homme machiste voulant [en vain] contrôler la situation à son avantage et intrigue complète en à peine 1h20), pour les autres ne commencez pas la découverte de ce grand Alfred par ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Comme la plupart des premiers films de Hitchcock (période anglaise), il y a de très bonnes idées visuelles mais le scénario souffre de longueurs (on a l'impression que certaines scènes s'étirent pour attendre 1H20 de métrage) et les enjeux moins bons et le suspense beaucoup moins alletant. Un Hitchcock moyen, autant dire un bon film sans plus.
    JKDZ29
    JKDZ29

    8 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 janvier 2015
    Après des années de mutisme, le cinéma se mit doucement à parler. A cette époque, située vers la fin des années 1920, un jeune réalisateur nommé Alfred Hitchcock avait déjà fait ses premières armes en réalisant plusieurs films muets. Le maître du thriller se mit alors au diapason et se lança à son tour dans le cinéma parlant, en réalisant en 1929 le film Chantage.

    Il est difficile de faire un résumé explicite du film sans dévoiler des éléments cruciaux de l'intrigue. Ainsi je me permettrai de les développer, et si jamais vous souhaitez voir le film plus tard sans en connaître l'histoire, veuillez passer au paragraphe suivant. L'intrigue s'articule autour de quatre personnages principaux : Frank Weber, inspecteur à Scotland Yard, Alice White, sa fiancée, Mr Crewe, un artiste, et Mr Tracy, un voleur repris de justice. Un soir, Frank invite sa fiancée à dîner, mais celle-ci est mal lunée, ce qui fait fuir Frank. Dans le même restaurant se trouvait Mr Crewe, qui avait invité la jeune femme à dîner également. Voyant Frank partir, elle décide de rejoindre Crewe, et de quitter le restaurant. Impuissant, Frank la voit partir avec lui. Crewe invite la jeune femme chez lui, engageant un petit jeu de séduction que la jeune femme ne prend pas au sérieux, à l'inverse de son hôte qui tente finalement de l'agresser. En voulant se défendre, la jeune femme tue son assaillant, et elle s'enfuit après avoir enlevé toutes les preuves de sa présence, à l'exception d'un gant. Manque de chance, un voleur a assisté à la scène. Le lendemain, Alice retourne voir ses parents qui tiennent une boutique de cigares. Frank se rend sur place après avoir examiné la scène du crime et pris le soin de récupérer le gant risquant d'accabler sa bien-aimée. Il la rassure en lui expliquant qu'il n'y a plus de preuves contre elle, mais Tracy fait irruption dans la boutique et se met à faire chanter les deux amants...

    Concrètement, ce film pose les jalons du thriller, et est déjà bien marqué de la patte d'Alfred Hitchcock. La relation amoureuse entre les deux protagonistes est au cœur du film, posant la question de la confrontation entre amour et devoir. Quels choix avaient l'inspecteur face à la situation ? Au-delà du scénario même, Hitchcock s'approprie les nouveaux avantages du cinéma parlant pour créer la tension qui rythme le film, en brisant le silence avec des cris, des sifflotements ou de longs dialogues. Sur le plan technique, il s'agit dans tous les cas d'un film très en avance sur son temps, nouvelle preuve qu'Hitchcock était vraiment un réalisateur de génie.

    Chantage est un film intéressant, notamment par le contexte dans lequel il se situe. L'histoire en elle-même n'est pas unique, mais comme tout film d'Hitchcock, on se laisse facilement entraîner par l'intrigue. Les années 1930 se profilent donc, avec l'émergence définitive du cinéma parlant et de nouveaux codes pour régir le cinéma. Ma dernière question sur Chantage sera : Justice ou injustice ?
    Gablivildo62
    Gablivildo62

    2 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 février 2023
    Chantage est le premier film parlant d'Alfred Hitchcock réalisé en 1929. Le film raconte l'histoire d'une fille d'un commerçant (Alice White) qui, après avoir tué un homme en légitime défense, est la cible d'un chantage par un témoin du meurtre. Ce n'est pas un chef d’œuvre, mais c'est tout de même un bon thriller. L'introduction du son voulu par Hitchcock permet d'augmenter le suspense. Hitchcok poursuit, ce qu'il a commencé dans le muet, ses caméos qui deviendront au fur et à mesure une caractéristique de ses films.
    Noahdu77
    Noahdu77

    3 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2013
    Il s'agit de l'un des premiers film parlant, de l'histoire. Un tres bon scénario, bien maitriser. On ressant encore les codes du cinema muet ( ce qui n'est pa pour me deplaire ). Le film est bien loin du réel talent d'hitchock ( atteind avec Rebecca ).
    BamboMF
    BamboMF

    76 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2020
    Sorti en juin 1929, Blackmail (Chantage en français), réalisé au Royaume-Uni, a pour intérêt notable d’être le tout premier film parlant d’Alfred Hitchcock.

    L’histoire débute par la routine de travail de Franck, un jeune policier, qui retrouve à l’issue de sa journée sa petite amie Alice. Ensemble ils se rendent dans un restaurant, où celle-ci lui fait une infidélité pour partir avec un autre homme qu’elle connaît déjà visiblement. Elle accepte de suivre ce dernier à son atelier, où il tentera, après l’échec d’un jeu de séduction, d’abuser d’elle. La jeune femme se débat et le poignarde à mort, avant de s’enfuir. Franck, dépêché sur la scène du meurtre, identifie le gant de sa bien-aimée et ne comprend que trop bien l’identité de la criminelle. Il retrouve celle-ci au domicile familial, totalement atone face aux clients de la boutique de son père qui n’ont de cesse de commenter le meurtre. Alice s’apprête à tout lui raconter, lorsqu’un nouveau client se présente à la boutique, qui fait comprendre rapidement au couple qu’il connaît l’auteure du meurtre. Le couple, sous la pression de la menace de dénonciation, cède à son chantage pour que ce tiers ne raconte rien : cigare offert, invitation à manger dans le domicile familial… Mais Franck apprend rapidement le passé criminel du maître chanteur ; avec assurance il trouble ce dernier sur le fait que sa situation d’ancien prisonnier discrédite sa parole et pourrait l’accuser lui-même du meurtre. A l’arrivée des policiers, le maître chanteur s’enfuit, et trouvera la mort après une course-poursuite, en traversant les verrières d’un musée. Pendant ce temps, culpabilisant sur la possibilité de faire accuser un innocent à tort, Alice se rend au commissariat pour se dénoncer. Franck l’intercepte juste avant son aveu auprès du commissaire, lui annonçant la mort du maître chanteur et le fait qu’il a été incriminé comme l’auteur du meurtre initial. La fin est trouble : alors qu’au début du film Alice rit aux éclats aux blagues d’un policier affecté à l’entrée du commissariat, ici elle affecte auprès du même fonctionnaire un rire non convaincant face à ses nouvelles plaisanteries ; la liberté qui lui est assurée n’efface pas le poids d’une culpabilité dont elle sera définitivement prisonnière…

    Sur le fond, Hitchcock évite l’écueil du manichéisme que l’on retrouve régulièrement dans ses films postérieurs, notamment les plus connus. Comme dans Manxman, nul n’est foncièrement bon ou mauvais. La meurtrière est une victime d’une tentative de viol puis d’un chantage. Le maître-chanteur lui-même, jubilant de son nouveau pouvoir, redevient faible quand Franck lui révèle son passé condamnable, trouve la mort, et endossera la responsabilité d’un crime qu’il n’a pas commis. Sur la forme, Hitchock égrène quelques scènes humoristiques, comme le témoignage de la concierge du peintre, décrivant celui qui tournait autour du peintre comme « ni blond ni brun… un peu les deux ».

    Comme un pied de nez au fait que le film soit sa première œuvre parlante, Hitchcock donnera une réelle puissance à la scène du meurtre par un contraste saisissant entre les cris de la jeune femme et le silence implacable (« silence de mort ») qui s’ensuit . Le silence sera également génialement exploité au moment de la découverte du gant féminin à l’atelier de la victime : les paroles des deux autres policiers présents dans la pièce s’évanouissent pour laisser place à la réflexion et au trouble intérieur du petit ami de la meurtrière. A contrario, la scène où Alice se change dans sa chambre est assourdissante, avec cet oiseau en cage qui piaille du début à la fin, présageant les commérages du quartier qui vont l’envelopper mentalement. Egalement, Hitchcock se joue de la nouvelle compétence technique offerte par le son : le flot de paroles débité par une cliente sur le meurtre se mue en barbarismes dont seul le terme « knife » (couteau) sort à de multiples reprises, illustrant l’intériorité du trouble d’Alice, qui en laissera un couteau s’échapper des mains. Ce procédé fait d’ailleurs suite à des effets visuels précédemment utilisés : le mouvement d’un shaker en néons lumineux prend la forme d’un poignard que l’on plante (la scène de la douche de Psychose y sera peut-être d’ailleurs un clin d’œil), où le bras pendant d’un sans-abri ramènera à celui du peintre tué.

    A titre d’anecdotes, Chantage a d’abord été tourné dans une première version en muet. Il était prévu initialement que la scène de début sur la routine de la police soit reproduite à la fin du film, mais avec cette fois l’arrestation de la jeune femme. Et pour ceux qui le visionnent en langue originale, la voix d’Alice n’est pas celle de l’actrice Anny Ondra, mais d’une doublure, Anny devant comme beaucoup de stars du muet renoncer à sa carrière ou se concentrer dans les productions de sa langue natale.

    Chantage est un bon film hitchcockien, exploitant plus que dans ses films antérieurs un suspens inquiétant qui sera sa marque de fabrique. De même, l’inconfort suscité chez le spectateur, aussi bien par certains procédés techniques que par (l’absence de) morale de l’histoire, est à son comble lorsqu’une peinture d’un fou pointant du doigt celui qui le regarde, apparaît à divers moments du films, pointant aussi bien la culpabilité d’Alice que la complicité immorale du spectateur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 novembre 2009
    Le meilleur film de "jeunesse" du maitre. La photographie est réussie, les acteurs justes, le scénario haletant... Un de ses premiers films à suspense qui se savoure... jusqu'à la fin un peu baclée.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 mars 2007
    Ce film est magnifique. Hitchcock maitrise déjà parfaitement l'art de la mise en scène. Datant de 1929,il use d'une mise en scène réussi au vu des très beau jeux d'ombres et d'un travelling dans les escaliers synonyme de la modernité du réalisateur. De plus, les acteurs sont très bon et très charismatiques, avec une mention spéciale à Sarah Algood. Il existe 2 versions de ce film. Ayant vu la première (version entièrement muette) je la recommande vivement.
    Le film d'Hitchcock qui m'a le plus entousiasmé après Psychose, même si il me reste encore beaucoup de ses oeuvres à découvrir...
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