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Ykarpathakis157
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1,5
Publiée le 24 février 2021
Si Todd Haynes avait l'intention de nous endormir avec la superficialité, la proximité d'esprit et les mœurs déjà bien documentées des années cinquante il y est parvenu. Pour ma part je ne peux pas parler des beaux décors avant de commencer à m'irriter de l'absence d'une histoire réelle et d'un jeu d'acteur sans scène. Pour Julianne Moore c'est un autre film contemplatif axé sur son personnage. Le mélodrame repose largement sur la référence et celui-ci n'en a pas des tonnes. Comme toujours Julianne Moore flotte majestueusement dans son rôle. Et Quaid est comme on pouvait s'y attendre impassible mais il n'est pas Rock Hudson. Le reste de la distribution parle avec ironie et le New Jersey se fait passer pour le Connecticut en automne ou est ce le printemps. Il était certainement nécessaire d'apporter plus de caractérisation dans les personnages et plus de développement de l'histoire. Que le ciel nous aide tous si l'on considère que Hollywood devient sérieux...
Un film dur mais nécessaire. Le thème de départ (voir les coulisses de la famille américaine type) m'a fait penser à "American Beauty" (la période mise à part). Cependant, pour ce qui est du traitement même, les deux films n'ont pas grand chose à voir. "Loin du paradis" nous introduit dans une Amérique des 50's à grands coups de clichés : femme au foyer parfaite en tous points (soumission comprise), mari travailleur et dominateur, enfants obéissants et souriants.. Je vous passe les détails. Tout cela pour mieux rendre insupportable le craquellement de ce vernis, la destruction de ce noyau familial factice. Julianne Moore est excellente en tant qu'elle parvient à rendre son personnage pathétique et attachant à la fois. Dennis Quaid et Dennis Haysbert sont bons, eux-aussi. Une dénonciation du racisme, de l'homophobie, du sexisme et plus généralement des préjugés magnifiquement mise en scène (la reconstitution est luxuriante et va jusque dans les moindres détails). Je recommande.
Joli film aux images magnifiques et soignées. L'histoire des humains et leurs capacités de sacrifices pour préserver leur vie et les apparences. Entre racisme, homosexualité et classe moyenne américaine. Le vide pour que chacun reste à sa place. 3,7/5
Une très belle fable qui mérite qu'on s'y attarde. Le point faible de ce long métrage : Il manque une pointure ou un acteur qui a pas la tronche d'un second rôle !
Voilà un film rétro, brillant, réussi qui aborde des sujets forts : le racisme, l'homophobie et la condition féminine. Dans les années 50, Madame Whitaker (l'excellente et classe Julianne Moore), mère de deux bambins découvre un soir que son mari à une liaison homosexuelle. Dans son désarroi, elle se rapproche de son jardinier, un homme de couleur, et se lie d'amitié avec lui. La population du village désapprouve ce rapprochement et Madame Whitaker perd ses amies une à une. Un beau film produit par Steven Soderberg et Georges Clooney.
Plus qu'un mélodrame déchirant, plus qu'un hommage grandiose à un des réalisateurs les plus sous-estimés de son époque, Loin du Paradis est une critique sociale hurlante de vérité qui expose toute chose avec la subtilité la plus sincère et la plus touchante qui soit. Rien n'est évoqué, tout est ressenti. Le trio d'acteur est exceptionnel : Julianne Moore stupéfiante de justesse en mère au foyer pétrie d'amour et d'envie de liberté, Dennis Quaid glaçant et terrifiant en mari honteux empli de souffrance, Dennis Haysbert époustouflant de grâce en jardinier séduisant et chaleureux. Todd Haynes tourne le côté " nian-nian" du mélo à son avantage afin de dénoncer une société hypocrite, qui refuse d'être pour sembler. Les lumières, les costumes, les couleurs, la photographie, la musique (composée par Elmer Berstein) Tout atteint une perfection démesurée. La dernière demi-heure du film s'enchaîne en scène inoubliables toujours plus bouleversantes. Au final c'est une œuvre monumentale qu'Haynes réussi à créer, dans un nouveau siècle de cinéma qui semble avoir oublié ce qu'était la subtilité, "Loin du paradis" est une tornade d'air frais.
Un magnifique film, militant et en hommage à Douglas Sirk (le "roi" des mélodrames). Un film qui traite bien, sans miévrerie, de l'homosexualité et du racisme; c'est un film contre l'intolérance, la discrimination et le mépris de la soi-disante bourgeoisie. Julianne Moore joue parfaitement dans l'un de ses plus beau rôle et Dennys Haysbert (le Président David Palmer de la série "24") est super en sobriété et en contenu.
Hartford (Connecticut) 1950. Tout baigne dans cette famille modèle en cet automne filmé en luxuriant Technicolor, mais tout va se dérégler pour cause de racisme et d’homosexualité, sujets que le film va traiter avec talent.
Tout commence lorsque madame découvre que son mari, chef d'une entreprise renommée, la trompe après le boulot avec un autre homme. Sans savoir quoi penser, elle choisit d'en parler non pas à ses amies coincées mais avec son jardinier noir, ce qui n'est pas très bien vu dans les années 50. Soulagement, "Loin du paradis" lorgne plus du côté des grands films d'époques de Spielberg, Scorsese (ou même de Spike Lee, pour la partie "ségrégation") que du récent "Dialogue avec mon jardinier"... Todd Haynes, l'indépendant lunatique d'Hollywood, retrouve Julianne Moore sept ans après "Safe" pour lui offrir un de ses plus beaux rôles (la nomination aux Oscars n'est qu'amplement méritée), dans un mélo rare et de bonne facture, de la rigueur de la reconstitution à la structure de son script. Bien sur, il faut un certain temps d'adaptation avant de pleinement se laisser charmer par ce splendide exercice de style, où tout ce qui est parfait et lisse de l'extérieur regorge de troubles intérieurs, troubles qui éclatent sous l'oeil intelligent d'Haynes. Si le rapprochement avec "The hours", toujours avec Moore, est facilement faisable à cause des différents thèmes qu'il aborde, cette pépite de Todd Haynes se différencie du reste des productions actuelles par cette envie remarquable de vouloir innover, comme dans son précédent "Velvet goldmine", quitte à laisser certains spectateurs sur le bas-côté, puisque l'histoire elle-même importe moins que les émotions qu'elle suscite. Son film bénéficie d'une réalisation sensible et des acteurs parfaits, les scènes entre l'héroïne et son imposant mais touchant jardinier, incarné à merveille par Dennis Haysbert se révélant être d'une beauté, surtout lors du final, pas si loin du paradis...
Un des film, les plus mauvais que j'ai vu. Mauvais acteurs, qui ont l'air de s'en foutre royalement de ce film. C'est comme si vous regardez un mur blanc!
Ce film est une veritable merveille, rare et profondement touchant. Il traite avec délicatesse et soin des problemes concernant l'homosexualité et le rascisme malheureusement trop présents dans la société. Les decors sont très fidèles aux années 50 en Amérique, les couleurs ( rouge et vert ) ainsi que la musique ajoutent une touche dramatique au film. Les acteurs sont eux aussi remarquables avec entre autre Julianne Moore, Dennys Quaid et Dennys Haysbert qui habitent totalement leur personnage. On se sent ému grace à la puissance de ce long métrage superbement réalisé par Todd Haynes. Un film à ne manquer sous aucun pretexte !
Ce Paradis là vous transporte, au beau milieu des années 50 (excellente reconstitution) aussi bien dans les décors que les costumes, au milieu de couleurs subtilement définies qui évoluent avec l'avancée du drame, dans une intrigue rendue très émouvante par la qualité des comédiens Julianne Moore et Dennis Quaid, en expressions toutes en finesse des sentiments. Du grand art pour une ambiance lourde et pesante qui nous tient au bord des larmes.
Superbe hommage aux mélodrames et à Douglas Sirk signé par Todd Haynes, tout en finesse et pudeur. Un regard tendre sur la souffrance des personnages et leurs drames internes qu'ils ne peuvent partager parce que cela ne se fait pas. Le poids de la société est des convenances imposent l'effacement de soi, quitte à ce que les personnes en ressortent détruites. On aurait pu avec une telle toile de fond tomber dans un film insipide et cédant à une démarche intellectuelle vaseuse. Mais ici, c'est la sobriété et l'amour porté pour ces personnages en détresse qui guident le metteur en scène. Quant á Julianne Moore, comme à son habitude, elle est juste et humble dans son jeu. Une beauté.
Dénoncer le racisme et l’homophobie dans l’Amérique des années 50 L’interprétation de Julianne Moore en desperate housewife La beauté des couleurs, des images