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    Achik Kerib, conte d'un poète amoureux
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    Yves G.
    Yves G.

    1 272 abonnés 3 280 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 mai 2020
    Orphelin de père, Kérib est un achik, un troubadour qui chante des épopées en s'accompagnant de son instrument. Il est amoureux de Magoul-Megeri. mais son père s'oppose au mariage de sa fille avec un jeune homme désargenté. Éperdu de chagrin, Kérib part sur les routes. Magoul-Megeri promet de l'attendre mille jours et mille nuits.

    Paradjanov fait partie des grandes figures panthéonisées du septième art. "Les Chevaux de feu" est souvent cité parmi les (cent ? mille ?) meilleurs film de l'histoire du cinéma. Il y a à cela plusieurs raisons. Toute sa vie durant, l'homme s'est battu contre le régime soviétique qui l'a opprimé et son courage mérite reconnaissance. À rebours du réalisme socialiste imposé, il a redonné vie aux traditions folkloriques des régions reculées qu'il est allé filmer. Le résultat fut une oeuvre élégiaque, à mi-chemin du documentaire anthropologique et de la reconstitution mythologique.

    On pourra si l'on est anthropologue du Cacause ou spécialiste de littérature persane, se passionner pour ses reconstitutions de miniaturiste où chaque plan est construit comme un tableau. On pourra aussi, si l'on a le goût de la poésie se laisser hypnotiser par la fascination catatonique que produit l'enchaînement des saynètes et les poses hiératiques des personnages.

    Mais on risque aussi, si on a comme c'est mon cas une sensibilité de brute, bâiller aux corneilles voire s'assoupir carrément devant un spectacle dont le seul mérite est de ne durer qu'une heure vingt.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 août 2020
    Cher lecteur, bonjour. Je me demande quel mystérieux hasard nous fait nous retrouver autour de ce film. Soviétique, russo-géorgien, on y entend de l'azéri et c'est un conte oriental. Si tu dois le voir, c'est pour la simple et pure curiosité qu'il provoque, et sa promptitude à nous envoyer dans un autre monde par sa musique et sa composition énigmatique.

    Je dois t'avertir, cependant, que l'œuvre est plus soporifique que planante. Dans sa tentative de poésie, elle déconnecte souvent l'image et le son l'un de l'autre de manière cataclysmique. Cette particularité, combinée à une post-synchronisation bâclée (ou est-ce un doublage ?) et à une histoire qui toussote autour de chapitres vitement raccomodés entre eux, rend le visionnage presqu'insupportable, au détriment de quelques bonnes idées visuelles.

    Voilà, lecteur, pour mon impression. J'espère qu'elle ne t'en laissera pas une trop grande du fait que rares sont ceux qui ont écrit sur ce film ne ressemblant à aucun autre, et qui contient un curieux hommage à Tarkovski en guise de dernière image.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2007
    S’il existe au cinéma un carrefour des ethnies orientales, «Ashuk-Karibi» (URSS, 1988) de Sergueï Paradjanov en est le témoin. La texture des costumes qui forme un élan de couleurs, la plastique des décors qui situent l’action dans un onirisme pictural et la musique traditionnelle qui, par la puissante de sa sonorisation nous hypnotise et nous transporte au sein même de la légende d’Ashug-Karibi. Car Paradjanov, pour son dernier film, retrace une ultime légende dont sa transposition visuelle a fort évolué depuis «Andriech» (URSS, 1954) son premier long-métrage réalisé avec Bazelian.. L’opacité habituelle du récit chez Paradjanov est là encore de rigueur, cependant ici, à l’instar de «Sayat Nova» (URSS, 1968), il s’agit plus de retranscrire l’univers du poète par la magie des modèles que véritablement en narrer l’histoire. Ainsi tout comme pour «Teni Zabytyh Predkovi» (URSS, 1964), le film est scindé en ce qui semblerait être des chapitres, ceci comme pour signaler une nouvelle ode. Paradjanov, dans sa dernière œuvre atteint une certaine apogée du cinéma d’art, le cinéma devant être le nouveau médium pour véhiculer des icônes. Les figures picturales venant s’agencer au sein des figures humaines mouvantes, mystique comme ces statuettes arméniennes sacrées. Contemplatif mais aussi éblouissant, «Ashuk Karibi», ultime œuvre du grand Paradjanov, prouve une dernière fois que le cinéaste-colleur est un artiste des éléments, mêlant dans cette œuvre plus que dans les autres la pétulance des images iconographiques et des chants hiératiques.
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