Avis : Bloody Sunday - Page 6

La tragique journée du Bloody Sunday rendu célèbre par la chanson de U2 se voit retranscrite par la caméra de Paul Greengrass sous une forme quasi documentaire.
Ici, point de fioriture ni de recherche de sensationnel mais une volonté de réalisme à tout prix, ce qui fait alors l’intérêt du film mais aussi malheureusement son défaut principal.
Caméra à l'épaule, absence de musique et une volonté de représenter les événements tels qu'ils se sont passés, voilà ce qui caractérise la vision de Paul Greengrass.
N'étant personnellement pas amateur de ce type de mise en scène, je n'ai pas vraiment accroché au film. SI je lui accorde bien volontiers de l’intérêt de part son sujet, la qualité de la reconstitution et de son interprétation, je ne peux cependant pas dire que la film m'a captivé.
Greengrass a du talent, des idées et des bonnes intentions mais son style trop chaotique peut ne pas plaire à tout le monde.
Preuve en est que l'appréciation d'un film passe par le façon dont le spectateur va être sensible à la mise en image de l'histoire et je ne l'ai pas été.
Dommage pour moi !

Docu-fiction rageur et ultra-réaliste, BLOODY SUNDAY prend le temps d'installer une ambiance tendue imperceptible au premier abord, et qui finit par nous exploser en pleine gueule dans la seconde partie du film, et cela en évitant tout suspense malsain, regard voyeur ou violence exacerbée. Un tour de force, parfois un peu trop long, mais sincèrement passionnant.

Par le choix d'un positionnement de caméra tramblotant tout le long du film, on le regarde comme un documentaire, on est beaucoup plus à même de croire en ces évènements, ils nous sont presque famillier, c'est pour cela que la chute, pourtant connue, nous touche énormément, on se sent nous même trahit.. et l'émotion est forte.
C'est par ce cadrage si inhabituel, que le film est d'une profonde intensité, il prend une toute autre dimension.
Malgré un début assez long, on suit le évenements avec beaucoup d'implications, au plus près de cette population qui impose beaucoup de respect tant elle défend ses convictions.. quelle issue tragique !

Un film percutant, dont on ne ressort pas indemne. C'est avec beaucoup de réalisme que la mise en scène de Grengrass reconstitue cette tragique journée d'un dimanche sanglant dans les années 70 en irlande du nord. Une manifestation pacifique vire au massacre sanglant et fait plus une douzaine de morts. Tourné comme un documentaire, le film restitue parfaitement l'émotion et la violence de ce fait réel. Tourné en caméra épaule, on a l'impression de se retrouver parmi la foule de gens paniqués, se dispersant. Le film permet aussi de remettre les pendules à l'heure, en décomplexifiant le conflit irlande/ angleterre, montrant les actions violentes de l'IRA et les impardonnables erreurs et actes barbares des soldats anglais avec par exemple cette scène poignante et abominable ou l'on voit un soldat anglais ouvrir le feu sur un civil innocent, un vieillard couché à terre innofensif, tué tel un chien sous les yeux horrifiés des ses enfants. Les cris de la foule ne font qu'accentuer notre dégout et transmettent parfaitement la panique, nous glaçant d'effroi. Un film très réaliste donc, marquant, cru mais à voir absolument. A noter, l'excellente interprétation de l'acteur James Nesbitt (la loi de Murphy). Et restez jusqu'à la fin du générique pour écouter en version live la sublime chanson de U2 "Sunday bloody Sunday".

Bloody Sunday n’est pas une réalisation ordinaire. Il sort du film, et même du documentaire, pour nous montrer cette Irlande du nord dans un quasi-reportage reconstitué. La façon de filmer, la façon de jouer, dont le film est monté, nous font rentrer dans une atmosphère de reportage plus que dans celle d’un film (surtout en VO). C’est toute la force de l’œuvre. Elle nous aide à comprendre l’Ulster et ses habitants et à comprendre le cycle de la violence. Et dans ce schéma, il nous montre des habitants et des soldats dépassés par les évènements qu’ils mettent en œuvre, dépassés par eux-mêmes, dépassés par les autres. Des autres qui sont composés de ceux d’en-face comme de ceux qui sont à vos côtés, jeunes excités pour les uns, ou soldats mal utilisés et à bouts à force d’être "remontés" pour les autres. Car c’est un conflit sans frontière ni lignes ennemies, ni même d’ennemis suffisamment identifiables en soit pour des soldats, eux-mêmes trop identifiables pour une population civile dans un quotidien qui ne l’est pas. Une logique de guerre qui s’insinue dans des vies civiles et les simples revendications sociales de ses droits. Un film révélateur sur le comment cela se produit, sans jugement ni manichéisme envers un « camp » ou « l’autre », juste pour comprendre. A voir pour toute personne qui veut avoir une opinion sur ce genre d’événement dans le monde !

Alors la, encore BRAVO monsieur Grengrass pour ce film aussi humain ! (Je l'ai pas déja dit ça ?) Le fait de choisir l'un des faits divers les plus connu du monde (La manifestation du 30 Janvier 1972 transformée en émeute) et qui pose encore problême aujourd'hui pour L'Irlande et L'Angleterre. Ce film penche plus du côté des manifestants Irlandais (et catholiques avant tout), qui disent avoir vu les paramillitaires tués des civils manifestant, faisant plus de 13 morts et 14 bléssés. De l'autre côté, les Anglais accuse les Irlandais de leur avoir tirés dessus, de s'être engagé dans la bataille avant les Pars. Ce qui est faux, selon le point de vue du film. La version anglaise des faits étant la plus cru, ca aura, bien sur, des conséquences pour l'IRA, qui verras de nouveau membres assoifés de vengeance débarquer dans l'organisation Terroriste.

Le fait d'avoir réalisé ce film sous forme de documentaire accentue l'émotion que l'on ressent en regardant le film, au point de hair les acteurs qui jouent les paras anglais (Ils sont vraiments très convaincants, j'ai eu du mal a croire que ce n'était qu'un film). Enfin, dans ce film, tout les acteurs sont convaincants, que ce soit figurants ou acteurs principaux, tous ont réussis a ous plonger dans ce vrai/faux documentaire .

Grand artisan du docu-fiction, Paul Greengrass nous fait vivre à travers "Bloody Sunday", ce dimanche 30 janvier 1972 où tout bascula en Irlande du Nord.
Le film se découpe en trois parties, avant le défilé, pendant et après.Si l'on peut reprocher une chose au film c'est sa première partie trop longue et qui tarde cruellement à aborder franco le sujet du film, c'est à dire le massacre qui fit 13 morts, mais elle a au moins le mérite tout de même d'instaurer dès les premières minutes un sentiment de tension qui trouvera son apogée lors du discours de Cooper suivi de l'assaut des paras.La suite s'orchestre magistralement dans un mélange de sang et de larmes tourné, ne l'oublions pas, caméra à la main par Greengrass ce qui restitue le sentiment d'assisster en direct à l'un des plus grands massacres du XXème siècle.Si le film nous permet de nous souvenir de cette date sanglante, on sent la volonté du réalisateur de rester neutre et de ne pas prendre parti pour les irlandais ou pour les anglais.La séquence de la fusillade est d'un réalisme saisissant et tourne rapidement en cauchemar puis s'ensuit une descente aux enfers longue, éprouvante et douloureuse pour le spectateur qui ne prendra fin que lorsque retentira l'hymne de U2 devenu un véritable chant de souvenir "Sunday, Bloody Sunday".

Efficacement réalisé, Bloody Sunday donne au spectateur une vision relativement exacte de ce qui a pu ce passer en ce jour. En restant un maximum objectif sur le déroulement des évènements, Paul Greengrass arrive avec brio à signer un film à la limite du documentaire, et ce malgré quelques petites prises de parti hasardeuses (car non fondée sur des vérité avérées).

Instructif, à conseiller à ceux qui ne connait pas cette page de l'histoire. On à presque droit à un documentaire vu la manière dont le film est narrer. Un faux rythme et un parti pris trop exagéré font de ce Bloody Sunday un pâle film.

Il est évident que Bloody Sunday était un jour important dans l'histoire et les événements de ce jour sont retransmis de façon époustouflante par le réalisateur Paul Greengrass. Le film montrait des pierres auxquelles on répondait par des fusils et des gaz. Il n'a pas désigné de coupable et il n'a jamais montré qui avait tiré en premier. Mais il a montré que les deux camps avaient tiré. Il montre aussi comment 13 personnes qui protestaient pour les droits civiques dont une majorité d'enfants ont été abattus de sang-froid par des forces de sécurité chargées de maintenir la paix. Les corps en sont les preuves et leur mémoire est l'héritage...

Film qui prend aux tripes, mais auquel on peu reprocher un indéniable parti-pris. En bon ancien journaliste, Paul Greengrass prend le parti de la foule, qui de nature imprévisible et irascible ne peut être aussi "innocentée". Reste que toute la force et l'intéret de ce "Bloody Sunday" est d'être plongé au coeur de la haine et de la perversité, dans une escalade de violence inéluctable, pour un triste et improductif résultat.

Effrayant de réalisme. Les différents point de vue abordé par Paul Greengrass sont intéressant, nous montre plusieurs visions du drame bien qu'il n'y ai qu'une seule conclusion à cela; une énorme bavure de la part de l'armée qui restera gravé dans les mémoires.

Assez impressionnant il est vrai. Mais ce n'est pas non plus le choc auquel je m'attendais. Le réalisateur a fait le parti de tourner le film comme un documentaire : caméra à l'épaule, presque en temps réel, au coeur de l'action. Les interprètes sont dirigés encore une fois comme si l'on assistait à une reconstitution et l'ensemble s'apparente à cela. Se démarquer du cinéma et des codes historiques pour en faire quelque chose de personnel. De ce côté là, pas de problème : les intentions sont louables et de plus relativement bien amenées et exploitées. Le générique final est splendide porté par un superbe morceau de U2 qui s'apparente tout à fait au sentiment de révolte de Greengrass. Seulement, j'ai eu parfois du mal à rester dedans. Cela s'explique par un montage éreintant où les coupes sont légions en plus d'avoir des mouvements de caméra intéressants car libres mais trop brouillons. C'est hésitant et j'ai l'impression que les plans réduits au maximum dans leur durée masquent bien des vides de mise en scène comme une absence totale de cadrage, et finalement de maturité et de réflexion. Tout est trop "speed", le rythme donne la nausée dans le mauvais sens du terme et les séquences se terminent toujours trop vite. Cela s'explique sûrement par la volonté de créer une tension mais "Bloody Sunday" est frustrant et souffre de ce sentiment d'inabouti. Ceci dit, je ne crache pas dessus et l'oeuvre est à voir tout de même.

Superbe film qui retracent les événements du 30 janvier 1972 en Irlande du nord. Le film est tourné à la façon d'un documentaire, entrecoupé des différentes scénes et lieux. Le choix de Paul Geengrass de filmer caméra au poing rend encore plus compte de la pagaille et de la panique qu'il peut y avoir plus que par n’importe quel autre procédé. De ce coté là on peut dire que la réalisation est excellente. Mais le film ne serait rien sans l'excellente interprétation des acteurs. Criants de vérité, ils rajoutent cette goutte de réalisme qui fait tout l’intérêt du film ( hormis de raconter ce tragique événement ). Mais que ce soit les dialogues ( très bien écrits et construits ), ou la mise en scéne ( elle aussi consistant, à travers les décors et la reconstitution, à retranscrire parfaitement le cadre de l'époque ), tout est habilement travaillé et jouit d'une bonne réflexion. Bref, un film génial dont l'objectif, au-delà du divertissement, est avant tout de rendre compte des horreurs commises par la réflexion.

le sujet me touche pas trop, mais techniquement il est parfait, bravo!