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selenie
5 431 abonnés
6 015 critiques
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4,0
Publiée le 12 avril 2022
Restriction des décors, une unité de lieu quasi en huis clos même si c'est un désert (!), seulement quatre protagonistes réunis à l'insu de leur plein gré, une intrigue à timbre-poste mais au fil conducteur ténu et une sorte de climax métaphysique qui finit par envahir l'image. Pas d'artifice de mise en scène donc pour accentuer la tension, pas d'envolée épique ou d'une intrigue avec un but clair et précis. Néanmoins cette fois le réalisateur convainc un peu moins, cette fois on reste sur notre faim d'abord parce que le flou autour de l'incident qui précède le début du film est un faux suspense tant on devine que l'homme qui les suit est forcément en lien direct ou indirect, comme on devine que la femme connait forcément cet homme. Mais cela n'empêche pas qu'on se demande qui va survivre ou non ?! Quel est le but réel de ce tueur et de cette femme ?! Dans un climax sec et poussiéreux, on suit donc une sorte de quête sans but, une errance vers l'inconnu, vers un destin qu'on envisage funeste pour tous... peut-être ?! Site : Selenie
Dès la première image on sait qu'on est présence d'une oeuvre majeure faite par un cinéaste iconoclaste, innovant à la fois dans sa façon de filmer ses personnages humains et non-humains (chevaux, désert, soleil etc...) , d'inclure ses ellipses dans le déroulement de son histoire, mais aussi dans son mélange des genres. Car ce western répond aussi parfaitement aux règles du polar. La seule imperfection de cette œuvre de Monte Hellman, est qu’il conclut son formidable travail par une "chute" laborieusement amenée.
Comment serait un western simple réalisé avec très peu de moyens, au bord de l'amateurisme ? Hellman caractérise ce cinéma fauché : il veut créer un espace minimaliste : très peu ou pas du tout de bâtiments, et s'il y en a, ce sont souvent des tentes ou des petites maisons en bois, et privilégier les paysages, ce qu'il réussit superbement. Seul hic, Hellman n'est pas un grand conteur et ses histoires se déterminent par leur mollesse et les enjeux si peu attractifs, certains éléments n'apportent aucun intérêt ( à quoi sert l'homme perdu en plein désert à la fin par exemple ). Le jeu d'acteur est au minimum, les réactions des personnages presque inexistantes. Tout est misérable, mais fait artistiquement si l'on peut dire, dans un but d'échapper aux règles du western violent et hollywoodien. Il montre les débuts du cinéma indépendant, et les westerns de Hellman en sont les prototypes.
Deux cow-boys servent d'escorte à une mystérieuse jeune femme en échange d'une prime. Un western étrange qui nous laisse dans un mystère angoissant tout au long de cette traversée du désert. Film sublime.
Le western réduit à une épure de récit de traque énigmatique, au milieu littéralement d’un nul part vide. L’action, et les personnages avec, montent vers une sorte d’ascèse. Hellman insuffle de l’avant-gardisme dramatique dans un genre originellement très populaire, avec des structures narratives traditionnelles. Le résultat est on ne peu plus original et insolite.
Monte Hellman cinéaste indépendant trop rare a réalisé "The Shooting" avec son ami le tout jeune J.Nicholson à la fin des années 60(s). Il est clair que Hellman cherche a démystifier le western en enlevant toute substances exotiques. Pour cela il banalise les évènements, dilate le temps et du point de vue de l'action, il ne se passe pas grand chose car les coups de feu sont généralement tiré dans le vent et quand ils touchent ils sont mortels, donc aspect réaliste du revolver chose peu commune dans les westerns. Puis les dialogues ne sont pas là pour faire avancer l'intrigue mais pour établir des liens entre les personnages et Hellman surprend encore puisque les protagonistes ne parviennent pas a communiquer ensembles. Les rapports entre eux sont une fois de plus justes, assez réel. Nicholson joue déjà sur le fil de la folie (l'est il ou pas) avec une retenue qui sidère, pour un de ses premiers rôles la maitrise dans ce domaine est déjà totale. Le coup de maitre est de brouiller l'intrigue dans nos esprit : On finit par se demander qui poursuit qui ? Qui sont les prisonniers ? Qui a l'ascendant psychologique ? Et tout ça est suggérer par la seule force des dialogues qui sont en plus minimalistes. Ajoutez a cela un désert trés bien filmé qui donne a l'ensemble un ton finalement métaphorique. The shooting, un film marquant a voir plusieur fois pour comprendre et réeapprécier la manière dont est raconté l'histoire.
Un western très classique doté d'un scénario paresseux. A la réalisation, Hellman n'est pas parvenu à atteindre le niveau d'abstraction qui fait de The Shooting un authentique chef-d'oeuvre. A voir pour Nicholson (acteur et co-scénariste du film).