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    Thérèse Desqueyroux
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    chrischambers86
    chrischambers86

    12 040 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 décembre 2021
    Une remarquable adaptation de "Thèrèse Desqueyroux" où l'on a le sentiment de capter, parfois, bien plus que des images et des sons : des senteurs, le chaud, le froid, le vent...En dècors naturels et en extèrieurs, les municipalitès de Bazas, Villandraut et Uzeste font place à Argelouse! Ici la nature au coeur des Landes est reine et la pinède, à première vue monotone, rèserve bien des surprises à la rètine! Rare sont les actrices qui savent jouer de leur èclat pour èviter d'èblouir le spectateur, pour lui laisser voir le personnage! Et Emmanuelle Riva en èpouse prisonnière du conformisme de sa belle-famille se ternit avec Thèrèse Desqueyroux! Elle est juste, touchante, vibrante, dans le dèsespoir comme dans la solitude ou l'enfermement! Libre, que souhaiter de plus ? ce n'est pas Bernard Desqueyroux (excellent Philippe Noiret) que Thèrèse chèrit, c'est la forêt vivante qui s'y agite et que creuse des passions plus forcenèes qu'aucune tempête! Le gèmissement des pins d'Argelouse n'ètait èmouvant que parce qu'on lui dit humain! C'est dire que tout est dans le dètail, les mots justes et prècieux de Mauriac, l'intonation exacte! Avec un souci de fidèlitè admirable, sublimè par une vibrante narration en voix-off et par une photo lumineusement triste, George Franju signe un oeuvre majeure du cinèma français avec la superbe musique de Maurice Jarre qu’il compose et dirige avec une sobriètè exemplaire...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 011 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2013
    Georges Franju cinéaste rare met en scène en pleine Nouvelle Vague une adaptation du célèbre roman de François Mauriac « Thérèse Desqueyroux » (1927). Le film est très fidèle à l’œuvre de l’écrivain bordelais, ce dernier ayant activement participé à l’écriture du scénario aux côtés de Franju. C’est une peinture désabusée de la grande bourgeoisie provinciale que Mauriac connaît parfaitement pour en être le produit que propose « Thérèse Desqueyroux ». Pour son roman, Mauriac s’inspira d’un fait divers qui défraya la chronique à Bordeaux en 1906 (l’affaire Cannaby). C’est à travers le rite du mariage que Mauriac démontre l’immobilisme de cette bourgeoisie refermée sur elle-même qui préfère le plus souvent le renoncement à l’amour au risque de voir la fortune se disperser. C’est pour n’avoir pas su assez tôt se plier aux faux semblants qu’exigent la pérénité d’une caste que Thérèse en est arrivée à vouloir éliminer Bernard son époux, lui parfaitement conscient des exigences de son statut. Il l’est à un point tel qu’il préférera renoncer au procès par peur du scandale et de ses retombées. Il ne restera plus alors à Thérèse que le rôle de paria qui lui est unanimement attribué pour s’être désolidarisée de sa classe. Cet ordre des choses est à ce point ancré dans les esprits que ce sont les domestiques eux-mêmes qui seront les plus féroces avec Thérèse faisant par leur excès de zèle comprendre à Bernard qu’il vaut mieux se résoudre à rendre sa liberté à cette femme qui n’appartient plus à aucune classe sociale plutôt que de risquer un scandale d’une autre nature. Cette approche des choses peut être complètement renversée si l’on se place dans le cadre d’une analyse purement sociologique et se dire que Thérèse à toujours eu le loisir de reprendre sa liberté en choisissant de rompre avec ses privilèges mais Mauriac et Franju nous montrent clairement à plusieurs reprises que l’attachement aux choses matérielles dont elle a toujours disposées semble être une donnée de base pour Thérèse qui à aucun moment n’envisage de subvenir seule à ses besoins. La caméra de Franju ne quitte pratiquement jamais Thérèse, jouée par une Emmanuelle Riva qui par son visage impassible traduit parfaitement l’ennui qui semble ronger son personnage (prix d’interprétation à Venise en 1962). Philippe Noiret qui n’est pas encore devenu le monstre sacré des années 80, incarne parfaitement la certitude à la limite de l’entêtement de ces êtres qui n’ont pas de doute sur le sens de leur existence. Un film d’une froideur implacable comme celle ressentie par Thérèse jeune femme perdue dans un univers qui a fini par l’anéantir la laissant seule à la terrasse ce café parisien où elle a cherché une dernière fois dans le regard de Bernard la reconnaissance de son altérité.
    Plume231
    Plume231

    3 496 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2013
    Excellente idée de la part de Patrick Brion de diffuser ce film au "Cinéma de minuit" alors que Michael Haneke vient de nous rappeler qu'une actrice remarquable du nom d'Emmanuelle Riva est toujours là et qu'elle a tourné depuis la décennie 60. Ce qui fait que j'ai vu la comédienne dans ses quatre grands rôles majeurs donc ceux de "Hiroshima, mon amour", de "Léon Morin, prêtre" et bien sûr avec un demi-siècle de plus de rides celui d'"Amour". La lecture du roman de François Mauriac m'avait laissé un très bon souvenir, n'ayant nullement pour moi usurpé sa réputation d'être un des plus grands romans français du XXème siècle ainsi qu'un beau portrait de femme. L'adaptation qu'en a fait Georges Franju, avec l'aide de l'auteur lui-même qui a participé à la rédaction du scénario et qui a écrit les dialogues, est pleinement à la hauteur ; nous faisant ressentir avec une maîtrise digne du meilleur Bergman et une mise en scène subtilement limpide et élégante l'étouffement de la protagoniste, sachant bien nous faire respirer avec elle les quelques bouffées d'air frais auxquelles elle a le droit. Philippe Noiret, en mari qui se complaît dans sa médiocrité bourgeoise, est parfait ; face à lui Emmanuelle Riva donne une grande performance d'actrice jouant avec une magistrale finesse un rôle très complexe, et qui marque durablement le spectateur. Une belle et franche réussite.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    226 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2013
    Une adaptation fidèle du roman de François Mauriac. Et pour cause : l'écrivain est coscénariste et dialoguiste du film. Ce qui donne une oeuvre très littéraire et classique, avec voix off et flash-back, à contre-courant de l'esprit "Nouvelle Vague" qui régnait alors. Mais la qualité est là, dans la précision du trait, dans la nuance du portrait de Thérèse Desqueyroux, qui s'inclut dans le tableau plus large d'une bourgeoisie de province.
    François Mauriac et Georges Franju, s'appuyant sur l'interprétation impressionnante d'Emmanuelle Riva, donnent naissance à l'écran à un personnage fort et ambigu, d'une intelligence froide et calculatrice, finalement vaincu par un milieu qui l'écrase. C'est par ambition et intérêt que Thérèse épouse Bernard Desqueyroux, mais aussi pour se rapprocher de la soeur de celui-ci, pour laquelle elle éprouve plus que de la tendresse. Manipulatrice, elle voit peu à peu sa vie lui échapper, au nom des conventions, au nom de la famille. L'individu se dissout dans un collectif rigide et autoritaire. Les aspirations intellectuelles, singulières, sont étouffées par un esprit commun, matérialiste, étroit. La dépression se nourrit d'un vide existentiel de plus en plus abyssal. Et le geste meurtrier, coupable, apparaît davantage comme un geste d'une évidence désespérée, celui d'une victime, d'une prisonnière qui cherche à se libérer de ses chaînes.
    Après les retrouvailles entre Thérèse et son mari, le récit tient de ce que Georges Lautner appelait "la sauvagerie des honnêtes gens" dans un film tourné un an plus tôt, Le Septième juré, autre charge implacable contre la bourgeoisie de province. Dur et noir, le récit de Franju devient tout empreint de mélancolie (qui trouve un écho dans les paysages pluvieux des Landes) et lourd d'un sentiment d'injustice, thème fétiche du cinéaste tout au long de sa carrière hétéroclite.
    Si l'on excepte quelques longueurs et baisses de rythme, cette adaptation du roman de Mauriac est donc une belle réussite, laissant une impression de lucidité acérée, douloureuse et infiniment amère.
    Philippe Noiret (très bon ici) retrouvera un autre rôle de châtelain, cette fois-ci débonnaire et aimable, trois plus tard, dans La Vie de château, de Jean-Paul Rappeneau.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    669 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2013
    Adapter du roman de François Mauriac que je n’ai hélas jamais lu, ce long-métrage de Georges Franju m’a fait passer un bien agréable moment de cinéma. La superbe performance d’Emmanuelle Riva doit sans doute y être pour quelque chose, tout comme la mise en scène d’une grande finesse de la part du réalisateur des Yeux sans visages, une réalisation qui m’a d’ailleurs fait penser à du Ingmar Bergman ce qui est évidemment un compliment. Un joli film qui m’a en tous les cas bien donner envie de découvrir le roman.
    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2020
    Avec un beau classicisme traversé de quelques échappées oniriques, Franju raconte les conventions étouffantes et l'ennui destructeur au sein de la bourgeoisie landaise. On pense un peu à 'La Vérité' de Clouzot, qui tout comme 'Thérèse Desqueyroux' dresse le portrait plein d'empathie d'une jeune femme tentée par le meurtre et le suicide. Un beau film et un beau personnage, joué avec beaucoup de délicatesse par Emmanuelle Riva.
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 074 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2013
    Comme quoi parfois un grand livre peut faire un grand film. Superbe adaptation où toute la cruauté de Mauriac se retrouve. Cette vision de la bourgeoisie de Province est tout à fait abominable sous ces apparences de bienséance. Si tout le casting est parfait, Emmanuelle Riva dans le rôle titre est admirable, encore plus étonnante que dans son role mythique "Hiroshima mon amour".
    Parkko
    Parkko

    137 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 décembre 2012
    Hop, je m'arrête là pour le moment avec Georges Franju car après l'étonnant "Les yeux sans visage", j'avais été déçu par Franju... Mais là, avec Thérèse Desqueyroux, c'est une nouvelle déception et même un certain agacement. C'est difficile de ne pas comparer le film de Franju avec celui de Miller sorti récement... Et la comparaison n'est pas flatteuse pour le film de 1962. Il y a un vrai problème chez Franju, que j'avais déjà remarqué dans Judex, c'est la façon qu'il a de diriger les acteurs sur les dialogues. Emmanuelle Riva n'est pas une actrice dont je suis très fan (sacrilège, désolé, je le reconnais). Elle a une façon très particulière de clamer ses répliques qui me gènent. Dans Hiroshima mon amour, ça donnait au film quelque chose, mais là ça n'apporte rien (et dans Amour non plus au passage). Alors combiné avec Georges Franju, ça ne fait que renforcer un film impersonnel. Et puis Franju n'a pas vraiment d'idées de mise en scène. Il reprend le roman dans sa forme narrative (sous forme de flash back) mais comparé à l'ordre chronologique de Miller c'est beaucoup moins intéressant, beaucoup moins bien. Bref, pour le moment, je crois que je vais arrêter la filmographie de ce réalisateur.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    107 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 avril 2013
    AMOUR. Franju côtoie ici l'ennui comme il avait côtoyé le frisson dans Les yeux sans Visage.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    925 abonnés 4 843 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 novembre 2020
    Toute l'introspection du roman se retrouve dans les yeux de cette magnifique actrice E. Riva.
    Cette austérité digne de la religieuse de Rivette.
    Ce regard fixé sur un amour impossible, un non-amour et pourtant une femme si fière et si bouleversante.
    Des dialogues si beaux et touchants.
    Le silence d'une femme qui dit pourtant tout de sa tristesse. C'est superbe.
    Guillaume836076
    Guillaume836076

    66 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 août 2016
    Une exemple adaptation réussie, fidèle à la forme narrative du roman de François Mauriac. Cependant, Franju transpose le roman en l'actualisant, ce qui ne nuit pas à la cohérence de l'histoire, bien au contraire et permet de souligner que ce qui est dénoncé dans le roman vaut tout autant pour l'époque du tournage du film.
    La première partie, en flash back, peut avoir un côté déconcertant par rapport au choix de Franju d'avoir conserver la narration des faits par Thérèse, comme dans le roman, ici en voix off (je loue au passage le phrasé et la voix mélodieuse d'Emmanuelle Riva): la narration accompagne donc l'image d'une manière très littéraire; Cela donne une impression de manque de spontanéité dans le jeu de certains acteurs, dont Edith Scob (Anne de La Trave).
    La deuxième partie centrée sur les conséquences de l'acte "incompréhensible" de Thérèse est plus cinématographique, donc plus spontanée et passionnante.
    Le jeu d'Emmanuelle Riva est magnifique, ses regards, ses gestes et ses dialogues cyniques et acérés rendent bien la psychologie de son personnage. Je comprend mieux pourquoi l'on considère cette grande actrice comme "la Thérèse Desqueyroux". Ses regards et ses silences trahissant une attente de mots d'amour ou de reconnaissance, voir sa lassitude sont superbement soulignés par Franju.
    Pour incarner le mari, Franju a choisi Philippe Noiret, qui livre une de ses plus belles performances des années 60, si ce n'est la plus belle de cette période. Il "incarne" le bourgeois provincial fermé, celui de la terre, dans toute sa splendeur, avec bonhomie, autorité naturelle et spontanéité. Il prouvera par la suite que ce genre de personnages, avec toutes les nuances que cela suppose, seront ses préférés dans sa carrière et parmi ses meilleurs.
    Hotinhere
    Hotinhere

    423 abonnés 4 754 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2020
    En adoptant le roman de Mauriac, Franju réalise un film sombre, à l'ambiance pesante, qui décrit subtilement la rigidité de la bourgeoisie provinciale, porté par une interprétation excellente et la musique magnifique de Maurice Jarre.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 25 avril 2012
    La réalisation austère et théatrale gache une grande part du film, le reste est bon.
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 février 2013
    Lors de la sortie du film de Claude Miller, ces messieurs dames de la critique avaient pour refrain "Pourquoi refaire Thérèse Desqueyroux" quand Franju et E. Riva, etc. etc. " Eh bien , après avoir vu le Franju (sur petit écran, il est vrai) on peut le trouver décevant, impeccable et académique (!).. La voix off est très démodée, le jeu d'E. Riva aussi, le procédé retour en arrière ringard, et la réalisation plate au possible. Seul Noiret tient le coup. Sinon, pour tout le reste, le dernier film de Cl Miller est bien supérieur! Le Franju fait incroyablement vieillot..
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 décembre 2017
    Une adaptation réussie de Georges Franju avec une Emmanuelle Riva touchante, un scénario bien écrit et une mise en scène d’une grande finesse.
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