Avis sur Un monde presque paisible

J’ose persister dans le cinéma de Michel Deville, réalisateur dont je n’ai pu que constater, jusqu’à maintenant, la faiblesse cinématographique ! Pas que tout soit toujours mauvais dans ces films, mais ça ne fonctionne réellement pas, et Un monde presque paisible ne m’apporte que la confirmation de ce souci.
Des trois Deville que j’ai critiqué jusqu’à lors, ce film est sûrement le moins mauvais, aidé, sans doute, par des acteurs qui font des efforts, et surtout par une ambiance post-seconde guerre mondiale peu vue au cinéma et qui donne un cachet singulier au film. On est plongé dans un monde en renaissance mais pas exempt de problèmes, des choses qu’on perçoit rarement dans des films qui traitent souvent de l’Occupation et peu des troubles de l’après.
Les acteurs font des efforts certes, le casting est d’ailleurs plutôt relevé, avec beaucoup d’interprètes, trop sans doute pour un film de moins d’1 heure 30. Force est de constater que tous les personnages n’ont pas une bien grande place, et même si les acteurs arrivent parfois à imposer une scène, beaucoup n’apparaissent pas suffisamment pour nous attacher à leur rôle (exemple de Julie Gayet). Je retiens un Simon Abkarian à la hauteur, et une charmante Clotilde Courau. Quelques guest, comme Denis Podalydès s’offrent des rôles, mais sans marquer outre mesure.
Trop riche en personnage, malheureusement Un monde presque paisible ne l’est pas pour son histoire ! Terriblement mou et surfait, je ne comprends pas pourquoi Deville, réalisateur de l’émotion dans ce film, persiste à faire un travail aussi vain et artificiel ! On dirait parfois une sorte de mauvais Rohmer pompeux ! Les dialogues ne sonnent jamais naturels (la séquence « sexe » du film !) et sont majoritairement débités en marmonnant, l’histoire avance avec une mollesse de chaque instant, et l’émotion a énormément de mal à percer ! On affleure parfois, grâce aux acteurs, mais ça tourne en rond, c’est long, et ce n’est jamais tranchant, fort, ce qui peut tenir du comble pour un film sur des Juifs après la Guerre !
Cette incapacité à saisir l’émotion est le gros souci de ce film qui sonne du coup comme du toc ! Malgré une mise en scène assez fine de Deville, une reconstitution correcte bien qu’on évolue toujours dans un style théâtral en quasi huis-clos comme les affectionne le réalisateur, Un monde presque paisible n’attire pas. La bande son omniprésente et boursouflée de violons grinçants n’est sans doute pas pour rien dans le peu de séduction du film !
Deville encore une fois me déçoit, avec un film lourd, artificiel, avec parfois de vrais relents de carton-pâte dans les émotions ! Contexte mal exploité, dialogues sur-écrits, théâtralisation outrancière et inutile, Deville signe un film choral peu digeste et dispensable. 1.5

Jeu des acteurs sympathique mais c'est à peu près tout ce qu'on peut dire sur ce film creux.

Un film tout en demi-teintes qui se situe à une époque charnière de l’histoire de France, l’immédiat après guerre et la reprise de la vie dans les conditions que l’on sait pour les juifs. L’action se déroule la plupart du temps dans un atelier de couture où toute l’équipe, presque une famille, vit ses joies et ses peines, ses histoires d’amour, ses espérances, ses désillusions aussi… Les acteurs sont, comme toujours chez Deville, admirablement dirigés, avec cette précision douce qui n’appartient qu’à lui et une mention spéciale à Zabou Breitman, lumineuse et sensible comme si souvent. Il manque indiscutablement un scénario un peu plus travaillé et un peu de souffle pour égaler les meilleures réussites de ce cinéaste en dehors des normes, mais on a là tout de même un film émouvant, techniquement sans reproches et intéressant de bout en bout.

Tout à fait digne d’une pièce de théâtre, au vu de l’unique lieu qui est filmé, c’est toutefois une représentation très possible de ce qui a pu être à la vie après la guerre. C’est intéressant qu’un film s’intéresse à l’après-guerre plutôt qu’à la guerre elle-même, pour une fois. D’autant plus que c’est un casting sobre mais efficace qui nous présente ce manège étonnant d’émotions. La fin est surprenante et brutale, mais à la réflexion, elle est tout à fait justifiée et fait réfléchir le spectateur quant à la nécessité de définir une conclusion à un scénario. Les joyeuses parenthèses qui distraient la vie morose des personnages sont autant de petites touches précieuses à la force que renferme le film. Certains plans sont très intéressants et leur simplicité temps à démontrer une fois de plus qu’on n’a pas besoin de moyens pour faire un grand film.

La vie quotidienne d'une boutique de retouches juive au lendemain de la seconde guerre mondiale. Michel Deville filme avec sa légereté et sa délicatesse coutumière des hommes ou des femmes, plus ou moins marquées par la guerre, entre espoir et inquiètude, grands desseins et quotidien. Du film du Deville se dégage un parfum printanier, fait de résilience et d'oubli. Tout cela aurait certainement gagné en force si, après une brillante introduction, cela avait accompagné d"un scénario plus fort. le film fait parfois du surplace malgré le talents de ses nombreux interprètes, Zabou Breitman en tête

Ce film est creux et ennuyeux à mourir !! Les acteurs se débattent comme ils peuvent pour nous accrocher comme ils peuvent mais le scénario, les dialogues sont trop inintéressants pour nous captiver !! C'est lent, mou et pénible !! A fuir...

Un monde presque paisible est assez inepte avec de nombreuses conversations ne menant absolument à rien. Quelqu'un a écrit un scénario et a oublié l'intrigue. C'est comme enregistrer des conversations au travail et en faire un film il y a même un pique-nique d'entreprise à la fin. La femme du patron est bizarre car elle essaie d'organiser un rendez-vous pour son mari avec une autre collègue de travail. Elle va elle-même chercher un autre homme au bureau mais malheureusement rien ne vient de là non plus. Il y a une sexualité refoulée qui aurait dû être moins refoulée car cela aurait ajouté le zeste nécessaire à ce bâillement de film. Je n'arrêtais pas de remarquer des choses banales comme pourquoi boivent-ils du thé alors qu'ils sont en France. J'espérais qu'une sorte de conflit et d'histoire se matérialiserait quelque part dans tous ces dialogues qui ne mènent a rien...

Un atelier de couture juif à l'époque post-seconde-guerre-mondiale. Ce film est émouvant, les personnages sont bouleversants, tantôt mélancoliques, tantôt plein d'espoir en l'avenir. Du courage, il en faut plus que la normale pour reprendre le dessus. Une chose est sure : Il est important de transmettre l'histoire des déportations et horreurs de la seconde guerre mondiale aux générations futures, et ce film y contribue.

D'après un roman autobiographique de Robert Bober, le film de Michel Deville évoque, au sortir de la seconde guerre mondiale, le traumatisme des juifs survivants et leur aptitude à reprendre le cours de la vie après l'horreur. Dans le petit atelier de couture d'Albert, un groupe incarne la mauvaise fortune des Juifs.
Il a ceux qui sont revenus des camps, ceux qui ont perdu là-bas leur famille, ou bien ceux, moins malchanceux, qui ont tenu dans la clandestinité. L'atelier d'Albert est le décor central d'une comédie triste où chacun relate sans larmes, parfois avec cet humour juif qui cache le désespoir, sa terrible expérience. Hormis Charles, le personnage de Denis Podalydès, spoiler: figé dans le souvenir et le deuil,
chacun tente de revivre, et quel meilleur moyen d'y parvenir que de se laisser aller aux élans du coeur. C'est par ces amours d'après-guerre et par la solidarité communautaire que passe la reconstruction.
La mise en scène de Deville se détourne du mélodrame et, au contraire, imprime, hors quelques moments intimistes, du mouvement, une vitalité chaleureuse au sein de la petite communauté. En revanche, et paradoxalement, on ne trouvera pas au film, aux personnages, une réelle intensité dramatique.

ce film n'a aucun intérêt.
il n'y a pas d'histoire pas de fil conducteur.
c'est politiquement correct , et très mou.
je me suis terriblement ennuyée car il n'a aucun rythme.