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Un visiteur
0,5
Publiée le 1 janvier 2014
L’ambition du film et du livre de Daniel Karlin était de montrer ce qu’on n’a jamais osé montrer sur le cul de la “France d’en bas”. Les “gens ordinaires”, comme il se plaît à le répéter avec condescendance… Il prétend parler de tolérance, mais qui dit tolérance dit déviance, et qui dit déviance dit normalité. Karlin se pose lui-même comme un être normal avec des pensées déviantes. Faute de passer à l’acte (hélas pour lui), il en est réduit à donner des leçons de tolérance. Du plaisir et de l’amour, il n’en parle pas: les personnages (comme Sophie, mon amante) dont il a manipulé les témoignages pour les asservir à ses propres fantasmes (échangisme, vision équivoque de la pédophilie) semblent passer leur vie en quête de partenaires…
C’est en voyant le film que j’ai compris ce qu’il attendait de nous au tournage : nous filmer dans l’intimité d’une chambre d’hôtel, puis le lendemain en train de prendre le petit-déjeûner, avec nos conjoints, racontant nos exploits. Mais voilà: la magie d’une rencontre amoureuse ne se commande pas, et se prête encore moins à une mise en scène… Tout ce que ma compagne et moi avons dit devant la caméra, au sujet du couple, de l’amour, de la sexualité, de l’institution du mariage, est passé à la trappe. Hors sujet, pas assez racoleur, il lui fallait du hard! Alors, pour les besoins du scénario, il a inventé cette ridicule histoire de rupture entre Sophie et moi.
Quand un grand cinéaste baisse sa culotte pour séduire son public, ça peut finir par sentir mauvais. Le public de Karlin s’en est aperçu.