Avis sur The Greatest

WHEN WE WERE KINGS. 20 ans plus tôt, Tom Gries s'est adjugé la vie de Mohammed Ali. Malheureusement, tout passe trop vite et Ali qui interprète Ali n'a pas la même puissance sur les écrans que sur le ring.

Au début, voir Mohamed Ali jouer son propre rôle dans un film lui étant entièrement consacré me paraissait être une très mauvaise idée tant il me semblait évident que l'ego surdimensionné de la star allait inévitablement influencer le résultat de façon négative. J'avais tort, et ce pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'Ali est excellent (ce qui peut paraître évident, mais qui, en réalité, était loin de l'être!), prenant la distance suffisante avec lui-même pour ne pas transformer ce biopic à la gloire de son modèle. Ensuite, parce que Tom Gries était vraiment un bon réalisateur, sachant toujours trouver le ton juste et l'équilibre entre l'homme et le boxeur, si bien que les deux aspects sont en définitive assez bien rendus. Enfin, parce que « The Greatest » a l'intelligence d'aborder les sujets polémiques mais faisant partie intégrante de la vie du boxeur (Malcolm X, la religion, le Viet Nam...), donnant ainsi de l'épaisseur et de l'intérêt au personnage, mais surtout l'impression d'en savoir plus qu'avant d'allumer la télévision. Au final, je suis sorti de là avec une meilleure image du bonhomme que je n'en avais avant, justement parce qu'il n'a pas cherché à se glorifier ni à cacher ce qu'il est vraiment : un immense champion à la personnalité extrêmement clivante, que l'on peut aimer ou détester, mais qui ne peut nullement laisser indifférent. Plutôt réussi.

Tom Gries & Monte Hellman réalisent ici un biopic (une biographie) sur le champion du monde des poids lourds Muhammad Ali. Un biopic intéressant mais qui n’innove pas, qui fait plutôt du copier/coller avec ce que l’on avait pu voir un auparavant dans le premier opus de Rocky (1976). Tout se ressemble au niveau de la mise en scène (la colère et la hargne du héro qui se la joue grande gueule et provocateur envers son adversaire, l’entraînement intensif sur fond de musique répétitive, des matchs perdus d’avance mais avec force et courage, au final, c’est lui le gagnant). The Greatest (1977) a beau ressembler à une version Afro-Américaine de Rocky, elle n’en reste pas moins captivante, car d’une part, son parcourt est intéressant, passionnant et d’une autre, Mohammed Ali, qui interprète lui même son personnage est saisissant et crédible face caméra.
Ici, on le suit depuis ses débuts, de son enfance dans le Kentucky où il s’appelait encore Cassius Clay et devient champion du monde des poids lourds en 1964, à sa transformation (la plus contesté par les médias et son entourage) lorsqu’il se convertit à l’Islam et se fait dorénavant appeler Muhammad Ali (sous prétexte que son précédent nom était celui d’un esclave).
Son parcourt professionnel et son ascension nous est montré sous toutes les coutures, jusqu’à sa grande victoire en 1974 à Kinshasa.
Une retranscription parfaite mais qui nous rappel perpétuellement que tout ceci à déjà été vu et revu à maintes reprises, dommage !