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ronny1
29 abonnés
910 critiques
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4,0
Publiée le 20 décembre 2018
Bad Lieutemant raconte la rédemption d’un pourri. Alcoolique, cocaïnomane, pervers, amoral et joueur invétéré, lié à la mafia par des dettes de jeux, il se lance dans l’enquête du viol d’une bonne sœur dans un couvent de Harlem avec comme seule motivation de toucher la récompense pour effacer ses dettes de jeux. D’un récit glauque, parfois à la limite du nauséeux, Ferrara prend le parti d’une mise en image réaliste donnant ainsi plus de crédibilité aux scènes chocs. L’interprétation est excellente, et Harvey Keitel dans le rôle de cet homme torturé à la recherche d’une impossible absolution, est au sommet. Le meilleur film de Ferrara.
Bad Lieutenant est un film à l'intrigue très provocatrice et sulfureuse. Si Harvey Keitel est un excellent acteur surtout la même année dans Reservoir Dogs mais ici il surjoue beaucoup et de manière quasi incohérente. Le film est surtout composé de séquences choc qui ne sont pas toutes percutantes (même si certaines sont très puissantes) et se complais dans son concept. Le scenar est un peu pauvre et l'évolution du Lieutenant pas très clair mais la puissance de certaines scènes suffit selon moi a en faire un film culte et provocateur même 28 ans plus tard.
"Bad Lieutenant" a le charme des productions hollywoodiennes des années 80, même si le film date du début des années 90. Un vrai policier en somme, sur fond dramatique, puisqu'on suit la descente aux enfers d'un flic accroc à la drogue et au sexe. Sa quête de justice n'est pas tant dictée par le sens de la morale que par l'instinct de survie, et le besoin d'argent. Harvey Keitel est touchant, incroyable de sincérité, prouvant qu'il fait partie des plus grands.
Abel Ferrara décrit la déchéance d'un homme dans une société qui, gangrenée par le vice, l'absorbe à petit feu. "Bad Lieutenant" est traversé par les thèmes chrétiens que sont le péché, le pardon et la rédemption, ce qui n'est pas sans rappeler "Who's that knocking at my door", un des premiers films dans lequel Harvey Keitel apparaissait. Sur la forme, le long-métrage de Ferrara ressemble beaucoup à du Scorsese, puisqu'on y trouve un parfum et une trame similaires à ceux de "Taxi Driver". L'acteur est en tout cas époustouflant, se fondant dans son rôle à la perfection et faisant émerger une agressivité permanente autant qu'une perte de ses repères. Qu'il se drogue ou abuse de ses pouvoirs – magnifique scène de la masturbation devant deux jeunes femmes contraintes –, il ne parvient en vérité qu'à n'exercer le mal sur lui-même. Sortant de ses gonds au volant, se disputant avec une nonne qu'il ne comprend pas, gémissant seul dans le noir, ce lieutenant semble être le reflet parfait d'un monde urbain dépossédé de ses valeurs et qu'il ne peut reconquérir que par le sacrifice de ses a priori. Beau, poignant et électrique...
Excellentissime Harvey Keitel dans cette descente aux enfers de ce flic qui n'a plus rien à perdre, pourri jusqu'à la moelle, drogué, limite pervers qui va tout perdre, le peu de choses qui lui restait et qui va tenter de ce repentir, de se racheter a dieu, vainement... Une réalisation crasseuse, brute qui nous plonge complètement dans la peau de ce personnage malsain mais attachant, qui nous fait ressentir sa faiblesse fasse à la drogue, à la vie, sa tristesse... Un film qui prend aux tripes et qui se doit d'être vu par tout cinéphile qui se respecte.
La longue descente au enfer de ce Lieutenant vraiment « bad ». Un polar extrêmement glauque, noir et malsain mais ultra réaliste. Harvey Keitel signe, une fois de plus, une prestation excellente.
Outre l'excellente prestation de Harvey Keitel, ce film illustre bien le fait qu'un flic est un homme comme tout le monde et que l'on met entre ses mains un pouvoir lui permettant d'obtenir ce qu'il veut de ses concitoyens. En effet, les gens s'écrasent devant les policiers. De plus, il y a une formidable réflexion sur le "pardon". Peut-on et doit-on pardonner? On aurait presque envie de devenir chrétien à la fin du film!
C’est le vrai mélodrame New yorkais par excellence : Drogue, violence et religion au programme. Très troublant et pervers, mais très efficace et intéressant. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 4/5
Ce film était peut-être culte et choquant pour son époque de sortie, mais il a bien perdu de sa classe ! A part un assez bon Harvey Keitel et quelques scènes légèrement violentes, rien de bien exceptionnel, on s'ennuie un peu beaucoup dans un film sans âme et sans surprises.
Bad Lieutenant se distingue par ses scènes particulièrement trash, souvent liées a la prise de drogue. Tres bonne performance de l'acteur principal... et une ambiance bien glauque, vous êtes prévenu !
La présence d'Harvey Keitel situe nettement le film du côté de Scorsese, manière années 70. La mise en scène de Ferrara n'est pas aussi précise que celle de son glorieux aîné, pourtant, le film captive le spectateur assez rapidement, en partie grâce à l'interprétation de l'acteur de "Mean Streets" (qui cabotine lourdement dans certaines scènes). En ne cachant rien des vices de ce flic égaré, le cinéaste parvient à créer un objet fascinant et repoussant, où le voyeurisme n'est jamais loin. Nonobstant, Ferrara n'étant pas Pasolini, l'empreinte laissée par ce "Bad Lieutenant" ne marque que quelques heures...
Comme souvent avec ferrara , un univers d'une grande noirceur composé de paumés , de marginaux, de toxicos , enfin bref d'une faune pas possible dont le personnage de keitel, en quête de rédemption, fait évidemment parti. On peut cependant lui préfèrer king of new york , le véritable chef d'oeuvre de ferrara.