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    Père et fils
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Père et fils" et de son tournage !

    Coïncidences à Saint-Paul-de-Vence

    Pour Michel Boujenah, tout a commencé vers la fin des années 90, autour d'un week-end familial organisé à Saint-Paul-de-Vence avec ses trois frères et son père. Une réunion qui coïncida avec la réception par le comédien de six pages d'un futur scénario que deux jeunes garçons de la télé, Edmond Bensimon et Pascal Elbé lui avaient envoyées. L'histoire, trois fils qui apprennent que leur père est malade et qui décident de réaliser son rêve en lui offrant un voyage aux Etats-Unis, lui parut alors une trop forte coïncidence pour qu'il ne soit pas troublé, au point de vouloir pousser plus loin l'aventure.

    Rendez-vous manqués

    "On a tous quelque chose à raconter sur les rendez-vous manqués" explique Michel Boujenah pour justifier sa décision immédiate de travailler avec Pascal Elbé et Edmond Bensimon. D'abord simple consultant, le comédien s'implique cependant de manière grandissante dès le début du projet, participant de manière de plus en plus active aux séances d'écriture, songeant même un temps à interpréter l'un des personnages, avant d'envisager finalement de le mettre en scène.

    Toute première fois

    "Je suis tellement content d'être derrière et pas devant" explique Michel Boujenah qui s'est bien vite résolu à jouer plutôt le chef d'orchestre de ce "quatuor difficile à accorder" qu' un de ses membres. "Et puis, ajoute Boujenah, si j'avais joué, je n'aurais pas vu mon film. Or le plus important, le plus fou, le plus incroyable, c'est que pour la première fois, j'ai vu. Au music-hall, je ne vois pas ce que je fais. Là, j'ai retrouvé les autres et la vue."

    Un acteur de poids

    L'idée de confier à Philippe Noiret le rôle de Léo, le père, a été soufflé à Michel Boujenah par son frère, Paul Boujenah, réalisateur du film Le Voleur et la menteuse. "Ca m'a paru évident, explique le comédien passé devant la caméra et qui aurait rêvé d'avoir Marcello Mastroianni, Yves Montand ou Lino Ventura, il nous fallait un acteur de ce poids là et qui comprenne la Méditerranée". "Aussitôt, ajoute Boujenah, l'image de Mes chers amis et de Cinema Paradiso m'est revenue en mémoire". Premier à reconnaître que la première version de son script était loin d'être satisfaisante, Boujenah aime maintenant se souvenir de la première réaction de Noiret qui lui avait déclaré en substance : "non, le scénario n'est pas bien encore, mais je veux faire ce film".

    Les "connards"

    Sur le plateau, Michel Boujenah a souvent eu du mal à garder son sérieux devant les facéties orchestrées par ses comédiens. Principal inculpé : Philippe Noiret, comédien de légende et grand enfant devant l'éternel qui pour mieux mettre à l'aise ses jeunes partenaires lançait, chaque fois qu'il était avec l'un deux, et à l'intention des deux autres : "On est mieux quand il n'y a pas les autres connards, non". Dans un registre voisin, l'acteur est attendu le 10 décembre prochain dans Ripoux 3 sous la direction de Claude Zidi.

    Un air de famille

    Dans Père et fils, le comédien Jacques Boudet interprète Joseph, le frère de Léo, campé par Philippe Noiret. L'acteur, grand complice du réalisateur Robert Guédiguian, y joue ici de sa troublante ressemblance avec Noiret, en médecin mis bien malgré lui dans la confidence d'un "mensonge" orchestré par son frère et qui sermone inlassablement celui-ci pour le faire revenir à la raison.

    David, le fils aîné

    Pour le rôle de David, le fils qui a réussi, Michel Boujenah reconnait avoir eu quelques hésitations au moment de le proposer à Charles Berling. Lui trouvant "un air violent", Boujenah s'est même demandé s'il pourrait travailler avec lui, jusqu'à ce que Berling vienne lui rappeller qu'ils s'étaient déjà croisés 27 ans auparavant. "Charles jouait dans une troupe qui s'appelait Les Mirabelles explique Boujenah, avec Michèle Godet entre autres", une comédienne avec qui il a travaillé sur presque tous ses spectacles. "Ils ont aussi joué au théâtre Dejazet, ajoute le réalisateur de Père et fils, et je fais partie des gens qui ont retapé le Dejazet. Enfin, le point de vue qu'il a eu sur le scénario, ce qu'il a dit sur les personnages, c'était comme s'il l'avait écrit ."

    Max, le Cadet (qui a des soucis)

    Incarné par Bruno Putzulu, Max est le deuxième membre de la fratrie. Un cadet qui a des soucis, principalement d'ordre financier, car chômeur de longue durée et très remonté à ce sujet contre son frère aîné, joué par Charles Berling. Pour Bruno Putzulu, Michel Boujenah reconnaît que si le comédien n'était pas son premier choix, il s'est définitivement imposé après leur rencontre. Le réalisateur a notamment été séduit par la diction de l'acteur, son expérience de la scène et sa motivation pour entrer dans la peau du personnage.

    Simon, le benjamin

    Dernier de la fratrie, Simon fume des joints et aligne les gaffes avec le plus grand des naturels. Au grand désespoir de son père d'ailleurs qui aimerait bien que son fiston "la ramène un peu moins". Dans la peau du personnage, Pascal Elbé, un comédien remarqué dans Fallait pas !... de Gérard Jugnot et qui est également l'un des trois scénaristes du film, joue ici son premier grand rôle. Depuis le début de l'aventure, Michel Boujenah a tenu à imposer le comédien, n'hésitant pas à le tester en lui passant des coups de téléphone à l'improviste pour vérifier sa connaissance du texte. "Je disais une réplique du film et s'il ne me répondait pas, je lui raccrochais au nez" explique le réalisateur qui est ainsi parvenu à ses fins.

    Une question de dosage

    A l'origine plutôt dramatique, le scénario de Père et fils a progressivement évolué vers la comédie, parfois même tintée de burlesque, sous l'impulsion de Michel Boujenah. Profondément marqué par une scène dans Les Feux de la rampe de Charles Chaplin, où Buster Keaton se cassait la colonne vertébrale en amusant la galerie assis devant un piano, Boujenah a cherché à s'approcher de la mécanique Chaplinienne en équilibrant aux maximum scènes comiques et sentimentales, s'inspirant également fortement de comédies italiennes comme Nous nous sommes tant aimés d' Ettore Scola.

    Le pari

    Si son film dépassait les 800 000 entrées, Michel Boujenah avait promis de courir tout hu place de la Concorde. Le 8 octobre 2003, l'acteur-réalisateur a honoré sa promesse, en courant vêtu de simples chaussettes et baskets devant des badauds médusés.

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