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    Faux-Semblants
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    Marie Breton
    Marie Breton

    50 abonnés 234 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 août 2022
    Je suis généralement très encline à aimer le cinéma de David Cronenberg, mais "Faux-semblants" m'a laissée sur ma faim.

    Le film est assez vieux, et le voir en 2022 n'est peut-être pas adapté au fait de pouvoir lui rendre l'hommage qu'il méritait à sa sortie (contrairement à "La mouche" qui reste selon moi son chef d'œuvre intemporel).
    Je rédige donc cette critique durant une autre époque, où l'on est peut-être moins facilement touchés par des sujets et des images qui nous sont aujourd'hui plus familières.

    "Dead Riser" ou, "Faux-semblants" en français -et je ne sais pas quel titre est le plus adéquat- parle de la gémellité. Et probablement qu'il en parle de façon bien moins littérale qu'elle n'apparaît dans le film. Je n'ai lu aucune autre critique, et risque donc de répéter ce qui a pu être déjà écrit, mais selon moi David Cronenberg parle de la personne multiple que l'on peut être seul dans son corps, de l'esprit parfois antagoniste que l'on peut héberger au sein d'un même cerveau, d'un corps unique. Des deux parties de soi qui s'affrontent, s'influencent, se déçoivent, et pourtant se soutiennent toujours. Et du fait que l'une a forcément besoin de l'autre pour exister, ne serait-ce qu'en tant que référence.
    Que se passe-t-il lorsqu'on tombe amoureux pour la première fois ?
    Doit-on ranger une partie de soi pour être aimé ou bien doit-on rejeter l'amour pour rester ce que l'on est entièrement ?
    La relation à l'autre (amoureuse ou non, d'ailleurs) n'est-il pas forcément synonyme d'amputation d'un bout de soi ?
    C'est, il me semble, à ces questions que "Dead Riser" s'intéresse.

    Cependant, d'autres sujets chers à D. Cronenberg, viennent perturber cette question de l'étendue de soi, pourtant fort fertile, et se greffent au film sans qu'ils ne semblent tout à faits pertinents ni ajouter de quelconques éléments de réflexion, et ils apparaissent au détriment de l'intrigue principale et nuisent donc, selon moi, à la qualité du film.

    Ceci dit, c'est un bon film, et peut-être même que si ce n'était pas signé de ce réalisateur, ma note aurait-elle été supérieure.

    En tout cas pour ceux qui jugent le film "gore" je ne comprends pas. C'est bienv moins dérangeant que la plupart des Cronenberg, ou que les films populaires de guerre qui sortent régulièrement au cinéma de nos jours. Pour moi le -12 ans est tout à fait adapté.

    À voir pour un cinéphile ou un amateur de Cronenberg.
    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2019
    Etrange, dérangeant, abject : il faut avoir le coeur bien accroché pour regarder "Faux-semblants'. Le film de Cronenberg en vaut cependant la peine, car il propose une intrigante réflexion sur la gemellité et, plus globalement, la complexité de l'identité, et l'enveloppe dans une atmosphère de thriller psychologique qui tient en haleine.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    31 abonnés 1 063 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2023
    Le film est adapté du livre « Twins » (1977), écrit à 41 ans par la romancière américaine Bari WOOD qui s’est inspiré des jumeaux Cyril et Stewart Marcus, gynécologues à New York. Le réalisateur raconte, d’une façon glaçante, la relation fusionnelle de 2 vrais jumeaux, Elliot et Beverly Mantle (joués par Jeremy Irons), gynécologues, depuis leur adolescence à Toronto (Canada) en 1954, leur diplôme de médecine en 1967 et leur installation dans la même ville en 1988. Ils partagent tout : spoiler: le cabinet médical, l’appartement et même les femmes, Elliot, le plus séducteur, « prêtant » ses conquêtes avec Beverly, plus timide
    . Tout se grippe quand ils rencontrent une patiente, Claire Niveau (Geneviève BUJOLD), actrice spoiler: et qui devient leur maîtresse à son insu. Les deux jumeaux, siamois par l’esprit, divergent alors concernant leurs relations avec Claire, Beverly basculant dans l’addiction médicamenteuse et la folie
    . Outre le scénario, le film doit beaucoup à l’interprétation de Jeremy Irons qui réussit à faire ressortir les différences entre les deux jumeaux dans une ambiance chirurgicale froide qui commence dès le générique, constitué d’instruments chirurgicaux et de planches anatomiques.
    Shawn777
    Shawn777

    444 abonnés 3 298 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mars 2020
    Ce film, réalisé par David Cronenberg et sorti en 1988, n'est pas mal mais sans plus. C'est ici l'histoire de jumeaux gynécologues qui partagent tout, leur appartement etc. jusqu'à ce qu'une femme vienne rompre leur monde. Le scénario n'est honnêtement pas trop mal mais j'avoue que j'ai toujours un peu de mal avec la filmographie de Cronenberg. Le réalisateur pousse toujours les spectateurs dans des univers glauques et dérangeants. Et, au travers de son univers sain, le film sombre de plus en plus dans cette violence et ce côté glauque, propre au réalisateur. L'histoire est assez compliquée à suivre et mériterait plusieurs visionnages afin de bien en comprendre tous les aspects mais nous pouvons directement noter que nous avons de nombreuses métaphores. Nous retrouvons également, même si c'est moins visible ici, les thèmes propres au réalisateur, à savoir la destruction des corps. Le film n'est pas gore, mis à part quelques scènes, comme par exemple la scène du rêve dans laquelle Claire sépare les deux frères qui est assez trash. Même si l'histoire s'avère être passionnante et intéressante, j'avoue que l'on peut être très vite perdu, notamment lorsque l'on avance vers la fin. J'ai l'impression que c'est un effet propre au réalisateur, c'est-à-dire que plus le film avance, plus il nous plonge dans quelque chose d'étrange et de complexe. Bien-sûr, le film mériterait une analyse beaucoup plus poussée car il est intéressant sur de nombreux points. En ce qui concerne les acteurs, nous retiendrons surtout Jeremy Irons qui excelle dans les deux personnages et qui arrive, de par son jeu, très à différencier les deux. "Faux-Semblants" est donc un film particulier dont il est difficile de complètement adhérer.
    mat niro
    mat niro

    281 abonnés 1 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2020
    Beverly et Elliot sont deux jumeaux gynécologues qui excellent dans leur métier avant de sombrer progressivement. Cronenberg signe ici un film sexe, drogue et gémellité. L'intrigue est assez complexe au point de se demander qui est qui, mais ce climat délicieusement malsain captive. Jeremy Irons signe une prestation exceptionnelle, répondant parfaitement aux attentes du cinéaste qui nous livre l'un de ses meilleurs films.
    Parkko
    Parkko

    132 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 octobre 2011
    Je trouve que globalement on voit très rapidement venir voir les grands points du scénario et quand il parvient un peu à surprendre c'est pour tomber dans un grand n'importe quoi. C'est un film qui aurait pu m'intéresser mais ça n'a pas été le cas. Bref, c'est pas nul mais ça devient pénible et fatiguant (ce qui pose problème). Y a une sorte d'ambiance vénéneuse que le réalisateur voudrait créer mais il a bien du mal à y parvenir. Bref, je suis vraiment déçu de ce Cronenberg mais peut-être que je suis passé à côté.
    Maqroll
    Maqroll

    129 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 août 2010
    Une histoire de jumeaux (presque siamois) où Jeremy Irons se livre à une performance d’acteur époustouflante aux côtés d’une Geneviève Bujold toujours aussi à l’aise dès qu’elle traverse l’Atlantique. Une fois encore dans le parcours de Cronenberg , l’être humain est pris dans sa corporéité brute, seule réalité palpable et accessible à l’entendement « scientifique ». Tout le reste, c’est-à-dire les émotions, la douleur, le plaisir, les sentiments sont a priori négligés par le double cynique, celui qui parle en public et vient ramasser les fruits du travail de l’autre… Le problème est que l’autre, le sensible (le fou ?), ne l’entend pas ainsi et la belle mécanique - rodée pourtant depuis l’enfance - des jumeaux complémentaires et parfaits en tant qu’entité double va se gripper irrémédiablement quand l’amour survient, et ce jusqu’à la « solution finale » inéluctable. La leçon d’humanité du professeur Cronenberg n’avait peut-être jamais été aussi grinçante… ni aussi juste.
    loulou451
    loulou451

    104 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2012
    Très certainement l'un des meilleurs films de Cronenberg, par la grâce d'un scénario inouï et de l'interprétation magistrale d'un Jeremy Irons au sommet de son art. Dommage que l'ensemble ait un tantinet vieilli (mise en scène parfois trop académique) et que l'interprétation des autres rôles manque de crédibilité (Geneviève Bujold). Un très bon film fantastique.
    Kloden
    Kloden

    110 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2016
    On retrouve dans ce Cronenberg l'habituel jeu phobique qui voit ses personnages s'effondrer sous le poids de l'antagonisme entre l'image qu'ils ont d'eux-mêmes et la réalité ultimement organique de leur existence. Ici, c'est dans la prison d'une gémellité qui voit deux frères se confondre au point de ne plus pouvoir exister (la scène finale et sa position fœtale signe bien ce retour ultime à l'état d'embryon, d'être inapte à se développer) que le canadien déroule ses obsessions. Toutefois, une chose à changé ; le rapport visuel à la chair, jamais montrée frontalement (à l'exception d'une scène de cauchemar) mais dont les déformations sont au contraire maintenues à distance. Ainsi, aucune scène d'opération ne concrétise son potentiel gore, alors que les instruments tordus et hautement symboliques inventés par l'un des frères pour "opérer les femmes mutantes" maintiennent pourtant la menace de voir Cronenberg reprendre ses vieilles habitudes démonstratives et gores à chaque instant. S'il préfère désamorcer ce processus, dans un mouvement qui ressemble à un avortement, c'est que les jumeaux n'auront jamais besoin d'une explosion ou d'une mutilation pour finir par se détruire ; leur fin sera signée par un retour vers leur union malsaine, par une annihilation nécessaire de leur individualité propre. Calme, et jamais outrancier, le film parait retenir dans une économie de moyens son potentiel choquant pour mieux laisser en supposer l'étendue. La narration désordonnée et parfois paresseuse se traîne avec la même indolence, comme sous l'emprise anti-spectaculaire mais biologiquement inévitable de la mutation qui affecte autant la matrice du film que la psyché des deux personnages qu'il prend pour jouets ; vers un repli sur soi, et l'obligation pathétiquement cruelle de se faire le plus petit possible pour échapper à l'impossibilité d'exister. Dead Ringers est donc aussi bien écrit que cohérent, et développe un type de malaise que Cronenberg n'avait jamais trouvé auparavant, preuve que le bonhomme arrive toujours à surprendre. Si Jeremy Irons y est en outre excellent, le rythme bringuebalant induit par son parti pris peut sur le coup dérouter et manquer un peu d'intensité. Pas mon Cronenberg préféré, en fin de compte, même s'il vaut le coup d’œil et me marquera lui-aussi sans doute un petit moment.
    Scorcm83
    Scorcm83

    87 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Un très bon film signé David Cronenberg qui tient en grande partie sur son scénario et sur l'interprétation juste impeccable de Jeremy Irons, décidément l'un des plus grands acteurs de sa génération. C'est un film malgré tout dérangeant, comme toujours chez Cro-cro, mais également fascinant. Quelques longueurs se font sentir en milieu de film, mais elles ne nuisent pas vraiment à l'appréciation de l'oeuvre. J'ai trouvé l'histoire d'amour très belle et la relation entre les deux frères puissante, beaucoup d'éléments sont assez étranges et m'ont plutôt distancé du film par moments, encore une fois comme toujours chez David Cronenberg. Néanmoins, à la manière du Festin Nu, c'est ce qui me plaît dans le cinéma, rester perplexe devant une oeuvre mais savoir au fond de moi que j'ai assisté à un grand moment de septième art.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 août 2019
    Un film qui ne me réconciliera pas avec Cronenberg, bien au contraire. Sur un point de départ qui annonce tout le reste (le trouble causé par une gémellité fusionnelle et malsaine), le réalisateur déroule un petit programme bien glauque et bien ennuyeux de descente aux enfers. On ne sait bientôt plus qui est qui et on s’en fiche un peu tant tout ça paraît vain. En plus, je ne trouve pas le film aussi dérangeant qu’il voudrait l’être. Sinon, Jeremy Irons est excellent et la réalisation est sobre et maîtrisée.
    cocolapinfr
    cocolapinfr

    55 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2015
    Exceptionnelle performance de Jeremy Irons, le film est prenant, oppressant. La mise en scène et la musique créent une atmosphère terrifiante. Même si le final peut paraitre sec.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 septembre 2019
    La contradiction des faux semblants au cinéma génial, c'est un très bon film, une note de plus pour la réalisation lumineuse, est une histoire de frère siamois lié par la biologie, alors mêmes goûts, début du manger, matin midi soir nuit, prenant des cachets, même heure de partir, un lien fraternel puissance du crépuscule.
    Starwealther
    Starwealther

    46 abonnés 1 161 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 novembre 2012
    Cronenberg fait à nouveau un film dérangeant et très psychologique. Cette histoire de frères siamois vivant en totale symbiose dérapent le jour où l'un d'eux est amoureux d'une femme qu'il ne veut rien que pour lui. Cet élément perturbateur changera radicalement la relation entre les deux frères. J'ai trouvé la porté du film trop faiblarde, je n'ai pas réussi à m'intéresser jusqu'au bout. Surtout qu'il est difficile de tout comprendre, très peu de dialogues, il faut un peu deviner ce qu'il se passe. Ce n'est pas mon Cronenberg préféré, loin de là.
    Patjob
    Patjob

    18 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 novembre 2023
    Un magazine a classé « Faux -semblants » parmi les 25 films les plus « dangereux ». Cette qualification est amusante et pertinente, tant il (le film) est fascinant et « traumatisant ». Un formidable générique donne le ton, en alternant des dessins de mystérieux outils qui évoquent à la fois des instruments chirurgicaux et de torture (la scène ultérieure des chirurgiens en uniforme rouge fera penser à l’inquisition), et des dessins organiques (viscères, fœtus, …). Cette obsession de la chair et de sa manipulation, les tourments psychologiques et comportementaux qui l’accompagnent, les liens impénétrables entre la chair et l’esprit, sont au centre de cette vertigineuse descente aux enfers, superbement incarnée par Jeremy Irons et non moins superbement construite et mise en scène par David Cronenberg, qui joue avec habileté de la confusion entre les jumeaux, tant par leurs interlocuteurs dans le film que par les spectateurs, et qui parvient à créer un sentiment de malaise et faire monter l’angoisse sans effet spectaculaire. Un must dans le « genre ».
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