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    Au hasard Balthazar
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    Sildenafil
    Sildenafil

    63 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 février 2011
    Certains films traversent les âges malgré le temps, et certains ne subsistent plus qu'à travers les cours de cinéma ou les "intellectuels" en mal de marginalité. Parce qu'il faut bien l'admettre, la métaphore christique de l'âne ou la description pessimiste de l'homme ne sont pas immédiatement prégnantes (...), et si tant est qu'elles le soient, les acteurs sont plutôt mauvais (délicat à dire pour un film aussi vieux et considéré mais c'est pourtant vrai, regardez vous-même) et - diantre ! - qu'est-ce que c'est long ! Préférez plutôt un bon petit Noe.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 janvier 2012
    Film absolument magnifique, faisant preuve de prouesses artistiques remarquables.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    36 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mars 2016
    Il y a quelques temps je découvrais, fasciné, la façon de diriger les acteurs de Bresson. Cette démarche était à la fois unique et profondément déroutante, mais elle servait totalement le propos d'Un condamné à mort s'est échappé. Malheureusement, j'ai eu l'impression de voir dans Au hasard Balthazar les limites de cette méthode. Parce que bon, j'ai beau prendre sur moi, je ne suis pas capable de croire aux scènes où les personnages sortent de leur monolithisme pour s'énerver (sur un ton monocorde) ou pleurer (en s'enfouissant le visage dans les mains et en respirant bruyamment). Leur(s) émotion(s), sans être artificielles, me paraissent désincarnées, déconnectées de la réalité. Je n'arrive donc pas à comprendre les personnages et encore moins leurs actions qui, en plus d'être montrées par bribes (est-ce là le point de vue de Balthazar ?), n'ont pas grand chose de cohérent (Marie qui s'entiche de Gérard, la descente aux enfers du père...). Paradoxalement, j'ai beaucoup aimé l'écriture des dialogues, en particulier ceux de Marie, qui philosophe l'air de rien, avec sa petite moue contrariée. Les paroles échangées çà et là sont à plusieurs moments fines et remplies de poésie. Mais je pense que cette beauté littéraire est bien aidée par les magnifiques compositions de Schubert qui accompagne ponctuellement le sentiment de mélancolie que Robert Bresson tente de me faire parvenir. Dire que je suis resté de marbre devant le film serait faux, car quelques idées visuelles m'ont atteint (en particulier le plan tout simple où Balthazar refuse l'eau qu'on lui offre), mais dans l'ensemble je suis très loin de l'implication émotionnelle provoquée par Un condamné à mort s'est échappé. Je pense que le nœud du problème se situe au niveau du scénario, il me semble trop complexe pour Bresson. Je crois que le réalisateur est plus intéressant quand il filme une histoire très simple, sans fioritures. Je vérifierai la validité de cette thèse quand j'explorerai sa filmographie plus en profondeur.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 20 novembre 2013
    Particulièrement décousu parce que traitant une longue durée, ce film est extrêmement laborieux, tant par le jeu de acteurs que par la narration. C'est le seul film de Bresson que j'ai pu voir jusqu'à présent, et j'avoue avoir été particulièrement déstabilisé par le jeu extrêmement faux des acteurs, alors même que la mise en scène est plutôt réussie. J'étais curieux de voir comment un cinéaste pouvait se sortir d'une histoire affublée d'un aussi étrange postulat de départ, à savoir la représentation de la vie d'un âne. L'âne sert en effet plusieurs maîtres, tous plus alcooliques et stupides les uns que les autres (même l'instit', muré dans son raisonnement). Le personnage principal de Marie est une catastrophe : elle n'exprime rien. Exemple : la scène WTF dans la 2CV avec Jean-Claude, assombrie par ailleurs d'une série de faux-raccords. Voilà pourquoi j'ai beaucoup de mal à comprendre certains films d'auteur, à mon sens, largement surévalués. En bref, un film intellectuel et pessimiste où presque rien n'émerge si ce n'est un ennui profond, et une morale simpliste qui consiste à peindre la société comme on peindrait l'enfer.
    Plume231
    Plume231

    3 464 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 avril 2013
    J'ai toujours eu un peu de mal avec la direction d'acteurs volontairement monocorde de Robert Bresson, sauf pour l'admirable "Un Condamné à mort s'est échappé" et un peu pour "Le Journal d'un curé de campagne" et "Le Procès de Jeanne d'Arc" où là ça colle assez bien (parfaitement pour le premier !!!) avec le climat du film, et là aussi c'est le cas pour ce "Au hasard Balthazar". Ce qui pousserait et pousse même dire que le meilleur acteur du film, et peut-être même de la carrière entière de Bresson, est l'âne qui donne son nom au titre. Il suffit qu'il apparaisse pour qu'instinctivement on soit touché et qu'on ait le droit à quelque instant assez déchirant. La fable aurait pu même être très forte sans cet aspect monocorde (même si dans les moments les plus intenses on arrive parfois à l'oublier ; en outre autant on est émotionné par le destin de l'animal autant on en a rien à foutre de celui parallèle du personnage joué par Anne Wiazemsky !!!), le scénario manque parfois de clarté mais on a une belle et émouvante preuve que les animaux sont les meilleurs comédiens du monde.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 076 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 août 2016
    C’était le premier rôle, à 19 ans, d'Anne Wiazemsky (petite fille de François Mauriac, sœur du dessinateur Wiaz et épouse de Jean-Luc Godard de 1967 à 1979). Le film (tourné dans les Pyrénées-Atlantiques, en noir et blanc) a mal vieilli, est trop long et veut traiter trop de sujets à la fois. Le fil rouge est un âne, Balthazar que l’on suit de sa naissance à sa mort, au gré de ses propriétaires successifs. A part, peut-être, l’amoureux de la « jeune fille perdue » (Anne W.), tous les personnages sont antipathiques : son père, se drapant dans sa dignité bafouée et qui refuse de transmettre les comptes de la propriété qu’il a reçue (du père de l’amoureux), le conduisant à la ruine puis à la mort, l’amant d’Anne W. (un mauvais garçon), un clochard alcoolique et un vieux célibataire avare.
    Parkko
    Parkko

    134 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2011
    Film assez inégal je trouve. Il y a des passages très réussis et d'autres beaucoup moins, la faute à un scénario qui se perd et qui ne semble plus vraiment savoir ce dont il veut parler. Le parti pris est intéressant (faire de son personnage titre un âne, il fallait oser), mais j'aurais aimé qu'il aille plus loin, j'aurais aimé qu'on reste concentré sur cet âne et ceux qui vivent avec lui et non pas qu'on aille se perdre parfois dans des choses qui m'ont semblées vraiment inutiles et très peu intéressantes. D'ailleurs, je trouve que Bresson arrive bien mieux à capter la beauté d'un moment avec la fille, l'âne etc. que lorsqu'il s'aventure sur les autres protagonistes.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 6 juillet 2011
    Peu d'espoir dans ce film de ce point de vue le film est une réussite. L'idée directrice s'avère aussi pertinente dommage qu'il y ait tant de tours, détours, d'ellipses et de préciosité dans la réalisation. C'est le paradoxe chez les réalisateurs qui veulent des acteurs amateurs "pour que ça ne fasse trop joué" .
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 janvier 2011
    Bresson a l’ambition d’un art cinématographique en rupture radical avec le théâtre filmé, tout en austérité, en ellipses, en stylisation, au service du mystère. Le choix du point de vue d‘un animal domestique, innocent et essentiellement victime, bien qu‘à forte charge mythologique, va pleinement dans le ce sens. « Au hasard Balthasar » parvient à une absolue singularité nettoyant le regard de tout lieu commun.
    Baron Jack - Le Scarifié - L'Explorateur
    Baron Jack - Le Scarifié - L'Explorateur

    31 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2016
    Au Hasard Batlhazar est une oeuvre filmée d'une manière incroyable qui ne rends pas ce qui est filmé incroyable. De ce fait, il donne l'impression d'être abouti techniquement et artistiquement sans cependant être passionnant. Un sentiment de frustration apparaît car l'on n'a pu goûter à la grande sensation promise. Celle-ci semble s'être échappée par une troisième voie voyant que celle de l'impeccable technique qui aurait pu mener à l'atteindre allait s'allier à celle de la volonté du réalisateur qui ne pouvait mener à l'éclosion.

    En fin de compte, le film tends à démontrer que la beauté se suffit à elle-même, et qu'il ne sert à rien de la compliquer ou de faire monter le ton pour atteindre la grandeur. Malheureusement, quand des acteurs parlent comme s'ils récitaient pour s'exprimer, pour ma part, je ne ressens aucune puissance, et je ne suis pas touché. Parce-qu'il n'y a rien d'incroyable ici. Certes, quelques fois, des visages seront rendus sublimes, mais la plupart du temps, les images sont très belles, et ce qu'elles contiennent n'est pas laid mais n'est pas non plus incroyable. Et tout ce qui est le plus commun possible est le plus inintéressant, à moins que ce commun soit montré comme comme hors du commun mais ce n'est pas le cas ici, à de rares exceptions près. « Un film ne peut jamais être le reflet de la vie. Un film est une sorte de vie particulière existant quelque part entre Dieu et l'homme. » a dit Sokourov. Ainsi, si dans les films de ce-dernier il ne se passe pas forcément des choses qui sortent vraiment de l'ordinaire, il arrive cependant à rendre ce qu'il filme comme particulier et puissant, à travers une imagerie unique, son univers dépassant l'entendement. Ici, Robert Bresson peine à sortir toute chose de sa banalité.

    Le réalisateur n'est cependant pas un tâcheron et sait faire défiler une mécanique qui crée une efficacité. Et en soit, on n'en ressors pas avec une mauvaise impression.
    Pourtant, autant dire que je ne garderai rien de ces personnages qui n'ont pas grand chose pour eux, ils restent cloisonnés dans leur simplicité et autant dire que je m'en fiche d'eux, et je ne garderai pas grand chose du reste, très bien filmé, mais banal.

    Au final, je trouve que les films repoussant toute limites sont bien plus intéressants que ceux qui se donnent celles de la banalité sous prétexte qu'il n'y a rien de plus beau que le vrai. Pour moi, au cinéma, rien ne doit avoir de limites.

    Au Hasard Balthazar est un film correct, mais de par ces barrières derrière lesquels il s'est retranché, s'est empêché toute possibilité pour lui de faire jaillir des éclats.
    groil-groil
    groil-groil

    74 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2007
    très beau film, d'une incroyable densité.
    mise en scène magnifique, et photographie splendide de Ghislain Cloquet (qui a aussi signé celle de "Nathalie Granger" de Duras)
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    42 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juillet 2018
    J'aime bien être divertit ou au moins de bonne humeur devant un film, avec au hasard balthazard c'est tout l'inverse qui arrive mais au final on ne peux que l'élever au rang de chef d'oeuvre . S'il est question d'art alors il se rapprocherai plus d'un tableau ou d'une autre forme d'art, trop cruelle pour le cinéma. C'est ça avec Bresson, c'est épuré au maximum, c'est du cinéma vérité et ça fait souvent mal. C'est incroyable, c'est d'une beauté confondante et jouer avec un amateurisme par les acteurs rendant les choses plus cyniques, une sentiment de révolte et d'infinie tristresse se dégage tout du long (sauf au début). Balthazard et Marie sont les saints témoins du monde cruelle fait d'avarice et de péchers les entourant. Une période de la vie d'un village et d'une jeune fille dans l'oeil d'un âne, du point de vue de l'âne. Pour moi cette seule prouesse de nous immerger au plus près de l'âne fait de '"Au hasard Balthazard" le meilleur film de Bresson. Et par son originalité et sa beauté peut être l'un des meilleurs films du cinéma tout simplement
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 385 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 avril 2022
    Devenu le mieux connu au sein de l'oeuvre de Robert Bresson, apprécié même par ceux qui ne goûtent guère son art, "au hasard Balthazar "est pourtant un film qui véhicule les thèmes récurrents évoqués par le metteur en scène.

    Contrairement à ce que j'ai lu, "au hasard Balthazar" ne me semble pas, à ce titre, représenter une rupture dans l'oeuvre du cinéaste. Il est vrai cependant, qu'ici, Bresson expose clairement son regard sur l'existence et ne laisse que peu de place à l'interprétation du spectateur. Un humour très noir y affleure (le titre en est le premier témoin)et renvoie à un estat d'esprit très sombre, voire désespéré.

    Le film raconte l'histoire d'un âne, encore un anon, lorsqu'il est adopté par deux enfants, jusqu'à sa mort, victime de la méchanceté des hommes. Le monde décrit par Bresson est celui de l'accumulation de quantité d'actions négatives de la part des personnages, qui vont de la maladresse d'un douanier armé, de la bêtise de la femme du boulanger, du manque de discernement du gendarme en passant par la folie meurtrière du clochard, la faiblesse de Jacques, l'avarice du marchand de grains, le panurgisme des adolescents qui suivent Gerard, la vulgarité des chansons qui passent à la radio..., sans oublier Gérard incarnation de la perversité et figure évidente du mal. Marie n'est pas épargnée en représentation du " vouloir être esclave " malgré le fait que tout lui soie possible.

    Le film devient une sorte de catalogue de la négativité humaine dont la présence de l'âne joue comme caisse de résonance et représente une expression pure de la colère impuissante et de la tristesse contre le monde. Bresson semble s'interroger ici :" ou est Dieu ?".

    Le film est bouleversant et il serait sans doute réducteur de s'arrêter ici au sort du mignon petit âne, ruse sentimentale qui a servit la bienveillance dont jouit le film, mais à laquelle on commetrait, selon moi, un contresens que de s'y limiter.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 novembre 2012
    Rares sont les films qui, à la manière de Bresson, dépeignent la vie d'une manière aussi complète ; de l'enfance, à la mort, en passant par l'adolescence, les premières amours et les nombreuses déceptions. Avec une esthétique ascétique et épurée de toute émotivité, Bresson grave les lignes de vie sur la main de Marie et sa famille, vue dans le regard de l'âne Balthazar. Une vie difficile, qui commence par la joie, et se termine par le malheur : voilà une belle épopée réaliste, un documentaire paysan où la fiction joue son rôle d'émotion, sans jamais passer d'affect par le biais des dialogues. Un chef-d’œuvre.
    calliphilus
    calliphilus

    7 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2014
    J’admets qu’il est difficile de rentrer dans le monde de Bresson. De Beethoven, on retient le « boum-boum-boum-boum » de la 5° symphonie mais bien peu connaissent l’ariette de sa 32° sonate ou les derniers quatuors en particulier la grande fugue. Dans ces dernières œuvres, le musicien fait preuve d’une modernité telle qu’il faudra attendre Debussy, Bartók et Webern pour entendre une musique qui ose bousculer les habitudes des mélomanes. Les guides de haute montagne ne méprisent pas les promeneurs qui se contentent de sentiers gentiment balisés. Voir du Bresson, écouter les quatuors de Beethoven ou ceux de Webern c’est accéder à l’Himalaya. Pour certains c’est « chiant », pour d’autres c’est enthousiasmant. Il faut visionner plusieurs fois « au hasard balthazar » pour en déceler les richesses mais aussi pour comprendre le scénario. Ce dernier est-il la faiblesse du film ? Lorsque Bresson adapte du Bernanos, il joue sur du velours tant la pensée de l’écrivain est limpide. Lorsqu’il écrit lui-même le scénario, l’histoire devient plus obscure. Qu’a fait le père de Marie pour susciter l’opprobre des habitants du village ? La réponse semble être dans les mots de l’avare qui recueille Marie à la fin du film. On notera la similitude de cette scène avec Mouchette. 2 filles trempées sous la pluie (tout un symbole) recueillies par 2 pêcheurs, un avare d’un coté, un ivrogne de l’autre. Et ces deux libidineux profitent de la situation. Avec Balthazar, on est plus proche de Dostoïevski que de l’écrivain français.
    Pour le reste, si l’on veut bien partager le postulat de Bresson sur le cinéma, force est de constater qu’il est un maitre de l’art cinématographique : pas de pléonasme, pas de redondance, pas d’emphase ni d’esthétisme ampoulé, pas de dialogue inutile, l’image en mouvement suffit. Il applique à la lettre la règle du classicisme français édictée par Boileau : « ajoutez quelque fois et souvent effacez ». Cet art à l’opposé de la surabondance démonstrative des anglo-saxons peut rebuter tant l’œil de l’amateur est habitué à des traits grossièrement appuyés. Il séduit les peuples raffinés comme le peuple Japonais (voyez Kurosawa) ou mystique comme le peuple Russe (voyez Tarkovski et Lounguine). Quant aux français, ils restent partagés comme en témoignent les critiques.
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