Avis sur Le 24ème jour

« Le 24ème jour » est tiré d’une pièce de théâtre plusieurs fois récompensée et interprétée par Peter Berg (« Very Bad Things ») et Noah Wyle (« Urgences ») pour la version américaine. Ici les rôles sont repris par James Marsden (« X-men ») et Scott Speedman (« Underworld »). La qualité du film est inversement proportionnelle au budget qu’il a fallu pour le monter, autrement dit pour un budget apparemment ridicule on a un film d’une grande qualité. On assiste à l’affrontement en huis-clos de deux hommes qui ont eu une brève aventure dont les conséquences pour l’un ont été tragiques. Le film aborde beaucoup de thèmes dont les principaux sont la vérité, la confiance et la responsabilité face à ses actes. Le huis-clos est toujours un pari risqué car il confine l’action dans un lieu unique avec peu de personnages, le tout reposant sur les dialogues, autant dire que si on ne croit pas à la situation et que les joutes verbales ne sont pas solides le film peu rapidement se planter. Ici l’expérience théâtrale du film écrit pas Tom Piccirillo, pouvait rassurer dans ce domaine. Il y assure ici aussi la mise en scène et, même s’il ne peu prétendre à être félicité pour celle-ci, il fait néanmoins en sorte de ne pas trop la saboter, car il faut le dire elle manque sérieusement d’application et on sent parfois que les raccords ont été un peu bâclés (le bâillon de l’otage apparaît ou disparaît de façon un peu mystérieuse). Mais la qualité de l’interprétation, particulièrement celle de James Marsden, suffit avec la force de la situation et la qualité des dialogues à offrir un bon moment de cinéma. On pourrait presque regretter la faible notoriété de ce film et sa sortie directement en DVD qui l’a coupé d’un public plus large qui assurément aurait, sinon plébiscité ce film, du moins permis un succès équivalent à celui de la pièce. Quoi qu’il en soi, si vous avez la chance de mettre la main sur un DVD de ce film ou de pourvoir le voir en VOD, n’hésitez pas vous ne regretterez pas les une heure trente passées devant.

Quel huis-clos enlevant ! J'ai été fasciné tout au long du film, tant par le texte que le jeu des acteurs, sans faille. Bien que la facture du film sente l'oeuvre théâtrale à son origine, sa réalisation à petit budget, on oublie ces détails et on se laisse prendre par cet échange fascinant entre ces deux jeunes hommes, l'un séquestrant l'autre pour une histoire de contamination par le VIH à la suite d'une rencontre d'un soir quatre ans plus tôt. Cette séquestration préméditée a pour but de savoir qui a contaminé qui. Bien que l'on craigne le dénouement, en aucun moment on ne le voit venir. Dommage que ce film n'ait connu une plus grande diffusion publique.