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    Le Jour du vin et des roses
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    4,1
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    14 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 30 août 2019
    Après sa Holly Golightly de Breakfast on Tiffany’s, Blake Edwards nous revient de nouveau avec des personnages psychologiquement troublés. Joe Clay, un agent de relations publiques a une faible opinion de lui-même qu’il a tendance à noyer dans l’alcool. Sa femme, qui n’avait jamais pris un verre avant leur rencontre, réalise que la seule manière de communiquer avec lui est de se mettre elle aussi en état d’ivresse. C’est le début d’une dérive que Joe va tenter de toutes ses forces de renverser. La conclusion ne nous dit pas s’il va réussir puisqu’à après avoir vainement essayer de convaincre Kersten de se sortir de l’alcoolisme, il la regarde marcher dans la rue alors que l’enseigne lumineuse du Bar d’en face se reflète dans la fenêtre. Va-t-il replonger pour la rejoindre dans leur univers commun? Un bon scénario dramatique, bien construit avec des sauts dans le temps très bien amenés. La complexité des personnages exige de Blake Edwards du doigté en terme de direction d’acteurs. Il réussit à relever le défi à moitié en ne parvenant pas à contrôler Jack Lemmon. Cet acteur est un habile cabotin qui ne peut s’empêcher d’en mettre trop par moment ce qui a pour effet de faire dévier le ton du film. Paradoxalement, sa folie l’amène là où peu de comédiens peuvent aller. Son talent fut d’ailleurs souligné aux Oscars tout comme celui de Lee Remick qui ne se laisse pas totalement envahir par la surcharge de son partenaire. Un peu plus de sobriété dans le jeu aurait permis à la production d’atteindre un niveau supérieur. Maudite boisson !
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juin 2014
    They are not long, the weeping and the laughter,
    Love and desire and hate:
    I think they have no portion in us after
    We pass the gate.

    They are not long, the days of wine and roses
    Out of a misty dream
    Our path emerges for a while, then closes
    Within a dream.

    Poème (« Vitae Summa Brevis ») signé Ernest Dowson qui donne son titre au film. (Pour l’anecdote c’est aussi l’un de ses poèmes qui donnera le titre de "Gone with the Wild"

    Avec « Le jour du vin et des roses », Blake Edwards nous fait suivre Joe, un attaché de presse alcoolique. Il va peu à peu retrouver un équilibre lorsqu’il rencontrera Kirsten mais les démons de l’alcool ne sont jamais bien loin et peuvent en (ré) entrainer plus d’un en enfer…

    Black Edwards ouvre son film comme une charmante et marrante comédie romantique (presque à la Billy Wilder) avec un Jack Lemmon irrésistible dans un registre qu’il connait bien et face à lui la craquante Kirsten. Ca commence mal (par une belle baffe après une excellente première scène) mais ils se rabibochent assez vite et commencent peu à peu à sortir ensemble. Il n’axe pas ces moment-là sur la boisson, juste pendant deux tirades où on apprend qu’elle ne boit pas (mais ne dit pas non à l’alcool chocolaté qu’il lui offre, le « Brandy Alexander » !) mais l’alcool n’est jamais loin, dans un bar, dans un appartement, en course et finalement montre que ca fait partie intégrante de la vie sans que les protagonistes ne s’en rendent compte.

    Et peu à peu, après avoir bien présenté ses personnages tout en faisant passer l’alcool au second plan et le mettant comme un élément ordinaire de la vie, tout bascule juste après la rencontre avec le père et cette fameuse phrase de Kirsten. Il passe alors avec intelligence et facilité à une partie de plus en plus dramatique où il montre avec intensité et sans concessions, les effets de l’addiction et de l’abus d’alcool, mais aussi la façon dont on tombe dedans et la difficulté d’en sortir. Il montre la détérioration des relations, que ce soit entre eux ou avec l’extérieur, les difficultés d’avoir une vie normale et saine, de garder et/ou trouver du travail…

    C’est très intelligemment et astucieusement écrit, que ce soit au niveau des personnages, des dialogues ou du déroulement avec ce récit divisé en deux parties qui nous permet de d’abord s’attacher aux personnages en les voyant dans la vie de tous les jours, chez eux, à leur travail puis la descente aux enfers dans la deuxième partie. La mise en scène est parfaite et élégante et surtout il donne de l’intensité et de la puissance à son récit tout en filmant les évènements et les personnages de la plus réaliste des manières. Il ne tombe jamais dans la facilité ou le pathos et n’hésite pas à être très dur dans son traitement et évite aussi toute édulcoration. La photographie en noir et blanc est superbe et la partition de Henry Mancini impeccable.

    Certaines scènes sont marquantes et c’est avec une aisance étonnante qu’il passe du rire au drame, de Jack Lemmon aspergeant l’appartement de Kirsten de produits contre les cafards avec humour et légèreté à ce même Lemmon en camisole de force se battant contre ses propres démons.

    Jack Lemmon est autant à son aise dans la première que la deuxième partie et livre une remarquable composition, prouvant une fois de plus qu’elle très (très) grand acteur il était. La mignonne Lee Remick lui donne superbement la réplique, elle aussi est à l’aise dans plusieurs registres que ce soit dans la première partie ou lorsqu’elle tombe aussi dans l’addiction et l’impossibilité de s’en détacher.

    Plus qu’un simple coup de cœur, un film qui m’a fait passer par plusieurs sentiments, qui m’a tour à tour charmé, fait rire, proposer des réflexions autours de l’alcoolisme et de sa place dans la vie à travers les deux parties, puis bouleversé et pris aux tripes. Des films puissant comme on (je) en voit très peu…
    landofshit0
    landofshit0

    248 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2014
    Le Blake Edwards dramatique et nettement moins bon que le Blake Edwards comique. The day of wine and the roses démarre en construisant habilement sa situation. Mais une fois le couple réunit le développement devient sommaire,pourquoi cette femme se met à boire et quel à été le déclencheur? Edwards ne prend pas la peine de l'expliquer,il ne fait que montrer la perdition d'un couple dans l'alcool. Hors la femme à une totale conscience de l'état de son mari et de sa faiblesse pour l'alcool. Sans ce manque de subtilité qui nuit au film Edwards aurait put réaliser une œuvre forte.
    cylon86
    cylon86

    2 250 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2014
    Nombreuses sont les personnes qui considèrent que l'un des premiers rôles purement dramatique dans lequel Jack Lemmon s'est illustré est dans le film "Missing" de Costa-Gavras. Ces personnes oublient (et c'est bien dommage) ce film de Blake Edwards qui, loin d'être drôle, pose un regard sans concessions sur l'alcoolisme et ses ravages. En effet, "Le jour du vin et des roses", c'est l'histoire de Joe et de Kirsten qui se sentent bien quand ils boivent, quitte à oublier de s'occuper de leur fille, de mettre le feu à l'appartement par distraction ou de saccager une serre pour retrouver une bouteille cachée dans un pot de fleurs (séquence forte du film, quasiment tournée en un seul plan). Blake Edwards nous montre l'alcoolisme sous un jour peu reluisant, un couple qui forme un ménage à trois avec l'alcool et dont la volonté de rester sobre ne dure pas bien longtemps (parce qu'en étant ivre, on ne voit pas à quel point le monde est sordide). Jouant des personnages pathétiques qui n'ont plus le contrôle d'eux-mêmes, Jack Lemmon et Lee Remick sont fabuleux et leur composition viennent appuyer le propos du film qui fait froid dans le dos.
    this is my movies
    this is my movies

    616 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mars 2020
    A l'époque, le comédien et le réalisateur sont deux gros buveurs, et ce film marquera pour eux un coup d'arrêt dans cette course à l'ivresse (les deux deviendront sobres dans l'année qui suit, Lemmon et Remick faisant même de gros dons aux Alcooliques Anonymes, qui commençaient à gagner en ampleur et en visibilité à cette époque). Alors, film de propagande pour les AA ou bien drame sincère ? Franchement, on pourrait dire les deux, mais le film ne met pas tant en avant que ça l'association. Il présente ses codes, ses rites et son fonctionnement, mais sans appesantir plus que nécessaire. Drame à la narration très dense, s'étalant sur plusieurs années, voire une décennie, le film aurait pu être une comédie noire teintée de drame, il reste un pur drame, qui nous plonge dans l'enfer de l'addiction, aux côtés d'un couple attachant. Mise en scène puissante, avec un noir et blanc magnifique, acteurs en état de grâce (tous les deux seront nommés aux Oscars), scénario bien construit et assez puissant, sans oublier un plan final bouleversant (le studio a failli le modifier, mais une maîtresse de Jack Warner, le producteur, a vu le film avec lui et lui déconseilla de le faire, tandis que Lemmon, afin d'empêcher l'éventualité de retourner la scène, était parti en vacances en France). Il en résulte un très beau drame, poignant et fort, qui tord le ventre et serre le cœur. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Alasky
    Alasky

    283 abonnés 3 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2018
    Jack Lemmon est bouleversant et transcendant de justesse dans ce rôle difficile et dramatique. Une oeuvre rare et un classique hollywoodien assurément.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 27 novembre 2010
    Un bon film à caractère informatif mais malgré de bonnes interprétations on ne rentre pas vraiment dedans, les personnages non pas assez d'interactivité avec leurs environnements ça tourne en rond.
    Plume231
    Plume231

    3 469 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2009
    Une oeuvre remarquable et ultra-réaliste sur le fléau de l'alcoolisme. Par "Diamants sur canapé", je savais que Blake Edwards était capable de mettre en scène des personnages complexes mais je ne connaissais pas cette facette du cinéaste, qui est plus connu pour ces comédies loufoques, de remarquablement réaliser un drame pur. Il nous épargne absolument rien de la descente aux enfers d'un couple, alternant avec brio les scènes chocs qui sont parfois à la limite du supportable, la pire étant celle où Jack Lemmon détruit la serre, et surtout ne commet pas la bêtise de nous imposer un happy-end. Lee Remick est brillante mais c'est surtout Jack Lemmon qui surprend le plus en interprétant avec une conviction incroyable son personnage. On est vraiment pas loin du chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 octobre 2011
    A mi-chemin entre Billy Wilder et John Cassavetes, “Le Jour du vin et des roses” est un film surprenant. On a l’impression de retrouver les personnages de « La Garçonnière » là où on les avait laissés : soit un couple comme havre de paix au milieu d’une société aliénante qui chosifie l’humain. Sauf que la belle histoire d’amour s’échoue ici dans le coma éthylique. Débutant comme une comédie sentimentale légère et enlevée, le film se charge peu à peu d’une étonnante gravité, plongeant à bras le corps dans son sujet, l’alcoolisme. Une intégrité que le cinéaste tient jusqu’à son magnifique final, absolument anti-hollywoodien (ouvert et morose). Est-il besoin de rappeler l’extrême élégance de la mise en scène et le brio de ses deux interprètes, vibrants d’humanité ? Un beau film à redécouvrir, et un des sommets de la carrière en dents de scie de Blake Edwards.
    MARYSE P.
    MARYSE P.

    2 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 novembre 2019
    ce film m'a complètement bluffée car je croyais avoir affaire à une gentille petite comédie américaine avec l'un de mes acteurs préférés, avant de découvrir que c'était en fait un drame , haletant et bouleversant, avec 2 acteurs époustouflants . Chef d'oeuvre absolu, à voir et à revoir
    martiball
    martiball

    2 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Description brillante de la chute inéluctable dans l'accolisme d'un couple qui a tout pour etre heureux. Jack Lemon n'a pas peur d'en faire des caisses et s'en sort parfaitement. Il m'a vraiment impressionné. Blake Edwards sort de son registre, la comédie, pour s'attaquer à un drame social et s'en sort avec les honneurs.
    Un de mes films préférés.
    idagnidif
    idagnidif

    3 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2021
    Film époustouflant sur l'alcoolisme et ses dégâts , surtout lorsqu'il touche un couple en parfaite harmonie.
    Tom J.
    Tom J.

    2 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2014
    Dans Days of Wine and Roses, Blake Edwards (réalisateur) nous montre un amour naissant entre un homme et une femme, et finalement entre les deux protagonistes et la bouteille de whisky. Ce ménage à trois... ne fait finalement pas bon ménage, et les embrouilles arrivent très vite.
    L’œil de Blake Edwards est aiguisé et il ne traite pas son sujet à la légère, la conclusion en demi-teinte nous le prouve: le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide, au spectateur de trancher!
    Jack Lemmon fait des merveilles dans ce rôle dramatique, mais Lee Remick, elle, souffre de la comparaison. J'ai personnellement eu un petit faible pour Days of Wine and Roses, qui est un film juste et bien affuté. Je pense qu'il serait judicieux de le montrer en classe.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une quasi clinique description d'une descente dans l'alcoolisme, plus crédible que Leaving Las Vegas et moins datée que The Lost Week-end, les deux autres classiques du genre. Lemmon et Remick sont magnifiques. Peut-être le plus grand film de Blake Edwards, le seul élément un peu raté étant le thème d'Henry Mancini. Basé sur un téléfilm américain de 1958 du même titre. Dur mais splendide, à voir absolument.
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