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chrischambers86
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3,0
Publiée le 5 janvier 2014
Le conte de Cendrillon revisitè et dècapè à la sauce Frank Tashlin! En 1960, Cendrillon fournit à l'inègalable Jerry Lewis (qui met une plombe pour se coiffer devant un miroir) l'argument d'un dèsopilant personnage sous la direction d'un metteur en scène avec lequel il avait dèjà fait deux films particulièrement tournès vers l'enfance! Comme de bien entendu, on retrouve les habituels gros plans avec strabisme convergent, soulignant les hurlements de douleur de Lewis! Le tout sur une musique de Basie qui fait dans le film une apparition remarquèe notamment quand Lewis descend en dansant l'escalier blanc! Au rayon des contes à tendance burlesque, Tashin signe un classique très colorè de la Paramount avec belle-mère escroc, mèchants demi-frères et jolie princesse, mais aussi avec un beau lancer de ballons et cotillons durant un bal comme savent si bien le faire les amèricains...
Frank Tashlin réalise une version masculine de Cendrillon, avec un jeune orphelin malmené par sa belle-mère et ses beaux-frères. Rien de bien original à priori, sauf que le rôle principal est tenu par Jerry Lewis ! Le comique légendaire s'en donne à cœur joie, enchaînant les mimiques, tics, et numéros de danse, le tout aboutissant à un comique gestuel un peu vieilli par moment, mais souvent réjouissant. Par ailleurs, le scénario joue allègrement avec les codes du célèbre conte, allant jusqu'à pointer directement du doigt le syndrome du prince charmant. Notons également le présence de Henry Silva dans un second rôle humoristique, chose rare pour un acteur largement habitué aux personnages sinistres.
Version comique et délurée du célèbre conte, ce film empile dans un premier temps foultitude de gags à la sauce Jerry Lewis avec un certain bonheur. Néanmoins, la dernière partie du film, nettement moins dosée en humour et plus versée dans le romantisme, donne le sentiment qu'on a un peu perdu les commandes et que le film finit par naviguer à vue, dans un certain manque d'inspiration, même si le propos sous-jacent apparaît plutôt adroit et malin. Encore regardable aujourd'hui.
Concept intéressant, celui d'inverser les rôles et de prendre un homme pour jouer les Cendrillon. Une histoire touchante et amusante, même si les pitreries de Jerry Lewis sont un peu trop répétitives et peu recherchées. L'histoire est sympathique, on passe un bon moment, malgré des longueurs dans certaines scènes et un ennui vers la fin. Certainement dû au fait que tout le monde connait le conte de Cendrillon et qu'ormis l'inversion des rôles, il n'y a rien d'exceptionnel. Juste heureuse d'avoir recroiser Ed Wynn que j'avais déjà beaucoup apprécier dans "Mary Poppins". Un film qui ne restera pas dans les mémoires mais qui a le mérite de faire passer un bon moment et qui pourrait être présenter aux jeunes générations pour casser les codes du genre.
Mettre sous pellicule le mythe de Cendrillon a été tenté à de nombreuses reprises. Le transposer au masculin en fait un sacré défi. Le rendre drôle devient un véritable challenge. Mais confier le rôle principal à Jerry Lewis rend tout cela possible. En effet, celui-ci rend tout facile, naturel, et même si quelques passages chantés sont tout à fait inutiles et presque barbants, on ne s'ennuie guère. Quel artiste !
Jerry Lewis revisite le conte de Cendrillion avec beaucoup d'humour en se mettant à la place de la princesse. Une brillante fantaisie ou parodie de la part du plus grand comique américain à ce jour.