Avis sur Alerte à Singapour

L'éternel méchant de service du western et du film noir, Dan Duryea, qui endosse le costume miteux du pitoyable Mike Callahan, perdu à Singapour et coincé entre son ex, son meilleur ami désormais marié à son ex, des truands, un complot autour de la bombe H, les services secrets ainsi que les autorités britanniques et son propre désir de s'élever au rang d'homme. Le film peut se voir comme un brouillon du génial "En quatrième vitesse", partageant avec ce dernier cette ambiance poisseuse et sombre, autour du péril nucléaire. Duryea est convaincant, l'intrigue est toutefois alambiquée, et comme souvent avec Aldrich, que j'adore pourtant, je trouve le rythme mal maîtrisé, et le film semble duré plus longtemps que les 78 minutes affichées par cette série B tournée en 11 jours avec 120 000 misérables dollars. Reste un travail d'artisan assez solide, avec déjà le grand Joseph Biroc à la photo et Frank De Vol à la partition. Mineur, imparfait, le 1er film d'une année 1954 qui verra Aldrich signé par la suite trois films géniaux en 12 mois : "Bronco Apache", "Vera Cruz" et "En quatrième vitesse" ! D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com

Bien que se passant à Singapour on peut classer ce film parmi le genre ‘’Noir’’ grâce au climat pourri qui y règne, à un rôle de femme fatale originale et réussie et au destin qui ne fait pas de cadeaux. C’est un des plus beaux rôles de Dan Duryea,
il convient parfaitement à sa personnalité…On ne saura jamais sa vraie nature car il se consacre totalement au service de la femme qu’il aime passionnément. Les sentiments amoureux fort complexes du trio sont plus intéressants que l’intrigue elle-même. Beaucoup de séquences ne sont pas filmées mais laissées à notre imagination faute de moyens financiers sans doutes. Nous y voyons un authentique boxeur poids lourd américain qui y joue un rôle notable. Ce n’est pas un grand Aldrich mais il y a laissé cependant sa marque par moments.