Avis sur La Momie sanglante

Valerie Leon, un nom qu'il est impossible d'oublier après la vision de ce très bon film d'épouvante. C'est bien simple, chacune de ses apparitions dans le cadre est un enchantement pour les pupilles. Dotée d'une photogénie et d'une plastique à tomber, la jolie brune irradie l'écran de sa classe, mise en valeur il est vrai par les qualités esthétiques indéniables du long métrage (réalisation, photographie et décors). Si le thème de la momie vengeresse n'a jamais été un modèle d'originalité, il est traité ici avec un certain talent et ponctué de petites trouvailles qui font passer un excellent moment aux fans des productions Hammer (et des belles brunes) comme moi.

Pas le meilleur film de la Hammer, "La Momie Sanglante" possède malheureusement une réalisation assez terne et des maquillages qui ne sont pas d'une grande réussite. Reste une histoire plutôt sympa, bien que bancal dans son contenu, et surtout la présence de la charmante Valérie Leon qui est d'une beauté assez ensorcelante dans son double rôle, puisqu'elle incarne à la fois la possédée et une Reine d'Egypte. A noter, par ailleurs, que ce film possède une réputation maudite, notamment par rapport au décès du réalisateur Seth Holt (victime d'un infarctus fatal pendant le tournage) et qui à été remplacé par Michael Carreras.

Un film très inégal, d'abord la 1ère demi-heure de La Momie sanglante est plutôt prenante avec son ambiance mystérieuse puis soudain le rythme du film se fait plus mou pour finir avec une dernière demi-heure ratée. Le réalisateur Seth Holt mourut durant le tournage et fut remplacé ce qui est peut-être la raison de la baisse de qualité de La Momie sanglante.

L’intrigue de ce film tardif de la Hammer n’a rien de révolutionnaire, mais cette « Momie sanglante » qui transpose une histoire de monstre comme l’aime le studio dans une période plus contemporaine est un bon petit film d’épouvante sans prétention. Malgré un manque de moyen qui transparaît tout y est généreux: le gore, les acteurs, l’ambiance, le décolleté de son actrice principale … Certes le film a aujourd’hui un côté un peu désuet mais il reste très fréquentable si l’on aime un tant soit peu le genre.

Quatrième et dernier film du cycle de la Hammer autour des momies, "Blood from the Mummy's Tomb" tente de partir vers une nouvelle direction. Fini les colosses en bandelettes, cette fois on s'intéresse à une reine maléfique dont le corps a été préservé, qui tente de posséder la fille d'un archéologue. Le film débute de manière assez réussie, avec une intrigue qui se dévoile petit à petit, de manière pas vraiment linéaire. Mais passé la première demi-heure, l'ensemble devient mou, et quelques scènes sont trop chaotiques. Ceci étant peut-être du aux problèmes durant la production : outre le départ précipité de Peter Cushing pour raisons personnelles (qui fut remplacé par Andrew Keir), le réalisateur Seth Holt décéda sur le plateau... On ne peut pas non plus profiter de décors gothiques, puisque, la Hammer cherchant alors à renouer avec le jeune public, le film se déroule dans les 70's. Néanmoins, le personnage principal est interprété par la charmante Valerie Leon, dont les décolletés très généreux séduiront sans aucun doute le public masculin !

Le genre a donné lieu à plus d'un film dispensable, la Hammer n'ayant pas toujours mis les moyens en adéquation avec ses ambitions. Ici, le résultat suscite quelques sourires de commisération, pas tant devant les faibles moyens techniques (on est quand même début des 70's) mais plutôt devant une mise en scène aux abonnés absents et un jeu d'acteurs proche du ridicule en plus d'une occasion. L'histoire en elle-même aligne les lieux communs du genre sans se fouler, et l'on ne trouve guère d'intérêt que dans la plastique de l'actrice principale, c'est dire si ça va loin. Tout le problème quand on use un filon jusqu'à la corde...

La seule petite innovation scénaristique dans ce quatrième épisode de la momie est son héros antipathique au premier abord.
Sinon le film a les mêmes défauts que les derniers Dracula. L'action est située à notre époque pour être dans le coup et surfer sur un côté pop mais aussi afin de limiter les coûts pour la Hammer qui était dans le rouge à l'époque et devait mettre une sourdine à ses films en costumes.

Un pitch de départ qui en vaut bien d'autre, c'est un film de momies, donc au départ faut pas trop chercher la logique, sauf que là le scénario est décousu et peu compréhensible. La direction d'acteurs n'est pas bonne mais il y a (heureusement !) Valerie Leon avec ses décolletés vertigineux !. Les qualités du film sont plutôt à rechercher du côté du montage, de le photographie et des éclairages où la "Hammer touch" est bien présente, sinon l'ennuie gagne et on peine à s'intéresser à cette histoire à dormir debout.

Contrairement au titre français comme anglais, le film ne met jamais en scène une momie avec ses habituelles bandelettes, même si l'épilogue renoue avec la tradition avec un final plutôt ironique. Le film s'éloigne au contraire des films de momies classiques pour une approche nouvelle et originale. Adapté du Joyau des sept étoiles de Bram Stoker, le film se permet toutefois de projeter son intrigue à l'époque moderne (ce qui s'explique sans doute par le fait que la Hammer était en difficultés financières à l'époque). Malgré une certaine redondance (récupération des objets qui se solde toujours par une mort violente) une durée un peu courte et une narration un peu lente ponctué que de peu de moments forts, la Momie Sanglante est un long-métrage d'épouvante plutôt solide. Son atmosphère lunaire à la fois hypnotique et creepy (via une remarquable musique), la qualité de sa photographie et de ses décors, sa mise en scène soignée et ses acteurs plutôt crédibles en font un film Hammer méritant le détour.

Film regardable, avec une ambiance assez glauque. L'intrigue n'est pas folichonne mais on se laisse prendre au jeu, et l'actrice principale est hypnotisante. Quelques scènes gore. Plaira surtout aux amateurs d'Egypte ancienne et de momies.