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    La jetée
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    140 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2018
    "La jetée" est l'histoire d'une image restée en mémoire; tout comme son personnage, le film est hanté par l'image, au point d'en rendre fixe tous ses plans – ou plutôt ses photos – accompagnés par une voix-off envoûtante qui laisse transparaître le mystère et la terreur. Moins construit comme un film de science-fiction que comme un film d'horreur, "La jetée" est gagnée par la peur, celle des réminiscences de la Seconde guerre mondiale et autres expériences scientifiques ignobles qui font de ses cobayes des esclaves. Même si le voyage dans le temps est contrôlé par ces inquiétants médecins, il est aussi synonyme d'escapade pour un homme qui devient amoureux d'une femme qui l'a longtemps obsédé; toutefois, soumis à la puissance étouffante de ceux qui le manipulent, il comprend in extremis l'image traumatisante de son enfance mais aussi que son voyage n'était en fait qu'un programme lié à une révélation funèbre et tragique, l'inverse total de son rêve sentimental.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 968 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2010
    Film vertigineux, difficile et insoutenable, "La jetèe" rèussit le miracle de nous faire pènètrer de plain-pied dans un monde tout ensemble absolument familier et complètement ètranger! Nous sommes en une èpoque de survie souterraine, dont on sent qu'elle prèlude à la fin de toute vie! Un monde où les hommes dont les yeux se dissimulent derrière de terrifiantes lunettes (sans la lumière du regard, l'image d'un homme est dèjà morte) n'ont pas non plus le choix: tout se chuchote! Ces chuchotements sont d'ailleurs le plus souvent incomprèhensibles au spectateur! Ces hommes sans voix et sans regard se penchent sur une crèature humaine infiniment prècieuse, car une image de son passè (d'enfant) l'obsède, l'image d'une femme, le souvenir sans doute d'un amour! Les savants de cette civilisation en voie d'extinction tentent de sauver ce qui reste de l'humanitè en renvoyant cet homme dans son passè! Doit-il rapporter la vie ? Cela n'est pas dit! On sent seulement que cette continuitè rètablie est essentielle! L'effort auquel est soumis l'homme "cobaye" est plus qu'èprouvant, douloureux! Chaque fois qu'une image revient de son passè, Chris Marker la bloque, l'immobilise et, par ce coup de poignard de l'immobilitè, nous fait ressentir la souffrance et la violence! Procèdè absolument nouveau en 1963, date de sortie de ce moyen-mètrage! "La jetèe", c'est une sorte de "photo roman", les images sont fixes! Mais elles èclatent par leur insoutenable violence! L'homme voit son passè, fût-ce par èclairs seulement! il le revit en quelque sorte! On l'envoie aussi vers le futur, d'où il revient, porteur du salut! Mais il revient à son obsèdant passè! Enfant sur cette jetèe, il avait dèjà vu sa mort! "La jetèe", c'est aussi une poignante histoire d'amour, sur le bonheur et sur la paix...
    Cathedrale
    Cathedrale

    74 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 janvier 2012
    Un jour, elle se penche sur lui. Un jour, il lui raconte le passé. Un jour, il se souvient du futur.
    Perdus dans une réalité rêvée, l'homme et la femme s'apprivoisent, s'aiment et rient.
    Logé dans un hamac, l'homme, l'expérience, l'instrument, tel un rat de laboratoire condamné, se souvient. D'une femme, sur une Jetée, figure récurante qui l'aidera à explorer le passé et ses merveilles de simplicité. Une chambre baignée de lumière, un bain de soleil glacé, une promenade au parc, l'homme, malgré la fatigue du voyage, répond à son sourire et lui tient la main. Lentement, les chuchotements d'outre tombe sont remplacés par d'innombrables pépiements d'oiseaux, la Grâce se pose alors naturellement sur l'épaule des personnage en quelques clignements d'yeux. Parfois, au détour d'une photo, le rythme s'accélère, les images défilent plus vite, les transitions frappent en plein coeur,Marker nous invite nous aussi, à faire partie de ce voyage dans le Temps.
    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 octobre 2006
    Vvvvoui.... Les photos sont belles et le montage intelligent. Le scénario est fort bien ficelé et la musique très bien choisie. Il se dégage de «La jetée» (1962) une réelle poésie, et cela avec une économie de moyens assez féroce. Le moment où le film abandonne les plans fixes pour s'animer, alors que la jeune femme s'éveille au chant des oiseaux, est particulièrement touchant. Mais tout cela demeure quand même un peu sommaire. Je peine à trouver les profondeurs insondables censées me transporter au dixième ciel. Peut-être mon bathyscaphe n'est-il pas adéquatement paré pour sonder les abysses intellectuels de monsieur Marker? À tout hasard, je demanderai au professeur Tournesol de m'en concevoir un qui soit plus performant.
    TCovert
    TCovert

    63 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 octobre 2011
    Un film de science-fiction réalisé uniquement en diaporama noir et blanc, avec une voix-off et de la musique, ça vous tente ? Rassurez-vous l’œuvre est magnifique et ne dure qu’une petite demi-heure tout en constituant un des plus beaux diaporamas que vous pourrez voir. Les photographies sont superbes, le narrateur très adapté à la situation et la musique crée une ambiance certaine. Le scénario, très bien trouvé, parle du temps, des souvenirs et de la mort avec des influences du Vertigo d’Hitchcock. D’ailleurs Terry Gilliam s’inspira largement de Vertigo et surtout de La Jetée pour son Armée des Douze Singes. La Jetée est donc un petit bijou à découvrir dès que possible.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 février 2012
    L'unique fiction de Chris Marker n'est pas son meilleur film, loin s'en faut. Malgré le fait que La Jetée soit plastiquement superbe et scénaristiquement incomparable, j'ai peine à penser qu'il s'agisse d'un chef d'oeuvre de la science-fiction. Le réalisateur nous propose un dispositif jusqu'alors inexploité dans le cinéma français de l'époque ( le film date de 1962 ): un montage photographique commenté par une voix off ( mais le problème ne vient pas de là ). Le défaut majeur : ce court métrage n'aurait pas dû en être un. A mon sens, La Jetée aurait été un excellent film s'il avait été beaucoup plus long. Le propos est riche mais paradoxalement trop peu approfondi. J'aurais aimé un développement plus conséquent, ainsi qu'une psychologie des personnages plus fouillée ( au reste, les personnages de La Jetée sont schématisés et sont réduits à leur fonction narrative, à l'instar d'outils...). Cela dit, le film de Marker est respectable d'un point de vue philosophique ( c'est pourquoi je parle d'un propos riche ). Il faut voir cette oeuvre succinte comme le pilote de L'armée des 12 Singes, chef d'oeuvre dans lequel les thèmes de La Jetée sont traités jusqu'à leur aboutissement. Original, beau, inclassable...Mais trop bref.
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    43 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2012
    Une oeuvre avant-gardiste et d'une noirceur encore jamais égalée pour un court métrage. Sur grand écran ça doit être sensationnel. Je trouve l'idée audacieuse : faire un court métrage de science-fiction, à base de photographies défilants en noir et blanc (à l’éclairage savamment travaillé), et, servi par la présence d'un narrateur ; narrateur nous faisant transporter, dans ce récit singulier, par les mots qu'il emploie. Les photos sont sublimes, c'est comme si elles étaient en mouvement par moment. Elles font appel au rêve, au souvenir. En l'espace de 28 minutes, le temps semble s'arrêter devant ce défilé d'images sombres, troublantes, poétiques, mystérieuses, angoissantes, et montrant un monde post-apocalyptique, sous l'imagination de Chris Marker (l'homme à tout faire dans le monde de la presse et du spectacle).
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    52 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2015
    Un film extraordinaire au scénario redoutable et à la mécanique très particulière. Chris Marker réalise ici un court-métrage mythique, une œuvre fondatrice de la science-fiction moderne,un monument de cinéma. La mise en scène repose sur un système de "roman-photo" : des images qui s'enchaînent sur un fond de voix off pour raconter l'histoire. Cela crée une certaine froideur et une impression d'extrême réalisme, assez bizarrement.Sans parvenir à saisir ce futur apocalyptique de façon précise, on en ressent parfaitement l'essence, et on est bouleversé par cette histoire diablement bien ficelé aux personnages à la fois désincarnés et si touchants. Un grand moment de cinéma.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 749 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mars 2019
    Amour : image urbaine de l’amour détruit et image humaine de l’amour retrouvé, ramené à la vie par la magie du cinéma.
    Exil : à la fois ancré dans un territoire défini – la fameuse jetée – et projeté dans le chaos temporel, le héros est ce fugitif qui s’engouffre dans une mémoire pour tenter d’y recouvrer l’image natale dont il a été écarté.
    Mémoire : matière du voyage.
    Musée : conservatoire de l’identité animalière où les deux personnages déambulent comme étrangers et pourtant familiers des créatures qu’ils connurent jadis.
    Photographie : support à la fusion du passé, du présent et du futur dans la création d’un même sens.
    Sous-terrain : concentration des maux, chambre noire où naît l’image, espaces d’archives.
    Vertige : image à reconquérir. Hitchcock imprègne la quête ; l’héroïne se fait Madeleine galvanisée donc anti-proustienne.
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2015
    J'avais vu La jetée il y a quelques années et comme j'étais un peu con j'avais trouvé ça chiant, le projet intéressant mais j'avais forcément préféré son adaptation de Gilliam même si j'ai toujours été dubitatif sur la fin. Et là d'une pierre deux coups : je redécouvre d'un oeil nouveau ce chef d'oeuvre et il me donne des explications sur l'adaptation de Gilliam. Pour Gilliam c'est juste la fin, l'idée de la propre mort qui a une dimension beaucoup plus profonde dans La jetée et ainsi permet d'autres interprétations. Pour revenir au film de Marker, c'est du génie à l'état pur. C'est beau, c'est grandiose, ça évoque plein de choses, il y a tellement de sensations différentes dans ce film, la réflexion est très profonde que ce soit sur le média cinéma ou sur les sujets plus explicitement abordés par le film mais tout passe par la mise-en-scène, ce n'est pas discursif et ça c'est chouette : on montre sans démontrer. Ensuite plastiquement les photos sont magnifiques, l'ambiance qui se dégage est belle et étrange. Et puis ça éveille la créativité, je sais pas mais en voyant ce film ça m'évoquait d'autres idées visuelles, etc. Bref du grand art, il faudra peut-être s'accrocher pour le voir mais étant relativement court je le recommande à tout le monde. C'est beau, c'est profond, c'est grandiose et j'ai envie de voir plein d'autres films et projets (parce que sur d'autres médias il a l'air tout aussi excellent) de Marker.
    Redzing
    Redzing

    921 abonnés 4 296 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mars 2011
    "La jetée" apparait plus comme un roman photo poétique qu'un film. L'idée de faire défiler des photographies avec une voix off narrant l'histoire est assez originale, et convient bien à un court métrage. D'autant plus que les photos sont assez réussies, le scénario à la fois cruel et beau. Cependant les thèmes abordés (fuite du temps, fatalisme, guerres nucléaires...) ne sont finalement qu'effleurés, et l'ensemble ressemble à un brouillon du "12 Monkeys" de Gilliam.
    Jean-Sébastien T.
    Jean-Sébastien T.

    21 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 décembre 2016
    Ce n'est pas du cinéma, c'est laid, c'est ennuyeux. A ranger au rayon des chef d'œuvres pour snobs avec Pelléas et Mélisande ou la folle de Chaillot.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 janvier 2016
    Connaissant (et adorant) le remake de ce film, L'armée des douze singes, je m'attendais à ce que La jetée ne soit qu'une esquisse de celui-ci... Quelle ne fût pas ma surprise de tomber sur un roman-photo, sorte de compromis entre le cinéma et la littérature. Pour ceux qui ne voient pas ce que c'est, c'est comme si on vous racontais une histoire à partir de vieilles photos qui illustrent cette histoire. Au niveau de l'univers, rien à dire, c'est exrrêmement inventif. Je comprends ce qui a pu séduire Gilliam dans celui-ci. D'ailleurs, au final, les deux films, mis à part pour les gros contours de l'intrigue, ne se ressemblent pas du tout : le narration et les images apportent à La jetée un côté très lyrique, là où L'armée des douze singes est bien plus barré, bien plus axé sur la folie (la Jetée s'axe sur le rêve), et bien plus élaboré au niveau de l'intrigue, ce qui est normal avec 1h30 en plus. Pour en revenir à La jetée, c'est un court-métrage remarquablement immersif (performance d'autant plus remarquable que l'imagerie du film n'est faite que de photos), sombre et désespéré. Même si personnellement je préfère L'armée des douze singes (selon moi plus élaboré, plus fou, plus immersif et forcément plus adapté au public actuel), j'ai pris plaisir à découvrir ce court-métrage pessimiste et poétique.
    rogerwaters
    rogerwaters

    126 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juin 2015
    Tout a déjà été dit sur ce court-métrage exceptionnel qui est un pur bijou de SF poétique. Le recours aux images fixes est une idée brillante et l’histoire, condensée en 28 petites minutes bien trop courtes, est tout bonnement géniale. Elle comporte des éléments universels tel que le passage du temps, l’inscription de l’homme dans ce flux temporel, la peur de la destruction de l’humanité, mais aussi l’amour qui se révèle indissociable de la mort dans un final grandiose qui laisse sur les rotules. Il est absolument nécessaire de voir et revoir ce petit bijou pour tous les amoureux de SF, mais aussi pour ceux qui aiment se retrouver face à de la poésie brute. Assurément l’un des plus beaux court-métrage de l’histoire du cinéma.
    Bardon de Kater
    Bardon de Kater

    12 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 septembre 2014
    Visible sur Youtube. Quelques diapos en noir et blanc qui ne brillent en rien par leur qualité artistique, une histoire à dormir debout. Et on voudrait nous faire croire que non seulement c'est du cinéma mais que c'en est du bon ! Que je me fasse bien comprendre tout le monde a le droit d'essayer de faire des choses qui sortent de l'ordinaire mais de la à crier au chef d'oeuvre, faut pas pousser quand même !
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