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vinetodelveccio
52 abonnés
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5,0
Publiée le 20 juillet 2016
Un film lyrique et puissant qui prend aux tripes pendant près de 4 heures. Cimino nous emporte dans une histoire magnifique aux personnages jamais manichéens et aux enjeux multiples. L'histoire d'amour est déchirante et le scénario résonne particulièrement aujourd'hui : racisme, inégalités, injustice... En terme de mise en scène, tout est au diapason : lumière, cadrages tour à tour intimes et gigantesques sur les magnifiques paysages du Wyoming, son... tout est là pour passer un moment historique. Bravo Cimino!!
Vu la director's cut. Un film grandiose, remarquable reconstitution de l'Amérique fin 19ème siècle avec ses millions d'immigrés, et s'articulant autour d'une histoire vraie : la guerre des éleveurs contre les paysans (Guerre du comté de Johnson). Une histoire sombre que le public de l'époque n'attendait pas (sans parler de la fictionnalisation de Nate Champion qui collabore avec les éleveurs au début). Le film est doté de scènes ahurissantes, des villes entières reconstituées, des milliers de figurants tous en costumes, des centaines de chevaux allant dans tous les sens, des plans remarquables aux couleurs sublimes sans le moindre nuage. Si les 3h30 se passent sans ennui, on ressent cependant le manque de scènes ne serait-ce que pour le développement des personnages (notamment Nate qui arrive comme un cheveu sur la soupe). Autre petit défaut, une scène finale étrange qui ressemble à un "happy end" forcé, souvenir du bon vieux temps. Un très grand film important historiquement.
Cette fresque qui lorgne du côté du western, avec un côté épique et dramatique, un western realiste, avec ces inconvénients de la fin du 19ème siècle, où les immigrants se terraient en Amérique, contre les gens du peuple qui veulent les persécutés et les expulsés. Mais un homme, un sherif provenant de Harvard va décider de les défendre. Et une querelle amoureuse. Il est alors etablie que 126 hommes étaient inscrits sur une liste, dite "la'liste noire". On reconnaît la patte du cinéaste dans ses plans grands larges, sa musique et les quelques stars qui logent dans ce long métrage. Tel que kris kristofferson, Christopher Walken, Mickey Rourke, John Hurt, Jeff Bridges, Isabelle Huppert, encore une fois toute nue, Brad Dourif et Sam Waterston. Violent et cruel par moment, ce film peut toucher en plein coeur. A l'image des films du cinéaste. Et ce malgré quelques longueurs, cette excellent film, vaut le détour.
Typique du film maudit condamné par la démesure, la mégalomanie de son réalisateur qui se heurte à un studio au départ très laxiste et qui fait marche arrière afin d'éviter un désastre inéluctable. Tout auréolé de son triomphe avec "Deer hunter", M. Cimino aura tout ce qu'il désire pour son film suivant. Perfectionniste au possible, il multiplie caprices et exigences folles afin de faire le film qu'il a en tête. Il en résulte un chef d'oeuvre graphique dont chaque plan vous décolle la rétine, un scénario touffu qui brasse de multiples thèmes et nous expose des personnages de western jamais vu jusque là. Démythification d'un mythe américain, allégorie de notre époque (les riches exproprient les pauvres en toute impunité), fresque ultra-violente qui s'achève par une scène de bataille mythique, cette fresque romanesque compte aussi de nombreux temps morts durant lesquels les persos vivent leur vie. Thèmes trop nombreux, ambition démesurée, plans somptueux qui étalent la virtuosité de leur auteur, acteurs magnifiques, musique sublime bref, un film somme qui ruinera le studio United Artists, enterrera la carrière de Cimino et précipitera la chute du Nouvel Hollywood, incapable de répondre aux besoins d'un public lassé des remises en cause perpétuelles qu'on leur avait proposé jusqu'à alors (et aussi parce que le public type Woodstock a vieilli et a fini par se ranger). L'ère Reagan arrive et le divertissement l'emportera sur tout le reste. Mais rarement un enterrement aura été aussi fastueux. D'autres critiques sur
Un des films les plus mégalomaniaques de l’histoire du cinéma, qui a entraîné la disparition d’United Artists (rien moins) et fait un bide mémorable dans son pays d’origine. Grande fresque de trois heures et demie, faux western mais vrai pamphlet contre les Etats-Unis et leur loi du plus fort. Film à certains moments passionnants tant il contient de cinéma pur et à d’autres irritant tant ces qualités peuvent être gâchées en n’étant pas exploitées jusqu’au bout. On a une gigantesque impression de travail en chantier non fini. Kris Kristofferson n’est pas toujours à son aise dans un rôle d’homme qui cherche sa voie sans jamais la trouver. Christopher Walken est beaucoup plus convaincant dans la composition difficile d’un personnage ambivalent qu’il parvient à rendre crédible. Isabelle Huppert est étonnante de justesse. Un film à l’image de son auteur : courageux, mais brouillon.
Un director's cut sublime où les grands espaces confèrent à cette oeuvre les plus belles images qu'on ait sans doute vu au cinéma. 3h40 de toute beauté, légitime de part son rythme et sa structure, inspirés. Seul le récit et ses constats laissent l'oeuvre desservie.
Avec un scénario aussi maigre et répétitif, cette durée XXL et cette débauche de moyens relèvent clairement de la démonstration de force. Heureusement, le perfectionnisme de Cimino accouche de quelques plans sublimes et d’une vraie virtuosité de mise en scène, mais côté narration, c’est le calme plat. 1h30 pour exposer les enjeux, une heure de plus pour présenter un triangle amoureux sans grand intérêt (à part le charisme des acteurs), puis l’action promise commence enfin et on a droit à 30 minutes de coups de feu et de poussière. Il faut peut-être un adepte du western pour apprécier ce que Cimino fait du genre, mais en tout cas ça m’a laissé froid.
Vu pour la première fois dans la sortie début 2013 de la version "montage du réalisateur". Un film grandiose, grandiloquent, démesuré, jusqu'à l'excès (la dernière partie est hypertrophiée). Une oeuvre sublime de beauté visuelle avec des plans extraordinaires, des couleurs magnifiques, une cinématique de l'action ahurissante. CIMINO joue avec le rythme des séquences qu'il alterne entre intimisme lent et scènes collectives furieuses . K. KRISTOFFERSON et I. HUPPERT jouent merveilleusement, C. WALKEN est beaucoup moins convaincant. Il y a une excellente peinture politique, économique et sociale de l'Amérique de la colonisation du Far West, très iclonoclaste. Il reste que l'ambition du réalisateur étouffe un peu le film et qu'il n'arrive pas, malgré les très nombreux points communs, à égaler son précédent, qui demeure son chef d'oeuvre.
Heaven's gate a la particularité d'avoir entrainé à lui tout seul la disparition des studios United Artists car prévu pour un budget de deux millions de dollars, le film en a coûté quarante et ne récolta qu'un million et demi de dollars de recettes. La faute de ce gouffre financier est très probablement dû aux critiques américaines qui ont descendu le long – métrage lors de sa première présentation, à tel point que United Artist décida par la suite de réduire le film d'une durée de 3h29 à environ 2h30, ce qui ne favorisa pas ensuite le bon accueil du public.
L'histoire que le réalisateur unanimement reconnu après la réalisation de Voyage au bout de l'enfer, a entrepris de raconter semble avoir vraiment heurté l’opinion en s’en prenant à l’idéal américain. Elle relate un vrai fait divers se passant dans le Wyoming en 1889, celui d'un massacre de paysans polonais immigrants organisé par une association de grands propriétaires fonciers, avec le feu vert des plus hautes autorités fédérales et du Président des Etats-Unis lui-même. Le film commence avec l’élite américaine d’Harvard qui se projette dans des idéaux lors d’une cérémonie de fin d’étude puis quelques années plus tard, on retrouve les même gens s’acharner sans pitié contre la venue sur leur territoire d'immigrants à la recherche du rêve américain, excepté Jim Averill (Kris Kristoffeson) qui se range du côté des plus pauvres et aime la même femme, une prostituée (Isabelle Huppert) que Nathan (Christopher Walken) homme de main de l'Association, ami d’ Averill et lui aussi amant d'Ella. (suite sur mon blog)
Epopée remarquable signée Cimino, qui, après son chef-d'oeuvre, '"Voyage au bout de l'enfer", allait mordre la poussière et perdre tout crédit auprès des studios avec ce western trop long, trop lent, trop mélancolique... Certaines scènes sont entrées définitivement dans l'Histoire du cinéma (l'attaque des mercenaires par les fermiers à la fin du film), tout comme Huppert, muse française perdue dans l'Ouest sauvage, entre ses deux amours (Kris et Chris dans leur meilleur rôle ?).
Un bijou ! Le film qui connu le plus grand désastre financier du cinéma. Rien que pour ça j'étais curieux de le voir. Mais en plus son historique bide en salles est injuste. Le film est merveilleux. Les images et la lumière sublimes. Des idées de mise en scène excellentes, le casting bien ciblé. Les scènes spectaculaires alternent avec des scènes intimes d'une grande beauté. Et pour une fois c'est une histoire de l'Amérique qui n'est pas à la gloire des vainqueurs (tiens ? c'est peut-être pour ça que le film n'a pas marché du coup...)
Un monument du cinéma américain qui retrouve sa beauté et sa durée originale grâce a une restauration magique et une ressortie sur grand écran. Enfin une distribution a sa hauteur !
Un western qui possède certes une photographie absolument fantastique et un casting incroyablement imposant mais dont la mise en scène se révèle trop cérébrale, ennuyeuse et pleine de longueurs qui affaiblissent l'ensemble. Une promesse charmeuse mais au final une grosse déception.
On ne se lance pas dans La Porte du Paradis sans quelques appréhensions. Ces peurs s’estompent assez rapidement pour laisser place à la beauté et aux lyrisme de ce film. Le romantisme et le regard de Michael Cimino m'avais déjà attendrit dans Le Voyage aux bout de l'enfer qui était jusqu'à ce jour l'unique long métrage dont j'avais eu la chance de voir. Cette sensation ne m'a pas quitté tout au long des 216 minutes du film, bouleversant !
Certes, c'est un morceau de l'histoire du cinéma. Il est intéressant de voir ce film pour sa vision très noire de l'Amérique des pionniers, pour son aspect documentaire, pour le rôle tenu par l'étonnante Isabelle Huppert. Mais pour le reste, il est difficile d'adhérer à cette histoire irrationnelle où l'on ne comprend rien aux motivations des personnages et qui culminent dans un excès final qui est lui-même d'une irrationalité absolue.