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    L'Etrangleur de Boston
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    79 critiques spectateurs

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    ChroniqueMécanique
    ChroniqueMécanique

    299 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mai 2014
    Souvent considéré comme un des meilleurs films policiers américains, mais aussi comme un des meilleurs films de son auteur, "L'étrangleur de Boston" est une œuvre troublante, d'une puissance rare, en grande partie grâce au talent de ses interprètes jouant à l’unisson. Henry Fonda y campe le procureur en charge de cette sinueuse enquête. Comme souvent, cet acteur mythique du cinéma américain (l'American Film Institute le classe en sixième place des acteurs de légende) joue le rôle d'un homme intègre, courageux et jusqu'au-boutiste, incroyablement épris de justice. Refusant, dans un premier temps, de se saisir du dossier, le procureur à qui il prête ses traits mettra tout en œuvre et travaillera sans relâche pour coincer ce tueur de femmes qui terrorisa la ville durant des mois et des mois. Face à lui, Tony Curtis est littéralement bluffant dans la peau de ce maniaque dicté par ses pulsions sexuelles et meurtrières. Davantage connu, à l’époque, pour ses rôles dans des comédies romantiques ("Certains l'aiment chaud" de Billy Wilder, "Boeing, Boeing" de John Rich) ou dans des films historiques ("Spartacus" de Kubrick, "Les Vikings" du même Richard Fleisher), le futur interprète de Danny Wilde dans la célèbre série "Amicalement votre" s'était vu refusé catégoriquement le rôle-titre par les producteurs du film qui lui ont d'abord préféré Warren Beatty, Ryan O'Neil ou Anthony Perkins, le jugeant trop "léger" pour donner corps à cet étrangleur avec suffisamment de poigne. Mais Fleisher parvint finalement à imposer Curtis en tueur schizophrène et bien lui en a pris : celui-ci, habité par ce personnage ambigu et complexe, livre une composition en tout point admirable. Tour à tour pathétique et inquiétant, il effraie en prédateur froid et impulsif comme il parvient à nous faire ressentir une certaine empathie lorsqu'il se montre sous ses traits plus vulnérables de père de famille dépassé par ses propres pulsions. Les confrontations entre Henry Fonda et Tony Curtis valent franchement le détour, autant sur la forme que dans le fond.

    La mise en scène de Richard Fleisher frappe également fort. Brillante et inventive, elle a énormément recours au split-screen et découpe ainsi l'écran comme un meurtrier taillade ses victimes. Le couteau ne tranche pas que la peau de femmes innocentes, il tranche également la matière filmique elle-même, à savoir la pellicule, la toile sur laquelle on regarde tout cela se dérouler. L'action est alors décomposée et démultipliée devant nos yeux, à l'image même de ce qu'est ce genre d'affaire dans la réalité : les différentes chaines de télévision s'en emparent, les unes des journaux aussi, sans oublier les pouvoirs politiques et l'opinion public. Les multiples aspects sous lesquels voir un tel cas prolifèrent. Fleisher a bien compris cela et le retranscrit habilement. Il crée une profusion d'écrans, multipliant ainsi les prismes par lesquels regarder : médias, police, justice, victimes, suspects, coupable... De plus, il offre une reconstitution très documentaire et documentée de ce fait divers, et se refuse à toute spectacularité complaisante et jugement hâtif, les crimes restant le plus souvent hors-champ et suggestions. De même, le meurtrier n'apparait pas pendant la première moitié du film. Ainsi le cinéaste jette un trouble encore d'actualité : est-ce bien le même assassin qui a frappé à chaque fois, ou Albert DeSalvo (le tueur joué par Curtis) a t-il été également accusé d'autres crimes qu'il n'a cette fois pas commis ? Fleisher fait également preuve d'une grande maitrise dans ses mouvements de caméra, jusqu'à une scène finale absolument saisissante qui n'est pas sans rappeler celle de "Psychose" d'Alfred Hitchcock (dans lequel jouait une certaine Janet Leigh, alors épouse de Tony Curtis).

    Il y a, bien entendu, une ou deux scènes qui sonnent un peu "too-much" aujourd'hui (comme celle avec le médium), mais on oubliera cela très vite tant ce thriller a dans l'ensemble très bien vieilli, à tel point qu'il donne la leçon a beaucoup de productions contemporaines et apparaît même parfois comme avant-gardiste sur certains points. L'excellent "Zodiac" de David Fincher s'inspire très souvent de ce coup de maitre. A l'époque où est paru "L'étrangleur de Boston", l'affaire n'avait pas encore trouvé son épilogue judiciaire, qui a toujours suscité énormément de controverse, puisque l'instabilité psychologique et la fragilité mentale d'Albert DeSalvo ont rendu son cas difficile à statuer et sa responsabilité peu évidente à mettre en cause dans certaines scènes de crime. DeSalvo est mort en prison neuf ans après la sortie du présent film, poignardé à plusieurs reprises dans sa cellule par on-ne-sait-qui et sans réellement savoir pourquoi. Il n'avait toujours pas été reconnu coupable de tous les agissements qui lui étaient reprochés. Mais son âme maudite semble habiter la pellicule de ce thriller implacable et maîtrisé, à recommander très chaudement à tous les amateurs de reconstitutions criminelles et de films policiers réalistes.

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    Estonius
    Estonius

    2 443 abonnés 5 215 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 novembre 2012
    Le film est ambitieux, la première partie très nerveuse nous montre l'affaire du point de vue de la police en plein désarroi. La seconde partie s'intéresse au tueur et à sa psychologie. Si Tony Curtis fournit une interprétation extraordinaire, on s'emmerde quand même pas mal. Quant à Henry Fonda il est aussi crédible qu'une bouteille de Badoit dans un pub irlandais. Des bonnes choses mais un film en-deçà de ses ambitions.
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2014
    A peine quatre ans après l’incarcération du serial-killer schizophrène Albert DeSalvo, dont les meurtres avaient lancé un vent de panique à Boston, l’éminent Richard Fleischer a fait appel au procureur en charge du dossier et qui avait déjà fait éditer les coulisses sous forme de livre pour les retranscrire au cinéma. En découle un polar réaliste car parfaitement documenté dont l’ambiance glaçante renvoie directement à l’effroi qu’a provoqué cette série d’homicides et au drame qu’ont vécu aussi bien ses victime que le coupable lui-même. Le scénario, auquel on peut reprocher quelques longueurs, se scinde en deux parties qui se font intelligemment écho, la première heure étant consacrée à l’enquête elle-même, pendant laquelle on constate à quel point les policiers ont pu être dépassés par la situation et à quel point le pouvoir des préjugés a enrayé la chasse à l’homme, puis la deuxième heure, beaucoup plus oppressante car tourné en quasi-totalité en huis-clos, revient sur les suites de l’arrestation pendant lesquelles les interrogatoires comme le jugement de l’interpelé sont rendus délicates par sa maladie psychiatrique pour s’achever par une scène d’une violence psychologique viscérale. Les impressionnantes prestations de Tony Curtis et Henry Fonda, dont le face-à-face est inoubliable dans les rôles respectivement du coupable-malgré-lui et de l’inspecteur incorruptible, mais aussi le caractère novateur de la mise en scène qui comporte l’un des premiers usages narrativement justifiés du split-screen, font de L’étrangleur de Boston une référence incontournable du genre.
    Eselce
    Eselce

    1 196 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2016
    Une excellente et surprenante prestation de Tony Curtis qui fait tout le film sur le final. Le reste est moyennement passionnant. Encore que le film fait remarquer à quel point il est facile pour un inconnu d'entrer chez les gens en suscitant un minimum de méfiance de leur part. Portrait réalisme d'un étrangleur.
    this is my movies
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    616 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 avril 2015
    Le film est véritablement découpé en 2 puisqu'il se concentre tout d'abord sur l'enquête de police. Le tueur sévit en toute impunité (et via des séquences en caméra subjective absolument bluffantes) et les témoins sont rares, découvrant généralement des cadavres (via des séquences faisant appel au split-screen). La police piétine donc, différents enquêteurs étant chargés des différentes affaires qui se produisent un peu partout en ville. On suivra plus particulièrement celle menée par DiNatale qui explore de multiples pistes ne menant nulle part. Le travail de fond de la police est remarquablement décrit, avec les interrogatoires des témoins, le travail d'investigation sur les preuves (alors à ses balbutiements, on est loin des analyses ADN des "Experts" ou bien du profilage des "Esprits criminels"). De son côté, le Ministère Public subit la pression du public et surtout de la presse. Ce versant là n'est pas trop montré dans le film, les journalistes étant plutôt décrits comme des suiveurs et le long métrage se concentre uniquement sur l'enquête de la police, évitant de se disperser. Les suspects se succèdent mais aucun n'est inquiété durablement. L'assassin laisse peu d'indices exploitables et malgré les moyens mis en oeuvre, il reste insaisissable. C'est alors que le film bascule. (...) Le face à face entre le tueur et le procureur commence car l'unique survivante ne peut reconnaître son agresseur. Le procureur Bottomly est campé par Henry Fonda. Ce personnage n'est pas le plus marquant de sa carrière et pourtant, il signe une performance incroyable, surtout dans les face-à-face avec le tueur, longs plans-séquences faisant la part belle au texte et à l'intensité de jeu. Sa quête de la vérité aboutira au prix d'une séquence éprouvante qui est devenu un classique du genre. D'ailleurs, la mise en scène de Richard Fleischer éclate dans ces moments là, avec quelques effets de montage saisissants quand il s'agit de rendre compte du vertige ressenti par le tueur grâce à un montage ou des effets visuels saisissants que n'auraient pas reniés Alfred Hitchcock dans son "Sueurs froides" mais aussi via quelques compositions de plans impeccables. On est là face à du très haut niveau de mise en scène, loin des effets tapageurs certes mais au service de la scène, des personnages et de l'histoire. La critique complète sur
    halou
    halou

    100 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 février 2013
    Le film qui découle de cette sinistre affaire est bien détaillé et dénué de toute fioriture. Il se regarde alors trop froidement, trop informatif et droit par son caractère pour secouer le spectateur. A saluer la performance de Curtis lors du final.
    AMCHI
    AMCHI

    5 007 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2007
    Ton très réaliste pour cette évocation des crimes d'Albert DeSalvo très bien interprété par Tony Curtis, le film se veut cru et frappant mais ce n'est pas un réel thriller. Le film comporte plusieurs scènes très saisissantes ; Richard Fleischer sait mener sa barque et si l'atmosphère du film n'est pas effrayante, il a su nous inquiéter. Le défaut du film selon moi c'est une approche documentaire de l'histoire, ce qui ne sera pas le cas avec le très réussi et meilleur Etrangleur de Rillington Place, l'autre film de Fleischer sur un tueur en série.
    Bruno65
    Bruno65

    25 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2013
    Tony Curtis glaçant est crédible dans ce rôle à contre-emploi pour lui de tueur schizophrène dans ce thriller bien ficelé et avant-gardiste dans sa réalisation.
    Juliano
    Juliano

    12 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 janvier 2017
    Dédoublement d’écran pour un déroulement entre point de vue victime et son meurtrier, victime d’un vertigineux dédoublement de personnalité.
    Yves G.
    Yves G.

    1 272 abonnés 3 280 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2020
    Dans les années soixante, la panique gagne Boston où sévit un tueur en série. Ses cibles : des femmes de tout âge, qu'il doit probablement séduire puisqu'aucune infraction n'est relevée à leur domicile, qu'il étrangle et qu'il viole post-mortem. Un bureau spécial est créé à la police et John Bottomly (Henry Fonda) s'en voit confier la tête.
    Mais les crimes continuent.
    Enfin un suspect est arrêté. Il s'agit d'Albert de Salvo (Tony Curtis), un honnête père de famille, mordu à la main par sa dernière victime. Aucune preuve matérielle ne l'accuse. Mais Bottomly se fait fort de lui arracher des aveux.

    "L'Étrangleur de Boston" est inspiré de faits réels. Il raconte sur un mode quasi-documentaire les crimes commis entre 1962 et 1964 dans la capitale du Massachusetts, la patiente enquête policière, ses tâtonnements et enfin l'arrestation du principal suspect.

    "L'Étrangleur de Boston" compte deux parties distinctes d'une forme bien différente. La première montre en même temps les crimes commis - sans bien sûr jamais révéler le visage du meurtrier - et les efforts de la police pour appréhender le criminel. Richard Fleischer utilise pour ce faire la technique du "split screen" qui était à l'époque à la mode ("L'Affaire Thomas Crown" sort la même année). L'action se resserre dans la seconde partie sur le face-à-face étouffant entre Bottomly et Salvo. Au montage très éclaté de la première partie du film succèdent de longs plans-séquence puis des plans fixes de plus en plus rapprochés sur le visage de Salvo.

    On comprend alors l'enjeu du film. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un film policier dont l'objet serait d'enquêter sur des crimes et d'en découvrir l'auteur. Il s'agit plutôt d'un film psychanalytique, comme Hollywood aimait en faire depuis les années quarante, sur un psychopathe nous invitant à plonger dans son esprit malade.
    ygor parizel
    ygor parizel

    200 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 décembre 2012
    Solide polar, le film met en avant l'inefficacité policière face à un serial killer dans la 1ère partie. La seconde partie elle se focalise plus sur l'aspect psychologique de l'assassin (le plus intéressant). Les interrogatoires finaux sont très bien rendus (Tony Curtis y est impressionnant). L'utilisation du split-screen durant toute la longueur du film est utile pour suivre le récit même si Fleischer en abuse par moments, la morale est douteuse dans certaines scènes.
    Cine vu
    Cine vu

    123 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 octobre 2015
    Le ciné des années 70 aux Etats Unis. Le rythme est là, le son de la rue, les voisins de paliers, la classe moyenne. Le tout sonne juste et c’est proche du peuple avec ses craintes et ses psychoses.

    Un film en deux parties : la première avec une enquête qui se met en place minutieusement, les crimes vont crescendo et le procureur John S. Bottomly mène la danse (Henry Fonda est toujours d’une élégance et d’une classe inégalable).

    La deuxième partie du film nous raconte le meurtrier, ses troubles de l’identité puis la confrontation avec le procureur John S. Bottomly. Un interrogatoire sur le cordeau par un procureur qui se remet lui même en question, un duel intense. Tony Curtis est dans le ton, avec sobriété et sans grimace, il est salement dérangé et en prend doucement conscience.

    Un réalisation au ton moderne, haute en couleurs, des écrans multiples pour vivre en temps réels les situations. L’adaptation d’une histoire vraie qui nous raconte la traque d’un serial killer. Du bon cinéma avec un bon casting et un bon scénario. Une des réussites de Richard Fleischer.
    dai72
    dai72

    121 abonnés 2 131 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 août 2008
    Ce film a 40ans et je l'ai vraiment trouvé pas mal, intéressant et bien écrit. C'est vrai que c'est tourné et écrit à partir de faits réels mais la réalisation et le film est soigné. Même si ça manque de rythme dans la première demie-heure, on suit cette enquête avec délectation et la fin, qui oscille entre intensité et violence, réhausse ce film.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 février 2015
    Un film clairement divisé en deux parties. La première m'ennuie copieusement. Si Fleischer veut rendre compte d'une affaire qui piétine et critiquer les méthodes de la police, sa mise en scène est à l'image de son scénario: répétitive. L'effet catalogue produit par la constatation froide des victimes lasse autant que les innombrables splits screens, trouvaille simpliste qui tend à la fois à rendre compte d'un certain réalisme et à signifier grossièrement la schizophrénie du tueur. Ce dernier n’apparaît pour la première fois qu'après une heure de film (il était temps). C'est sa personnalité et son arrestation qui sont traitées dans une seconde partie réellement intéressante. Le jeu de Tony Curtis est très certainement le point fort du film. Si son personnage souffre d'un dédoublement de la personnalité, l'acteur ne l’interprète pas de façon binaire, mais crée des différences d'une grande subtilité et le plus souvent infimes. Ses scènes d'interrogatoire avec l'immense Henry Fonda sont les meilleures. Dans ces moments, Fleischer capte le trouble mental du tueur, génialement mis en scène par des flashs-back qui mélangent réel et imagination. Le film ronronne donc pendant une heure, avant de devenir plus psychologique et plus intense par la suite.
    gnomos
    gnomos

    48 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2013
    J'aime beaucoup ce film de Richard Fleischer, ainsi que d'autres, les Vikings ou Soleil vert. Le film est remarquablement construit dans ses deux parties, notamment le procédé novateur à l'époque du split-screen dans la première, procédé qui n'est pas mon préféré d'un point de vue visuel, mais sert bien le propos du film, et la remarquable composition de Tony Curtis, de plus rendu méconnaissable par l'ajout d'une bosse sur le nez et de lentilles marron, qui déstabilisent pour qui est habitué à son regard bleu. Cependant, si l'étude du cas clinique de dédoublement de personnalité est bien rendu par le cinéaste avec l'utilisation de nombreux reflets dans le miroir et flash-backs, il s'agit quand même d'après le réalisateur d'une évocation fidèle du cas particulier d'Albert de Salvo, dont le nom ainsi que celui de sa femme et des enquêteurs sont réels. D'après le film, on aurait ainsi un homme sans histoire, bon père et époux modèle, affublé d'une seconde personnalité qui agirait à son insu. C'est loin de la véritable histoire de De Salvo, qui, après une enfance pourrie où il torturait et tuait des animaux comme nombre de serial-killers, était devenu un obsédé sexuel au dernier degré, et ceci dès son plus jeune âge. Pas d'évocation non plus de ses exploits de Mesureur, qui lui avaient déjà valus un séjour en prison, ni de ses difficultés conjugales, sa femme se refusant le plus souvent à lui. De plus, s'il avait des tendances à la schizophrénie, c'est une pathologie différente du dédoublement de personnalité, phénomène beaucoup plus rare dont De Salvo n'était pas atteint. Donc, si le film est bon, il ne peut prétendre être une étude exacte du cas De Salvo.
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