Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Max Rss
169 abonnés
1 713 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 29 avril 2014
Fernandel avait beau être l’une des plus grandes stars de son époque, si ce n’est la plus grande, mais il n’empêche que lui aussi possède quelques navets à son tableau de chasse. A l’image de ce « Confident de ces dames », très mauvaise comédie dans laquelle il joue rôle d’un vétérinaire qui va devenir malgré lui la coqueluche du grand public. Franchement, il m’est arrivé souvent de m’ennuyer devant un film comique. Mais à ce point là, c’est l’une des rares fois. En effet, tout est raté de la première à la dernière minute. On nage dans les eaux du divertissement franchouillard bas de gamme. Le scénario (bien que très classique) aurait pu donner naissance à un truc plutôt sympathique. Mais il n’en n’est rien. De tous les films avec Fernandel que j’ai pu voir, c’est-à-dire à peu près une vingtaine, ce « Confident de ces dames » est sans aucun doute le plus mauvais. En ce qui concerne Fernandel lui-même, on ne peut même pas le considérer comme le seul atout de ce film. En effet, notre vieux pote marseillais n’est pas au meilleur de sa forme et son habituel numéro ne fonctionne pas cette fois ci. Il tient le film sur ses épaules mais à aucun moment n’est en mesure de le sauver de la déroute totale. J’ai beau avoir beaucoup d’affection pour Fernandel, là, je ne peux pas me résoudre à ne pas flanquer la note minimale. Nul.
Le film fait vieillot et le cadre un village accentue se phénomène, le contraste avec le coté sophistiqué des personnages crée un décalage assez bizarre. Coté scénario rien de bien notable, la prestation de Fernandel se détache un peu de ce qu'il propose d'habitude, avec le coté sentimental et l'assurance de son personnage.
L'association Jean Boyer-Fernandel n'a jamais produit que de passable et laborieuses comédies. "Le confident de ces dames" est peut-être la pire collaboration entre un metteur en scène égal à lui-même, c'est-à-dire médiocre, et un acteur qui n'apporte aucune valeur ajoutée à un personnage d'aucun intérêt. Dans ces conditions, considérant que le sujet est particulièrement futile, les film est un vrai navet. La co-production franco-italienne n'est pas faite pour arranger les choses. En l'absence d'un médecin dans le canton, le vétérinaire Giuliano Roberti (après tout, Fernandel a bien joué Don Camillo) a pris l'habitude de soigner à l'occasion ses concitoyens et davantage encore, en séducteur, ses concitoyennes délaissées. Il est la coqueluche de ces dame et la hantise du Conseil de l'Ordre local. Fernandel tente de donner corps à un personnage sans envergure ni saveur au long d'une comédie inepte et digressive dans laquelle, pour l'anecdote, Ugo Tognazzi (doublé par Michel Roux) compose un aristocrate ruiné spéculant sur le décès de sa riche tante (Denise Grey). Il n'est aucune scène où Fernandel, ne serait-ce que par son métier, parvient à briller, à amuser tout simplement. Située en Italie, la comédie est affublée par l'adaptation française, comme couramment, d'un accent provençal dissonant et factice.