Avis sur Ink

On dirait un Wachowski-like tourné par un réalisateur de clips ringards des années 90 qui se prend pour David Lynch et Terry Gilliam. C’est insupportable de la première à la dernière minute, je ne suis jamais rentré dedans, rien ne va, aucune ambiance, des plans de coupe à tire-larigot, une multiplication de personnages dont on se fout, l’univers est inerte, l’esthétisme est laid, la musique est naze, immersion zéro … Je ne mets pas 0,5 par respect pour les acteurs qui eux se débrouillent comme ils peuvent.

J'ai tenu 20 minutes. Les halos de lumières ici et là entourant les personnages et les lieux, les fantômes ou anges gardien du sommeil façon pub Benetton, le mysticisme ultra laid tel un vieux clip bien soupe New Age... Au secours. Des scènes d'une seconde et demi max, mes yeux ont vomi. Esthétisant à mort, une torture.

Un merveilleux SF indé underground d'un spécimen étrange à la première approche. J'ai trouvé le film spécial et innovant d'un point de vue technique et narratif. Les nuances de teinte et l'effet miroitant de la photographie, sont là pour tamponner un univers SF/fantastique et une immersion dans le passé/présent ou réel/irréel. On pourrait croire que venant d'un film indé avec des acteurs méconnus, le jeu soit moyen voir mauvais. Mais pas du tout. Les acteurs sont bons et l'histoire est originalement racontée bien qu'une part d'ombre perdure.

Un autre monde... une virée dans un univers à part, surréaliste et mystérieuX. Bel usage de la caméra, la lumière, les ombres, les couleurs. Quelques longueurs, mais elles sont vite oubliées grâce à l'excellente bande-son.

Quand un film tout entier devient métaphore, ça donne ceci. Un vrai petit bijou cinématographique. Après quelques minutes de confusion, on comprend l'univers dans lequel Jamin Winans nous propose d'évoluer, et pour peu qu'on soit un tantinet ouvert d'esprit c'est l'extase. Le film est visuellement fascinant et fourmille de petites trouvailles. La musique est elle-aussi une pure réussite, et contribue pour une grande part à créer une ambiance onirique. L'histoire est poignante, bien que trop superficielle, et c'est là le principal défaut de "Ink". Elle manque de corps, du coup parfois on s'ennuie. On pourrait aussi reprocher au scénariste d'avoir pondu une intrigue bien alambiquée. Par exemple l'histoire des deux "contacts" qui doivent permettre d'avoir accès au "conseil", c'est un peu du branlage de nouille. Malgré tout, le ressenti final est si fort qu'il balaie toutes les réticences que le spectateur a pu ressentir. "Ink" fait partie de ces films qui marquent et qui font aimer le cinéma.

Wow. La première demi-heure est difficile à passer mais une fois le décor posé et que l'on sait de qui de quoi de comment d'où de quand de pourquoi...c'est l’escalade. Et le petit film bizarre se mue minutes après minutes en grand film. Intelligent à tout les niveaux, malgré le manque de budget évident qui étonnamment devient une force. .

Franchement, une surprise totale!!! Un régal! Divertissant, envoutant, hypnotisant... et j'en passe. Vous l'aurez deviné, je suis admiratif qu'un film "amateur" soit aussi bien réussi. L'histoire de cet homme qui a laissé sa vie de côté pour s'adonner à des gesticulations professionnelles et qui en oublie sa famille... C'est sans compter par ces forces étranges du Bien et du Mal qui sont tapis dans nos ombres et nos regrets. La magie des sentiments est là... Et c'est tant mieux!
La bande-son, sa playlist, un, deux, trois, quatre, pour tout ceci, nous nous devons de le voir ^_^, c'est un devoir de cinéphile qui se respecte!
Un beau conte pour ceux qui aime le fantastique, les forces obscures qui peuvent nous entourer... A voir aussi en famille mais pas en dessous de 12 ans je pense.

Film génial, chef d'oeuvre.
L'esthétique, la bande son, le scénario, le rythme, le jeu d'acteur... Rien à jeter.
Je me suis laissé porté par ce film et il m'a happé dans son univers...
"hear the flow : 1, 2, 3, 4"

Eh bah ! Il fut rude à voir ce film ! Et pourtant, au final, je le trouve plus qu’appréciable. Alors c’est vrai, sûrement qu’avec un autre auteur, j’aurais été moins clément. Mais d’un autre côté, comment ne pas voir que ce « Ink » est un premier film fauché (…enfin, dans les faits c’est un deuxième film mais passons !) réalisé par un jeune auteur qui s’efforce de générer quelque-chose d’original avec trois fois rien ? Je ne sais pas vous, mais moi, quand j’identifie ce genre de film, j’ai toujours tendance à passer pas mal de choses parce que je me dis que, dans l’insouciance des débuts, ce genre de démarche peut débouler sur de drôles d’expériences cinématographiques. Or, là, à mon sens, c’est clairement le cas. Certes, le postulat mis en place apparaît rapidement comme assez pauvre voire peu mature ( spoiler: …parce que bon, pour moi allégoriser les joies et les angoisses, à moins qu’on soit Pete Docter, ça ne vole quand même pas bien haut !
). Mais bon, d’un autre côté, on sent très rapidement que Jamin Winans dispose de bonnes idées de visuels et de mise en scène. Le gars est visiblement préoccupé par l’envie de mettre en place un univers onirique assez riche, composé de figures picturales assez fortes, et le moindre que je puisse dire, c’est qu’il y parvient avec une réelle créativité. Après, le problème c’est que cette créativité est souvent contrebalancée par un côté vraiment cheap pas toujours agréable pour l’œil ; mais aussi par une intrigue inutilement alambiquées et des personnages pas consistants pour un sou. D’ailleurs, je ne vous le cache pas, le premier tiers de ce film fut pour moi très compliqué à regarder. J’appréciais les bonnes idées visuelles et sonores, mais je ne cessais de grimacer face à toutes ces fioritures scénaristiques qui, à mes yeux, étaient bien plus des cache-misères qu’un véritable mystère apportant une plus-value à l’œuvre. Mais fort heureusement, tout cela se révèle vite être des approximations de jeune auteur. Lentement mais sûrement, le film parvient à mettre en place de vrais bons moments ( spoiler: l’un des meilleurs étant sûrement celui où le « Pathfinder » se met à orchestrer l’accident de John
). Et si enchaînement des scènes s’est révélé très irrégulier dans le plaisir fourni ( spoiler: les passages de négociations avec les détenteurs de codes, perso, j’ai vraiment pas trouvé ça top
), il s’avère que sur le dernier tiers final prend vraiment de l’ampleur au point de toucher une grâce loin d’être anodine. Et c’est dans ces moments là qu’on se rend compte que le Jamin Winans est loin d’être un empoté. Malicieusement, il parvient à rassembler tous ses fils, parvenant à mettre en place un montage alterné très riche qui, me concernant, fut vraiment riche d’émotion. Du coup, au final, je ne peux m’empêcher de chérir ce film comme le diamant imparfait qu’il est. Certes, ce fut de véritables montagnes russes que de le suivre, mais au final, c’est la sincérité et la générosité de la démarche qui l’emportent. L’air de rien, malgré ses multiples imperfections, « Ink » se révèle être au final une expérience de cinéma bien plus intéressante à vivre qu’un film réalisé par un auteur chevronné mais sans audace. Jaime Winans est un formaliste manifeste et, pour sûr que s’il poursuit à mûrir son art, il pourrait devenir un grand auteur du cinéma.

Sous des dehors de séries Z, "Ink" cache quelques richesses. Alors certes, la photographie est laide, les acteurs mauvais et la réalisation médiocre... De quoi nous rebuter vite fait. Pourtant, "Ink" sait nous charmer par son univers, son ambiance et une intrigue plutôt bien montée. Au final, on se retrouve en face d'un film original et surprenant ce qui n'enlève malheureusement pas les défauts cités plus haut. Pas mal. Un remake entre de meilleurs mains ne serait pas de refus.

Un décevant OVNI cinématographique DIY. Le manque de budget est évident mais Ink souffre de défauts rédhibitoires qui tiennent davantage du manque d'idée que d'argent. spoiler: On assiste d'abord comme dans un mauvais blockbuster à une accumulation de scènes clichées : le père qui met une plombe avant de jouer avec sa gamine mais s'y résout avec bonheur, la famille qui joue dans les tournesols, la drague à coup d'Oreo, le papa qui joue avec sa femme avec de la mousse à raser avant de devenir un méchant banquier toxicomane qui menace son collègue de "le tuer avec ses mains s'il ne conclue pas le deal". Certes on est dans un conte, l'éternel combat entre le bien et le mal, la lumière et les ténèbres mais cela manque tellement de subtilité ! Et de dialogues pertinents. Certaines scènes font de la peine aussi bien pour les acteurs que pour le caméraman qui multiplie les plans de quelques millisecondes pour masquer le vide qui se déroule devant son optique. On multiplie les personnages dont on ne sait rien, des scènes WTF lors desquelles on échange un code contre des billes puis contre une coupe de cheveux et surtout des scènes de baston-karaté qui n'apportent rien si ce n'est une dose de comique involontaire.
La photographie provoquera à certains des crises d'épilepsie mais pour ma part je salue plutôt la prise de risque, l'esthétique innovante des porteurs de cauchemars notamment est très réussie. J'avais vu venir la révélation finale (mais pourquoi la storyteller attend t-elle la dernière seconde pour lui annoncer ?), elle confirme ce que je redoutais : sous une complexité de façade, le scénario se révèle finalement très creux. Un film aussi prétentieux et vain que son pathfinder, One, two, three, et on t'oublie.

"Ink" est pour moi une super découverte. En effet, je suis tombé par hasard dessus, et j'ai été tenté et surtout loin d'être déçu. Pour un long-métrage "amateur", sans trop de moyens, le moins que l'on puisse dire, c'est que le réalisateur et son équipe on fait un très bon boulot. Pour commencer, les acteurs sont pour la plupart très convaincants, surtout la jeune protagoniste, qui en est même carrément étonnante. Deuxième gros point fort du film, le scénario, autant dans le fond que dans la forme, dont à pas l'habitude d'entendre parler qui plus est. Les émotions sont au rendez-vous sans trop peser sur l'ensemble des scènes, les combats sont intéressants mais la manière dont ils sont filmés sont assez "brouillonnes", mais nous n'en voudront pas à monsieur Winans. La bande son est aussi notable et le temps défile à une vitesse folle. On assiste à une bataille entre le bien représenté par les rêves et le mal par les cauchemards et les personnages et univers sont superbement represéntés. On peut dire que c'est une réussite, et que cela est bien dommage que l'on entende pas plus parler de créations comme celles-çi. Je pense que la plupart des cinéphiles seront charmés par l'oeuvre, à vous d'en juger, bon film !

Très bon film de Jamins Winans. Un sujet pareil est très "casse-gueule", mais avec un tel cinéaste, cette histoire (ou conte) tiens bien la route, c'est d'ailleurs excellemment réalisé, rythme, décors, dialogues, le style est toujours très recherché et est du plus bel effet, son, bruitage, musique, le récit est compréhensible, malgré quelques parties obscures. C'est rien par rapport à l'ensemble qui est d'une haute qualité technique. La petite fille est très bonne dans son rôle, ainsi que les autres acteurs. Film mi-fantastique, mi-rêve ou cauchemar, ce monde n'est pas celui d'Alice au pays des merveilles, mais il est aussi magique, effrayant parfois, rassurant quand on se réveille... même d'un coma.

Wouuuah ! Quelle surprise ! C'est ce genre de film que vous etes presque fier d'avoir reussi à trouver, tellement ils se font rares. Les 20 premieres minutes sont déroutantes, on comprend pas grand chose, l'ambiance est atypique, mais on distingue des le départ un tres bon jeu d'acteurs, malgrés le fait qu'ils soits méconnus.Puis on commence veritablement à expérimenter le film: intelligent, poetique, précis, et tellement imaginatif.On ne s'ennuie pas, on veux en savoir plus, et j'ai franchement etait convaincu par les acteurs, ils sont parfaits ! J'ai meme versé une larme bordel, c'est super rare, alors n'hesitez pas, laissez vous tenter par l'aventure Ink ! ;)

Le film qui a retourné le net. Tourné avec modestie et avec un budget serré (à peu près 180,000 euros), le long-métrage de Jamin Winans est sorti très discrètement aux États-Unis en DVD et a participé à quelques festivals. Mais lorsque le film se retrouve dans les sites de téléchargement, c'est l'explosion, la renommée et le succès. Et il y a de quoi, Ink étant une œuvre baroque magnifique et touchante. L'esthétique est originale et surprenante, les acteurs très convaincants (en particulier la jeune débutante Quinn Hunchar), les décors somptueux et les effets spéciaux réussis (loin des CGI des grosses productions mais néanmoins bien intégrés au métrage). Quant au scénario, il est tout simplement très bien écrit, proposant une narration exemplaire, des dialogues réfléchis et une originalité dans ses propos, le tout ponctué d'une jolie touche émouvante quant aux relations humaines. Sorte de compromis entre le sordide et la féérie, Ink est avant tout une œuvre visuelle onirique, mêlant l'éternel combat entre le bien et le mal, la lumière et les ténèbres, mais sans tomber dans le caricatural. Se rangeant directement aux côtés de films tels que Brazil, Dark City ou encore Avalon, le long-métrage est lui aussi destiné à être culte. Bien sûr, le film n'est pas parfait, Winans abusant un peu trop des plans multiples effrénés et n'arrivant pas vraiment à bien rythmer ses scènes d'action mais dans l'ensemble Ink est une jolie curiosité à découvrir sur le champ.