Avis sur Anastasia

Cela a beau sentir sa pièce de théâtre à plein nez, il faut reconnaître à Anatole Litvak un vrai savoir-faire, si bien que l'ennuie ne s'est en ce qui me concerne jamais manifesté. Alors évidemment tout ceci n'est pas très audacieux : nous sommes clairement dans un film Hollywoodien, où tout est beau, propre, sans fioritures, mais sans grande audace. Reste ce plaisir simple mais réel de savoir si cette bonne Anastasia est un imposteur ou pas, et pour ma part je dois reconnaître avoir eu bien du mal à me décider. Du coup c'est avec un certain intérêt que l'on suit l'évolution de l'intrigue, tandis que les dialogues soignés et les seconds rôles apportent ce petit plus qui manquent si souvent à ce genre d'oeuvre très académique. Et puis Yul Brynner et surtout Ingrid Bergman forme un duo très réussi, alors... Bref, pas du grand cinéma, mais un film bien fait, appliqué et même parfois plutôt touchant : pourquoi s'en priver?

Bon film qui se démarque par la qualité de ses dialogues et les interprétations (bien qu'assez théatrales) de ses acteurs. "Anastasia" manque peut-être d'un brin de folie mais il sait se faire émouvant par moment et toujours passionnant.

Magnifique reconstitution. Ce film au côté très théâtrale est passionnant, les dialogues sont justes et jusqu'au bout on suit et on veut savoir si c'est vraiment Anastasia ou non, jusqu'à l'excellent couperet final. L'interprétation est plus que parfaite, et en premier lieu Yul Brynner qui est fabuleux et la belle Ingrid Bergman qui donne beaucoup de consistance à son personnage (elle recevra d’ailleurs un oscar mérité pour ce rôle). Les personnages sont bien écrit et sont intéréssant, notamment les relations entre les deux protagonistes. On est immergé et captivé par cette belle reconstitution, jouissant d'une bonne qualité d'images (le technicolor) ainsi que de superbes décors et costumes. Une belle réussite, intéressante, captivante et fascinante de bout en bout.

Reconstitution fastueuse, Anastasia narre une belle histoire avec les codes de son temps, un peu vieillis. Les interprétations, notamment d'Ingrid Bergman, sont dignes d'un théâtre, et le final tombe comme un couperet.

Le thème de l'amnèsie fut èpisodiquement exploitè grâce à une sorte d'ènigme sensationnelle, le cas d'Anna Anderson, dont il fut beaucoup parlè dans la grande presse occidentale; le personnage se prèsentait comme la grande duchesse "Anastasia", dernière survivante de la famille impèriale russe, qui aurait miraculeusement survècu à la tuerie d'Ekaterinbourg, Anatole Litvak utilisa ce mythe bourgeois et à la sauce hollywoodienne pour rèaliser sur cette trame un film astucieux qui, en même temps qu'il consacrait la triomphale rentrèe d'Ingrid Bergman, proscrite des studios hollywoodiens, depuis son mariage avec Roberto Rosselllini, rèunissait, selon les formules consacrèes, les èlèments traditionnels du mèlodrame romantique et vieillot avec une reconstitution luxueuse! Bergman recevra de manière abusive (comme Grace Kelly en 1955) l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle d'Anastasia (ou l'amnèsique qui empruntait son nom), laissant Carroll Baker en « Baby Doll » de choc sur le banc de touche! Une ènigme...

Ce long métrage d'Anatole Litvak vaut surtout pour les performances remarquables de Yul Brynner et de Ingrid Bergman, mais aussi pour ses décors et ses costumes qui sont particulièrement soignées. Pour le reste, la mise en scène n'est certes pas mauvaise, mais elle manque tout de même de séquences marquantes et le scénario est tout de même assez limité. A voir donc pour le talent de son duo principal.

Le sujet était en or, le résultat est en carton. Déjà Litvak n'a pas su sortir l'histoire de son carcan théâtral et on a parfois l'impression d'étouffer. Bergman joue plutôt bien (mais de là à mériter un oscar, faut pas pousser non plus). Yul Brynner se prend pour un cosaque, et la douairière est à la limite du supportable. Heureusement quelques seconds rôles donnent un peu de piquant à cette salade, notamment "le banquier" et la suivante de la douairière. Il y a quelques bonnes scènes comme l'apprentissage d'Anastasia et sa réaction devant ceux qui cherchent à la confondre, d'autres pénibles comme les deux dialogues entre Bergman et la douairière qui finissent par faire sombrer le film dans la guimauve.

La Twentieth Century Fox a sorti le grand jeu pour le retour de l'ennuyeuse Ingrid Bergman avec cette version cinématographique d'Anastasia la fille du tsar russe qui aurait survécu au massacre de sa famille. Bien que le film démente ses origines et ne parvienne pas à développer un véritable sens du lieu ou de l'époque il bombarde le spectateur d'images luxuriantes et d'une musique d'Alfred Newman. Malheureusement il n'y a pas un seul atomes crochus entre Brynner et Bergman bien que ce dernier offre une performance décente et leur couple éventuel bien que jamais montré sonne faux. La scène de retrouvailles entre Anna et l'impératrice est à la fois exquise et très émouvante et c'est là que le film aurait dû s'arrêter au lieu de continuer a nous ennuyer avec la sous-intrigue romantique mal conçue impliquant les fiançailles royales d'Anastasia...

C'est bien un seul élément qu'il faut retenir de ce film très académique, l'interprétation d'Ingrid Bergman, qui a eu un Oscar d'ailleurs. Grâce à sa présence, on peut se contenter de regarder jusqu'au bout ce film ennuyeux, au rythme familier. Pourtant le sujet est intéressant, mais l'ensemble est conventionnel, relativement spectaculaire, l'essai n'est pas transformé.

Aujourd’hui , le film est totalement insipide. On est content de retrouver Ingrid et yul. C’est le seul intérêt du film. Le scénario est sans intérêt. La fin est bâclée car on nous dit ce qui se passe avec nos 2 héros,, mais on ne les voit plus. Jamais on voit leur passion l’un en face de l’autre. Frustrant.