Derniers Avis sur Rafles sur la ville

un scénario qui est sans doute très proche de ce qui se passait réellement dans les rapports, policiers truands et l'histoire entre le flic et la femme de son jeune collègue sonne juste.
un film qui se laisse regarrder avec plaisir ...

Un film noir méconnu réalisé par Pierre Chenal en 1958 qui mérite visionnage, je l'ai regardé car il est adapté d'un roman écrit par Auguste Le Breton, auteur de pas mal de longs métrages transposés à l'écran qui se passe dans le milieu des gangsters comme "Le clan des Siciliens" sous la caméra de Henri Verneuil. "Rafles sur la ville" raconte la confrontation de chasse à l'homme entre un gangster hospitalisé qui échappe à la surveillance de la police et qui est dangereux à un flic décomplexé qui s'offre des libertés de conduites envers les proches de l'évadé pour le retrouver et le coffrer. Ces deux roles sont confiés à Charles Vanel dans le mauvais fugitif (un personnage secondaire cité en premier role (rire)) et celui qui le poursuit par Michel Piccoli très jeune, très fougueux, très tenace et le meilleur acteur du film de qualité. La mise en scène de Pierre Chenal reflète parfaitement le genre et on prend plaisir a le visionner. La musique de Michel Legrand est remarquable Une oeuvre qui mérite reconnaissance de nos jours, je pense.

Pierre Chenal est un réalisateur peu connu du grand public, voire pas connu. Et ses films vont en ce sens également. "Rafles sur la ville" n'est ni plus, ni moins, qu'un de ces polars qui se faisaient beaucoup à l'époque. Et dont les réussites témoignaient d'un savoir faire que l'on a perdu aujourd'hui. Pas d'éclairs de génie ici. Mais c'est net, carré et efficace. Et la confrontation à distance que se livrent Michel Piccoli et Charles Vanel ne gâche rien. Le premier nommé se taillant d'ailleurs la part du lion. Sans oublier quelques second rôles comme Mouloudji. Tout ça est très propre.

Il est de bon ton de faire la fine bouche sur la seconde carrière de Pierre Chenal, auteur de petits bijoux avant-guerre quand il adaptait Pirandello ou Dostoïevski. Ici c'est Auguste Le Breton, qui n'est pas au même niveau mais est loin d'être manchot. Sur une trame classique, le film nous trace un bon portrait d'un flic complexe et manipulateur incarné par Piccoli, Vanel est impérial et la distribution féminine est savoureuse dans cet affrontement entre voyous et policiers où l'on s'aperçoit que ce sont ces dames qui souvent mènent la barque et parfois de façon fatale. On regrettera quelques seconds rôles qui peinent à être à la hauteur (le commissaire principal notamment, mais aussi le jeune inspecteur) C'est aussi un film d'ambiance et un soin particulier a été donné aux décors. Le commissariat est une vraie ruche (on a droit en prime à quelques mini sketches savoureux), et les rues de Pigalle sont superbement illustrées. Un bon polar que l'on déguste, sans ennui, sans mièvrerie, sans concession, parfaitement réalisé, très noir, un peu trop court, peut-être. On en redemande !

film assez classique dans le genre film noir, un scénario assez simpliste (trahison,lâcheté, etc), une réalisation honnête pour l'époque avec quelques belles séquences mais trop rares, les acteurs font bien leur travail, un bon point pour Vanel avec ses lunettes noires. C'est un peu trop sage, ça manque de lyrisme. Intérêt pour les extérieurs, les rues de Paris, les automobiles de l'époque. Le romantisme sulfureux des films noirs américains n'est pas là.

Un rôle sur mesure pour Vanel qui incarne un truand égoïste et violent, prêt à tout pour s'en sortir. Face à lui, Piccoli, chevelu, n'est pas encore le grand comédien qu'il deviendra et peine un peu à s'affirmer en flic brutal et cynique. Le scénario est bien écrit et la mise en scène nerveuse, mettant ce polar au niveau des meilleures réussites du cinéma français de l'époque.

Polar assez typique du cinéma français des années 50-60 : sans génie, mais appliqué, solide et rigoureux. Rien de très original, mais des thèmes classiques tels la trahison, la vengeance ou l'amour traités avec sérieux et professionnalisme par un Pierre Chenal connaissant manifestement bien son métier. Peu de surprises, mais pas trop de facilités non plus, s'appuyant même sur une dimension humaine assez sombre en présentant le héros du film comme un quasi-salaud, spoiler: dont la rédemption n'interviendra qu'à quelques instants du dénouement
. Dommage en revanche que l'affrontement Michel Piccoli - Charles Vanel s'avère un peu décevant, tout en restant à un niveau acceptable, compensée toutefois par quelques seconds rôles réussis, Jean Brochard et Mouloudji en tête. Pas mal.

Un bon polar avec un Michel Piccoli assez étonnant et un Charles Vanel qui est grandiose dans son rôle de fondu comme le veut son surnom de gangster. La fin est assez bizarre, à peine le corps est enlevé que les flics sont déjà sur une autre affaire...... c'est un peu rapide.......

Pierre Chenal livre ici un honnête polar. Sans plus. A voir pour le talent de Charles Vanel et pour la plastique de ces dames, toutes divinement sexy. Pour le reste, on est bien loin du "Dernier Tournant".

Avec "Rafles sur la ville", le cinèaste Pierre Chenal s'est surtout intèressè au comportement de personnages opposès qui se rejoignent dans leurs mèthodes sans scrupules! C'est aussi un des très rares exemples de vrai film noir à la française! Un truand, Charles Vanel, magistral, un policier rongè par la culpabilitè, Michel Piccoli, magnifique, s'affrontent dans un duel à mort! Des rebondissements, mais c'est la maîtrise - de la rèalisation, du scènario - qui fascine où Chenal arrive à donner une dimension humaine et intimiste à certaines sèquences! Un excellent polar avec une fin qui attènue la noirceur de ce tableau de moeurs qui mèrite franchement le dètour...

Bon policier pour l'époque avec un truand viellissant inquiétant parfaitement joué par Charles Vanel et un policier non moins inquiétant Michel Piccoli pas encore a son meilleur mais marquant déjà sa différence. Le film n'exploite cependant pas tout le potentiel de l'histoire et des acteurs.