C'est durant ses vacances que l'agent Bond assiste au mariage d'un de ses amis agents de la CIA. C'est alors qu'un imprévu intervient avec l'arrivée de Sanchez, un puissant trafiquant de stupéfiants... et à partir de là, plus rien ne sera comme avant pour l'agent 007.
Placée sous le signe de la vengeance, "Permis de tuer" est une franche réussite, l'une des plus belles de la saga parmi celles que j'ai pu voir. Exit les multiples gadgets, l'humour parfois potache ou le ton léger , John Glenn fait ce cet opus un vrai thriller où l'on suit un agent démissionnaire partir en croisade pour satisfaire sa vendetta.
John Glenn fait de Bond un personnage plus mature, hanté, violent et agissant non dans le cadre d'une mission mais pour satisfaire un motif personnel. Mais si le personnage de James Bond est l'une des grandes réussites de cet opus, c'est aussi grâce à ceux gravitant autour de lui. Face à lui, le méchant est aussi cruel que sans pitié et machiavélique et accompagné d'hommes de main tout aussi fort. Les rôles féminins sont ici importants et bien exploités, notamment la belle et classe agent Pam Bouvier ou la petite amie de Sanchez. Tout en restant braquer sur Bond, il sait donner de l'importance aux autres personnages sans les sacrifier.
Le scénario est très bien écrit, nous emmenant dans divers chemins parfois imprévisibles, les relations entre les personnages sont aussi bien travaillées et John Glenn nous offre quelques séquences d'anthologies. Nous emmenant dans divers lieux plus ou moins exotiques, les scènes d'action sont superbement réalisées, à l'image de celle sur le bateau, d'autres au casino ou le final explosif. Si Bond est plus mature, il est aussi plus violent et ça se ressent dans le scénario et la réalisation de Glenn.
Très bien rythmé, "Permis de tuer" bénéficie de la bonne mise en scène de John Glenn. Efficace, ce dernier met en place de la tension et de l'intensité lorsqu'il le faut et rend son récit haletant et passionnant. Dans le costume de l'agent Britannique, Timothy Dalton est toujours à son aise et c'est bien dommage qu'il ne l'ait porté que deux fois... A ses côtés, la (très) belle Carey Lowell donne ses charmes et son assurance à Pam Bouvier tandis que Robert Davi campe un méchant inoubliable, tout comme son bras droit Benicio Del Toro.
D'une redoutable efficacité et aussi haletant que passionnant, "Permis de Tuer" nous fait suivre un Bond blessé qui part en croisade pour faire sa vendetta et qui, sous la caméra de John Barry, nous emmène dans divers lieux plus ou moins exotiques tout en mettant en scène divers personnages passionnants.