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    Starship Troopers
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Starship Troopers" et de son tournage !

    Du livre au film : une habile trahison

    Starship Troopers est une adaptation libre du livre homonyme de Robert A.  Heinlein, que Paul Verhoeven a délibérément détourné et tiré vers la satire anti-militariste, le scénario « jouant de l’imagerie fasciste pour pointer certains aspects de la société américaine », selon ce qu’il déclara en interview. Prenant donc beaucoup de distance avec le propos patriotique du livre, Paul Verhoeven avoua même ne pas en avoir achevé la lecture.

    Une dénonciation du fascisme et du totalitarisme

    Outre des références à la grammaire visuelle des films de propagande (comme Le Triomphe de la volonté) et des actualités de guerre, Starship Troopers utilise des éléments de l’esthétique nazie, via notamment certains uniformes militaires et symboles (comme le drapeau de la Fédération), ce qui permet d'expliciter son réel propos si l'hyperbole et la parodie n'y avaient pas suffi. Paul Verhoeven, qui vécut enfant l’invasion de son pays par les troupes allemandes et fit de l’Occupation le sujet de Black Book, affirme à ce sujet dans le commentaire DVD que « la guerre fait de nous tous des fascistes ».

    Contresens

    Au moment de sa sortie, l’ironie du film et son discours satirique et anti-militariste ne furent pas détectés par tous ses spectateurs, même professionnels. Parmi la critique certains évoquèrent même un film fascisant, sans relever le traitement appliqué par Paul Verhoeven à son sujet (et sans se souvenir de son tempérament de cinéaste...). Ainsi, le New York Times évoque un film « dérangé et horrible » tandis que le Deseret News le qualifie d'« orgie continue d’éclaboussures tellement privée de goût et de logique qu’elle fait du plus idiot des navets de l’été un film intelligent »

    Box-Office

    Doté d’un budget de 105 millions de dollars (soit le plus important dont ait jamais disposé Paul Verhoeven), le film n’en rapporta que 54 sur le territoire nord-américain, score décevant que vint un peu relativiser le box-office international, qui permit au film de récolter au total 121 millions de dollars à travers le monde. En France, le film enregistra presque un million d’entrées (964 630 spectateurs selon CBO Box-Office).

    Douche collective

    Lors du tournage de la scène de douche mixte, les membres du casting, et plus particulièrement Dina Meyer, insistèrent pour que leur réalisateur se mette au diapason et ôte ses vêtements. Paul Verhoeven et son chef opérateur Jost Vacano s’exécutèrent donc et tournèrent la scène dans le plus simple appareil.

    L’homme araignée

    La plupart des créatures arachnides ont été générées en post-production grâce aux effets numériques. Durant le tournage des scènes de combat contre l’espère extra-terrestre, les acteurs avaient toutefois pour point de repère visuel… leur réalisateur, Paul Verhoeven, qui se déplaçait face à eux en criant afin d'obtenir des réactions plus adéquates.

    Casting "sitcom" et gueules d’habitués

    Avant que le rôle de Johnny Rico ne soit offert à Casper Van Dien, il fut proposé à Mark Wahlberg, qui déclina. James Marsden fut lui aussi envisagé. Pour mieux servir son propos, Paul Verhoeven choisit ses jeunes soldats parmi des acteurs et actrices aux physiques caricaturalement avantageux façon sitcom, dont certains s'étaient fait connaître sur le petit écran. Tout en prenant soin de jouer sur les contrastes et d’essaimer dans le film quelques éclopés et "gueules" familières, parmi lesquelles Clancy Brown, Michael Ironside, Marshall Bell et Dean Norris (déjà présents pour ces trois derniers dans Total Recall).

    Caméos

    Le scénariste Edward Neumeier apparaît dans la peau d’un condamné à mort, tandis que le producteur Jon Davison campe un habitant de Buenos Aires plutôt vindicatif, affirmant qu’ « un bon insecte est un insecte mort » (toujours l’humour très second degré du film). Le conseiller technique et ancien militaire Dale Dye interprète pour sa part un officier de haut rang.

    Suites

    Le film de Paul Verhoeven a fait l’objet de trois suites, productions modestes toutes sorties directement en vidéo : Starship Troopers 2: Héros de la Fédération (2004, avec toujours Edward Neumeier au scénario), Starship Troopers 3 (2008, Neumeier assurant cette fois la réalisation, et Casper Van Dien faisant son retour devant la caméra pour un épisode qui fait suite au premier en ignorant le 2) et Starship Troopers : Invasion (film d’animation, 2012). Entretemps, une série animée a été co-produite par Paul Verhoeven.

    Remake

    Annoncé en 2012, un projet de remake est à l’étude, qui se veut une adaptation plus fidèle au livre de Robert A. Heinlein. Le producteur Toby Jaffe (Original Film, également à l’œuvre sur le nouveau Total Recall) a ainsi déclaré au sujet du film de Paul Verhoeven que ce dernier s’était éloigné du livre pour donner un film « presque comique, alors que notre boulot consiste à être un peu plus fidèle au livre. [...] Verhoeven a fait de son film une critique du fascisme, alors que Heinlein écrivait du point de vue de quelqu’un qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale. Vous savez, ce qui est pour l’un du fascisme est pour l'autre du patriotisme… »

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