Avis sur Le Dernier round

Le film bénéficie d'un scénario soigné, la réalisation ne l'exploite pas à 100 % mais on assiste à un très bon film bien joué. Mention spéciale à Bette Davis qui passe tour à tour de femme de tête à midinette.

Un grand film signé une fois encore du grand maître Michael Curtiz. D'une modernité insolente, ce "Dernier round" est bien plus qu'un simple film de boxe. En creusant le sillon de ses personnages, et notamment du manager Donati, Curtiz plonge une fois encore au coeur de l'âme humaine, de sa vanité et de ses contradictions. Respectant à la lettre les codes des productions de l'époque, Curtiz s'en dédouane en offrant notamment à ses actrices des rôles qui sont bien plus que de simples faire-valoir. A ce petit jeu, Bette Davis éclabousse la production de tout son talent. Le duo qu'elle forme alors avec G. Robinson est un modèle du genre, réussissant à mettre dans l'ombre la prestation, un peu pâle il est vrai, d'Humprhey Bogart, une fois encore cantonné dans un rôle de méchant qui ne lui sied guère. Du grand art.

Plus un mélodrame qu’un film de boxe, même si le noble art sert de merveilleuse toile de fond pour les conflits moraux que vivent les personnages. Conflit qui se résoudront sur le ring comme il se doit. La mise en scène de Curtiz, ainsi que la caractérisation des personnages et le jeu des acteurs, étonnent par leur modernité et leur dynamisme.

Le Dernier Combat, Le Dernier Round ou Kid Galahad est un film réalisé par Michael Curtiz en 1937 avec une distribution magnifique : Humphrey Bogart, Bette Davis et Edward G. Robinson en manager de boxe. Il cherche et trouve son futur champion qui tombe amoureux de sa sœur, juste sortie du couvent, interprétée par Jane Bryan. Cette dernière a souvent joué avec Bette Davis ("Femmes Marquées", "Nuit de Bal", "La Vieille Fille"), tient un rôle majeur dans ce film et réalise une performance plus que correcte.. Bette Davis est encore remarquable ainsi que Edward G. Robinson et Bogart assure dans son personnage de méchant.