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    Wild Side
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Wild Side" et de son tournage !

    Les intentions du cinéaste

    "(...) j'ai conscience que le film démarre sur trois stéréotypes de la marginalité : une prostituée transsexuelle, un jeune beur qui zone et se prostitue à l'occasion et un émigré clandestin russe (...) Ce qui m'intéressait, c'était justement de partir de ces archétypes, de ce que tout le monde croit savoir de ces gens-là, avec un certain mépris d'ailleurs, et, le temps du film, dévoiler la part humaine et commune à tout un chacun de la vie de ces trois éclopés (...) Au départ, ce sont trois solitudes qui se rencontrent. Seuls, ils ne sont presque plus rien, ils se dissolvent, ils sont au bord du précipice. Ce qui m'a intéressé, c'est comment ce lien qu'ils créent à trois va les aider à vivre, à donner un sens à leur vie."

    Primé à Berlin

    Wild side a été présenté en 2004 au Festival de Berlin dans la section Panorama. Il y a été récompensé par le jury du Teddy Bear, qui prime depuis 1987 le meilleur film gay de la Berlinale, "pour la beauté sans compromis et l'honnêteté de son histoire, et le portrait tendre de ses personnages."

    Un film sur la transsexualité ?

    Dans son premier long-métrage, Presque rien, le cinéaste racontait une histoire d'amour entre deux garçons. Il récuse cependant l'idée de films sur l'homosexualité ou la transsexualité : "Pour moi, la transsexualité n'est pas un sujet (...) Mes autres films n'étaient pas des films sur l'homosexualité mais avec de l'homosexualité, ce qui est très différent. Ici, il y a de la transsexualité puisque l'un des personnages est transsexuel, mais ça s'arrête là. J'ai banalisé cet état, cette nature des choses. Je n'ai pas voulu faire du phallus de Stéphanie un événement dans le film. C'est pour ça que je l'ai mis dans le générique de début, pour éviter qu'on se pose la question, créer une attente. En quelque sorte, il fallait me dégager du sujet pour aller vers la personne.

    Coécrit par Bouquet

    La scénario a été écrit par Sébastien Lifshitz et Stéphane Bouquet, collaborateur habituel du cinéaste. Ancien critique aux Cahiers du cinéma, ce dernier était notamment le héros de La Traversée, documentaire de Lifshitz dans lequel il partait aux Etats-Unis à la recherche de son père.

    Take a walk with Lou Reed

    Sébastien Lifshitz explique que le titre de son film fait référence au morceau de Lou Reed, Walk on the wild side : "Ce n'est pas tant la drogue à laquelle la chanson fait allusion qui m'intéressait, mais plutôt une référence à un monde, presque une communauté, fait de marginaux de tous bords. J'aurais aussi bien pu parler de Bowie dans sa période glam rock. Ce refus des modèles dominants, le goût du travestissement, repenser l'identité masculine et la porter dans ses limites les plus extrêmes... Wild side recouvre tout ça pour moi, particulièrement aujourd'hui où une certaine uniformité règne (...) Et puis le hasard a voulu qu'Antony, le garçon qui chante au début du film, soit un ami proche de Lou Reed. Il chante sur son dernier album d'ailleurs."

    Retrouvailles

    Sébastien Lifshitz retrouve le jeune comédien Yasmine Belmadi, qu'il avait fait tourner dans son court-métrage Les Corps ouverts, ainsi que dans Les Terres froides, film tourné pour Arte dans le cadre de la série sur l'an 2000.

    Le beau travail d'Agnès Godard

    C'est Agnès Godard, la chef-opératrice attitrée de Claire Denis, et qui a également travaillé avec André Techiné ou encore Noémie Lvovsky, qui signe la photographie de Wild side. Précisons que Sébastien Lifshitz est l'auteur de Claire Denis, la vagabonde, un documentaire consacré la cinéaste.

    Famille et amis

    Le réalisateur, pour qui les trois héros de Wild side forment un peu une famille, confie qu'au-delà des personnages, il a voulu filmer les personnes : "(...)Agnès Godard me disait souvent : "j'ai l'impression que c'est la père, le mère et le fils", ce que je trouvais étrange. Ce que je voulais surtout, c'était filmer au plus près ces personnes, leur vérité. Il y a une frontière limite, malgré le dispositif classique du tournage, à essayer de les filmer eux tels qu'ils sont, car, si je les ai choisis, c'est que j'aimais profondément ce qu'ils étaient d'abord dans la vie. J'espère que le film a réussi à préserver ce regard de désir que je leur porte."

    Ears wide open

    Pour la musique, Sébastien Lifshitz a fait appel à Jocelyn Pook, la compositrice d'Eyes wide shut de Kubrick et de L' Emploi du temps de Cantet.

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