Avis : Le Château ambulant - Page 6

"Le Château Ambulant" est un peu un pot-pourri des meilleurs réalisations de Miyazaki. On y retrouve tous les ingrédients qui ont fait de lui un maître incontesté des mangas : lyrisme, univers parallèles mélangeant pêle-mêle us et coutumes du Soleil Levant avec l'histoire des pays occidentaux, toute époque confondue, réalisme des graphismes et profondeur du mix 2D/3D, vivacité des couleurs et finesse des contrastes, personnages oniriques et déjantés, inventions délirantes et bande son orchestrale. Avec de telles oeuvres, nul besoin de se shooter pour planer. Un classique parmi les mangas cultes.

Après tout ce que j'avais lu ici, je m'attendais à un chef d'oeuvre... D'ailleurs, je me suis mis dans un état objectif pour mettre les 2 étoiles ...
Que dire ? Et bien, le film est assez long à démarrer, même très long, et on ne s'attache pas vraiment à l'héroine.. J'ai surtout accroché aux petits persos secondaires, tel que navet l'épouvantail, Calcifer ou bien le chien. Dommage que ces personnages soient plus attachants que les persos principaux. Du coup, j'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher au film et je trouve que l'histoire n'est aps forcément exploité au mieux.
Bref de très jolis dessins, des persos secondaires originaux et une intrigue quelque peu surprenante. Cependant l'histoire n'est pas très bien ficelé, les persos principaux pas très attachants et une mauvaise exploitation d'une idée assez originale.
Il est clair que le dessinateur a un réel talent pour les dessins animés mais en ce qui concerne scénario et réalisation, ce n'est pas un chef d'oeuvre.

Certainement un des films les moins subtiles de son metteur en scène, "Le Château Ambulant" n'en reste pas moins une œuvre absolument remarquable. Décousue volontairement, cet opus de Miyazaki est une animation libre de toute contrainte, un film qui voltige dans tous les sens sans véritable axe narratif, la quintessence de l'esprit enfantin de son réalisateur. "Le Château Ambulant" est l'expression même du cinema de Miyazaki, la transformation de l'imagination débordante de l'enfant réadaptée pour l'esprit rationnel de l'adulte.

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Voir un Miyazaki c'est comme faire un voyage dans un monde hors du commun remplit de créatures aussi invraisemblables qu'attachantes (comme Totoro par exemple). Et ce Château ambulant ne déroge pas à le régle. Tous les ingrédients sont là (magie, humour, décors magnifiques) pour nous faire passer un agréable moment. Pas de violence chez Miyazaki, seulement de l'amour et de l'amitié. Une de ses meilleures oeuvres.

Une réflexion sur l'amour, la guerre et le mal traîtée avec un maximum de poésie et d'imagination comme à chaque fois chez le génial Hayao Miyazaki. Les dessins sont magnifiques, l'animation bluffante, les dialogues envoutants, les personnages attachants et le scénario compliqué mais terriblement prenant. Le Chateau Ambulant, avec Le Voyage De Chihiro et Le Chateau Dans Le Ciel, est ce qui se fait de mieux chez Hayao Miyazaki. Un très grand manga !!! Je n'en dirais pas plus tant ce film est riche...

Une fois de plus, un grand film de Myazaki constitué d'un conglomérat d'idées fulgurantes servies par des qualités esthétiques jamais vues dans un film d'animation. Nous pouvons remarquer trois choses au niveau de l'image. Une représentation idéalisée de la nature qu’elle devrait l’être, non souillée par l’homme. Il a toujours su, de par sa représentation de la nature, nous faire planer. La représentation de la ville, une cité vue comme synthèse de plusieurs architectures européennes (Bruxelles, Bruges, Prague, Amsterdam) est vraiment magnifique. Quant au château, quel pourrait être son modèle ? La scène de montée des marches des deux vieilles dames est sublime, juste, émouvante, drôle et pathétique. Un morceau de bravoure du cinéma. Le délire visuel est ici proche de Moebius : le château est composé d’un assemblage improbable de matériaux et doué d’une certaine forme d’animisme (on se croirait dans L’empire contre attaque). Myazaki est aussi un génie dans la captation des différentes émotions humaines, dans la description des mauvais penchants humains, des petites manies de chacun. Une très belle idée de scénario : les changements alternatifs dans l’apparence de l’héroïne. Cette réversibilité m’a fait penser au Pinocchio de Collodi. Les films de Myazaki décrivent aussi très bien les mécanismes initiatiques du passage à l’état adulte avec la nécessité du mécanisme de deuil. Pour pouvoir progresser, il faut être capable de se séparer de quelque chose (tel le feu dont dépendent la survie et la marche vers le château). En rendant la liberté à l’esprit emprisonné dans l’âtre, le château ne tarde pas à s’écrouler. Le réalisateur sait aussi saisir certains comportement de la vie quotidienne telle la vieille sorcière déboutée et lubrique qui veille à sa fenêtre. La musique est elle aussi sublime. Il y aurait beaucoup à dire que la vision de la femme dans l’œuvre de Myazaki (enfant perdu, en détresse) et représentation de la vieille femme maligne, perverse et démunie.

L'animation est magnifique, l'histoire est magnifique, les personnages sont attachants, la musique est envoûtante, le lyrisme nous enchante. Le Maître a encore frappé, pour notre plus grand bonheur. Le seul tout petit point noir serait les quelques petits éléments du scénario qui ne sont pas toujours très clairs. A part ça, c'est merveilleux.

Adapté du roman "Le Château de Hurle" de Diana Wynne Jones (RIP) (que j'ai pas lu), "Le Château Ambulant" est le film d'Hayao Miyazaki le plus surcoté pour moi. Désolé ! Je sais qu'il y en a qui vont grave me tomber dessus, mais voilà, "Le Château Ambulant", non pas que c'est un mauvais film d'animation, bien au contraire, il est bien et généreux dans ce qu'il propose, mais de là à dire que c'est l'un des meilleurs films de Miyazaki, ça non. Hayao Miyazaki a fait des films d'animation bien meilleurs que celui-là ("Le Château dans le Ciel", "Princesse Mononoké", "Le Voyage de Chihiro"...). Mais relaxez-vous, j'ai pas détesté "Le Château Ambulant", au contraire, je l'ai beaucoup apprécié, y'a vraiment des choses plaisantes et agréables dedans, le concept est bien, les personnages sont très attachants, c'est à la fois drôle, sombre et émouvant, l'animation reste impeccable et on reconnaît bien là tout le style de Miyazaki. En tout cas, je trouve le design du château qui marche plutôt sympa et amusant. Mais quand même, malgré quelques bonnes idées, j'ai senti comme un certain manque d'inspiration chez Miyazaki. Y'a pas mal de choses qui se répètent dans le film, même certaines qui rappellent beaucoup les films de Miyazaki précédents, à savoir "Le Château dans le Ciel" ou encore "Le Voyage de Chihiro", et même si ces éléments-là sont les choses essentielles du film, au final, c'est juste fonctionnel mais vu que ça rappelle énormément les autres films de Miyazaki, ça fait quand même plaisir. Comme je disais, les personnages sont attachants, bien écrits, et leur relation fonctionne amplement bien. Mention spéciale au personnage de Sophie, qui a été vieillie instantanément suite à un sortilège, et qui même si elle passe de 18 ans à 90 ans, elle se montre quand même combative, généreuse et touchante envers les autres, ce qui fait qu'elle évolue bien dans la continuité du film. Même les autres personnages, Hauru le jeune et mystérieux magicien, Calcifer, la flamme qui parle, la sorcière des landes, Navet l'épouvantail, le petit Marco, etc... Ce que je trouve le mieux réussi dans le film, c'est l'histoire d'amour entre Sophie et Hauru qui apporte bien au film, qui peut rappeler entre autres l'histoire d'amour entre Chihiro et Haku dans "Le Voyage de Chihiro", mais qui est tout aussi impactante en terme d'émotion, car là les enjeux sont forts. ce que je trouve dommage, en plus du manque d'inspiration, c'est que l'histoire a tendance a chavirer et à partir dans des facilités, notamment sur le dernier tiers du film (no spoil) où les choses sont assez vite expédiées et qui conclut le film de manière assez banale. Mais sinon, en terme d'humour, ça va, y'a des moments assez drôles, et en terme de dramaturgie, ça remplit bien le contrat. Le film a aussi quelques rebondissements assez impressionnants, des scènes impactantes en terme d'action et l'univers fantastique nous émerveille assez. Mais après, est-ce que ça marque les esprits pour autant ? J'en suis pas si sûr que ça ! Autre point positif du film, c'est bien évidemment la musique de Joe Hisaishi et Youmi Kimura qui est magnifique, comme dans tous les films de Miyazaki. Elle colle impeccablement bien au concept du film, est quand même moins marquante que dans les autres films de Miyazaki, mais lorsqu'elle sait se montrer douce et mélodieuse, ça marche super. Niveau doublage, la VF est plutôt bonne, mais j'invite quand même à le regarder en VO, car c'est tout aussi bon dans cette version. En conclusion, "Le Château Ambulant" est un bon film d'animation rempli de bonnes choses, un autre cadeau généreux de la part d'Hayao Miyazaki, mais qui pour moi fait parti d'un de ces moins bons de sa filmographie. Encore désolé pour ceux qui ont adoré, mais après c'est que mon point de vue. Mais j'encourage quand même tout le monde à le voir, surtout si vous êtes fans de Miyazaki.

En 2004, le réalisateur japonais Hayao Miyazaki livre un conte onirique dont il a le secret. Les dessins bénéficient d’un graphisme très esthétique et présentent une grande fluidité d’animation. L’histoire reste quant à elle plus confuse avec comme fil conducteur cette jeune fille victime d’un sort l’ayant transformé en vieille femme qui est amoureuse d’un magicien meurtri. Plusieurs intrigues sont développées autour de personnages charismatiques. Malgré tout, on peut regretter ce final un peu trop expéditif. D’où ce sentiment de frustration, même si le thème principal portant sur l’acceptation de la différence et le respect de l’autre constitue un beau message. Bref, une œuvre complexe qui manque tout de même d’émotions.

Un beau film de Miyazaki qui concilie réel et fantastique avec brio. Visuellement époustouflant, tant au niveau de la précision et de l'inventivité des dessins que de l'utilisation des couleurs, le film sait aussi rendre ses personnages attachants (on arrive même à être en empathie avec un épouvantail, c'est dire !) et ne jamais les condamner mais au contraire toujours leur laisser la possibilité d'évoluer et donc de potentiellement modifier le cours du récit. Pourtant, "Le Château ambulant" ne m'émeut pas autant que d'autres films de Miyazaki, la faute peut-être à un scénario d'une grande complexité et aux rebondissements multiples. L'écriture, aussi fine qu'elle puisse être, devient un obstacle devant l'émotion. La forme est superbe mais le fond peut parfois lasser.

Merveilleux, féérique !!! Les superlatifs me manquent... Les dessins sont d'une pureté, l'animation est magnifique, l'histoire magique et la BO superbe.

La jeune Sophie travaille dans un magasin de confection de chapeau. Au croisement d'une rue, elle rencontre un jeune magicien Hauru, cette rencontre va perturber la vie de cette jeune fille qui se voit infligée un maléfice par la sorcière qui se méprend sur leur relation. Sophie se retrouve à 18 ans dans un corps de vieille femme.

Miyazaki crée une romance sur fond de guerre, avec un personnage anti-militariste qui cherche à garder sa liberté en revêtant plusieurs identités. Sophie est, malgré elle, attirée dans ce tourment, par son amour pour Hauru et le maléfice qui lui a été infligée. C'est une jeune fille qui est déjà une vieille femme avant sa transformation, d'où son accommodation si rapide avec son nouveau corps.
Miyazaki ne souhaite pas faire un film de guerre ou sur la guerre, il relaie donc ce contexte au second plan et n'identifie aucun camp pour montrer l'absurdité de la guerre, un style qui rappelle celui de Kubrick dans Fear and Desire. Le réalisateur efface donc tout manichéisme, la sorcière hideuse et volumineuse devient inoffensif, Madame Sulliman, elle, derrière son visage d'ange peut cacher une âme diabolique.

Après "Le château dans le ciel": "Le château ambulant" et encore un très bon Miyazaki! L'animation ainsi que le scénario sont très réussis comme d'habitude! A voir.

C'est une nouvelle fois une pure merveille que nous propose Miyazaki, une oeuvre dont la folle densité n'a d'égale que l'imagination sans limite de son créateur. Visuellement, le film est tout bonnement époustouflant, Miyazaki parvenant à nous transporter au sein d'un univers magique que l'on voudrait ne jamais quitter. C'est peut-être l'oeuvre la plus complexe du cinéaste japonais qui s’affranchit de toutes les conventions narratives pour nous livrer une oeuvre unique qui foisonne de symboliques. Le long-métrage est d'ailleurs un peu compliqué à comprendre au premier visionnage mais cela n'empêche nullement la magie du film d'opérer. Miyazaki prouve pour la énième fois que l'on peut faire du cinéma d’animation adapté aux petits comme aux grands en faisant du "Château ambulant" une oeuvre inoubliable et intemporelle.

C’est une œuvre somptueuse que nous offre Hayao Miyazaki avec Le Château ambulant. Tout y est instable, et pourtant rarement le vertige s’était montré aussi réconfortant et merveilleux : le poids de l’Histoire en train de se jouer contraint le vaisseau à un périple tumultueux où la magie noire et les sorcières ne sont, finalement, qu’un moindre mal. Gronde la guerre au loin : un défilé, une mobilisation, des affrontements dans le ciel. Le jeune homme est un héros ailé assombri par ses pouvoirs et la violence du monde, la jeune femme devenue vieille incarne tout à la fois l’insouciance amoureuse et la sagesse, un cœur qui bat et un esprit qui va et vient avec raison. Une galerie de personnages secondaires entoure nos deux protagonistes, et quels personnages secondaires ! Attachants, drôles, participant pleinement à l’intrigue, ils donnent vie à ce monde enchanté qui conjugue magnifiquement les paysages ruraux au bric-à-brac industriel pour une alchimie parfaite, étrange, sublime. Le Château ambulant est tellement beau qu’on a l’impression, de temps à autre, de déceler un vibrant hommage aux peintres impressionnistes, notamment Claude Monet et sa Femme à l’ombrelle. Une ode à l’imagination et à la liberté doublée d’un pacifisme à propos. Chef-d’œuvre instantané et absolu.