Avis sur Radio corbeau

Radio bobo...Une personne s'impose comme corbeau et dénonce tous les jours par le bais d'une radio des faits divers nuisant dans un village du jura. Une enquête peu palpitante se met en place et les manifestations colériques des villageois sont très caricaturales.

Il y aurait plus d'un truc à reprocher, mais l'intrigue accroche bien et nous tient en haleine, et globalement c'est correct. En plus cette ambiance agressive et belliqueuse dans un contexte rural est intéressante et parait typiquement humaine! D'ailleurs on la retrouve même dans le climat actuel et récent de la France, où les boucs émissaires, les amalgames et les diversions nauséabondes font la une des médias et sont sur beaucoup de bouches.

Film réussi que Radio Corbeau, dont on regrettera peut-être le côté un peu redondant dans le principe, mais qui se laisse voir avec plaisir.
Déjà le thème est original. Le film aborde sous un jour singulier les petits et grands mystères qui peuvent se nouer dans un village a priori tranquille. Dynamique, parfois bien incisif, le scénario est comme je l’ai dit un peu redondant dans sa façon d’avancer, mais il est accrocheur, et c’est vrai que les allers-retours entre comédie noire et film sérieux sont réussis. La fin n’est pas forcément très originale, mais c’est une bonne chute. Franchement sans être exceptionnelle la machine est bien huilée.
Le casting est réussi. Il y a de solides seconds rôles, avec notamment la sublime Evelyne Bouix et le méconnaissable Jean-Claude Dreyfus, mais le casting principal est au point, avec en particulier un Pierre Arditi très bon et tout en sobriété. Il est un argument de poids dans ce film, bien épaulé par ses confrères. Claude Brasseur est peut-être un peu tiède ici, où alors on ne le sent pas pleinement utilisé.
Visuellement rien de particulier à retenir. Le film est correct mais sans plus. Boisset offre un travail de mise en scène assez dynamique mais qui n’a rien non plus de spécialement mémorable. Je relève une ambiance plaisante de petit village de province, mais ça aurait pu être plus accentué, notamment par une bande son plus dans le coup, et par une attention plus fine aux décors.
Reste que c’est quand même bien sympathique comme film, divertissant et le thème est bien exploité. C’est du cinéma carré fait pour rouler, et ça roule, même si le film aurait pu être plus ambitieux. 3.5

Un bon petit film Français, qui tient en haleine de bout en bout.

Sans atteindre l'intensité et la beauté du Corbeau de Clouzot, Yves Boisset nous livre un polar plutôt agréable à voir mais forçant trop le trait sur les clichés (le défaut parfois d'Yves Boisset) d'un village français. Si l'intrigue prend vraiment le pas au bout d'une heure Radio Corbeau se laisse regarder notamment pour la prestation d'Arditi et de Brasseur, le final est très bon et il faut dire lorsque l'on apprend l'identité du corbeau j'étais réellement surpris. Pas indispensable mais pas à négliger non plus.

En dépit d'une fin plutôt moyenne, ce "polar" tourné dans des décors magnifiques et doté d'un scénario intéressant, ce laisse facilement regarder.

ça a le charme des vieux polars à la française et franchement, c’est juste pour cela que j’apprécie ce film. Il est une sorte de condensé à lui tout seul de tout le folklore des productions type « commissaire Bourel ». Après, l’intrigue est classique, donc pas de quoi non plus grimper au rideau je pense…

Malgré une pléiade d'excellents acteurs, ce Boisset est très décevant. Les personnages sont caricaturaux et l'intrigue ne tient pas debout. On sent la volonté de Boisset de taper sur une catégorie sociale, qu'il considère comme la base potentielle du fascisme, la petite bourgeoisie commerçante, et notamment les cafetiers, qu'il avait déjà démolis dans Dupont Lajoie, mais il sombre ici dans une charge assez grossière. Et, paradoxalement, ce sont les policiers qui apparaissent comme les personnages les plus lucides et les plus sympathiques. La grève des ouvriers menacés de licenciement et la trahison du responsable syndical n'est pas moins montrée de façon caricaturale. Le réalisateur de Allons enfants et de RAS a nettement fait mieux...

Sur un fond cocasse de ragots calomnieux, Yves Boisset nous offre une délicieuse chronique d'une petite ville de province. La nature des notables et commerçants se dévoile petit à petit. Plusieurs d'entre eux sont la cible du corbeau dont les persiflages commencent à agacer le maire qui demande au préfet de diligenter une enquête par la police régionale, les inspecteurs locaux ne semblant pas presser de pousser leurs investigations. Ce film policier aux allures de comédie est rondement mené. Claude Brasseur incarne un journaliste dont on se demande assez vite s'il n'est pas le corbeau, tandis que Pierre Arditi lui rend la réplique dans le rôle de l'inspecteur local qui le soupçonne fortement sans agir expressément. Les faits deviennent de plus en plus tragiques et finissent par virer au cauchemar. La vérité finira par éclater et n'est pas forcément celle que l'on attendait. Intéressante histoire à voir pour le plaisir.

Un fil à prendre au second degré, car le trait est vraiment forcé. Les turpitudes d'une petite ville de province ne sont pas seulement des adultères, magouilles financières et sociales, mais plusieurs personnes sont carrément des assassins. Les conséquences de l'émission de cette radio-corbeau sont vraiment grand -guignolesques. C' est trop lourd, et dessert un peu le propos de Boisset, qui est d' épingler des notables locaux, professions libérales, industriels et commerçants surtout, présentés comme des racailles fascisantes. Boisset est un gaucho sincère et humaniste, mais la guerre d'Algérie, on s'en tamponne un peu le coquillard, que vient-elle faire dans ce film, même en 86 ? Il y a un bon suspens, mais c'est quand même un petit film de Boisset, même si on ne s'ennuie pas et qu'on rigole bien. Et c'est loin du chef-d'oeuvre de Clouzot. Il y a quand même une similarité amusante: dans ce film, le journaliste marche aidé d'une canne. Dans le corbeau, Ginette Leclerc interprète une boiteuse.

Habitant de Saint-Meyrand bonjour! Pour tout savoir sur cette petite ville et ses secrets, "Radio corbeau" (1988) mène la danse! Une radio pirate que personne ne connait et qui surgit un peu de nulle part! Bref ça sent le règlement de compte à plein nez! Cette adaptation au cinèma du roman d'Yves Ellena a ètè tournè essentiellement à Salins-les-Bains et non dans la ville fictive de Saint-Meyrand, comme pourrait le faire croire l'histoire! Outre l'originalitè du scènario qui nous tient en haleine, le film d'Yves Boisset jouit d'un atout supplèmentaire : sa distribution! Que ce soit les premiers rôles (Claude Brasseur, Pierre Arditi) ou les seconds rôles (Edith Scob, Jean Claude Dreyfus...), ils ont tous les traits qui correspondent parfaitement à leurs personnages! Dans une chaude ambiance, voici donc un bon polar à la française que Claude Chabrol aurait pu tourner en raison de ses liens ètroits avec le rècit (la paisible ville de province, les scandales, la politique, l'adultère, etc). Croa croa...

Y. Boisset semblait être le réalisateur adéquat pour adapter le court mais intense roman d'Y. Ellena. Le casting est judicieux je dois dire et l'adaptation est de qualité sauf dans le final je trouve, spoiler: qui resserre trop l'intrigue autour d'un petit groupe de personnes et avec un final moins apocalyptique
. A part ça, on est face à un film tendu, bien interprété, bien dialogué et qui tient en haleine. La mise en scène est efficace, le propos du film garde toute sa pertinence et son mordant et on passe globalement un bon moment devant ce film qui a mal vieilli par certains aspects mais qui reste un brûlot acide qui conserve toute sa force. D'autres critiques sur

Un peu cheap mais c'est le genre d'intrigue qui reste sympa avec une bonne ambiance pourrie.

Boisset utilise dans ce film le thème de la délation par le biais d une radio qui tous les jours à la même heure diffuse les agissements de la bourgeoisie locale.
A partir de la on entre dans la mécanique ou des habitants du village commencent à dénoncer leur voisin ou seraient prêt a tuer pour éliminer le corbeau qui les a mis en accusation.

Le point fort du film est son interprétation ( Arditi, Brasseur, Bouix, Brison, Dreyfus...).
Le point négatif est le côté un peu trop prévisible de certains passages, on comprend assez vite qui est coupable même si l on ne sait pas encore ses motivations.
Dans l ensemble cela reste un polar très agréable à suivre

Même si ce film n'égale pas les chefs d'oeuvre de Boisset (L'Attentat, Dupont-Lajoie) il est très agréable à voir et dans le genre rythmé. On sait que Boisset n'invente rien au niveau technique, Mais en revanche, il sait dénoncer, et là où ça fait mal !
Certes il critique les notables d'une petite ville de province (critique à prendre parfois au 2e degré), mais surtout il nous dit est-ce-bien raisonnable de se faire vengeance soi-même ?
spoiler: En effet, en voulant venger sa soeur, Duval a provoqué trois morts inutiles ; était-ce bien , ou mal ?