Avis sur The Unborn

J’ai vu le deuxième The Unborn, et je n’avais pas fait la critique du 1. Pour être clair, ce premier épisode est meilleur que le 2, et s’avère être un petit film sympathique tout en sobriété et en simplicité, qui fonctionne bien.
Le casting est emmené par quelques interprètes assez connus et en particulier Brooke Adams, Lisa Kudrow, quelques têtes que l’on a pu rencontrer de ci de là. Brooke Adams est clairement très talentueuse ici, et porte avec une réelle efficacité le rôle central campant une mère crédible. Pour ma part j’ai beaucoup apprécié sa prestation, qui tranche quand même avec des seconds rôles clairement plus tièdes et parfois décevants. Jeff Hayenga notamment ne semble pas vraiment parvenir à trouver sa place dans le métrage, la mère en fait un peu beaucoup et n’est pas toujours juste dans son jeu, bref, comme dans beaucoup de films de ce genre l’équilibre du casting n’est pas très simple à obtenir.
Le scénario exploite bien le thème angoissant du bébé à naitre. Ce qui m’a surtout plu ici c’est l’approche réaliste et simple du problème. Pas de surenchère, le film passe par les étapes logiques de l’accouchement à venir et pendant une bonne heure je dirai il n’y a finalement pas tellement de rebondissement, mais le mystère, l’ambiguïté introduite par le film suffit à accrocher. Ce qui m’a plus refroidi, c’est finalement les explications pour ma part trop simplistes que proposent le film, et le final rapide, qui repose sur plusieurs renversements de situations, d’états d’esprit trop soudains. Ça manque de crédibilité à mon sens, et c’est dommage par rapport à une première heure environ simple, sans esbroufe mais efficace.
La réalisation a été confiée au téléaste Rodman Flender qui pour ma part ne m’a ni transporté ni déçu vraiment. On sent réellement le travail d’un téléaste en devenir, avec une mise en scène sans grande recherche mais pratique et utilitaire, et qui ma foi suffit quand même à une petite production de ce genre. Laquelle ne peut pas non plus compter sur des décors très percutants, mais la musique de qualité et une certaine recherche dans la photographie permettent quand même de disposer d’une ambiance un peu sombre et inquiétante d’un bel effet. The Unborn ne recherche jamais la surenchère, sauf à la fin à la limite, et du coup il ne faut pas espérer des séquences horrifiques graphiques. Il y a une ou deux séquences sanglantes mais rien de très notable.
Pour ma part et en dépit de ses défauts, ce premier Unborn est meilleur que le second. Ce n’est pas une production mémorable, mais c’est un film sympathique sur les angoisses de l’accouchement, qui pourra mériter le visionnage pour son approche réaliste et sobre du sujet assez originale il faut le dire. 3.

Film d'horreur sympathique, aux bons acteurs mais effets spéciaux dont bébé moyens, mais contrairement a ce que dit la jaquette ce film n'a rien d'un chef d'œuvre !

The Unborn (1991) narre l’histoire de Brooke & Jeff, un jeune couple qui ne parvient pas à concevoir un enfant et qui se retourne vers un docteur réputé pour ses inséminations artificielles. Mais c’était sans savoir que ce savant fou faisait des manipulations génétiques sur ses patientes afin d’en modifier les gênes pour créer une race supérieure. Et c’est ainsi que Brooke se retrouve enceinte d’un foetus pas comme les autres, donnant naissance à un monstre sanguinaire.

Avec un seul titre notable dans sa filmographie : La main qui tue (1999), Rodman Flender réalisait ici son tout premier long-métrage et le résultat s’avère très décevant. Imaginez une version low budget de Rosemary's Baby (1968) de Roman Polanski & It's Alive (1974) de Larry Cohen, en version horrifique, en enchaînant les longueurs et en faisant les frais d’une mise en scène amorphe. Le film est tellement dénuer d’intérêt qu’il aurait pu être d’avantage raccourci et ce, malgré sa courte durée (80min).

On cherche encore un potentiel intérêt au film, mais c’est peine perdue. Signalons tout de même (et c’est suffisamment rare pour le signaler), qu’il existe une suite qui s’avère bien plus réussie son prédécesseur. Alors certes, Né pour tuer (1994) de Rick Jacobson est un bon gros nanar, avec un bébé monstrueusement laid, mais l’ensemble s’avère tellement drôle (et raté) que l’on passe un agréable moment, bref tout le contraire par rapport à ce premier opus.

Et vous, oserez-vous succomber aux joies de la fécondation in vitro ?

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