Avis sur Nathalie Granger

oui, si je veux lire un livre il y a mon fauteuil chez moi et par ailleurs j'y arrive même dans le métro... il y a tellement de vieux films à voir et à revoir, à quoi bon cette réedition inutile ??? dans la salle il y a eu plusieurs fou rires, oui, en effet, autant en rire...

On doit voir "Nathalie Granger" de Marguerite Duras comme on lit un livre! il faut être disponible pour pènètrer dans son univers qui capte les moments d'un temps qui semble suspendu! Ses films ne sont pas des spectacles, mais des lectures! Pour bien faire, il faudrait les projeter chez soi...Duras est multiple! Elle est peintre autant qu'ècrivain, musicienne autant que cinèaste! Elle est le contraire d'une intellectuelle! Gèrard Depardieu fait du voyageur de commerce une crèation de classe qui annonce une carrière de première importance! Avec ègalement au gènèrique, Lucia Bosè qui incarne Nathalie Granger et Jeanne Moreau, un lieu clos, fermè sur lui-même où chacun vit comme au ralenti! Pour amateurs uniquement car c'est parfois irritant...

Hum ......... hum!

"Nathalie Granger" n'est pas encore le Duras le plus radical, qui en est arrivée à séparer texte et image, dans un geste créatif visant à faire ressortir le premier en figeant les corps. Ça parle, surtout par l'intermédiaire de Depardieu, flamboyant. Mais c'est là aussi que l'on sent pousser une suspicion par rapport à cette forme de jeu "repérable". Et c'est par l'intermédiaire de la musique, très présente, qui relie et absorbe, que s'opère ce soupçon.

La courte durée du film est une oasis rassurante au milieu du désert effrayant de son inexpressivité. Il est décevant de voir une intellectuelle au niveau de la réalisatrice Marguerite Duras laisser le champ libre à des mots aussi faibles dans des dialogues que la rareté éclaire de cruels projecteurs. De quoi plaindre les rédacteurs de synopsis qui vont se croire confrontés à leur plus profonde crise d'inéloquence devant celle de l'oeuvre. C'est une chose de laisser parler les images mais encore faut-il avoir quelque chose à leur faire dire ou bien elles restent muettes. Un cas d'anthologie.

septiemeartetdemi.com

magnifique.
un film poétique, contemplatif, symbolique, triste, mais en même temps parfois très drôle (la 1ère séquence avec le jeune gérard depardieu).
qu'est-ce que j'adore Duras ! c'est l'une de mes cinéastes préférés

De très beaux plans, une utilisation rare et bonne de la musique, des grands acteurs. Dommage qu'il manque quelque chose à ce film.

La violence a peut-être un nom mais elle n'a pas forcément d'image. Ici très peu de dialogue, une ambiance très silencieuse et une enfant aussi silencieuse que violente. Margueritte Duras a réussi dans son film à donner une autre image de la violence en l'exprimant dans le silence ce qui la rend encore plus forte à mes yeux car on ne peut que l'imaginer. La scène avec Depardieu (la première) m'a beaucoup plus car elle est assez étrange et elle apporte, j'ai trouvé, énormément de tention. Certains passages étaient un peu longs à mon goût mais au total le film dure 1h23 et passe relativement assez vite. En tout cas il est très intéressant.

Rien a signaler d'exceptionnel dans ce film, il faut juste savoir où l'on met les pieds. A part pour les fans de Jeanne Moreau ou de Marguerite Duras je ne vois aucune raison de voir ce film. On visionne ce film comme un passionné où alors c'est que l'on a fait une énorme sortie de route ou que le plus cruel des hasard a choisi de vous placer ici ! Noir et blanc magnifique, hors champs enivrant, léthargie ou oisiveté des actrices, on ne sait pas trop ce que sait mais on sait très vite si l'on va aimé ou pas. Le meilleur argument pour le vendre serai l'intervention aussi génial qu'inattendu du grand Gégé qui te réveille d'un coup le film. On est suspendu hors du temps quelque part près de Versailles dans une maison rurale. Plutôt sympa. A voir ou pas

Une blague !?! Outre la scène mythique du voyageur de commerce avec un Depardieu exceptionnel, ce film est complètement vain ! Certes, ce huis-clos illustre un lieu hors du temps mais cela reste sans âme, sans profondeur, sans émotions... Amateurs de films contemplatifs, optez plutôt pour l'envoutement d'un bon Weerasethakul !

Je dois admettre que chaque aspect de ce film a été soigneusement pensé et repensé: du scénario à la musique, de la direction des acteurs jusqu'au plus petit objet du plateau, le tout nappé de noir et de blanc. Chaque détail compte.
On ne peut que saluer le travail méticuleux de Marguerite Duras pour cette oeuvre cinematographique d'une immense profondeur.
Malheureusement, la disponibilité qu'un tel film exige n'habite pas le premier spectateur venu. Sans une imagination contemplative à la limite du masochisme, percer le mur de glace qui nous sépare de cette profondeur semble cause perdue. Ne pouvant éternellement réprimer l'impatience, la tension recherchée par Duras irrite l'esprit et galvanise l'ennui.
La présence de Gérard Depardieu en pleine possession de son talent nous redonne espoir et chaleur pour un temps, mais le voir disparaitre nous replonge instantanément dans la solitude.
On dit que l'on peut mesurer la solitude d'un auteur romancier au nombre de lignes de ses livres... Regarder ce film vous donne une sacrée opportunité de mesurer celle de Marguerite Duras. Doit on y voir là un désir de transmission?