Avis : Zatoichi - Page 2

DARDEVIL. La légende et la culture japonaise avec M le masseur aveugle. Le Kitano zen purifie les villages avec odorat, toucher, ouie et gout. Froid et burlesque, ces meurtres à l'aveugle sont signé à la pointe du sabre par un Z qui veut dire Zatoichi. Et les claquettes tu les entends?

Très bonne histoire avec de l'action au sabre bien sanglante, vive et nette, "Zatoichi" réserve des petites phases d'humour et des sons et musiques qui adoucissent les oreilles. Il y a plusieurs histoires parallèles pas mauvaises.

Un film étonnant, entre sérieux et dérision, quelque part entre deux époques distinctes. Une œuvre qui aborde différents genres, de la comédie au drame, en passant par de l'action inattendue. C'est déroutant et passionnant.

Ça va saigner !
Un scénario entraînant, des images soignées, de belles musiques, une touche comique offrant un léger ton décalé (ça peut surprendre au sein d'un tel registre), Takeshi Kitano s'empare de cette légende nipponne qu'est "Zatoichi" pour nous livrer sa version de ce personnage aux sens terriblement aiguisés. Une adaptation propre et efficace qui détient une belle part de charme dans la mise en scène et le jeu de Takeshi Kitano. "Avec les yeux fermés, on voit mieux les gens !"

L'histoire très riche et ponctuée de nombreuses scènes d'action fait que "Zatoïchi" est très prenant. Kitano fait preuve d'originalité et d'audace en mélangeant avec une grande virtuosité des moments burlesques, de comédie musicale et de sauvagerie sanglante. Le résultat est très différent des autres films de sabre asiatiques et donne quelque chose d'inattendu et de très ludique.

Zatoichi (2003) n’est pas un remake, mais plutôt une réadaptation libre du célèbre personnage, bien loin de la première version cinématographique La Légende de Zato Ichi (1962) ou de la vingtaine d’autres opus qui ont suivi (!!) Takeshi Kitano, qui réalise et interprète le rôle principal (sous le pseudonyme Beat Takeshi), campe avec beaucoup de talent, ce samouraï aveugle. Un homme discret qui cache bien des mystères. Lors de son voyage, il fera bon nombre de rencontres, comme celle d’un joueur qui porte la poisse, un samouraï ronin et des geishas aussi dangereuses qu’intrigantes.
Le scénario est riche et nous réserve pas mal de retournements de situation, ajoutez à cela des seconds rôles tout aussi intéressants. La mise en scène est quant à elle parfaite, avec une qualité photo particulière et des cascades aux sabres surprenantes ! On regrettera juste les SFX grossiers qu’il aurait été préférable de rendre plus discrets afin d’être plus réalistes, mais cela n’empêche pas au film d’être remarquable sur toute la ligne, en atteste le Lion d'argent du Meilleur Réalisateur, décerné à Venise.

Malgré une " Kitano's touch " omniprésente dans le film, on peut toutefois relever différents emprunts et autres clins d'oeil à de grands cinéastes, même si Kitano est le premier à concéder qu'il n'y connaît rien en cinéma et regarde très peu de films. Dans la forme même du récit tout d'abord, un rapprochement évident est à faire avec le Pour une poignée de dollars de Sergio Leone. Tout comme Clint Eastwood, Zatoïchi débarque dans une ville déchiré par les clans qui se livrent une guerre sans merci. Là où le récit diverge, c'est qu'au lieu de proposer ses services à un clan puis à l'autre pour mieux les affaiblir, le masseur ne se mêle pas des conflits. Il ne protège pas spécialement les " gentils " mais pourfend les " méchants " sans se poser de questions quand ils se trouvent en travers de son chemin.
Au final, un très bel hommage au film de sabres, empreint d'humour et de poésie, rythmé par une musique omniprésente (aussi bien organique qu'instrumentale et végétale), véhiculant implicitement un message sur l'honneur et les apparences trompeuses, deux thèmes chers à Kurosawa, et ponctué par un numéro de claquettes d'anthologie. Pour un film de commande, c'est une franche réussite.

En 2003,Takeshi Kitano rendait hommage à sa manière à l'un des genres-phares de son pays(le film de sabres)et à un héros local,"Zatoïchi".Le résultat,burlesque à souhait,savoureusement chargé en hémoglobine,et qui détourne la figure du justicier mystérieux,est tout à fait réussi.On sent les emprunts au cinéma d'Akira Kurosawa ou de Clint Eastwood.Kitano reprend le rôle de l'aveugle ambulant,masseur et joueur professionnel,qui manie le sabre avec une dextérité et une rapidité incroyable.Il s'est teint en blond peroxydé et joue avec détachement,ce qui peut laisser perplexe.Ce personnage est un peu mis en second plan,Kitano s'intéressant tout autant aux archétypes du Japon impérial:les geishas vengeresses(dont l'une est...un homme!),le ronin trop confiant,le chef de clan puant,ou le sidekick comique.Plastiquement,son film est superbe,notamment les combats dans la neige ou la forêt embrûmée.la reconstitution est méticuleuse,et on a même droit à un final façon Bollywood,avec des danseurs de claquettes!Tout est fait pour singulariser ce film des autres.Si la psychologie demeure désespérément en surface,le côté visuel poético-loufoque est d'un indéniable attachement.

Quand Takeshi Kitano rentre dans la peau du masseur aveugle légendaire, on ne pouvait s'attendre à autre chose qu'à un beau film inoubliable dont le scénario se rapproche d'un western: Un héros mystérieux débarque dans un village où il fera différentes rencontres (des personnages secondaires originaux et très bien interprétés) avant d'y faire la loi. Mais le plus ahurissant dans souffle nouveau donné au style des chambaras, ce sont la photographie dans l’esprit de l’art pictural nippon et surtout les combats de sabre superbement chorégraphiés.

Peut-être bien mon film de Takeshi Kitano préféré. Il met son style et ses thèmes fétiche dans ce Chambara. La narration éclatée peut agacé par moments mais cela donne un certain attrait. Violent dans plusieurs scènes et doux dans d'autres, les prises de vues du cinéaste s'adaptent. Le film se termine par une scène vraiment farfelue spoiler: (des personnages du film font des claquettes sur une musique très rythmée)

Ce film m'a fait penser aux films de sabre ou aux westerns de mon enfance mais avec la touche d'humour de Kitano en plus : ces petits gags qui émaillent de manière si charmante un récit somme toute assez classique spoiler: (un village sous la coupe de méchants racketteurs (cf. "Les 7 mercenaires" (The Magnificent Seven)), arrivée d'un justicier qu'il ne faut pas embêter (de nombreux films dont le film précédent), la vengeance finale, etc.)
. Cependant, j'ai préféré "Aniki Mon Frère" (Brother) du même Takeshi Kitano : encore plus drôle et avec une histoire pourtant toujours aussi sombre.

Le célèbre réalisateur japonais ressuscite le célèbre sabreur aveugle Zatoïchi, plusieurs fois porté au cinéma, et s'approprie le personnage de manière remarquable. On retrouve la même finesse et la même poésie dont il avait su faire preuve à ses débuts dans son chef d'oeuvre Sonatine, et parvient à construire habilement son récit. Il diversifie l'action en ne se plaçant pas comme personnage principal unique mais en complexifiant l'intrigue à travers divers protagonistes très bien travaillés, tout en prenant soin de bien entre croiser leur destin. Il alimente l'oeuvre de passages pleins de poésie, de "folie" et joue la carte de la retenue, pour pouvoir magnifier les scènes de violence crue et sanglante. Zatoichi est une réussite tant dans son récit que dans sa réalisation, et le réalisateur laisse indéniablement son empreinte en faisant du film un véritable morceau d'art, qui ne cherche pas à retranscrire une réalité précise et ne cherche pas à imbibé son film de réalisme, mais plutôt à capter la force poétique et artistique de sa matière de travail. Les asiatiques sont très doués pour ça, et Kitano fait partie des meilleurs.

Je n'ai pas du tout adhérer a l'histoire que j'ai trouvé trop simpliste, des scenes comiques mal placées, une histoire mollassonne. Deception.

Dans le Japon des samouraïs, Zatoïchi est un voyageur aveugle, dont les yeux restent fermés, qui gagne sa vie en tant que joueur professionnel et masseur. Mais son handicap dissimule un guerrier stupéfiant dont l'extrême précision et la rapidité au sabre font un combattant de kenjutsu hors pair. Takeshi Kitano incarne un fascinant personnage au cheveux décolorés, avec une démarche pataude, rires idiots, et joue les faux vrais non-voyants avec un humour décalé. Mr. Kitano est aussi derrière la caméra, signe une production qui donne souvent l’impression, que le film a été tourné dans les années 50. Il livre des combats stylisés où le sang ressemble aux bulles gracieuses d'une bande dessinée.Très soignée et efficaces.On sent donc Takeshi Kitano veut illustrer des archétypes et les moderniser. Pour accentuer le romanesque, il multiplie les histoires.On passe de Zatoichi à deux geishas ­: un travesti et sa soeur ­qui poursuivent l'assassin de leur père. Puis à un Ronin errant qui devient l'invincible garde du corps d'un tyran de village. On suit un cheminement très élaboré, ponctués de flash-backs introduis au bon moment. Takeshi Kitano a crée un univers intrigant, qui a un petit peu vieillit, avec un dénouement plein d'optimisme et de joie de vivre. Ce film est un brillant hommage des intrigues adaptés par Sergio Leone et d'Akira Kurosawa.

Bon film de samouraï très très sanglant (normal c'est Kitano qui réalise) et même si l'histoire reste classique avec le bon contre les méchants le fait que ce soit un aveugle quasi invincible style super héros de BD lui donne une touche occidentale dans un monde japonais féodal bien retranscrit ,reste la scène finale de danse de claquettes qui détone un peu l'ensemble mais bon c'est pas très grave.