Avis : Infernal affairs - Page 8

Je viens de découvrir ce premier Infernal Affairs, qui a inspiré Scorsese pour son excellent "Les Infiltrés". On y suit un duel à distance entre un infiltré au sein de la police et un autre au sein d'un gang de Hong Kong. Le tout offre une tension, un suspense assez dingue avec des retournements de situation exceptionnelles, à l'image de la fin franchement brillante. J'ai trouvé que ça mettait peut-être un peu de temps à devenir vraiment passionnant et que les quelques scènes d'émotions ne fonctionnent pas vraiment mais hormis ça, impossible de décrocher du film. C'est du très bon, à voir absolument !

Bon thriller, mais qui n'atteint pas la qualité de son remake "Les Infiltrés", où ce scénario original et inspiré est davantage développé, notamment pour tout ce qui est de la phase d'infiltration. En effet, avec cette phase en moins le film s'ampute d'une bonne dose d'adrénaline, d'autant plus que la mise en scène et le jeu d'acteurs, bon mais sans plus, ne révèle pas toute l'intensité qu'offre ce scénario.

Vu après les "Infiltrés" et c'est un bien grand regret car mon plaisir en a été un peu gaché. Reste que la comparaison tourne à l'avantage de la version asiatique , plus percutante tout en étant moins violente (mais quand même) et qui avait déjà exploité toutes les bonnes idées. Scorsese est passé, a repri tout ça et le mettant à la sauce irlandaise et en rajoutant une heure de blabla. Aussi la fin de l'original est meilleure que celle du remake qui flaire l'opportunisme.

Une idée de départ brillante et un scénario complexe et passionnant ce qui fait de ce long-métrage, un bon film tout de même parce que le début du film est vraiment poussif. Montage et réalisation très moyen, musique nulle. Plusieurs éléments ne sont pas très bien traité, le remake américain (Les Infiltrés) est bien meilleur que l'original pour une fois.

Une belle leçon et une belle claque cinématographique! Habituellement je me méfie des productions chinoises et hong-kongaises pour leur côté très tape à l'œil au final assez creux, mais ici que nenni! Un scénario diablement efficace conduit à merveille par une réalisation soignée dans un tempo et une atmosphère remarquablement maîtrisés. Le duo voire le quatuor d'acteur est extrêmement impressionnant et crédible, un film policier qui tient en haleine et qui confirme la nouvelle tendance asiatique dans le genre ces dernières années. Scorcese peut se rhabiller avec son pathétique remake, si seulement tous les gens qui pensent que "les infiltrés" est un bon film pouvaient d'abord regarder ce chef d'œuvre...

Critique de "Infernal Affairs".
Le film (assez méconnu) qui a inspiré "Les infiltrés" de Martin Scorsese est un thriller incontournable. Un très bon film avec beaucoup de suspense, le rythme est très bien maintenu même si l'intrigue met du temps à démarrer. Il n'y a pas de temps mort car le scénario est efficace et les acteurs sont bons surtout les deux acteurs principaux. Un excellent thriller à voir pour les fans de cinéma asiatique. 4,5/5

J'ai beaucoup aimé le concept de traitement parallèle des infiltrations croisées de la police et de la pègre par un élément isolé qui doit se débrouiller tout seul et sur qui repose une énorme pression. J'ai aussi particulièrement apprécié différentes scènes-clés du film qui vous restent en mémoire bien après la projection, à la manière d'un « Heat » (1995) de Michael Mann. A noter, le dénouement du film très subtil, délicieux et inattendu. Ce film m'a fait penser par moments à une très bonne série télévisée des années 1987-1990 : « Un Flic dans la Mafia » (The Wiseguy) avec Ken Wahl et Kevin Spacey. A ce propos, j'attends déjà avec impatience le remake américain de « Infernal Affairs » réalisé par Martin Scorsese avec un casting impressionnant au sein duquel on verra Leonardo DiCaprio, Matt Damon, Jack Nicholson, Martin Sheen et Alec Baldwin. Ce film sortira au Cinéma, en France, le 29 novembre 2006, sous le titre « Les Infiltrés », et nous permettra de juger les différences entre le traitement oriental et occidental d'un même scénario.

Infernal Affairs, premier du nom est un bon thriller, un bon film d'espionnage. Il a pour lui un casting (Tony Leung, toujours classe) et une réalisation impeccable et un scénario bien écrit. On dit que Scorsese à copié son film Les Infiltrés sur ce thriller Chinois, c'est dire la qualité de l'oeuvre d'Andrew Lau et Alan Mark. Maintenant reste plus qu'a voir les épisodes 2 et 3 pour connaître le fin mot de l'histoire.

Ceci est l'original le seul et le vrai. Comme d'habitude, le cinéma asiatique est percutant, innovant et nous pond des scénars frisant la prfection. L'ayant vu avant son remake "Hollywoodien", j'ai été stupéfait par la qualité d'écriture et de réalisation de ce chef d'oeuvre du polar asiatique. Tout est dans la psychologie, les idées géniales se multiplient plus vite que le récit et les acteurs sont si réalistes qu'on se croirait dans un documentaire. Un film qui m'a donné envie de connaitre mieux le cinéma asiatique. Un chef d'oeuvre. PS : plus personne ne verra un homme taper du doigt de la même manière.

Magistral ! Doté d'un scénario extrêmement bien écrit, "Infernal affairs" entraîne le spectateur dans une intrigue très bien ficelée. En effet, l'histoire captive par son suspense haletant. De plus, la réalisation est à la hauteur et offre une mise en scène très intéressante. Par ailleurs, les acteurs sont excellents surtout les protagonistes qui jouent à merveille. Ainsi, le film capte l'attention du public jusqu'au bout par un ensemble divertissant et réussi.

Infernal Affairs constitue une nouvelle preuve de la valeur du cinéma hong-kongais. Ce film tient son intêret de son excellent scénario, narrant un habile jeu de piste entre deux individus s'opposant en duel pendant tout le film. Pour le reste, la mise en scène et le montage sont particulièrement efficaces, le jeu d'acteur est convaincant et la musique est réussie. Par son intrigue ne laissant aucun répit au spectateur grâce à ses rebondissements constants, Infernal Affairs est sans doute l'un des meilleurs représentants du cinéma hong-kongais et du genre policier.

Andrew Lau et Alan Mak livrent avec Infernal affairs un film d’espionnage en milieu policier solide au scénario particulièrement bien pensé. Premier élément d’une trilogie, ce film puise allègrement dans les codes cinématographiques des polars américains. Cependant, ces multiples emprunts ne se déclinent pas en une volonté de renouveler ces codes. Dès lors, il n’est pas étonnant que Infernal affairs ait fait l’objet quatre ans plus tard d’un remake outre-Atlantique : Les infiltrés (2006)de Martin Scorsese.

J'ai fais les choses dans le désordre puisque j'avais vu le remake de Scorsese avant de voir l'original qu'est celui-ci. Il est clair que Infernal Affairs est une perle, rythmé et toujours juste, il n'y a pas de superflu, tout y est efficace, les acteurs, les plans, et le scénario, rarement les polars sont aussi bon. Après, je trouve le remake (ce qu'en général je n'apprécie guère) tout aussi bon, traité à la manière de Scorsese, la seule chose qu'on pourrait regretter c'est qu'il ait été primé aux oscars alors que Infernal Affairs n'a même pas été nominé en tant que Meilleur film étranger.

(…) L'intrigue et l'univers en eux-mêmes ne sont pas originaux, mais l'intérêt du parti-pris est de susciter l'empathie pour deux adversaires et surtout leurs émissaires respectifs. Ming et Yan sont deux taupes : Ming est infiltré dans la police pour la Triade, Yan dans la Triade pour la police. Tous deux sont lassés de leur périlleuse routine ; il s'agit dès lors d'effacer toutes traces de celle-ci pour évoluer dans un contexte unique. Dans la première demi-heure, les réalisateurs chercher à tenir un équilibre entre embrouille et solide immersion du spectateur ; les repères s'installent vite et les va-et-vient un peu oiseux se décantent. Le film s'intéresse dès lors à la lutte sans nom chorégraphiée par le commissaire Wong et le chef de gang Sam. Chacun des deux boss sait que de son côté se trouve une taupe.

Ce combat existentiel manque pourtant d'investissement de la part de ses auteurs. Leur jeu de symétrie Bien/Mal appelé à se dérober derrière la quête de rédemption ne suffit pas à élever Infernal affairs au-delà de l'aimable exercice de style. Le savoir-faire hong-kongais et la tension due aux effets secondaires quelque peu trivial du pitsch assurent le divertissement avec une élégante déférence. Le traitement contradictoire des deux figures centrales retient l'attention, mais il n'est pas totalement neutre : nous sommes davantage conviés dans la brigade que dans le gang et si chacune des deux taupes a son temps d'écran, Infernal Affairs s'intéresse davantage à la vie privée de la taupe envoyée dans le gang et donc l'humanise davantage. C'est d'ailleurs à celle-ci que sont réservés quelques recours mélodramatiques dont la naiveté fait tâche [séquences avec la psy, bande-son à la lourdeur latente]. (..)

Un film bluffant, ultra efficace, quasi shakespearien. Du grand cinéma.