Avis sur Ça n’arrive qu’aux autres

A voir ou à revoir cet excellent film écrit et réalisé par Nadine Trintignant. Déjà, à sa sortie en 71, il m'avait fortement ému et l'émotion est toujours la même. Sur une délicieuse musique signée Michel Polnareff, les images sont belles, Catherine Deneuve lumineuse, bien soutenue par un solide Marcello Mastroianni,

Le genre de film kleenex que j'abhorre plus que tout. Les scènes de pleurs se succèdent dans une espèce de surenchère que je trouve pathétique voire malsaine. La musique est là pour foutre les jetons et vous faire vomir votre petit-déjeuner, malgré le label Polnareff. Nadine Trintignant se complaît à filmer durant d'interminables minutes la détresse de Deneuve-Mastroianni, et le spectateur reste planté là à s'emmerder comme un con. Parce que ne vous faites absolument aucune illusion, il ne se passe quasiment rien. Trintignant a beau nous balancer une citation finale choc, elle ne trompe personne : ce film n'apporte aucune réflexion. On ne peut décemment pas bâtir entièrement un film sur du pathos et des images de tristesse. Dans le même genre, Catherine Deneuve a joué dans le beaucoup plus récent "Après lui", qui sans atteindre des sommets mérite vraiment qu'on le regarde, lui. Seul point positif de "Ca n'arrive qu'aux autres", la partie finale avec le mariage qui se déroule au son du temps des cerises, seul moment lors duquel j'ai ressenti de l'émotion, mais bien trop tard...

D'un intérêt limité en dehors des acteurs, le plus marquant est la dédicace du film, terrible ironie du sort.

« Ça n’arrive qu’aux autres » de Nadine Trintignant est sorti en 1971 et à l’époque le film m’avait peu interpellé mais j’étais trop jeune pour en comprendre le sens. Ce film raconte l’histoire d’un couple -- Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni - qui perd une petite Camille à l’âge de 9 mois. Ils essaient de continuer de vivre mais Marcello n’a plus envie de travailler et Catherine affabule sur sa fille (cf. la scène du parc avec Catherine Allégret). Le couple va se cloîtrer dans son appartement rejetant les amis, les visites, les coups de fil… et progressivement tomber vers la folie. Un jour Marcello ouvrira une fenêtre et dira « allez on se tire » et le couple de quitter Paris et de partir à l’aventure en Camargue où ils croiseront un mariage… ils boivent, dansent et rient, le bonheur semble pouvoir revenir mais la toute dernière scène replongera le couple dans son malheur et destin !
Un film très grave sur la mort subite du nourrisson, très bien filmé avec un couple d’autant plus crédible que Catherine et Marcello étaient ensemble à la ville à cette époque. Un film baigné par la musique de Michel Polnareff.
A noter que Serge Marquand, le frère de la réalisatrice, interprète le rôle du frère de Catherine.
Précisons que Nadine et Jean-Louis Trintignant avait perdu en 1970 une petite Pauline de moins de un an … et que ce film est dédié à Marie qui avait 9 ans à l’époque et dont on connaît le destin tragique.

Partant de l'idée de départ, et avec ces deux interprètes exceptionels, il y avait beaucoup mieux à faire. Il n'y a pas vraiment de scénario, et la réalisation ne se suffit pas. Le film finit alors par stagner un peu. Dommage. À voir pour le couple Deneuve/Mastroianni.

Un couple tente de se reconstruire après la perte de leur enfant de six mois. Avec courage, Nadine Trintignant met en scène sa tragédie autobiographique dans ce drame touchant à défaut d'être captivant, interprété avec pudeur par le duo Deneuve/Mastroianni, et rythmé par la sublime BO de Polnareff.

« Paix, paix, elle n'est pas morte, elle n'est pas endormie! Elle s'est rèveillèe des rêves de la vie ! » Perdre un enfant est la pire chose qu'il puisse arriver à des parents! Moi même papa d'une petite fille, je ne sais pas ce que je ferai face à cette terrible èpreuve! Nadine Trintignant a vècu ce drame! Certes, sa mise en scène abuse de ralentis et d'un montage à l'emporte pièce mais l'essentiel est là! Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni sont à la hauteur de l'enjeu et emporte largement l'adhèsion dans ce beau film douloureux! Le titre du film - dont la magnifique chanson de Michel Polnareff , rèsonne encore dans nos mèmoires et fait immanquablement ècho à l'histoire de Nadine et Jean-Louis (le film est dèdiè à leur petite fille Pauline, dècèdèe à 9 mois), mais aussi aux nombreux parents qui ont perdu leur enfant! Instants de grâce à ne surtout pas manquer : les premières minutes dans l'intro entre les jeunes Marie Trintignant et Benoît Ferreux qui regardent avec des yeux d'enfants un petit oiseau dans le creux de leurs mains...

Film de Nadine Trintignant poignant. Il est filmé de façon très primaire mais le sujet est dur et l'émotion prime. spoiler: Comment se remettre de la perte d'un enfant
. Marcello Mastroianni et Catherine Deneuve (alors en couple à la vie) interprètent parfaitement ce couple qui refuse d'accepter ce drame. Petite critique on se perd parfois dans l'histoire.

"Elle est belle ma petite ritale." (Catherine)
Ce magnifique film nous propose une illustration des différentes étapes du deuil. Le couple passe par plusieurs émotions : le choc, le déni, la colère, la dépression, la volonté d'oublier, de faire abstraction, pour ensuite arriver à la volonté de revivre. Catherine et Marcello sont portés par cette énergie qui finit par reprendre le dessus. Le souffle vital est plus fort que tout. Avec l'amour il permet de tout surmonter.
Le film propose également une réflexion sur la nature de l'amour, et la façon que nous avons d'aimer nos proches "tant qu'ils respirent".
Le thème du deuil est particulièrement proche de celui de la mémoire. Les êtres décédés vivent encore dans nos esprits. La photographie cristallise, matérialise, la mémoire.
Le rythme du film est hyper cadencé, les musiques de Polnareff sont géniales, et le duo d'acteurs est absolument d'enfer. Ils portent des émotions à fleur de peau tout au long du film. Ils sont beaux, ils sont frais, ils sont sensibles.

Et bien, moi j ai énormément aimée ,ce film...même si j ai fait que pleurer....là dédicace qui fend le cœur...dès le début du film, la petite Marie, tellement mignonne....les acteurs géniaux, et là chanson ! The chanson...magnifique de Polnareff....une histoire terrible....mais tellement réaliste....merci Nadine.