Avis sur Un héros de notre temps

Sordi incarne comme bien souvent un poltron et il faut dire que ce rôle lui va à merveille,voir sa tête de parfait ahuri qui fait le beau quand il n'y a personne d'important et qui s’écrase devant les gros,comme son parton ou la police,c'est un vrai régal. Le début est fort amusant,le reste aussi est drôle, on garde le sourire tout du long mais on ne rigole pas vraiment,puis la fin arrive est on se marre des situations que la débilité de ce personnage à créé. Par contre qu'est ce que c'est bavard il n'y a pas un instant de répit,c'est parfois si instance qu'il en devient difficile de lire les sous titres car ils défilent à vitesse grand V. C'est un bon moment que l'on passe devant ce film qui sans être un excellent Monicelli reste une bonne comédie.

Un cru décevant que ce film avec Sordi. De petites choses insignifiantes donnent une succession d'événements plus ou moins drôles sans être franchement amusants. Il y a du rythme mais on est sans cesse en train d'attendre la scène qui donne le nom de comédie à ce film moyen.

Mario Monicelli après avoir été scénariste, assistant-réalisateur puis coréalisateuraux côtés de Steno accède à son indépendance à partir de 1954. " Un héros de notre temps" qui marque le début de sa collaboration avec Alberto Sordi peut être vu comme le premier indice de ce que sera son expression cinématographique reconnue comme la plus précoce à mettre ouvertement le comique au service d'une peinture un peu désabusée de la société italienne. Il écrit le scénario en compagnie de Rodolfo Sonego qui deviendra pour l'occasion la plume attitrée d'Alberto Sordi qui l'imposera le plus souvent à ses réalisateurs. Alberto Menechetti (Alberto Sordi) réunit sur sa personne et ce jusqu'à la caricature, tous les stigmates du couard que rien ne peut rassurer. Tout cela serait sans trop de conséquences si Alberto n'était parallèlement doté d'une bonne dose de forfanterie mâtinée d'une couche de muflerie. Autant dire que le personnage au gré des bassesses qu'il aligne devient vite antipathique malgré toute la bonhomie que charrie avec sa conviction habituelle Alberto Sordi. On rit quelquefois mais le plus souvent jaune tellement les circonvolutions d'Alberto pour ne jamais être impliqué dans quoique ce soit nous mettent souvent mal à l'aise. Mario Monicelli en a pleinement conscience, faisant délivrer par le commissaire qui dénoue l'imbroglio final une leçon de moral pour ne pas dire de vie à ce grand dadais trentenaire trop longtemps couvé par sa tante (Jone Frigerio) et sa vieille bonne (Tina Pica). Avec "Un héros de notre temps", Monicelli trace la route pour ce qui sera "la période dorée de la comédie italienne" qui va sera oblitérée comme ouverte à partir du "Pigeon" (1958) qu'il mettre lui même en scène. On remarquera la présence du tout jeune Bud Spencer en latin lover et d'Alberto Lattuada en patron d'une petite fabrique d'abats-jours qui écoute en permanence les conversations de ses ouvriers grâce aux micros qu'il a fait installer un peu partout dans l'usine.

Alberto Menichetti (Alberto Sordi) est un "giovanetto" ("jeune garçon") attardé (trentenaire quand même) qui vit à Rome avec ses tantes, deux vieilles filles (d'âge très mûr). Vaguement employé de bureau dans une entreprise fabriquant des chapeaux pour hommes, c'est un tire-au-flanc de première, hâbleur et couard. "Un héros de notre temps" (rien à voir avec le roman homonyme du Russe Lermontov, datant de 1840) est fait de saynètes, autant de fragments de la vie de ce anti-héros - avec en fil rouge ses mésaventures avec la maréchaussée, sur fond de grèves et manifestations ouvrières. Premier film qui compte dans la filmo de Monicelli, seul à la réalisation, il date de 1955, 3 ans avant "Le Pigeon". Restauré et ressortant en salles en cette fin d'août 2015, que vaut ce sexagénaire en noir et blanc ? Je dois avoir l'honnêteté (en dépit de la sympathie de principe pour une production italienne de la "belle époque") de dire qu'il a assez mal vieilli, et qu'il est un brin décousu, et même poussif. Mais ne serait-ce que pour le grand Sordi....on peut se laisser tenter par la nostalgie. Notons, pour l'anecdote, quelques scènes avec un certain Carlo Pedersoli (Fernando), alors imberbe - qui deviendra "Bud Spencer"...

Une des comédies les plus désopilantes de Monicelli qui annonce par ses thèmes toute la comédie à l'italienne à venir. Sordi est prodigieux dans le rôle d'un peureux de première catégorie qui rencontre les pires ennuis à force de poltronnerie. Chaudement recommandé. Voir ma critique sur mon blog : newstrum.wordpress.com

Réalisé dans la première partie de sa carrière ( 1953) alors qu'il n'avait pas encore acquis la place majeure qu'il occupa dans le cinéma transalpin, Monicelli propose avec " un héros de notre temps" un portrait à peine caricatural d'un type d' individu qu'on croise à loisir dans l'existence.

Lâche, manquant de personnalité et de caractère, velléitaire banal essayant par tous les moyens d'éviter les problèmes quelqu'en soie leur nature, il va sans dire que le personnage interprété de manière savoureuse par Alberto Sordi fait grincer des dents.

Invitation aux valeurs nobles telles que le courage, l'honneur, le respect de la parole donnée, l'opus de Monicelli égratigne avec adresse des comportements et des attitudes qu'on observe fréquemment chez les autres et peut-être aussi chez soi-même. Chacun en jugera.

Au plan formel, le film se tient mais manque sans doute d'un canevas scénaristique mieux construit. On sent toutefois, qu'on a affaire à beaucoup plus qu'une ébauche des meilleures comédies futures de Monicelli et le film vaut le coup d'oeil.

Les amateurs de la comédie italienne ne le laisseront pas passer ainsi que ceux qui veulent connaître un peu plus que les seules œuvres majeures du cinéaste.

On notera parmi la distribution, la présence du metteur en scène Alberto Lattuada dans un petit rôle ( celui du directeur de l'entreprise de chapeaux).