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    Frontière chinoise
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    15 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2014
    Je ne pensais pas que Ford finirait sa carrière comme ça... C'est-à-dire avec un film qui se passe en Chine, ayant une femme comme héroïne. Ce n'est pas forcément loin de ce qu'il a pu faire d'habitude, il y a une logique, mais en apparence on aurait pu attendre tellement de choses de sa part... une dernière chevauchée avec John Wayne... Mais non, il préfère filmer une mission de femmes en Chine.

    La film commence de façon plutôt classique, une mission dirigée par une bonne femme frustrée, acariâtre, et une femme plus jeune, un peu "rebelle" dans l'âme qui va venir chambouler tout ce quotidien. Sauf que ça ne va pas durer longtemps, parce que les événements vont venir marquer définitivement la mission. Je ne vais pas forcément dire quoi, même si on le comprend très vite, on n'annonce pas des choses comme ça en début de film si c'est anodin, mais je pense qu'il faut garder la surprise du final...

    Alors si j'ai vraiment aimé la partie assez émouvante lorsque les réfugiés arrivent en début de film et ce qui s'en suit, j'ai eu un peu plus de mal avec la seconde (enfin "plus de mal", c'est une façon de parler, mais disons que j'ai trouvé ça quelque peu moins fort, si ce n'est pas la fin). En fait de la seconde partie du film je retiendrai surtout l'évolution du personnage principal et de la mégère, parce que ce n'est pas si prévisible que ça et elle est intéressante. Et tout n'est pas noir ou blanc, c'est pas manichéen... Parce que je le voyais venir gros comme une maison la vieille frustrée qui en fait à un bon fond... et le film commence à partir dans cette voie avant de montrer autre chose de beaucoup plus intéressant et de plus vrai.

    Si ce n'est pas à ranger aux côtés des chefs d'oeuvres de Ford et Dieu sait qu'il y en a... celui-ci n'a pas démérité le statu de bon film qui offre, rappelons-le, un divertissement intelligent, efficace et très beau. Et puis il y a cette capacité de Ford à filmer les non dit, les petits regards que se font les femmes entre elles, c'est tout à fait ça dans la vraie vie, ce genre de petits trucs qui te font authenticité d'un film et le fait que tu y crois.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 septembre 2017
    spoiler: « So long, ya bastard ! »
    Il est assez déroutant de voir qualifier « Frontière chinoise » d’œuvre « mineure » de John Ford et de constater l’absence d’affiche pour orner le descriptif de cette page. Véritable chant du cygne d’un des meilleurs réalisateurs de l’histoire du cinéma, « Frontière chinoise » offre pourtant un pendant mélancolique et très subtil au crépusculaire « L’homme qui tua Liberty Valance ».

    Le synopsis revêt déjà le mérite de l’originalité. En 1935, dans une zone frontalière entre la Chine et la Mongolie, Agatha Andrews dirige d’une main de fer une mission protestante américaine presque exclusivement composée de femmes : la ravissante institutrice blonde Emma Clark, l’austère gestionnaire bien nommée Jane Argent et l’hystérique enceinte Florrie Pether, accompagnée de son mari Charles, un aspirant pasteur un peu benêt. spoiler: L’ordre instauré par le dragon Andrews se trouve vite ébranlé par l’arrivée d’un médecin à la dégaine de « flapper » et aux idées modernes, le docteur Cartwright, de réfugiées d’une mission anglaise menacée (Miss Binns, Mrs Russell et Miss Ling), et surtout du sanguinaire chef de tribu mongole Tunga Khan. C’est à l’aune de ces événements que chaque personnage va alors révéler sa nature profonde.


    « Frontière chinoise » est donc avant tout un film de femmes, comme l’indique le titre original, « 7 Women » (8 en réalité avec Miss Lin). Il s’agit déjà d’un joli pied de nez à une lecture fallacieuse des films de John Ford, qui verrait en lui un immonde misogyne. Le réalisateur américain n’a jamais caché sa vision traditionnaliste et machiste de la société, dont la séquence éblouissante de « L’Homme tranquille », qui voit John Wayne ramener Maureen O’Hara à la maison en la tirant par sa crinière rousse, pourrait servir de parangon. Cependant, bien loin des sirènes féministes hystériques et violentes d’une Catherine Breillat (pour le coup, vraiment mineure, elle), John Ford a toujours proposé des portraits de femmes fortes, soutiens sincères et débrouillardes de maris parfois un peu lourdauds suivant les circonstances de l’aventure.

    Le personnage du docteur Cartwright, véritable John ‘Duke’ Wayne au féminin, s’avère ainsi l’héritière d’un type féminin brossé avec une tendresse sincère, certes un peu bourrue, tout au long de la filmographie de John Ford. Il faut voir Anne Bancroft, au sommet de son jeu, le verbe haut, la clope toujours au bec, le whisky en bandoulière, à la fois toute en force et en fêlures, catalyser tous les désirs enfouis des femmes de la mission, un peu comme le jeune homme du « Théorème » de Pasolini. spoiler: Car chaque femme ayant échoué dans ce coin paumé porte ses blessures intérieures, dissimulées avec plus ou moins de mauvaise foi. Agatha Andrews refoule sa crainte de la fornication et son envie de maternité, confondu parfois avec du lesbianisme dans sa relation ambivalente à la jeune institutrice ; Miss Pether enceinte à 42 ans, doit accoucher dans une mission aux confins du monde pour satisfaire la vanité idiote de son mari ; Miss Binns et Jane Argent se réfugient dans une foi sclérosée. Seule la jeune Emma Clarke fait montre encore d’une pureté immaculée, comme le scandent les chants religieux naïfs qu’elle enjoint aux jeunes Chinois d’entonner.
    Avec Anne Bancroft, Sue Lyon propose d’ailleurs une des compositions les plus intéressantes, premier catalyseur du désir avant que le docteur ne rebatte les cartes. Cette actrice qui a tout de même enchaîné « Lolita » de Kubrick et « La Nuit de l’Iguane » de John Huston, m’a d’ailleurs toujours paru injustement sous-estimée.
    Si les aspects techniques de ce film de studio paraissent un peu datés, même pour les années 60, « Frontière chinoise » vaut surtout pour les thèmes qu’il aborde. Qu’on ne s’y trompe pas, ce film de femmes est un véritable western, avec ses communications angoissées entre l’intérieur protecteur (la mission, pendant du fort militaire) et l’extérieur à la fois sauvage et gage de liberté, ses Indiens / Mongols à la rage irraisonnée mais dont les motivations ne sont en définitive pas plus crétines que celles des Occidentaux, son allure crépusculaire de monde traditionnel en passe de se fissurer sous le poids de la modernité. Cela sent le sable, la rage, le sang.

    Cependant, ce que pétrit ici John Ford est parfois infiniment plus travaillé que dans ses plus grands westerns mêmes. Les tenantes de la tradition chrétienne sont incapables d’endiguer la sauvagerie des hordes barbares, qui les met en face de leurs propres contradictions. spoiler: C’est le docteur Cartwright, athée, désillusionnée, qui suit la voie la plus désintéressée et charitable, dans un sacrifice proprement christique.
    Un monde s’écroule sous les coups de semonce des juristes new-yorkais, des pragmatiques, des grandes Babylones modernes et leur cortège de péchés ? C’est avant tout de votre faute, partisans de l’ordre ancien, la faute de votre hypocrisie et de votre immobilisme, semble clamer John Ford ! spoiler: Mais le salut est encore possible grâce à une femme moderne, qui trouve à la fin de « Frontière chinoise » une voie alternative à la rédemption.


    spoiler: Les derniers plans du film, cette atmosphère silencieuse et résignée aux détours de couloirs exigus, la mine résolue d’Anne Bancroft, en costume chinois traditionnel, lorsqu’elle laisse partir ses compagnes d’infortune vers l’extérieur inconnu, sont absolument splendides, d’une émotion intense.
    Non, l’adieu de John Ford n’est pas manqué. Il sort par la grande porte. Cela vaut bien une affiche, sans doute ?
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    516 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2010
    Tout simplement admirable pour plein de raisons dont la principale est Anne Bancroft. Bien sur ,elle a un beau rôle,encore faut-il l'interpréter de cette manière. Elle est exactement au même niveau que dans ''Miracle en Alabama'' ,je ne peux mieux dire. C'est bien sur un conte philosophique filmé loin de tout réalisme et c'est ce qui tranche le plus avec le cinéma d'aujourd'hui et qui déroute tant le jeune public. La façon dont se traite le docteur Cartwright elle-même m'arrache des larmes et la façon dont elle traite les énormes brutes que sont Tunga khan et son second(formidablement interprété par Woody strode) m'arrache des rires dans ce contexte pourtant terrifiant. Ce qui me surprend le plus c'est que John Ford, grand croyant devant l'éternel, ait choisi une héroïne totalement athée qui elle choisira la vie avant tout:la vie des 6 autres s'entend. Dans l'oeuvre de Ford c'est un film particulier à bien des égards;D'abord c'est son dernier et il a voulu terminer dessus,ensuite il a donné a une femme le rôle qu'elles méritent :le premier,bien avant la masse d'irresponsables prétentieux et dangereux que sont les hommes. Enfin ,il a mis la générosité en pleine lumière alors qu'il s'était contenté de la mettre seulement par instant en valeur dans le reste de son oeuvre.
    jfharo
    jfharo

    48 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2011
    Anne Bancroft est prodigieuse dans cette fresque épiqueet relevée .
    this is my movies
    this is my movies

    617 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juillet 2016
    Le dernier film d'un géant, J. Ford, qui n'a pas eu les honneurs d'une production flamboyante avec ce tournage dans un coin d'un petit studio, entouré de quelques fidèles pour cette histoire fondamentalement féminine voire parfois féministe qui brasse pourtant certains des thèmes majeurs du cinéaste. Une histoire simple, qui alterne les scènes graves avec quelques moments légers, mettant en valeur des actrices qui déploient ici des trésors de talents. Au point de vue formel, Ford est bien sur le déclin mais cela ne l'empêche pas de signer quelques scènes magnifiques en dépit de moyens certainement en deçà de ses ambitions. C'est un film qui brosse un portrait de groupe nuancé, explorant les failles de l'être humain tout en magnifiant certains aspects. C'est un film beau, parfois tragique et comportant certaines scènes assez dures pour un résultat certes imparfait et parfois cheap mais qui contient quelques scènes très réussies. D'autres critiques sur
    bobmorane63
    bobmorane63

    153 abonnés 1 898 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2011
    Un des derniers longs métrages de John Ford un peu mineur à mon gout comparé aux Westerns légendaires qu'il a fait auparavant mais mieux vaut un moins bon John Ford qu'un autre metteur en scène médiocre !!! "Frontière Chinoise" se passe dans les années 30 pendant la guerre de Mongolie dans un centre d'une tour d'habitation ou logent des femmes sans frontières Américaines éduquant et soignant des pauvres Mongoliens en souffrances. Elles attendent un docteur, c'est une femme qui arrive avec une déguaine contemporaine et fumant tabac sur cigarettes. Des evenements surviennent avec une possible maladie de choléra à rectifier et une armée de colosses méchants qui les feront prisonnières, frustration pour elles mais aussi chez le spectateur par défaut. Un film aux décors, aux lumières, aux images resplandissantes comme savait le fait John Ford à l'époque de la Technicolor. La musique d'Elmer Bernstein ("Les sept mercenaires") est flamboyante. Bonne interprétation des actrices, notamment Anne Bancroft qui se démarque des autres ou Sue Lyon, la "Lolita" de Stanley Kubrick. A découvrir.
    Jipis
    Jipis

    32 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2012
    Elle est vraiment magnifique, volontaire, assidu, décisionnaire dans une mission dont les initiatives sont ensevelies sous des tonnes de procédures théologiques inadaptées en ces terres conquises par le soudard roteux au propos presque inaudibles.

    L'autorité passe d'une besogne administrative répétitive employant continuellement le rappel à l'ordre à la mise en pratique de procédures rapides sans préambules interminables.

    Lentement une ancienne dominante glisse vers une refonte complète en adoptant la nouvelle peau d'une désespérée sans envergures presque hystérique.

    Ce dernier opus fordien sans grande surprise se procure son lingot d'or dans une dernière scène magnifique mêlant bravoure et résignation dans un acte sublime jamais vu au cinéma permettant à un groupe remis sur les rails d'élaborer une feuille de route existentielle grâce à un sacrifice tenant presque de l'immolation.
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2018
    Malgré des décors de carton-pâte, "7 women" est un film lyrique et mélancolique, chant du cygne d'un cinéaste majeur. Les cow-boys sont ici des femmes que la vie a menées au fin fond de la Chine, dans une mission religieuse. Subissant l'invasion et la violence des Mongols, ces personnages évoluent contre leur gré, révélant leur nature profonde, spoiler: allant pour l'héroïne jusqu'au sacrifice suprême.
    Dans ce rôle de combattante, Ann Bancroft est remarquable, dernière brave fordienne d'une longue oeuvre presque entièrement masculine.
    La dernière scène, inoubliable, est l'une des plus belles de toute la filmographie du cinéaste.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 juin 2007
    Dernier film du vieux FORD. La communauté deteste les marginaux. Le contraire de ses autres films ! C'est un film funèbre (un peu énorme) mais au final terrible et déchirant. Anne Bancroft (en cowboy viril) est magnifique. Et puis : conclure une oeuvre sur un suicide. Aprés toutes les propagandes et les poncifs machistes...Chapeau bas : Maitre. Il fallait oser !
    Vincent D
    Vincent D

    3 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2019
    Ce film n'est pas sans évoquer la chevauchée fantastique ,film beaucoup plus célèbre de john Ford et libre adaptation de boule de suif de Maupassant qui se passant dans un huis clos ( la diligence), une femme de mauvaise vie ( une prostituée)méprisée par une partie des autres voyageurs incarnant les bonnes mœurs se révélait la plus " humainement compétente" face à une situation de danger ( l'attaque des indiens)
    Dans frontière chinoise le huis clos se passe dans une mission, la femme de mauvaise vie est une doctoresse en fin de parcours d'une vie difficile ( buvant, jurant , fumant et sacrifiant sa vertu pour le bien de la communauté) et le danger est représenté par les seigneurs de la guerre.
    N'atteignant pas le même niveau de chef d'œuvre que la chevauchée fantastique,frontière chinoise fait cependant preuve de la même intensité dramatique et est également une belle leçon humanité.( Même si les chinois considérés comme des simples indigènes font au mieux de la figuration s'ils ne font pas partie des méchants comme l'étaient les indiens dans la chevauchée fantastique)
    le film sorti fin des années 60 soit presqu'à la même époque que Little Big Man ou Bonnie and Clyde ne correspondait peut être plus au nouvelles valeurs de l'Amérique et nouvelles attentes du public ce qui peut expliquer qu'il soit méconnu malgré ses grandes qualités.
    AMCHI
    AMCHI

    5 034 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2011
    Dernier film de la longue carrière d'un grand cinéaste, il fut pour ce film relégué au fond des studios avec le reste de décor d'autres superproductions. Ca se ressent que Frontière chinoise manque d'ampleur et le chef-d'oeuvre n'était pas loin mais malgré tout pour son dernier film Ford nous livre du très beau cinéma ; certains moments sont assez osés (la directrice du pensionnaire attirait pas la jeune Sue Lyon par exemple) dans ce film des années 60 qui donne l'impression d'avoir été tourné durant les années 50. La meilleure partie du film reste le côté huis-clos avec ce face-à-face entre une femme moderne (Anne Bancroft) et le relique de femmes d'une autre époque vivant dans une sorte de bulle puis avec l'arrivée des Mongols Frontiere chinoise devient plus dur mais en même temps c'est dans cette partie du film ou l'on remarque le plus un certain manque de moyens. L'ensemble de Frontiere chinoise reste néanmoins un grand film un peu trop court par contre (seulement 1h25).
    Hotinhere
    Hotinhere

    417 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 mars 2023
    John Ford tire sa révérence avec ce drame âpre mais trop caricatural, qui met à l'honneur des femmes de caractère au sein d’une colonie de missionnaires dans la Chine des années 30, qui soignent les plaies du monde contre la violence des hommes. So long you bastard ! 2,25
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    94 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2011
    Frontière chinoise peut décevoir en tant que dernier film de l'homme qui personnifiait à lui seul le Cinéma américain. Pourtant, il s'agit sans aucun doute d'un film fordien : le personnage d'Anne Bancroft évoque celui d'Ava Gardner dans Mogambo, Vera Miles dans La Prisonnière du désert, voire les personnages masculins, notamment John Wayne. John Ford se moque explicitement des valeurs de la société américaine, prude et rigoriste, avec son personnage athée et progressiste. Le titre (Seven Women) suggère l'état de tension du film : une femme est sur le point d'accoucher, une autre est en pleine crise d'hystérie, toutes dépassées par les évènements. Regrettable que certains personnages ne soient pas très travaillés, car la tension en serait nettement renforcée : toutes les scènes sont des scènes de confrontation entre des personnages antagonistes, frustrés d'une vie qui ne leur convient pas. Le film se déroule exclusivement dans une petite mission perdue dans l'Empire du milieu. Dans un esthétisme exemplaire, avec une photographie de Joseph LaShelle, Frontière chinoise annonce le crépuscule du Cinéma de John Ford.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 958 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2010
    Dans son dernier film, John Ford abandonne ses hèros virils pour plaider la cause des femmes! il relate la crise de conscience de sept femmes prisonnières des Mongols (dont la sublimissime Sue Lyon loin de la frustrèe Margaret Leighton), au dèbut du siècle, à la suite d'une mission dont elles ètaient chargèes! Tous vont vivre de dures èpreuves qui rèvèleront leur vèritable nature! On retrouve une Anne Bancroft qui fume, qui boit, qui porte des pantalons et s'assied en ècartant les jambes pour une ultime dèmonstration de la gènèrositè et de la luciditè de cet auteur qu'ètait John Ford, considèrè comme l'un des grands du cinèma amèricain, dans une oeuvre froide et pessimiste qui nous fait participer aux angoisses d'une petite communautè en pèril...
    Plume231
    Plume231

    3 472 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 février 2011
    Dernière oeuvre du vieux lion Ford qui est totalement hors de son époque, totalement repliée sur soi-même, un peu symboliquement comme son histoire qui est un quasi-huis clos. Le cinéaste reprend ici à peu près le même canevas que celui de "La Chevauchée fantastique" en opposant et en faisant évoluer des personnages très typés dans un espace très fermé. Mais on est ici loin de l'efficacité de son prédecesseur. En effet, si Anne Bancroft se fond sans problème dans le rôle d'une doctoresse de caractère, le personnage de Margaret Leighton n'arrive pas à se sortir de sa caricature initiale et Sue Lyon ne se montre pas très à l'aise. Et puis, l'aspect très visiblement studio du décor gâche un peu de la crédibilité de l'ensemble. Quelques belles fulgurances fordiennes viennent heureusement assez souvent agrémenter le tout, en particulier lors un final brutal très mémorable et qui justifie que ce film est, malgré ses défauts, une belle fin de carrière pour un des plus grands monstres sacrés du Septième Art.
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