Avis sur Elmer Gantry, le charlatan

Elmer Gantry : Un vendeur itinérant ou un itinérant avec des talents de vendeur? Là est la question. Son aventure Sharon Falconer s’inscrit dans la suite logique de sa vie qui consiste à butiner d’une ville et d’une femme à l’autre en vendant sa salade. Elmer Gantry a un si grand pouvoir de persuasion qu’il pourrait vendre des bas à un cul-de-jatte. Il est encore plus convaincant lorsque la clientèle à qui il s’adresse est de nature plus crédule, comme celle qui va entendre les évangélistes prêcher la bonne parole. Parce que c’est bien de ça qu’il s’agit dans Elmer Gantry, une dénonciation de ces charlatans, très présents à l’époque, qui exploitent l’univers biblique pour dépocher les plus vulnérables. Le personnage de sœur Sharon Falconer est à la fois complexe et intéressant, en ce sens que tout en étant consciente qu’elle fait partie d’une gammick, elle en vient à croire à ce qu’elle incarne et au bien-être qu’elle peut apporter. Au point que quand le feu s’empare de son sanctuaire on a l’impression qu’elle ne cherche pas à s’en sortir, mais plutôt à accepter la décision de Dieu de la faire périr en enfer. Alors que Gantry, lui, s’en sort et continue son chemin comme il l’a toujours fait. Même si parfois il beurre épais, Burt Lancaster méritait pleinement son Oscar du meilleur acteur tandis que celui de Richard Brooks pour le scénario est plus discutable. Les revirements de l’opinion du public sont si subits dans la dernière portion du film que cela en vient qu’à enlever de la crédibilité à l’histoire. Mais Elmer Gantry atteint tout de même sa cible avec précision.

Impressionnante pamphlet contre les fausses religions, "Elmer Gantry" fait parti des plus belles rèussites de Richard Brooks! C'est une oeuvre puissante qui doit beaucoup à l'extraordinaire performance de Burt Lancaster avec ses trucs et son hypocrisie! Ce dernier recevra à juste titre l'Oscar du meilleur acteur ainsi que l'excellente Shirley Jones pour son rôle secondaire! il serait dommage de ne pas citer l'inoubliable Jean Simmons en nonne de choc dont le sex-appeal fait une fois de plus des ravages! Signalons que le compositeur Andrè Previn s'est surpassè en ècrivant une partition superbe, où l'on retrouve toutes les richesses du negro spiritual, du jazz et de la mèlodie! Un nouveau coup de maître pour Brooks dont la mise en scène est d'une immense richesse. "Money, Sex and Religion"...même plus d'un demi-siècle après, les mots de ce chef de secte charismatique qu'ètait Elmer Gantry / Burt Lancaster sont figès à tout jamais dans nos mèmoires et nous vrille plus que jamais d'une sourde angoisse quand on revoit le film...

Au départ on s'attend à quelque chose d'assez mordant mais à force de vouloir ménager la chèvre et le chou ce "pamphlet" à un coté pétard mouillé et rend finalement très sympathique ces charlatans, gasp! Coté réalisation et interprétations par contre rien à dire c'est très bien fait mais un peu long.

Comme dans certaines critiques je trouve que le titre français n’est pas correct, à croire que le film n’a pas été vu. Je ne sais pas comment le personnage est dans l’œuvre de Sinclair Lewis, mais dans le film Elmer Gantry n’a rien d’un véritable charlatan, en tout cas le résumé comme tel est bien trop simpliste. Son personnage est très sincère, même s’il profite de sa situation pour se rapprocher de la sœur Falconer par amour (très bien interprété par Jean Simmons) et qu‘il manipule des personnes par son incroyable don d‘orateur, il est un grand croyant. Si le film est formidablement mise en scène par l’excellent Richard Brooks, cherchant à critiquer le commerce des religions, c’est avant tout la prestation formidable du génial Burt Lancaster que l‘on retient, il est véritablement habité par son personnage, Lancaster avait même déclaré « Je n’étais pas fait pour être Elmer Gantry, je suis Elmer Gantry », il remporta d’ailleurs logiquement l‘Oscar du meilleur acteur. A noter la présence d’Arthur Kennedy en journaliste dans un second rôle important, une habitude avec ce talentueux acteur. Bref du très bon cinéma, une habitude venant de Richard Brooks.

Belle initiative que de sortir cette copie neuve du chef d'oeuvre de Richard Brooks. Sa peinture à l’écran du charlatanisme de certains leaders du "Revivalism" américain est à la hauteur du pamphlet de Sinclair Lewis dont est inspiré le film. Le plus hallucinant de l’histoire est qu’il semble bien que Lewis n’ait pas eu à exagérer les faits réels. La performance du grand Burt était à ce point géniale, qu’elle en a effacé celle des autres acteurs dont les films sont sortis cette année-là. In-con-tour-nable!

Un marginal beau parleur vivant de petites arnaques s'attache à une évangéliste, il va devenir le gourou dont elle a besoin... Le film est avant tout un extraordinaire plaidoyer contre le business de la religion dans l'Amérique puritaine qui est encore d'une incroyable modernité. Scénario précis deu réalisateur Richard Brooks avec deux acteurs stars 'Simmons-Lancaster) au sommet de leur gloire et de leur talent. Les dialogues sont tout aussi travaillés avec un monologue magistral vers la 80ème minute du journaliste qui dicte son article aux secrétaires, un monologue qui résume à lui seul la condamnation et les interrogations de la commercialisation de la religion. Un pamphlet anti-puritanisme qui est aussi un chef d'oeuvre.

Tous les films de Brooks ne sont pas à la hauteur de celui ci , c’est son meilleur car son coté moralisateur ne se voit pas trop ou du moins il se fond dans le scénario qui est d’une grande force. C’est aussi un des rôles les plus puissants de Burt Lancaster que Jean Simmons met admirablement en valeur. Brooks a su nous montrer comment les personnes manipulées par les intérêts financiers ou amoureux d’Elmer pouvaient être versatiles et dangereux. Ils sont d’ailleurs à ce titre moins estimables que Elmer lui même qui reste quand même un sacré hypocrite. Pour l'anecdote, le rôle le plus vertueux est tenu par Arthur kennedy qui est ici journaliste comme Brooks le fut dans le passé: hasard ou choix délibéré? Cet acteur nous habituant à le voir jouer des ‘’salopards’’ est ici sobre et convaincant. J’aime beaucoup ce film qui dérange et bouscule nos convictions, il aborde de plein fouet le problème de la foi et du mysticisme. On est d'abord captivé puis on en sort secoué et frustré par sa conclusion totalement négative mais plus intelligent et moins naïf que lorsqu'on y entre...C’est une des vertus du bon cinéma.

Un immense film . Brooks est décidément un extraordinaire, on en a la preuve avec ce film grandiose, une perle rare d'intelligence, de cynisme et de méchanceté. C'est vraiment brillantissime, avec des personnages ambigus captivants et un scénario remarquable. Burt Lancaster est quant à lui époustouflant dans l'un de ses meilleurs rôles. Inoubliable!!

Dans les années 50, on admirait Richard Brooks pour son réformisme généreux et combatif avec des films comme Bas les masques, Graine de violence ou encore La dernière chasse. Mais ce fut le coup de tonnerre avec Elmer Gantry où le courage et la rigueur intellectuelle du cinéaste y sont plus que jamais présents, où la démonstrativité des premiers films s'effacent ici au bénéfice d'une approche sensuelle, intimiste, émouvante et lucide du sujet traité. Brooks signe ici son chef-d'oeuvre en réussissant à nous offrir un "dossier" particulièrement minutieux et objectif du phénomène évangéliste tout en serrant au plus près l'évolution psychologique, les rapports passionnels et conflictuels du couple Lancaster/Simmons. Il est à la fois Jim Lefferts, le journaliste agnostique qui scrute d'un oeil froid les activités du "cirque" évangéliste, et Gantry, l'animateur-vedette de ce spectacle populaire et outrancier ou se révèlent crûment les hantises de la société américaine. On dirait que le film vient d'être tourné tant il percute notre époque et nous concerne. Pourtant on imagine mal que puisse encore se faire un cinéma de cette ampleur. L'ajout au titre français du mot "charlatan" simplifie outrageusement le propos du film qui a pour principal qualité une remarquable absence de préjugés à l'égard de son protagoniste. En effet, Elmer Gantry n'est pas un banal charlatan, c'est un croyant sincère, un "vendeur" plein de gouaille, un homme du peuple instinctif et entreprenant, un manipulateur de foules doté d'un punch peu commun grisé par ses propres harangues. C'est aussi et surtout un homme amoureux...Servi par une photographie prodigieuse de John Alton, une remarquable musique d'André Prévin, la mise en scène, étonnante d'énergie, épouse le rythme et la vitalité de Gantry magistralement interprété par Burt Lancaster qui trouve ici l'un de ses plus beau rôle justement récompensé par un Oscar.

Il est étrange parfois que certain film ne vous plaise pas alors que tous les éléments étaient là pour car Elmer Gantry le charlatan a un réalisateur dont d'habitude j'aime les films, des acteurs que j'apprécie dont un de mes acteurs préférés Burt Lancaster et enfin une histoire piquante mais là ou l'on attendait un film mordant Elmer Gantry le charlatan est un long film bavard qui a du mal à trouver un véritable rythme. Et le comble alors que Lancaster a gagné un Oscar pour ce rôle m'a ici plutôt agacé par son jeu trop forcé.

Un film particulièrement brillant sur l'évangélisme et la religion-spectacle. Richard Brooks ne juge pas ses personnages laissant aux soins du spectateur de le faire, c'est pour cela que le titre français qui qualifie le personnage d'Elmer Gantry de charlatan est faux et qu'il vaut mieux prendre le titre original plus sobre et plus juste "Elmer Gantry". On ne sait pas ce que sont véritablement ses personnages, des escrocs ou des véritables croyants, peut-être un peu des deux. En tous les cas, on a aucun mal à s'y attacher surtout que ces derniers sont incarnés par des acteurs au sommet, en particulier Burt Lancaster et Jean Simmons. Cette approche intimiste et émouvante du sujet, loin de toute démonstrativité, rend le film incroyablement passionnant. De plus, le scénario est superbement bien écrit et la mise en scène soignée dans les moindres détails au niveau du rythme, des décors et des costumes. Le chef d'oeuvre absolu de Richard Brooks.

Richard Brooks,libéré des contraintes de la MGM,put laisser libre cours à ses pensées plus polémiques à travers ce "Elmer Gantry"(1960),pamphlet contre la commercialisation de la religion. Ce mouvement appelé réveil spirituel prend place ici dans les années 20,et concerne aussi bien toutes sortes d'opportunistes que de véritables croyants et d'autres perdant un peu le sens de la mesure. Elmer Gantry est une sorte de commerçant vagabond,qui y voit l'occasion de tester ses talents de beau parleur,d'haranguer la foule et ses motivations sont décuplées au contact d'une jeune nonne séduisante(Jean Simmons,très impliquée),mais légèrement bigote. Un rôle où le carnassier Burt Lancaster se révèle très à son avantage,et qui lui valut son seul Oscar. Le scénario,habilement construit en reçut également un. Le film est par contre trop long,et souffre d'écarts rythmiques dommageables. Parfois trop bavard,il tire sa force de certains monologues révélateurs de l'aveuglement de ces "messagers de Dieu". Un thème toujours d'actualité,la foi restant un bon indicateur de propagande.

Un pamphlet incendiaire sur la dérive des religions. Un bon demi siècle plus tard, la modernité de ce film laisse pantois, lui donnant le droit d'aspirer au titre de chef-d'oeuvre. Le seul bémol pourrait provenir de la partie romance qui fait vraiment trop "années 50". Un bien mince argument négatif...

Je suis un grand fan de Burt Lancaster. C'était l'un des meilleurs acteurs peut-être même le meilleur mais gagné un Oscar pour Elmer Gantry, le charlatan est tout simplement exagéré. Le film est trop long n'a pas bien vieilli et semble ne mener nulle part. La grande erreur est cet avertissement au début. Il m'a dérouté et probablement d'autres aussi parce qu'il est clairement pro-chrétien mais ensuite il ne décide pas si Elmer est un escroc ou un homme bon. Croyait-il ce qu'il prêchait ou était-il seulement un acteur s'il agissait pour quoi faire juste pour l'amour de la femme évangéliste. Le film ne décide jamais quel genre de personne Elmer est réellement. Une foule vient pour perturber le service mais lorsque la femme évangéliste commence à prier ils se mettent tous instantanément à genoux et prient avec elle oubliant qu'ils étaient là pour se moquer d'elle. Elle a même guéri un homme mais nous ne savons pas si le film montre cela comme quelque chose de bon ou de mauvais. Et puis il y a ce journaliste qui est athée et pourtant il va à chaque sermon et est fasciné par la femme évangéliste il ne fait jamais vraiment la part des choses. Je voulais vraiment aimer ce film mais son message flou le rend faible...

Quel film à voir et à revoir et à ........
Burt Lancaster inoubliable dans ce rôle de " charlatan" . Un grand film critique sur la commercialisation de la religion.